Olivier

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Lettre du Villard – Avril 2025

Lettre du Villard

Le Villard, le 15 avril 2025

Bien cher ami,
Nous devrons donc nous passer de votre présence jusqu’aux vacances d’été. Nous comprenons bien que vos grands adolescents aient souhaité que vous les emmeniez découvrir d’autres paysages que ceux de notre vallée. Il vaut mieux voyager jeune, même si on manque alors d’un peu de recul pour apprécier ce qu’on voit. J’en ai touché un mot à nos amis alors que, comme chaque année, nous faisions le ménage de la chapelle du Villard avant les Rameaux. Qu’avais-je dit ! L’ami Béraud, c’est une idée fixe chez lui, considère que, s’il s’agit de connaître un pays, de comprendre son histoire, sa géographie, son économie, sa société, ce n’est pas en allant s’y promener quinze jours qu’on améliorera la connaissance qu’on en a. Les voyages scolaires, comme ceux proposés aux gens du « troisième âge », sont pour lui les expressions les plus achevées du voyage de divertissement, qui, avec un habillage culturel, permet aux uns et aux autres d’ouvrir une parenthèse dans leur existence. Poulenc a mollement acquiescé mais lui a fait remarquer qu’on ne peut, sans se déplacer, ressentir une véritable émotion, éprouver un réel enthousiasme, devant tel tableau ou tel monument ou encore face à tel paysage grandiose. Obstiné, Béraud a repris le fil de son idée, en avançant que ces escapades touristiques ne sont qu’un ersatz des voyages dans lesquels se lançaient seuls des gens aisés, cultivés, aventureux et que n’obnubilait pas le souci du confort. « Le Grand Tour1, a-t-il ajouté, concernait des personnes ayant reçu une éducation leur permettant d’apprécier et de comprendre ce qu’ils découvraient, ce qui est rarement le cas aujourd’hui. » Gastinel qui tentait d’enlever les toiles d’araignées avec sa tête de loup télescopique, lui demanda ce qui le gênait dans le fait que des gens puissent voyager pour se divertir, pour leur simple plaisir. Béraud a convenu qu’à partir du moment où ils ne se croyaient pas tenus d’avoir ensuite un avis sur tout à partir du peu qu’ils avaient vu, il n’avait pas d’objection à formuler.
Poulenc permit à la conversation de prendre un nouveau cours, en ajoutant, à propos de voyages, et dans une contrée où on ne peut être soupçonné de vouloir découvrir les mœurs des indigènes, qu’il tenait à notre disposition le Guide Michelin France 2025 qui venait d’être édité. Béraud a ronchonné une fois de plus car il avait lu dans la presse que des têtes couronnées – des valeurs établies selon lui – venaient d’être décoiffées alors, qu’à son avis, la mode était maintenant de consacrer les petits malins qui mélangeaient des saveurs improbables et les assaisonnaient de fleurs pour épater les gogos. « Ma foi, dit Gastinel, nous ne fréquentons pas les plus étoilés de ces restaurants, mais j’ai la faiblesse de m’intéresser aux critiques gastronomiques ainsi qu’aux recettes des chefs et à ce qu’ils disent de leurs parcours. Et c’est là ce qui m’interpelle car on remarque que la réussite n’est pas un effet du hasard, que la confiance en soi, que le savoir-faire relationnel et le facteur chance n’auraient rien été dans leur réussite sans l’acquisition d’une maîtrise technique et un travail acharné, mais aussi sans la volonté d’être le meilleur. » En l’entendant, cela m’a fait penser à vos récents commentaires de l’actualité. Vous m’écriviez que vous ressentiez un profond malaise en voyant marginalisé chez nous, dans notre société, le goût de l’effort, du travail bien fait et de la performance. Et que cela vous inquiétait plus que les conséquences sur l’économie mondiale des orientations hasardeuses du président des États-Unis, plus que le caractère insoluble de la situation en Palestine, plus même que le sort de l’Europe paralysée par ce qui se passe en Ukraine, qui sont tous les éléments d’un contexte dont, ni nous, ni notre pays ne pouvons modifier le cours. Alors que, pensez-vous, à notre niveau, il n’est pas dit que nous ne puissions pas orienter le cours des choses. Le catastrophisme d’Extinction-Rebellion2 qui est là pour dire qu’il faut renverser la table si nous ne voulons pas disparaître, vous paraît aux antipodes du courant de pensée qui irriguait notre société depuis des siècles et qui était sous-tendu par l’idée que nous étions capables de nous adapter. On a parfois l’impression, en écoutant certains, qu’ils sont saisis par la grande terreur qui a précédé l’An Mil, et que la fin du monde est proche ! Et puis, ma foi, le monde a continué… Le catastrophisme, le pessimisme, disiez-vous, est une régression. Comme je disais cela à nos amis, Gastinel, m’écoutant vaticiner comme la Pythie3 sur son trépied, a ajouté : « Vous allez penser que je suis complotiste, mais j’ai peine à croire qu’il n’y ait pas, derrière ces mouvements qui mettent en cause notre culture, la volonté de nous faire prendre du retard dans notre développement économique, industriel, voire militaire. Sous ces influences délétères qui sont parées des meilleures intentions, nos sociétés acceptent de porter des handicaps de plus en plus lourds. » « Heureusement, conclut Poulenc, que vous admettez qu’on puisse vous prendre pour un complotiste ! Cela ne vous dédouane pas mais montre que vous êtes conscient que d’autres puissent avoir une autre analyse que la vôtre ! »
Je ne sais quel est votre avis sur la question ; vous aviez remarqué que sont généralement qualifiés de complotistes ceux qui ne pensent pas comme eux mais que, par ailleurs, il y a peut-être des complotistes en quelque sorte de bonne foi, qui sont inconscients des schémas de pensée dans lesquels ils se sont enfermés. Vous aideriez Gastinel – et sans doute nous aussi dans bien d’autres domaines – en essayant de mettre en exergue dans votre prochaine lettre les raisons de nos aveuglements.
Nous vous souhaitons un bon voyage et de bonnes vacances !
Bien à vous.

