Olivier

À propos de Olivier

Cet auteur n'a pas encore renseigné de détails.
Jusqu'à présent Olivier a créé 339 entrées de blog.

Lettre du Villard – Mars 2025

Lettre du Villard

Le Villard, le 28 mars 2025

Cher ami,
Vous n’avez pas à nous remercier pour les quelques repas que vous avez pris chez nous ! Nous avons été tellement heureux que vous nous consacriez une partie du temps de vos vacances ! Alors même que le beau temps et la neige enfin tombée vous permettaient d’être tout à votre famille réunie au Villard !
Votre présence nous a permis de prendre un peu de champ par rapport à nos préoccupations habituelles, et votre lettre qui évoque le récent palmarès des Césars m’incite à poursuivre en ce sens. Vous avez été surpris que les lauréats ne soient pas des professionnels qui vous plaisent, et dont les films connaissent un assez large succès. Vous avez alors cherché à savoir de quelle façon s’opérait la sélection. Il apparaît, avez-vous vu, que les choix sont faits essentiellement par des gens qui entendent promouvoir une certaine conception du cinéma et qui se tiennent par la barbichette1. Il y a donc en France un monde cinématographique à deux vitesses ; certains films n’apparaissent pratiquement jamais dans certaines villes, de même que d’autres ne sont pas projetés sur les écrans parisiens car ils sont, du fait des sujets traités ou de leur « inspiration provinciale » de facto destinés à un public… qui n’est pas parisien. Cette différence entre le public de la capitale et celui du reste du pays est, avez-vous découvert, telle qu’elle est quantifiée dans l’hebdomadaire Le Film Français, qui publie chaque semaine le « coefficient » de pénétration des films distribués selon qu’il s’agit de l’une ou de l’autre des deux zones retenues. Vous n’êtes pas loin de penser qu’en consacrant deux zones de diffusion cette pratique sous-entend des différences de culture et d’attente, autrement dit une certaine condescendance de Paris envers d’autres parties du territoire. Je racontais cela hier aux amis venus pour notre traditionnelle choucroute de Mi-Carême que nous ne manquons pas de partager pour rappeler et honorer la mémoire de Clément Marot qui faillit mourir brûlé sur la fausse accusation d’« avoir mangé le lard en carême ». C’est une façon à notre portée de lutter contre l’intolérance et l’obscurantisme. Et c’est à notre avis tout aussi efficace que d’arpenter les rues en braillant « Non au fanatisme ! » à l’image de l’amoureux de Germaine qui, dans Les Bonbons 67 de Jacques Brel, défile en criant « Paix au Vietnam ! »… Gastinel a remarqué que « c’était toujours la même histoire », que, pour les « parisiens » , le reste du pays n’était peuplé que d’Hilotes2, incapables de comprendre les grands enjeux de notre temps et d’en apprécier l’expression. Poulenc, levant son verre, cita Villon : « Il n’est bon bec que de Paris ! » La citation n’était pas parfaitement adaptée, mais nous n’allions tout de même pas le lui faire remarquer.
« Voire, reprit Gastinel ; c’est quand même de cette population-là que nous sont venues ces grandes secousses qui, entre la fin du xviiie siècle et la Commune de Paris auraient pu être évitées si ceux qui les ont provoquées avaient été assez clairvoyants pour en imaginer les conséquences ». « Vous faites peu de cas de l’analyse marxiste de cette période, intervint Béraud ; elle ne rend pas compte à elle seule de ce qui est advenu, mais elle n’est pas à négliger. Je vous rejoindrai cependant en relevant que ce que nous vivons ces jours-ci en France conduit à considérer que, chez nous, les capacités d’anticipation sont toujours aussi fermement paralysées par les prises de position partisanes. »
En resservant nos amis, j’ai tenté une diversion, en avançant que nous ne pouvions regretter que des avis divergents se fassent jour, et même qu’ils expriment les intérêts différents des uns et des autres, lorsque Mimiquet, tendant son assiette, s’est exclamé : « C’est bien gentil, mais lorsque l’opposition des opinions conduit au blocage, que se passe-t-il ? » Béraud a fait remarquer que cette situation n’était pas nouvelle et que l’Histoire montrait que des antagonismes analogues avaient fini par trouver une issue, même si celle-ci avait sans doute mécontenté beaucoup de monde. « C’est facile à dire, fit Gastinel, mais ce n’est pas une réponse ». Béraud lui a rétorqué qu’il n’était pas un prophète, ni un de ces commentateurs de la vie politique qui, à longueur de colonne ou des heures d’antenne durant, tirent des plans sur la comète sans aider à apercevoir l’émergence d’une solution. « Ce qui me paraît tout aussi préoccupant aujourd’hui, fit Poulenc, est l’intolérance à l’égard des opinions contraires. Et c’est elle qui est sans doute à l’origine de tout ça. Les sociétés du passé – et les dictatures actuelles – ont pu considérer que leur survie impliquait d’éliminer tout ce qui n’allait pas dans le sens du Parti, ou de ceux qui exerçaient le pouvoir temporel, qu’il s’agisse de féodaux, d’hommes d’Église ou d’oligarques. Socrate en est mort. On a connu cela, mais notre monde occidental a admis une pluralité d’opinions dans la société. Or, il me semble qu’actuellement, au moment même où, comme disent certains, qui ont peu de mémoire, on est sorti des “années de plomb”, la société manifeste une intransigeance remarquable à l’égard de ce qui ne va pas dans le sens de la pensée dominante. Les humoristes d’aujourd’hui les plus consensuels ne disent-ils pas souvent “Oh ! ça, on ne pourrait plus le dire !” Comment concilier le droit à la différence, qui est celui de penser et de dire ce que bon me semble et l’interdiction sociétale, voire légale de l’énoncer ? » « Sauf si, interrompit Mimiquet, on dit du mal du Pape ! » « On a voué, reprit Poulenc, Dieu aux Gémonies puis on a jeté la morale aux orties. Bon, mais après ? Puisqu’il n’y a plus de références, qu’est ce qui justifie les oukases de la pensée dominante actuelle ? Les intérêts ? les goûts ? En refusant de reconnaître que les libertés individuelles ne pouvaient excéder une certaine amplitude, on s’est privé de toute possibilité de maintenir en vie un corps social. » Béraud a nuancé le propos en disant qu’il était peu probable que le corps social s’embolise mais, ajouta-t-il, en faisant référence à Amélie Nothomb, qu’il allait falloir s’habituer à ce qu’il passe de stupeurs en tremblements3.
Nos amis m’ont chargé de vous demander comment vous pensiez qu’on puisse concilier liberté d’expression et droit à la différence ; ils espèrent, en filant la métaphore – et je m’associe à eux – que seuls nos progrès ( ! ) en âge et la calcification de nos pensées nous brouillent la vue.
Vous voilà chargé d’une mission redoutable, mais soyez assuré de notre amicale absolution si vous ne pouvez en venir à bout. En tout état de cause, nous attendons vos lumières de pied ferme !
Avec toute notre amitié.

