Cet Évangile sera lu le 1er décembre au premier jour du temps de l’Avent, 25 jours pour se préparer à Noël.
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Évangile de Jésus-Christ selon saint Luc

En ce temps-là, Jésus parlait à ses disciples de sa venue :
« Il y aura des signes dans le soleil, la lune et les étoiles. Sur terre, les nations seront affolées et désemparées par le fracas de la mer et des flots. Les hommes mourront de peur dans l’attente de ce qui doit arriver au monde, car les puissances des cieux seront ébranlées. Alors, on verra le Fils de l’homme venir dans une nuée, avec puissance et grande gloire. Quand ces événements commenceront, redressez-vous et relevez la tête, car votre rédemption approche. Tenez-vous sur vos gardes, de crainte que votre cœur ne s’alourdisse dans les beuveries, l’ivresse et les soucis de la vie, et que ce jour-là ne tombe sur vous à l’improviste comme un filet ; il s’abattra, en effet, sur tous les habitants de la terre entière. Restez éveillés et priez en tout temps : ainsi vous aurez la force d’échapper à tout ce qui doit arriver, et de vous tenir debout devant le Fils de l’homme. »

Le contexte
Nous sommes à la fin de l’Évangile de Luc et avant de commencer le récit la Passion, l’évangéliste nous présente un récit de nature apocalyptique. Si ce genre littéraire nous est un peu étranger, les interlocuteurs de Jésus y sont habitués. Ne soyons pas étonnés que les évangélistes en général, et Luc en particulier, s’expriment dans la culture et selon les genres littéraires de son temps. User de ce type de récit permet de réveiller les croyants et de leur rappeler la finalité de leur existence. Jésus parle à ses disciples dans le contexte de la destruction imminente de Jérusalem, qui s’est produite en 70 de notre ère.

Jésus parle de sa venue ?
Mais pourquoi donc Jésus parle-t-il de sa venue, alors qu’il est déjà présent ? Il faut comprendre la double venue de Jésus : sa venue dans la chair au jour de l’Annonciation quand Marie l’a accueilli en elle ; mais il ne faudrait pas oublier son autre venue exprimée dans le Credo quand nous disons : « Il reviendra dans la gloire pour juger les vivants et les morts. » Il s’agit de sa venue à la fin des temps.

Apocalypse Now ?
Les discours apocalyptiques utilisent souvent un langage symbolique comme les tremblements de terre, les famines, et les signes dans le ciel sont des images symboliques pour décrire des bouleversements majeurs. Ainsi, Jésus exhorte ses disciples à rester vigilants et à persévérer dans la foi, même face aux persécutions et aux épreuves. Ces discours ne sont pas seulement des descriptions un peu déprimantes. Jésus promet une Bonne Nouvelle : malgré les tribulations, les difficultés, les épreuves, le Fils de l’homme viendra avec puissance et gloire.

Pourquoi de tels écrits ?
Les discours apocalyptiques de Jésus révèlent avant tout le sens du mal et les conséquences destructrices du péché humain. Il ne s’agit pas de voir les catastrophes comme des punitions divines, mais de saisir que le péché a des répercussions réelles et graves. L’actualité de ces derniers mois en est la preuve, que ce soit dans le domaine diplomatique, climatique ou social.

Quand le futur se mêle au présent
Malgré les descriptions sombres et inquiétantes, Luc ajoute un message d’espérance. La victoire de Dieu sur le mal est une réalité, et il faut croire que le mal n’aura pas le dernier mot. Plutôt que de chercher des prophéties spécifiques dans les textes apocalyptiques, ces textes peuvent être lus comme une invitation à réfléchir sur notre propre situation et à discerner un sens plus profond à accueillir. Luc en parlant du futur parle aussi de notre présent afin que nous nous efforcions de le transformer.
« Contempler ce que l’on espère pour orienter notre façon de vivre » : c’est ainsi que notre archevêque résume la finalité de ces discours apocalyptiques. Contempler ce que l’on espère, c’est-à-dire la venue du Fils de l’Homme, et nous y préparer et orienter ou réorienter notre manière de vivre aujourd’hui.

Didier Rocca

Le nom du mois : parousie


La parousie peut se définir comme étant le retour en gloire de Jésus à la fin des temps. Toutefois, le terme, issu du grec, évoque plus largement la « présence » de Jésus, en tout temps, depuis la création du monde jusqu’aux fins dernières. Par sa naissance, Jésus est venu une première fois dans le monde mais l’eschatologie chrétienne, à travers ce que nous dit la Bible, nous promet une seconde venue du Christ et l’avènement de son Royaume. D’ailleurs, la liturgie au moment de l’Avent et de Noël invite tout particulièrement à prier pour la seconde venue de Jésus. C’est la raison pour laquelle ce passage d’Évangile nous est proposé durant ce premier dimanche d’Avent.