P. Deladret

  1. Nom donné au xviiie siècle au long voyage que faisaient en Europe des fils de « bonne famille » pour compléter leurs connaissances livresques en découvrant d’autres sociétés.
  2. Extinction-rebellion : mouvement social écologiste radical s’exprimant notamment par la désobéissance civique.
  3. La Pythie, de Delphes, assise sur un trépied sous lequel fumaient des feuilles de laurier, répondait de façon sibylline dans un état sans doute second aux questions qui lui étaient posées.
2025-04-21T17:14:32+02:00

Camp Printemps 2025 > les Benjamins

Les Benjamins à Carabelle

Lors d’une belle matinée de printemps
Le début de cette aventure, ce camp
Tous ensemble, unis et sans se douter
Qu’une belle expérience à jamais sera ancrée.

De bébé à médecins à dieux grecs,
Des périples nombreux et complexes
Qui nous ont divertis et amusés,
De quoi passer de bien bonnes journées.

Surtout avec le retour d’un ami,
Celui que l’on appelle Miyazaki
Rejoint par Totoro et ses amis,
Pour vivre ensemble une journée de folie.

Merci à vous pour ce camp merveilleux,
J’espère que vous vous êtes épanouis.
Merci à vous pour ce camp joyeux,
J’espère que vous en êtes ravis.

En espérant vous voir cet été !

Niels

2025-04-21T16:54:34+02:00

Édito mai 2025 > Un tombeau vide

Avec Pâques, fête fondamentale pour les chrétiens, nous célébrons la résurrection du Christ, et cela démarre par la découverte du tombeau vide. Ensuite c’est sur les dires des uns et des autres qui témoignent du retour du Christ que la résurrection devient une Bonne Nouvelle, mais ce sont des croyants qui en parlent, il n’y a pas de preuve historique de la résurrection, ni de la divinité de Jésus. C’est donc sur une absence que repose la foi des chrétiens, ce qui définit l’acte même de croire : il n’y pas de preuve tangible irréfutable et matérielle, cela implique une adhésion personnelle et libre. On ne nous demande pas de croire en l’existence du papier sur lequel est imprimé ce texte, mais pour les sentiments, comme pour la foi, il y a un mouvement intérieur qui permet d’affirmer ou non si l’on croit. Si la foi était démontrable et irréfutable, alors nous n’aurions pas le choix, nous serions obligés de croire, et l’on ne parlerait pas de croyance mais de certitude.

L’invisible
Dans le cadre d’une relation d’amitié ou d’amour, on peut donner des preuves du sérieux de cette relation, on peut poser des gestes et des actes, mais le doute subsiste, c’est ce qui fait la force et la fragilité de ces relations humaines tellement belles mais parfois douloureuses. On peut découvrir que l’on a été manipulé, ou au contraire se rendre compte que l’on a négligé une belle relation par aveuglement, par négligence ou pour un tas d’autres raisons liées à notre histoire et à nos expériences antérieures. Les sentiments ne sont pas visibles en dehors des geste qu’ils font poser.

Le doute
Pour la croyance, comme pour les sentiments, le doute fait donc partie du chemin de la foi. Il est normal que nous posions des questions sur ce qui fonde notre espérance, sur le sérieux de notre expérience spirituelle. Les miracles relatés dans les Évangiles ne sont pas des actes magiques qui obligent les spectateurs à croire, ils sont des signes de la bienveillance de Dieu qui est sensible à la détresse humaine et qui vient lutter contre le mal. D’ailleurs, à plusieurs reprises, la Bible relate que Jésus ne pouvait pas accomplir de guérison là où les gens n’avaient pas la foi. Et même lorsque les miracles paraissent extraordinaires, ils peuvent rester objets de contradiction et d’incrédulité. Cela me fait penser à une rencontre avec le responsable du sanctuaire de Lourdes lorsqu’étant jeune j’avais participé au pèlerinage diocésain avec les personnes malades et handicapées de Marseille. Il nous expliquait que les miracles reconnus officiellement par l’Église ne relevaient pas de la magie mais étaient en fait des guérisons inexpliquées et jamais contre-nature. Et qu’il fallait que le doute puisse exister entre intervention divine et action de forces qui permettaient aux personnes malades de trouver des ressources insoupçonnées et inconnues au moment de la guérison. Il nous précisait qu’avec les années et les progrès de la science, certains miracles pouvaient trouver des explications médicales et psychologiques, mais que le terme de miracle restait justifié car à l’époque où la guérison avait eu lieu, on ne pouvait pas comprendre ou provoquer ce rétablissement. Il y avait quelque chose qui nous dépassait. Que certains parlent de miracle et d’autres de force intérieure ou de « niaque » fait partie de ce doute possible. Il nous disait même que, pour lui, le véritable miracle de Lourdes, comme de beaucoup de lieux de guérisons, c’était que la plupart des malades ne revenaient pas guéris après un pèlerinage mais qu’ils avaient gardé la foi et trouvé des ressources intérieures pour traverse les épreuves.