P. Deladret

  1. 80 % des votants sont des professionnels de la production ; les distributeurs ne comptent que pour 20 % et les spectateurs pour rien du tout.
  2. Peuplade asservie par les spartiates.
  3. Stupeur et tremblements, roman d’Amélie Nothomb, Paris, Albin Michel, 1999.
2025-03-24T17:51:18+01:00

Édito avril 2025 > La gloire par la croix ?

Certaines formulations chrétienne sont ambiguës et peuvent être source de malentendus. Ainsi au sujet de la Passion du Christ, on pourrait comprendre que c’est le passage par la souffrance et la croix qui donne sa gloire à Jésus, comme s’il fallait qu’il passe par ce chemin douloureux pour être véritablement divinisé : « Ne fallait-il pas que le Christ souffrît cela pour entrer dans sa gloire ? » (Lc 24, 26) ou « Celui pour qui et par qui tout existe voulait conduire une multitude de fils jusqu’à la gloire ; c’est pourquoi il convenait qu’il mène à sa perfection, par des souffrances, celui qui est à l’origine de leur salut » (He 2, 10).

La gloire par l’amour
Quand on connait la vie de Jésus et le message chrétien, on ne peut qu’être troublé par cette idée d’un Dieu qui voudrait que le Christ souffrit pour qu’il atteigne son accomplissement. Comment comprendre ces expressions ? En fait ce n’est pas la souffrance qui est chemin de perfection, mais l’amour ; et l’obéissance au projet d’amour absolu de Dieu. Projet que le Christ met en œuvre de manière totale et parfaite. C’est parce que le Christ va jusqu’à l’extrême du pardon face à ses bourreaux et qu’il continue d’aimer face à la haine qu’il accomplit de manière définitive le projet de Dieu. Le récit de la transfiguration nous aide à comprendre que ce n’est pas la souffrance ni la mort qui entraînent la gloire de Jésus, mais sa relation au père, relation d’amour et de confiance. Il n’y a rien de masochiste dans l’attitude de Jésus qui, s’il assume les conséquences de l’amour donné sans condition, ne cherche pas la souffrance mais l’accepte si elle doit être sur le chemin de son engament total envers l’humanité. Et c’est bien cela qui fait sa gloire : rien ne l’empêche d’aimer et de se donner, pas même la peur de la souffrance, ni la trahison, l’injustice ou la haine. En lui se révèle la perfection de l’amour absolu et tout puissant. En cela il incarne totalement le projet d’amour de Dieu pour l’humanité, il se dévoile dans sa divinité accomplie et absolue.

Chemin de perfection
Pour nous, qui sommes associés à la divinité de Jésus par fraternité et adoption, l’accomplissement n’est pas réalisé. Cependant, nous sommes invités à prendre ce chemin de perfection d’amour. Il est clair que nous sommes loin d’atteindre l’idéal révélé en Jésus Christ, mais cet idéal est notre vocation. Nous avançons, chacun à notre rythme, de manière parfois chaotique, sur les traces du Christ qui nous ouvre le chemin, qui parfois nous pousse, parfois même nous porte, ou qui nous rassure en étant à côté de nous, en nous encourageant, en nous donnant confiance, en nous disant qu’il croit en nous. Le Christ nous fait comprendre, par ses actes et par ses gestes, relatés dans les Évangiles, que ce chemin passe par la fraternité, par l’amour du prochain, par le service, par le soin des plus petits et des plus pauvres.

Donner du sens à la souffrance
Les personnes qui traversent des épreuves douloureuses cherchent à donner du sens à ce qui est injuste et incompréhensible. Face à l’arbitraire on cherche des responsables, et si l’on ne trouve personne contre qui projeter son désarroi, Dieu peut devenir la cible de nos accusations, surtout si l’on nous a parlé d’un Dieu tout-puissant et magique qui décide et régie tout. Les discours religieux ont parfois été ambigus sur cette question : en cherchant à culpabiliser l’homme en lui faisant comprendre que ses souffrances étaient la conséquence de ses péchés, on a laissé entendre que Dieu était un père fouettard qui condamnait et punissait. Heureusement, les prophètes et Jésus nous ont aidé à comprendre que cette vision était une caricature et trahissait le message d’amour et de pardon de Dieu. Une autre manière de donner du sens à la souffrance était d’inviter les croyants qui traversaient des épreuves à s’associer à la souffrance du Christ en compensation des péchés de l’humanité. Mais cela laisse encore entendre qu’il y aurait un jeu de balancier entre le mal commis par l’humanité et la réparation qui serait au prix de la souffrance, soit du coupable soit d’autres personnes qui paieraient en compensation. Et l’on retombe dans la logique du mérite qui n’est pas fidèle à la Bonne Nouvelle de l’amour gratuit et inconditionnel de Dieu.