La liberté
Il est donc naturel et même peut-être bénéfique, que nous puissions avoir des périodes de doute et de remise en cause de notre foi. Cela fait partie du processus. Entre ce que l’on a appris étant un enfant crédule et notre expérience d’adulte libre et responsable avec une certaine expérience de la vie, il est normal que nous ayons besoin de remettre en cause les choses imposées pour qu’elles prennent du sens, qu’elles soient remises en perspective et répondent à une certaine logique. Ce n’est pas un péché de douter ou de se poser des questions, au contraire. L’Église précise même aux croyants que pour prendre une décision qui soit juste et bonne, ils doivent suivre leur conscience. Ils ont le devoir d’éclairer cette conscience pour ne pas être motivés par des pulsions ou des instincts, ils ont sans doute besoin de prendre conseil et de prendre du recul – et la spiritualité et la foi chrétienne donnent des repères qui permettent de faire ce travail de discernement – mais au bout du compte, ce que l’Église nous dit, c’est qu’elle respecte la décision d’une personne même si cette décision ne rentre pas totalement dans les clous de la doctrine officielle. La liberté de l’homme est première. On pourrait même dire que le désir de Dieu pour l’humanité, si l’on peut prétendre savoir ce que Dieu veut – ce qui est révélé tout au long de la vie de Jésus dans ses rencontres et ses relations – c’est que l’homme soit libre. Libre au sens fort du terme : libéré des tous les esclavages, intérieurs, extérieurs, politiques et mêmes religieux, afin qu’il accède à sa plénitude et à son accomplissement.

Olivier

2025-04-21T16:48:13+02:00

L’Évangile du mois de mai 2025

L’Évangile du mois sera proclamé le 18 mai durant le temps pascal, ces 50 jours qui prolongent la grande fête de Pâques.

Évangile de Jésus-Christ selon saint Jean


Au cours du dernier repas que Jésus prenait avec ses disciples, quand Judas fut sorti du cénacle, Jésus déclara : « Maintenant le Fils de l’homme est glorifié, et Dieu est glorifié en lui. Si Dieu est glorifié en lui, Dieu aussi le glorifiera ; et il le glorifiera bientôt. Petits enfants ,c’est pour peu de temps encore que je suis avec vous.  Je vous donne un commandement nouveau : c’est de vous aimer les uns les autres. Comme je vous ai aimés, vous aussi aimez-vous les uns les autres. À ceci, tous reconnaîtront que vous êtes mes disciples : si vous avez de l’amour les uns pour les autres.

Le contexte

Cet extrait se situe durant le dernier repas de Jésus entre l’annonce de la trahison de Judas et celle du reniement de Jésus. On a le sentiment que le départ de Judas apporte un soulagement qui détend l’atmosphère. Maintenant qu’il n’est plus là, Jésus peut commencer le discours des adieux à ses disciples. Tel un maitre spirituel, Jésus commence ici son testament spirituel.

Le Fils de l’Homme a été glorifié
Dans l’Évangile de Jean, la gloire évoque la vérité ultime d’une personne. Jésus a donc été glorifié dans le geste du lavement des pieds, clé de lecture du sens de sa présence parmi nous. Par conséquent, « Dieu a été glorifié en lui », Jésus lavant les pieds de ses disciples, il glorifie Dieu, Dieu se révélant ainsi dans le service du prochain.

Petits enfants
Cette mention a bien évidemment un caractère affectueux. On peut entendre aussi cela au premier degré. Au moment où Jésus va mourir, ses disciples peuvent se considérer comme des enfants orphelins puisque leur divin maitre va mourir.

Un commandement nouveau ?
Rien de nouveau sous le soleil ! S’aimer les uns les autres n’a rien d’un commandement original. En fait, dans l’Ancien Testament, l’amour du prochain se confond avec la justice, ici, Jésus donne un sens nouveau à un commandement ancien. Il s’agit d’aimer jusqu’à laver les pieds de ses proches.

Commander d’aimer ?
Si par définition l’amour est gratuit, comment peut-il se commander ? Et s’il se commande, ce n’est plus de l’amour. La seule façon de sortir de cette impasse est de ne pas considérer l’amour comme un sentiment mais comme une action. Jésus ne nous commande pas d’éprouver de l’affection pour telle ou telle personne mais de nous mettre concrètement au service de notre prochain. Ce n’est pas la même chose !

Comme je vous ai aimés
Le modèle de l’amour se trouve dans l’attitude de Jésus avec ses disciples. Pour le définir en une phrase, c’est l’action que j’entreprends pour faire grandir mon prochain dans toutes les dimensions de sa personne. C’est en étant enracinés dans l’amour de Dieu que nous pouvons aimer notre prochain. Remarquons que Jésus ne dit pas « aimez-moi comme je vous ai aimés ». L’amour n’est pas un commerce mais une circulation : « Comme je t’aime, aime ton prochain »

Être disciple ?
Ce n’est pas le raisonnement, ni la foi qui définit le disciple mais d’abord l’amour. Oui, l’amour est la marque du disciple, c’est d’ailleurs ce que nous avons pu expérimenter. Remarquant telle ou telle personne particulièrement aimante, au service, nous avons compris qu’elle était une disciple de celui au nom de qui elle servait, aimait.

Ces réflexions ont été librement inspirées à partir du livre d’Antoine Nouis
« Le Nouveau Testament » Commentaire intégral. Volume 1.

Didier Rocca

 

L’expression du mois : Être disciple

Dans les Évangiles, Jésus s’adresse souvent au groupe des disciples. Ce qui les caractérise est d’être des proches de Jésus qu’il a connus durant sa vie publique. Ne les idéalisons pas, ils nous ressemblent à la fois dans leur générosité et leur enthousiasme mais aussi dans leurs incompréhensions et leurs péchés. Une partie du ministère de Jésus consiste à les former à des pratiques évangéliques comme dans ce passage. Jésus ne les trompe pas, il ne dilue le message. Il demande beaucoup. C’est cela être disciple du Christ : Suivre le Christ « quoiqu’il en coûte ».

2025-04-21T17:12:48+02:00

Camp Printemps 2025 > les Jeunes Cadets

Les Benjamins à Carabelle 🎒 🏕️

📅 Du 13 au 17 avril 2025 – 👥 Équipe JKD au complet : Ruben, Enzo, Sergio, Maxime, Joséphine, Mayumi – 📍 Maison de Carabelle, 5 jours de folie, de foi, de jeux et de souvenirs inoubliables !

🌿 Jour 1 – Dimanche 13 avril : Le grand départ 🚐 – 9 h : Rendez-vous à l’Œuvre Allemand, sacs prêts, cœurs bouillants d’impatience ! – 10h30 : Arrivée à Carabelle, découverte des lieux, installation rapide… puis c’est déjà l’heure de commencer fort : 🌿 Messe des Rameaux pour démarrer le camp sous le signe de la paix et de l’unité.

12h : Pique-nique tous ensemble sous le soleil (et quelques miettes pour les fourmis 🐜). – 13h : Grand jeu commun avec les BJ ! Au feu les pompiers 🚒 – 16h : Règles de vie posées avec bienveillance – parce qu’un bon camp, c’est un camp où chacun trouve sa place ! – 18h : Douches en mode “qui passe en premier ?”, repos bien mérité, – 18h30 : Répétition Kermesse avec Mayumi et Enzo ! – 19h15 : Repas ! – 20h30 : Début de la veillée ! Des circassiens nous rendent visite.

22h00 : Fin de la veillée + prière. – Fin de journée douce… la colo est lancée ! 🎉

☀️ Jour 2 – Lundi 14 avril : En pleine immersion – 8h30 : Réveil tranquille (ou presque 😅) – 9h : Petit-déjeuner bien gourmand, puis c’est parti : brossage de dents et petit temps libre pour souffler. – 10h30 : Jeux du matin : les JKD deviennent aviateurs. – 12h15 : Repas de midi, ambiance cantine-colo assurée ! – 14h : Jeux de l’après-midi – 16h30 : Goûter

18h : Douches – 19h15 : Repas du soir préparé par Véro et Mag ! – 21h00 : Veillée avec Candide Thovex ! La meilleure station de ski. – 22h : prière + fin de journée

🎭 Jour 3 – Mercredi 16 avril : Journée à thème ( Alice au pays des merveilles) ! – 9h : Réveil par les personnages d’Alice au Pays des merveilles – 9h30 : Petit-dej – 10h : Course d’orientation pour trouver les morceaux de miroirs ! – 12h15 : Repas dans le royaume de la reine des coeurs ! – 14h : Cluedo géant, les enfants mènent leur enquête ! – 16h : Discussion sur le consentement, sensibilisation.

18h : Fin de la JAT – 19h15 : Repas du soir – 20h30 : Les JKD’S ont regardé le film « Alice au pays des merveilles ». – 22h : Bonne nuit

🎭 Jour 4 – Mercredi 16 avril : 9h : Réveil – 9h30 : Petit-dèj – 10h30 : Chasse aux œufs 🥚 – 12h15 : Repas – 14h : Jeux de l’aprem ( Pirates contre Aventuriers ) – 16h30 : Goûter – 17h30 : Douche – 18h00 : Répèt kermess ou atelier pizza ! – 19h15 : Repas, de bonnes pizzas préparées par les JKD’S ! – 20h30: Veillée avec les extraterrestres ! – 22h : Dernière nuit tous ensemble à Carabelle.