Donner du sens 
au-delà de la souffrance
Par contre, on peut trouver du sens face aux épreuves, non pas en les justifiant mais en les transformant en expériences de vie. Si l’on accepte qu’il n’y ait pas de responsable ni de coupable, si l’on arrive à ne pas être dans la culpabilité, alors on peut trouver une voie d’apaisement en faisant de cette épreuve une étape de son itinéraire de vie. Il ne s’agit pas d’être heureux de cette souffrance ni de la chercher ou de la provoquer, mais d’accepter de ne pouvoir y échapper et du coup de la traverser. Et c’est là que la spiritualité et le message chrétien peuvent nous accompagner. Si Dieu a quelque chose à voir avec la souffrance, ce n’est pas en l’expliquant ou de la justifiant, mais c’est en nous aidant à la combattre et à la traverser pour que la vie et l’amour soient victorieux. C’est bien ce que nous célébrons avec la fête de Pâques.

Olivier

2025-03-24T17:47:50+01:00

L’Évangile du mois d’avril 2025

L’Évangile du mois sera proclamé le jour du Jeudi Saint. Un geste est mis en valeur lors de cette liturgie, celui du lavement des pieds.

Évangile de Jésus-Christ selon saint Jean

Au cours du repas, alors que le diable a déjà mis dans le cœur de Judas, fils de Simon l’Iscariote, l’intention de le livrer, Jésus, sachant que le Père a tout remis entre ses mains, qu’il est sorti de Dieu et qu’il s’en va vers Dieu, se lève de table, dépose son vêtement, et prend un linge qu’il se noue à la ceinture ; puis il verse de l’eau dans un bassin. Alors il se mit à laver les pieds des disciples et à les essuyer avec le linge qu’il avait à la ceinture.
Il arrive donc à Simon-Pierre qui lui dit : « C’est toi, Seigneur, qui me laves les pieds ? » Jésus lui répondit : « Ce que je veux faire, tu ne le sais pas maintenant ; plus tard tu comprendras. » Pierre lui dit : « Tu ne me laveras pas les pieds ; non, jamais ! » Jésus lui répondit : « Si je ne te lave pas, tu n’auras pas de part avec moi. » Simon-Pierre lui dit : « Alors, Seigneur, pas seulement les pieds, mais aussi les mains et la tête ! » Jésus lui dit : « Quand on vient de prendre un bain, on n’a pas besoin de se laver, sinon les pieds : on est pur tout entier. Vous-mêmes, vous êtes purs, mais non pas tous. » Il savait bien qui allait le livrer ; et c’est pourquoi il disait : « Vous n’êtes pas tous purs. » 
Quand il leur eut lavé les pieds, il reprit son vêtement, se remit à table et leur dit : « Comprenez-vous ce que je viens de faire pour vous ? Vous m’appelez “Maître” et “Seigneur”, et vous avez raison, car vraiment je le suis. Si donc moi, le Seigneur et le Maître, je vous ai lavé les pieds, vous aussi, vous devez vous laver les pieds les uns aux autres. C’est un exemple que je vous ai donné afin que vous fassiez, vous aussi, comme j’ai fait pour vous. »

Le contexte
Cet extrait ouvre la deuxième partie de l’Évangile selon saint Jean, il est appelé le « livre de la gloire » puisque Jésus va manifester sa gloire, sa puissance d’amour et de pardon en mourant sur la croix. Il relate le dernier repas de Jésus avant sa mort sur la croix, appelé la Cène. Nous sommes dans le cadre de la grande fête de la Pâque qui rappelle le passage du peuple hébreu de l’esclavage en Égypte à la libération en Terre Promise grâce à la traversée de la Mer Rouge.

« Avant la fête de la Pâque, Jésus, sachant que l’heure était venue pour lui de passer de ce monde à son Père, ayant aimé les siens qui étaient dans le monde, les aima jusqu’au bout »
Dans cette phrase solennelle, tout se concentre : d’abord il y a la fête de la Pâque juive qui coïncide nous dit saint Jean, avec l’heure de Jésus. Depuis le premier signe accompli à Cana au début de son Évangile, on sait que cette heure vient. On la pressent à la fois comme tragique (à un moment, Jésus lui-même demande à Dieu d’y échapper) et cependant glorieuse, parce que le Père glorifiera ainsi le Fils qui alors glorifiera son Père, cette gloire étant celle de la victoire de l’amour sur le dernier ennemi : la mort.

« Jésus les aima jusqu’au bout »
Non pas seulement jusqu’à la fin, mais jusqu’au comble de l’amour. C’est par cet amour sans condition, jusqu’à l’extrême de lui-même que Jésus ouvre aux disciples la porte de sa demeure, la porte qui conduit au Père, la porte eucharistique, où « Dieu fait grâce et où l’homme rend grâces » pour reprendre les mots de Paul Bony au jour de ses 100 ans. Et cela, plutôt que de le leur expliquer, il va le leur montrer, par ce geste surprenant et grandiose du lavement des pieds. « Ô sacrement de tendresse ! Ô signe d’unité ! Ô lien de charité ! », s’écriait saint Augustin en méditant ce mystère.