💜 Jour 5 – Jeudi 17 avril : Le cœur plein de souvenirs – 8h30: Réveil – 09h00 : Petit déj – 10h30 : Répartition des taches ménagères + ménage de la maison. – 12h : Dernier repas à Carabelle – 13h : Temps libre + jeux du béret amélioré – 15h30 : Goûter – 16h : Départ de Carabelle – 18h : Retour à Marseille, fin du camp… mais des souvenirs qui resteront 🔥

Sergio

2025-04-21T16:56:05+02:00

Camp Printemps 2025 > les Cadets

Les Cadets à Carabelle

Pour les KD, ce fut un camp incroyable !
Pendant ces cinq jours, le soleil a souvent été de la partie… même si quelques averses sont venues nous rafraîchir ici et là. Heureusement, cela ne nous a pas empêchés de profiter de la nature… ni de l’eau ! Nous avons pu nous baigner trois fois, pour la plus grande joie des enfants.
Ils ont aussi revu les insectes (le moustique, le papillon, coccinelle, l’abeille, la fourmi, et l’araignée) qui, grâce aux enfants, se sont mieux retrouvés, ont compris leurs émotions et s’entendent même mieux qu’avant !
Les KD’s ont aussi eu l’occasion de faire des jeux originaux pour se préparer au grand camp.
Mais ce qui nous a le plus marqué, c’est l’ambiance, grâce aux enfants, une vraie complicité s’est installée dans le groupe. Ils ont su créer un bel esprit.
On se retrouve à l’Œuvre, et surtout au Grand Camp (j’espère), pour de nouvelles aventures !

Mathis

2025-04-22T11:03:33+02:00

Camp Printemps 2025 > les Grands Cadets

Les Grands Cadets Lavandou

Départ des Grands Cadets à 9 h de Marseille pour une arrivée à 11h au Lavandou. Ils ont pris connaissance des lieux et de leur bungalow-tente, et l’après-midi ils ont pu jouer au tennis et au foot tous ensemble, et le soir ils ont fait la rencontre de Werenoi, Beyoncé et Michael Jackson afin de savoir quel était la meilleure année en terme de musique.
Le deuxième jour, les GKD’s ont eu la visite de Antonulosse, Merdarine et d’un super méchant connu de tous, Dark Vador : ils devaient l’aider à comprendre pourquoi il était tombé du côté obscur et à en sortir.
Le troisième jour, nous avons fait la rencontre de deux pirates qui avaient perdu tout leur équipage durant une mutinerie. Du coup ils sont venus demander de l’aide au GKD’s pour partir en mer avec eux. L’après-midi, ils ont fait une formation de trading avec Alexie, Oussama, Anthony pour comprendre la valeur des actions. Après ça ils ont eu leur petit temps libre pour prendre leur douche, jouer aux cartes etc. Bien sûr, tout ça, accompagné de la pluie, et le soir, nous avons un patron de bar et ses deux serveurs qui sont venus recruter une équipe pour leur saison d’été.
Quatrième jour, les Grands Cadets ont eu une visite de trois agents secrets, Agent J, Agent C, Agent T : un de leurs agents avaient dissimulé un code secret, car il s’était fait kidnapper, et des GKD’s ont réussi à déchiffrer le code et à libérer cet agent, l’après-midi, nous avons retrouvé les membres de la série Friends qui sont venus pour retrouver des gens qui pouvaient reprendre leur appartement car eux partaient en voyage, et en dernière veillée pour finir ce camp, nous avons eu la venue de trois dieux grecs, Athéna, Aphrodite et de l’incontournable Dionysos : ils venaient recruter des guerriers pour combattre Zeus, parce qu’il les avait tous virés de l’Olympe.
Cinquième et dernier jour. Le matin, les Grands Cadets ont préparé leur valise, ont fait le ménage de leur bungalow-tente, ont fait les bilans des jeux, le midi ils ont mangé 5 kg de pâtes carbo et l’après-midi ont fait le bilan du camp qui était assez positif dans l’ensemble et ils sont partis, en route vers de nouvelles aventures…