Un geste-parole : le lavement des pieds
Pierre résiste à ce geste plus éloquent que toute parole, puis commence à comprendre ce que Jésus fait pour lui. Ce geste d’accueil fait habituellement par un esclave peut être vu comme la manière qu’aura le Christ de nous accueillir à la fin des temps, non pas du haut de son trône mais en s’abaissant, en se mettant à nos pieds pour nous les laver afin que nous rentrions dans le Royaume.

Un huitième sacrement ?
Ce geste que Jésus nous demande d’accomplir peut être considéré comme le sacrement du frère et celui-ci tout le monde peut le donner et le recevoir. Dans l’humble service du frère, dans cette mise à disposition à l’égard du prochain, nous faisons mémoire de Jésus qui est descendu au plus bas pour rejoindre les plus humiliés et les relever pour les faire entrer dans le Royaume. Ce commandement du service fraternel est donné, cela correspond à une alliance : le don de l’amour. Jésus ayant aimé l’infidèle Judas vient nous rejoindre dans nos infidélités.

Didier Rocca

2025-03-24T17:50:00+01:00

Lettre du Villard – Février 2025

Lettre du Villard

Le Villard, le 15 février 2025

Cher ami,
Nous nous réjouissons de savoir que vous pourrez venir pour quelques jours de vacances au Villard ; notre petit groupe de résidents est bien conscient de constituer une aimable société mais, comme vous le constatez, en ayant la délicatesse de ne pas en faire état, nous mijotons dans notre jus, ou, pour dire autrement, nous tournons un peu en rond, avec les manies et les obsessions de notre âge. Lorsque vous venez au Villard, votre conversation, vos réactions nous font élargir le champ de nos préoccupations. Comme je m’ouvrais de cela auprès de vous, vous avez eu l’amitié de me dire que notre âge n’était sans doute pas en cause, tant vous rencontrez de personnes dont l’intérêt se limite à un nombre finalement bien limité de préoccupations. J’évoquais la question l’autre jour avec votre voisin Poulenc, qui est un peu plus jeune que nous ; il a convenu que, quel que soit l’âge et quoi que nous en disions, nous ne tenons pas tellement à nous aventurer, comme on dit aujourd’hui, hors de notre « zone de confort ». Je lui citais l’exemple contraire de l’ami Béraud qui s’évertue à lire un quotidien dont les idées sont bien souvent à l’opposé des siennes, sous les sarcasmes amicaux du colonel Gastinel qui l’accuse, ce faisant, d’enrichir un groupe financier qui n’aspire qu’à voir disparaître la catégorie sociale dont il est un des représentants. Béraud lui rétorque régulièrement que c’est pour lui le prix à payer pour mieux connaître les arguments de ses adversaires dont il peut ainsi démontrer les sophismes devant ceux de ses amis qui, justement, ne prennent pas le temps de se demander en quoi il s’agit de sophismes et qui se laisseraient aller, par paresse, à croire ce qu’on leur raconte. La tentation de ne pas se hasarder hors de nos zones de confort affecte toutes les générations et toutes les sensibilités. « Voyez, me disiez-vous, quelle aubaine cette disposition d’esprit est pour les partis politiques ! Disons pour leurs dirigeants, dont le génie est de faire croire aux nigauds qu’ils pensent par eux-mêmes ce que leur ont soufflé ceux qui entendent les manipuler… Quelques mots d’ordre bien trouvés et quelques formules bien senties sont suffisants pour transformer l’arène démocratique en champ de bataille avec tranchées, lignes de barbelés et chausse-trapes. Notre assemblée nationale est devenue, depuis les dernières élections, le lieu privilégié de l’expression d’idées, disons sans nuance, qui fleure bon la conversation de bistrot. Ainsi, flatté d’avoir des élus qui doivent penser comme lui parce qu’ils s’expriment comme lui, l’électeur est maintenu dans sa zone de confort. » Poulenc est revenu sur le sujet en concédant que nous ressentions souvent moins une aspiration à l’aventure qu’un besoin de protection, que nous aimions bien ne pas trop nous lancer dans l’inconnu : « Lorsque vous lisez ou racontez une histoire à de jeunes enfants, vous remarquez qu’ils tiennent à ce que vous ne variez pas le texte, et même à ce que vous n’en changiez pas un mot ; ils ont sans doute besoin de retrouver, à partir de mots, d’images, d’intonations un petit monde bien à eux qui leur permet d’accepter l’inconnu de la nuit. » Je lui ai confié en aparté que, moi aussi, qui n’étais plus spécialement jeune, j’étais bien souvent tenté par le désir, sinon le besoin, de me réfugier dans mon monde « à moi », d’établir une zone tampon entre ce à quoi j’aspire et ce que dois assumer, non pour ignorer la réalité du monde mais pour, comme on dit aujourd’hui, le mettre en perspective. L’éminent historien Georges Lenotre, lui ai-je révélé, avait, paraît-il, pour habitude de lire chaque jour, avant de s’endormir, rien moins qu’une pièce de théâtre ou un petit roman, pour, disait-il, « se laver l’esprit ». « Moi, dit Beraud qui avait suivi notre conversation, lorsque j’ai besoin de retrouver un certain équilibre que je pense menacé, je relis quelques auteurs, comme Giraudoux, Anatole France ou Chateaubriand. Je retrouve toujours dans Siegfried et le Limousin du premier, l’Histoire contemporaine1 du deuxième ou les Mémoires d’Outre tombe de celui qu’il est inutile de présenter, le même enchantement que suscitent tant la clairvoyance distancée de leurs pensées que le charme qui émane de leur expression. Leur art est celui du sertisseur2 qui met en valeur les pierres précieuses par la façon de les agencer. » Gastinel, qui lit plutôt les ouvrages qui paraissent et auxquels les médias donnent publicité s’est aventuré à demander à l’ami Béraud s’il ne pensait pas qu’en se délectant de ces friandises surannées il ne risquait pas de s’enkyster dans sa zone de confort. Poulenc a tiré Béraud d’une explication qui aurait peut-être été laborieuse, en poursuivant son propos sur les histoires qu’on lit aux enfants et qui leur permettent de vivre d’autres vies par procuration : « Mais les adultes ont les mêmes besoins, les mêmes attentes ; voyez le succès de la “presse people” qui fait son miel des aventures des produits du “star-system” ou des péripéties des têtes couronnées. Ne parlons pas des émissions “historiques” qui, d’ Alain Decaux à Stéphane Bern, permettent de “se changer les idées”. Leur propos n’est pas de diffuser “le savoir savant”, comme disent les professionnels de l’Histoire qui, au demeurant n’intéresse pas grand monde, mais de bien raconter des histoires qui ne soient pas inexactes. L’art du récit l’emporte sur l’analyse historique mais nous avons besoin de “zones de confort” pour nous “faire penser à autre chose” et nous permettre de repartir. » Nous aurons certainement l’occasion, lors de votre séjour maintenant prochain, de retrouver nos amis pour tenter de démêler si la zone de confort est un lieu de repli stratégique où l’on refait ses forces ou l’expression d’un désintérêt pour tout ce qui ne nous concerne pas de près. Mimiquet, qui déneigeait devant votre grange et qui est venu se réchauffer quelques instants chez nous, vous demande par mon intermédiaire quel jour il doit mettre votre chaudière en route.
Comme vous le voyez, vous êtes très attendus.
Nous nous réjouissons de pouvoir très bientôt vous exprimer toute notre amitié.