Antoni & Noah

2025-04-21T17:00:20+02:00

Lettre du Villard – Mars 2025

Lettre du Villard

Le Villard, le 28 mars 2025

Cher ami,
Vous n’avez pas à nous remercier pour les quelques repas que vous avez pris chez nous ! Nous avons été tellement heureux que vous nous consacriez une partie du temps de vos vacances ! Alors même que le beau temps et la neige enfin tombée vous permettaient d’être tout à votre famille réunie au Villard !
Votre présence nous a permis de prendre un peu de champ par rapport à nos préoccupations habituelles, et votre lettre qui évoque le récent palmarès des Césars m’incite à poursuivre en ce sens. Vous avez été surpris que les lauréats ne soient pas des professionnels qui vous plaisent, et dont les films connaissent un assez large succès. Vous avez alors cherché à savoir de quelle façon s’opérait la sélection. Il apparaît, avez-vous vu, que les choix sont faits essentiellement par des gens qui entendent promouvoir une certaine conception du cinéma et qui se tiennent par la barbichette1. Il y a donc en France un monde cinématographique à deux vitesses ; certains films n’apparaissent pratiquement jamais dans certaines villes, de même que d’autres ne sont pas projetés sur les écrans parisiens car ils sont, du fait des sujets traités ou de leur « inspiration provinciale » de facto destinés à un public… qui n’est pas parisien. Cette différence entre le public de la capitale et celui du reste du pays est, avez-vous découvert, telle qu’elle est quantifiée dans l’hebdomadaire Le Film Français, qui publie chaque semaine le « coefficient » de pénétration des films distribués selon qu’il s’agit de l’une ou de l’autre des deux zones retenues. Vous n’êtes pas loin de penser qu’en consacrant deux zones de diffusion cette pratique sous-entend des différences de culture et d’attente, autrement dit une certaine condescendance de Paris envers d’autres parties du territoire. Je racontais cela hier aux amis venus pour notre traditionnelle choucroute de Mi-Carême que nous ne manquons pas de partager pour rappeler et honorer la mémoire de Clément Marot qui faillit mourir brûlé sur la fausse accusation d’« avoir mangé le lard en carême ». C’est une façon à notre portée de lutter contre l’intolérance et l’obscurantisme. Et c’est à notre avis tout aussi efficace que d’arpenter les rues en braillant « Non au fanatisme ! » à l’image de l’amoureux de Germaine qui, dans Les Bonbons 67 de Jacques Brel, défile en criant « Paix au Vietnam ! »… Gastinel a remarqué que « c’était toujours la même histoire », que, pour les « parisiens » , le reste du pays n’était peuplé que d’Hilotes2, incapables de comprendre les grands enjeux de notre temps et d’en apprécier l’expression. Poulenc, levant son verre, cita Villon : « Il n’est bon bec que de Paris ! » La citation n’était pas parfaitement adaptée, mais nous n’allions tout de même pas le lui faire remarquer.
« Voire, reprit Gastinel ; c’est quand même de cette population-là que nous sont venues ces grandes secousses qui, entre la fin du xviiie siècle et la Commune de Paris auraient pu être évitées si ceux qui les ont provoquées avaient été assez clairvoyants pour en imaginer les conséquences ». « Vous faites peu de cas de l’analyse marxiste de cette période, intervint Béraud ; elle ne rend pas compte à elle seule de ce qui est advenu, mais elle n’est pas à négliger. Je vous rejoindrai cependant en relevant que ce que nous vivons ces jours-ci en France conduit à considérer que, chez nous, les capacités d’anticipation sont toujours aussi fermement paralysées par les prises de position partisanes. »
En resservant nos amis, j’ai tenté une diversion, en avançant que nous ne pouvions regretter que des avis divergents se fassent jour, et même qu’ils expriment les intérêts différents des uns et des autres, lorsque Mimiquet, tendant son assiette, s’est exclamé : « C’est bien gentil, mais lorsque l’opposition des opinions conduit au blocage, que se passe-t-il ? » Béraud a fait remarquer que cette situation n’était pas nouvelle et que l’Histoire montrait que des antagonismes analogues avaient fini par trouver une issue, même si celle-ci avait sans doute mécontenté beaucoup de monde. « C’est facile à dire, fit Gastinel, mais ce n’est pas une réponse ». Béraud lui a rétorqué qu’il n’était pas un prophète, ni un de ces commentateurs de la vie politique qui, à longueur de colonne ou des heures d’antenne durant, tirent des plans sur la comète sans aider à apercevoir l’émergence d’une solution. « Ce qui me paraît tout aussi préoccupant aujourd’hui, fit Poulenc, est l’intolérance à l’égard des opinions contraires. Et c’est elle qui est sans doute à l’origine de tout ça. Les sociétés du passé – et les dictatures actuelles – ont pu considérer que leur survie impliquait d’éliminer tout ce qui n’allait pas dans le sens du Parti, ou de ceux qui exerçaient le pouvoir temporel, qu’il s’agisse de féodaux, d’hommes d’Église ou d’oligarques. Socrate en est mort. On a connu cela, mais notre monde occidental a admis une pluralité d’opinions dans la société. Or, il me semble qu’actuellement, au moment même où, comme disent certains, qui ont peu de mémoire, on est sorti des “années de plomb”, la société manifeste une intransigeance remarquable à l’égard de ce qui ne va pas dans le sens de la pensée dominante. Les humoristes d’aujourd’hui les plus consensuels ne disent-ils pas souvent “Oh ! ça, on ne pourrait plus le dire !” Comment concilier le droit à la différence, qui est celui de penser et de dire ce que bon me semble et l’interdiction sociétale, voire légale de l’énoncer ? » « Sauf si, interrompit Mimiquet, on dit du mal du Pape ! » « On a voué, reprit Poulenc, Dieu aux Gémonies puis on a jeté la morale aux orties. Bon, mais après ? Puisqu’il n’y a plus de références, qu’est ce qui justifie les oukases de la pensée dominante actuelle ? Les intérêts ? les goûts ? En refusant de reconnaître que les libertés individuelles ne pouvaient excéder une certaine amplitude, on s’est privé de toute possibilité de maintenir en vie un corps social. » Béraud a nuancé le propos en disant qu’il était peu probable que le corps social s’embolise mais, ajouta-t-il, en faisant référence à Amélie Nothomb, qu’il allait falloir s’habituer à ce qu’il passe de stupeurs en tremblements3.
Nos amis m’ont chargé de vous demander comment vous pensiez qu’on puisse concilier liberté d’expression et droit à la différence ; ils espèrent, en filant la métaphore – et je m’associe à eux – que seuls nos progrès ( ! ) en âge et la calcification de nos pensées nous brouillent la vue.
Vous voilà chargé d’une mission redoutable, mais soyez assuré de notre amicale absolution si vous ne pouvez en venir à bout. En tout état de cause, nous attendons vos lumières de pied ferme !
Avec toute notre amitié.