P. Deladret

  1. L’Histoire contemporaine (1897-1901) d’Anatole France (1844-1922) est constituée de quatre ouvrages : L’Orme du mail, Le mannequin d’osier, L’anneau d’améthyste et Monsieur Bergeret à Paris.
  2. Sertisseur : artisan d’art qui intervient dans le prolongement du travail du bijoutier ou de l’orfèvre pour fixer les pierres précieuses que doit comporter l’objet.
2025-03-24T17:51:46+01:00

Camp Hiver 2025 > les Benjamins

Les Benjamins à Larche

Chers Parents,
Nous avons le plaisir de vous annoncer que vos enfants ont été extraordinaires, ils ont prêté main forte à leurs amis tout au long du séjour. Ils se sont lancés à la chasse aux extraterrestres avec les agents du MIB, ont permis à des enseignants de créer une nouvelle classe et ont également participé à la « grandiose » émission « Le Juste Prix ». De plus, leurs exploits sur les pistes ont époustouflé leurs animateurs. Tandis que certains apprenaient courageusement à faire des virages, d’autres se lançaient avec audace sur des pistes rouges ou des petites bosses. Entre les descentes en luge, les batailles de boules de neige et la randonnée en raquettes, qu’ils ont accomplie sans la moindre plainte, les Benjamins ont, grâce à Miyazaki, visité le Royaume des chats, et mis fin au règne autoritaire du roi des chats, permettant ainsi à tous les chats de vivre libres et heureux.
Même en réalisant tous ces exploits, les Benjamins ont tout de même pris du temps, durant les repas et les temps libres, pour aider les Grands Cadets à se former à l’animation.
C’est pour tout cela que vous pouvez être fiers, comme nous le sommes, de ces extraordinaires Benjamins !

Matilde

2025-02-27T09:11:28+01:00

Édito mars 2025 > Le L’humain et le divin

Que ce soit en matière de religion, de spiritualité, ou de rites, il y a souvent un conflit, ou pour le moins une dichotomie, entre notre vision humaine et ce que nous pouvons comprendre du projet de Dieu. Il est évident que nous ne saurons jamais ce que Dieu veut, et nous devons nous méfier lorsque nous prononçons ou entendons des paroles qui parlent au nom de Dieu. Mais pour les chrétiens, nous avons en Jésus Christ une manière d’être de Dieu qui s’exprime assez explicitement.

Les religions
Les critiques sur les religions s’appuient souvent sur des aspects très humains de structures qui sont considérées comme hypocrites ou autoritaires. Comment faire confiance à une institution qui parle d’amour, de respect et de fraternité, lorsque l’on découvre les dérives, les abus, les ségrégations ? Il n’est pas une religion ou une institution qui ne soit touchée par ces drames. Cela peut nous aider à bien saisir la différence entre la religion idéale, parfaite, qui n’existe que dans le monde divin, et les pâles représentations humaines et imparfaites que sont les religions que nous connaissons. C’est une invitation à l’humilité pour celles et ceux qui œuvrent dans ces structures : soyons conscients que nous sommes au service d’un message qui nous dépasse, qui rappelle un idéal extraordinaire dont nous sommes les premiers destinataires. Il ne nous est pas demander de juger ou de condamner, mais d’annoncer une Bonne Nouvelle qui invite à la guérison, au relèvement, à la conversion. Nous voyons bien qu’il y a un fossé entre la religion idéale – lieu de relecture de l’histoire de chacun sous le regard bienveillant et consolateur de Dieu, lieu de relation avec ce Dieu d’amour qui se fait proche de nous et qui désire nous accompagner dans la marche de notre vie – et les religions qui existent, avec leur histoire, leur fonctionnement : institutions humaines et structures faillibles, mais pourtant dépositaires d’un trésor inestimable.

L’Église
Il en va de même pour l’Église, qui a pour vocation de donner chair au Royaume de Dieu et qui cependant reste une communauté humaine marquée par les faiblesses humaines. Elle accomplit sa mission lorsqu’elle sait se mettre au service de la Parole de Dieu et qu’elle l’incarne dans le service, le partage et la fraternité, mais elle peut trahir sa mission quand elle se croit propriétaire du message et qu’elle pervertit sa vocation en tombant dans la condamnation ou le moralisme. C’est un appel à vivre autrement la vocation propre de l’Église qui se doit, avant d’appeler les autres à la conversion, d’être elle-même en conversion et un modèle de fidélité au projet de Dieu. Nous sommes bien conscients qu’elle est loin de vivre cet idéal, et nous pouvons être indulgents lorsqu’elle vit sa mission avec humilité en se reconnaissant constituée de pêcheurs pardonnés. Mais nous pouvons comprendre que nos contemporains puissent être très blessés et déçus lorsqu’au nom de l’Église nous trahissons le message en nous mettant en position de domination ou que nous avons des réflexes sectaires ou identitaires.

Les rites
On peut élargir la réflexion aux célébrations religieuses, aux liturgies et aux sacrements ; parfois les pratiquants les trouvent inadaptés, tristes, longs, répétitifs… Là encore, nos célébrations ne sont que de pâles reflets de la véritable célébration de joie qui procède du cœur de Dieu et qui devrait nous habiter. Nous sommes toujours dans ce paradoxe entre le « déjà-là » de l’accomplissement du désir de Dieu, et le « pas encore » de notre contingence humaine, de nos résistances, de notre vie marquée par les difficultés et les égarements. Sachant cela, nous pouvons cependant vivre de manière plus juste les temps liturgiques, car ils sont un signe de quelque chose qui nous dépasse et qui, par ces temps, ces lieux, ces gestes, devient toujours un peu plus réel dans nos vies. Nous avons besoin de passer par cette incarnation humaine et matérielle car nous sommes ainsi faits. Le danger et le risque seraient de penser que le tout de la relation à Dieu se joue dans ces pratiques rituelles. Nous tomberions dans une forme d’idolâtrie et nous passerions à côté de l’essentiel, à savoir la relation d’amour que Dieu veut nouer avec chacune et chacun d’entre nous.

Olivier

2025-02-27T09:09:05+01:00

L’Évangile du mois de mars 2025

En ce deuxième dimanche du Carême, nous retrouvons cet épisode appelé la Transfiguration de Jésus.

Évangile de Jésus-Christ selon saint Luc

En ce temps-là, Jésus prit avec lui Pierre, Jean et Jacques, et il gravit la montagne pour prier. Pendant qu’il priait, l’aspect de son visage devint autre, et son vêtement devint d’une blancheur éblouissante. Voici que deux hommes s’entretenaient avec lui : c’étaient Moïse et Élie, apparus dans la gloire. Ils parlaient de son départ qui allait s’accomplir à Jérusalem.
Pierre et ses compagnons étaient accablés de sommeil ; mais, restant éveillés, ils virent la gloire de Jésus, et les deux hommes à ses côtés. Ces derniers s’éloignaient de lui, quand Pierre dit à Jésus : « Maître, il est bon que nous soyons ici ! Faisons trois tentes : une pour toi, une pour Moïse, et une pour Élie. » Il ne savait pas ce qu’il disait. Pierre n’avait pas fini de parler, qu’une nuée survint et les couvrit de son ombre ; ils furent saisis de frayeur lorsqu’ils y pénétrèrent. Et, de la nuée, une voix se fit entendre : « Celui-ci est mon Fils, celui que j’ai choisi : écoutez-le ! » Et pendant que la voix se faisait entendre, il n’y avait plus que Jésus, seul.
Les disciples gardèrent le silence et, en ces jours-là, ils ne rapportèrent à personne rien de ce qu’ils avaient vu.

Le contexte
Luc propose cet épisode de la Transfiguration en plein cœur de son Évangile juste après la multiplication des pains, la confession de Pierre et l’annonce de sa Passion. Que s’y passe-t-il ? Jésus gravit une montagne, pour une rencontre avec son Père. Il n’est pas seul puisque cinq autres personnes sont avec lui : les trois disciples Pierre, Jacques et Jean qui seront à côtés à Gethsémani, mais aussi les deux grands prophètes de l’Ancien Testament, Moïse et Elie.

Six jours…
Jésus prend donc avec lui trois de ses plus proches compagnons et les invite à monter sur une montagne.
Six jours ? Cette indication de temps est suggestive. C’est le temps qui sépare, dans la liturgie juive, le Yom Kippour appelé aussi le jour du grand pardon, de la Fête des Tentes. Ainsi, durant une semaine, la communauté vit sous des tentes, comme au désert, pour exprimer cette attente d’une nouvelle manifestation de Dieu et de la venue du Messie. Un peu comme les chrétiens durant le temps de l’Avent. Ce n’est pas un hasard. Luc évoque explicitement les tentes lorsqu’il fait dire à Pierre : « Faisons trois tentes : une pour toi, une pour Moïse, et une pour Élie… »

Chacun sa montagne
L’indication de la montée de Jésus sur une montagne est tout aussi intéressante. Attention, n’imaginons pas le Mont Blanc ou un haut sommet enneigé mais plutôt une colline. Remarquons que les deux figures de l’Ancien Testament, Moïse et Elie, renvoient chacun à une montagne. Moïse est monté au Sinaï où la Loi fut donnée ; Élie est allé sur la montagne de l’Horeb où Dieu s’est manifesté non pas dans le tonnerre mais dans une brise légère ! Sur la montagne, Dieu se révèle. Que va-t-il dire ?