P. Deladret

  1. 80 % des votants sont des professionnels de la production ; les distributeurs ne comptent que pour 20 % et les spectateurs pour rien du tout.
  2. Peuplade asservie par les spartiates.
  3. Stupeur et tremblements, roman d’Amélie Nothomb, Paris, Albin Michel, 1999.
2025-03-24T17:51:18+01:00

Édito avril 2025 > La gloire par la croix ?

Certaines formulations chrétienne sont ambiguës et peuvent être source de malentendus. Ainsi au sujet de la Passion du Christ, on pourrait comprendre que c’est le passage par la souffrance et la croix qui donne sa gloire à Jésus, comme s’il fallait qu’il passe par ce chemin douloureux pour être véritablement divinisé : « Ne fallait-il pas que le Christ souffrît cela pour entrer dans sa gloire ? » (Lc 24, 26) ou « Celui pour qui et par qui tout existe voulait conduire une multitude de fils jusqu’à la gloire ; c’est pourquoi il convenait qu’il mène à sa perfection, par des souffrances, celui qui est à l’origine de leur salut » (He 2, 10).

La gloire par l’amour
Quand on connait la vie de Jésus et le message chrétien, on ne peut qu’être troublé par cette idée d’un Dieu qui voudrait que le Christ souffrit pour qu’il atteigne son accomplissement. Comment comprendre ces expressions ? En fait ce n’est pas la souffrance qui est chemin de perfection, mais l’amour ; et l’obéissance au projet d’amour absolu de Dieu. Projet que le Christ met en œuvre de manière totale et parfaite. C’est parce que le Christ va jusqu’à l’extrême du pardon face à ses bourreaux et qu’il continue d’aimer face à la haine qu’il accomplit de manière définitive le projet de Dieu. Le récit de la transfiguration nous aide à comprendre que ce n’est pas la souffrance ni la mort qui entraînent la gloire de Jésus, mais sa relation au père, relation d’amour et de confiance. Il n’y a rien de masochiste dans l’attitude de Jésus qui, s’il assume les conséquences de l’amour donné sans condition, ne cherche pas la souffrance mais l’accepte si elle doit être sur le chemin de son engament total envers l’humanité. Et c’est bien cela qui fait sa gloire : rien ne l’empêche d’aimer et de se donner, pas même la peur de la souffrance, ni la trahison, l’injustice ou la haine. En lui se révèle la perfection de l’amour absolu et tout puissant. En cela il incarne totalement le projet d’amour de Dieu pour l’humanité, il se dévoile dans sa divinité accomplie et absolue.

Chemin de perfection
Pour nous, qui sommes associés à la divinité de Jésus par fraternité et adoption, l’accomplissement n’est pas réalisé. Cependant, nous sommes invités à prendre ce chemin de perfection d’amour. Il est clair que nous sommes loin d’atteindre l’idéal révélé en Jésus Christ, mais cet idéal est notre vocation. Nous avançons, chacun à notre rythme, de manière parfois chaotique, sur les traces du Christ qui nous ouvre le chemin, qui parfois nous pousse, parfois même nous porte, ou qui nous rassure en étant à côté de nous, en nous encourageant, en nous donnant confiance, en nous disant qu’il croit en nous. Le Christ nous fait comprendre, par ses actes et par ses gestes, relatés dans les Évangiles, que ce chemin passe par la fraternité, par l’amour du prochain, par le service, par le soin des plus petits et des plus pauvres.

Donner du sens à la souffrance
Les personnes qui traversent des épreuves douloureuses cherchent à donner du sens à ce qui est injuste et incompréhensible. Face à l’arbitraire on cherche des responsables, et si l’on ne trouve personne contre qui projeter son désarroi, Dieu peut devenir la cible de nos accusations, surtout si l’on nous a parlé d’un Dieu tout-puissant et magique qui décide et régie tout. Les discours religieux ont parfois été ambigus sur cette question : en cherchant à culpabiliser l’homme en lui faisant comprendre que ses souffrances étaient la conséquence de ses péchés, on a laissé entendre que Dieu était un père fouettard qui condamnait et punissait. Heureusement, les prophètes et Jésus nous ont aidé à comprendre que cette vision était une caricature et trahissait le message d’amour et de pardon de Dieu. Une autre manière de donner du sens à la souffrance était d’inviter les croyants qui traversaient des épreuves à s’associer à la souffrance du Christ en compensation des péchés de l’humanité. Mais cela laisse encore entendre qu’il y aurait un jeu de balancier entre le mal commis par l’humanité et la réparation qui serait au prix de la souffrance, soit du coupable soit d’autres personnes qui paieraient en compensation. Et l’on retombe dans la logique du mérite qui n’est pas fidèle à la Bonne Nouvelle de l’amour gratuit et inconditionnel de Dieu.