Une reprise du baptême
« Celui-ci est mon fils que j’ai choisi ». Cette parole divine, nous l’avons déjà entendue au moment du baptême de Jésus par Jean. C’était au début de l’Évangile. Une mention est rajoutée ici : « Écoutez-le ». Notre pédagogue divin insiste sur l’écoute, précisément parce que ce n’est pas le fort des disciples et nous sommes probablement aussi dans ce cas-là. L’écoute est synonyme d’obéissance, cela ne renvoie pas à un quelconque problème d’audition. Rappelons-nous qu’écouter Jésus, c’est tout simplement faire partie de ses disciples.

La transfiguration nous parle de Pâques
Une nouvelle fois, un épisode de l’Évangile évoque Pâques. Ainsi lorsque Jésus s’approche des disciples qui sont tombés « la face contre terre », il les touche et leur dit : « (R)éveillez-vous ». Puis à la fin, Jésus leur demande de ne « parler à personne de cette vision avant que le fils de l’homme soit ressuscité d’entre les morts ». Éveillé, ressuscité, réveillé, ces verbes en français renvoient au mystère vécu à Pâques.

En descendant
Nous pouvons imaginer le trouble, l’incompréhension ressentis par les trois disciples. Qu’ont-ils compris de ce son et lumière ? Comme souvent, il faut du temps pour analyser, décrypter les moments spirituels forts d’une existence. Il leur faudra attendre la Passion de leur maître. C’est ainsi que leur reviendra à l’esprit les événements du Thabor (montagne de la transfiguration) durant lesquels le Père leur aura donné les clés de compréhension du ministère et de l’identité de Jésus. Ainsi, après Pâques, ils comprendront que l’Amour du Père a été plus fort que la mort et qu’ils en avaient eu une preuve par avance.

Pour actualiser
Cette page d’Évangile nous oriente vers Pâques en nous recentrant sur l’essentiel : écouter le Fils bien-aimé du Père. Ah, si nous pouvions devenir de véritables écoutants, à l’écoute de la Parole de Dieu et des autres afin d’y déceler les conseils de notre divin maitre ! Ah, si nous pouvions à l’occasion de ce temps de carême nous rafraîchir la mémoire afin que reviennent à notre esprit ces épisodes fondateurs qui nous ont permis de dire : Oui, j’y crois. Il m’a parlé, j’ai compris quelque chose de sa grandeur, de sa bonté… Ah, si nous pouvions devenir ou redevenir de véritables pèlerins. La tentation est si grande de faire comme Pierre qui voulait rester là avec son Jésus. Que ce soit pour les autres disciples ou pour nous-mêmes, Jésus nous attend dans notre Galilée, dans notre lieu de mission où déjà il nous précède. Jésus lui-même est descendu de la montagne, alors pourquoi voudrions-nous rester là-haut ?

Didier Rocca

2025-02-27T10:48:04+01:00

Camp Hiver 2025 > les Jeunes Cadets

Les Jeunes Cadets à Larche

Jour 1 : On a voyagé dans le car, dit au revoir aux KD’s et on s’est installés dans les chambres. Puis on a loué les skis et écrit les règles de vie. Pour la veillée, des pisteurs-secouristes nous ont mis à l’épreuve et ont testé nos connaissances sur la montagne, et les meilleurs ont été recrutés.
Jour 2 : Premier jour de ski, première blessée, Louna rentre chez elle, mais on s’est tous régalés et on a bien progressé. Le soir, c’est Patrick et Théodora qui nous accueillent dans leur émission pour réaliser des défis endiablés. Entre les sauts de verres, les challenges d’élocution la bouche pleine de chamallows, les concours de gonflage de ballons, les mimes, et les lancers de menthos, on peut dire qu’on a tous beaucoup rigolé.
Jour 3 : Les personnages de L’Âge de glace ont besoin de notre aide pour sauver leur film en péril à cause de la fonte des glaces… On capture les éléments importants et on fait passer un message de sensibilisation pour les sauver. Le matin, c’est au tour d’Olivier de se blesser, un skieur lui rentre dedans. Faut voir le positif : on skie + aujourd’hui en attendant que les renforts arrivent pour nous ramener à la maison. Le soir, on regarde L’Âge de glace 2 et on est content que le film soit en sécurité.
Jour 4 : On part skier tôt, comme les autres jours… Malédiction… Constance descend en barquette, clavicule cassée. Heureusement,, elle garde le sourire, mais c’est retour à Marseille. Par contre, aujourd’hui, les JKD’s ont bien skié et progressé, même le groupe des verts a fait une PISTE ROUGE !! Le soir, on rencontre Alex et Alexandre, qui nous apprennent un nouveau métier : investisseur dans les chalets.
Jour 5 : Dernier jour de ski, tout le monde profite des dernières pistes. Ethan se fait doubler par un skieur, tombe… Aïe le genou, BARQUEETTTE. C’est du taboulé ce midi, on mange, mais on garde de la place pour ce soir. L’aprem, badaboum. César tombe sur son épaule… Qui a bien pu nous marabouter ? C’est dommage, mais après avoir vu le médecin, les 2 gardent le sourire ! Ménage complet de la maison et bilan du camp. Vient l’heure de la raclette… Les JKD’s passent plus d’une heure à table, on peut dire qu’ils se sont régalés. Dernière veillée, un conteur leur donne le choix entre une histoire joyeuse ou une histoire d’horreur. Ils choisissent l’horreur et ne seront pas déçus…
Jour 6 : Réveil à 6 h 30, on est fatigués, mais on se dépêche de boucler nos valises et de les charger dans le camion. On est dimanche, yes, on a des croissants au petit déj (oui, on a encore faim). Décidément, on aura mangé pendant ce camp… Repas fini, on monte dans les minibus, on rentre déjà à Marseille… Dans les fourgons, on écoute la musique, on chante, on dort, on joue aux cartes, et certains créent même des déguisements pour leurs doudous. On y est, Marseille. Au revoir tout le monde, bonjour les parents.
On se voit au prochain camp, les JKD’s.

Ruben

2025-02-27T09:13:14+01:00

Camp Hiver 2025 > les Cadets

Les Cadets à Larche

Chères familles,
le camp des Cadets s’est passé à merveille. Il n’a malheureusement pas neigé pendant notre séjour mais la neige était bonne avec des bosses sur lesquelles les sauts étaient autant impressionnants mais ce n’est pas tout !
Les enfants et les animateurs ont fait la connaissance de farfadets en quête de danseurs pour leur grande fête, ensuite des super-héros chassant des magiciens noirs cherchant des alliés, puis des caissières très mal organisées nous appelant à l’aide pour ranger les rayons.
Entre temps ils ont pu voir Les Bronzés font du ski sous leur duvet dans la salle de veillée. Pour finir les enfants ont revu les insectes qu’ils avaient découverts à Carabelle au camp de la Toussaint.
Ce camp était tout aussi formidable que fatigant avec toutes les pistes descendues et remontées, des jeux débordant d’imagination et de la nostalgie à revendre. Nous vous attendons avec impatience au camp de Pâques, remplis d’énergie pour cette année qui a bien commencé.

Mathis

2025-02-27T09:21:15+01:00

Camp Hiver 2025 > les Grands Cadets

Les Grands Cadets à Larche

Vadim/ Le jour du départ, nous sommes partis à 9 heures direction Larche. Après un trajet avec une pause en station, nous sommes arrivés vers 13 heures puis nous avons mangé le pique-nique tous ensemble. Une fois le repas terminé, nous avons découvert nos chambres et installé nos affaires avant de partir louer nos skis. De retour à la maison, chacun a pris sa douche, puis nous avons eu un temps libre, un bon moment pour rigoler tous ensemble. Le soir, nous avons partagé un bon repas de gnocchis avant de terminer la journée avec une veillée animée par Samy, Anja, Louca, Léon et Joseph, qui nous ont organisé une partie de Loup-Garou version Star Wars. L’ambiance était au rendez-vous, parfait pour clôturer cette première journée bien remplie !
Samy/ La journée a commencé tôt avec un réveil à 7 heures. Ensuite, à 7 h 30, tout le monde prend le petit-déjeuner en étant déjà en tenue de ski. À 8 h 15, tout le monde monte dans le Minibus avec Olive qui nous conduit au Sauze. Après une matinée passée sur les pistes avec un temps nuageux, nous devons être de retour à 12 h 15 au carré en bas, sans une minute de retard… Après la pause déjeuner et un peu de repos, le retour au local est prévu à 16 heures afin de poser nos skis. Tout le monde reprend place dans le fourgon pour rentrer. Une fois arrivés, vers 16 h 30 on prend le goûter habituellement avec du chocolat. Après cela, il est temps de se doucher après l’effort. Ensuite on célèbre la messe : on est dimanche ! À 19 h 15, le repas du soir est servi. Enfin, la journée se termine avec une veillée faite par nos Grandes-Cadettes Charlie, Tab, Jo, Camille et Inès sur le thème des super copines chic choc avec différents stands pour s’affronter. Pour finir, notre coordi Samy a fait la prière du soir pour amorcer le sommeil.
Charlie/ La journée commence sur le même rythme que la précédente. Après le ski et la douche c’est le moment de faire un jeu qui est présenté devant les GKD et les BJ ; suite à cela, en attendant le repas à 19 h 15, les deux groupes ont du temps libre, le groupe ensuite se réunit pour le repas du soir, un moment important de la journée. Ensuite, la journée se termine par une veillée commune qui ce soir-là était un film. On finit la journée par un temps de prière puis on va tous se coucher.
Joseph/ Le matin on s’est réveillé comme d’hab’, on s’est préparé, on a pris le petit-déj’. Après on a skié normal. Le midi on a mangé du taboulé et le soir on a mangé une raclette avec les Benjamins. Ensuite on a fait la « fausse veillée » de Paul, Théophile, Atzel et Alexandre, après il y a eu le fil d’Ariane avec les Bj et on a fait la prière et on est allé dormir.
Tab/ Réveil tôt comme tous les matins pour filer sur les pistes, sur s’est retrouvés à 12 heures au carré en bas des pistes pour manger tous ensemble et rebelote sur les pistes pour l’après-midi. On est rentrés pour goûter et temps libre avec les BJ’s et le soir on a fait la rencontre de trois among us qui avait besoin de nous pour remplir des missions et démasquer les imposteurs.
Camille/ J’ai réveillé les GKD’s vers 8 h 30 pour prendre le petit déjeuner à 9 heures et avant le repas ils ont fait leurs valise. Après le repas on a fait les tâches ménagères très rapidement pour ensuite faire les bilans des jeux et du camp. Après le déjeuner on a chargé le car et à 13 h 30 on est partis de Larche pour arriver vers 17 h 30 à Marseille.

Les GKD,s

2025-02-27T10:35:56+01:00