Donner du sens 
au-delà de la souffrance
Par contre, on peut trouver du sens face aux épreuves, non pas en les justifiant mais en les transformant en expériences de vie. Si l’on accepte qu’il n’y ait pas de responsable ni de coupable, si l’on arrive à ne pas être dans la culpabilité, alors on peut trouver une voie d’apaisement en faisant de cette épreuve une étape de son itinéraire de vie. Il ne s’agit pas d’être heureux de cette souffrance ni de la chercher ou de la provoquer, mais d’accepter de ne pouvoir y échapper et du coup de la traverser. Et c’est là que la spiritualité et le message chrétien peuvent nous accompagner. Si Dieu a quelque chose à voir avec la souffrance, ce n’est pas en l’expliquant ou de la justifiant, mais c’est en nous aidant à la combattre et à la traverser pour que la vie et l’amour soient victorieux. C’est bien ce que nous célébrons avec la fête de Pâques.

Olivier

2025-03-24T17:47:50+01:00

L’Évangile du mois d’avril 2025

L’Évangile du mois sera proclamé le jour du Jeudi Saint. Un geste est mis en valeur lors de cette liturgie, celui du lavement des pieds.

Évangile de Jésus-Christ selon saint Jean

Au cours du repas, alors que le diable a déjà mis dans le cœur de Judas, fils de Simon l’Iscariote, l’intention de le livrer, Jésus, sachant que le Père a tout remis entre ses mains, qu’il est sorti de Dieu et qu’il s’en va vers Dieu, se lève de table, dépose son vêtement, et prend un linge qu’il se noue à la ceinture ; puis il verse de l’eau dans un bassin. Alors il se mit à laver les pieds des disciples et à les essuyer avec le linge qu’il avait à la ceinture.
Il arrive donc à Simon-Pierre qui lui dit : « C’est toi, Seigneur, qui me laves les pieds ? » Jésus lui répondit : « Ce que je veux faire, tu ne le sais pas maintenant ; plus tard tu comprendras. » Pierre lui dit : « Tu ne me laveras pas les pieds ; non, jamais ! » Jésus lui répondit : « Si je ne te lave pas, tu n’auras pas de part avec moi. » Simon-Pierre lui dit : « Alors, Seigneur, pas seulement les pieds, mais aussi les mains et la tête ! » Jésus lui dit : « Quand on vient de prendre un bain, on n’a pas besoin de se laver, sinon les pieds : on est pur tout entier. Vous-mêmes, vous êtes purs, mais non pas tous. » Il savait bien qui allait le livrer ; et c’est pourquoi il disait : « Vous n’êtes pas tous purs. » 
Quand il leur eut lavé les pieds, il reprit son vêtement, se remit à table et leur dit : « Comprenez-vous ce que je viens de faire pour vous ? Vous m’appelez “Maître” et “Seigneur”, et vous avez raison, car vraiment je le suis. Si donc moi, le Seigneur et le Maître, je vous ai lavé les pieds, vous aussi, vous devez vous laver les pieds les uns aux autres. C’est un exemple que je vous ai donné afin que vous fassiez, vous aussi, comme j’ai fait pour vous. »

Le contexte
Cet extrait ouvre la deuxième partie de l’Évangile selon saint Jean, il est appelé le « livre de la gloire » puisque Jésus va manifester sa gloire, sa puissance d’amour et de pardon en mourant sur la croix. Il relate le dernier repas de Jésus avant sa mort sur la croix, appelé la Cène. Nous sommes dans le cadre de la grande fête de la Pâque qui rappelle le passage du peuple hébreu de l’esclavage en Égypte à la libération en Terre Promise grâce à la traversée de la Mer Rouge.

« Avant la fête de la Pâque, Jésus, sachant que l’heure était venue pour lui de passer de ce monde à son Père, ayant aimé les siens qui étaient dans le monde, les aima jusqu’au bout »
Dans cette phrase solennelle, tout se concentre : d’abord il y a la fête de la Pâque juive qui coïncide nous dit saint Jean, avec l’heure de Jésus. Depuis le premier signe accompli à Cana au début de son Évangile, on sait que cette heure vient. On la pressent à la fois comme tragique (à un moment, Jésus lui-même demande à Dieu d’y échapper) et cependant glorieuse, parce que le Père glorifiera ainsi le Fils qui alors glorifiera son Père, cette gloire étant celle de la victoire de l’amour sur le dernier ennemi : la mort.

« Jésus les aima jusqu’au bout »
Non pas seulement jusqu’à la fin, mais jusqu’au comble de l’amour. C’est par cet amour sans condition, jusqu’à l’extrême de lui-même que Jésus ouvre aux disciples la porte de sa demeure, la porte qui conduit au Père, la porte eucharistique, où « Dieu fait grâce et où l’homme rend grâces » pour reprendre les mots de Paul Bony au jour de ses 100 ans. Et cela, plutôt que de le leur expliquer, il va le leur montrer, par ce geste surprenant et grandiose du lavement des pieds. « Ô sacrement de tendresse ! Ô signe d’unité ! Ô lien de charité ! », s’écriait saint Augustin en méditant ce mystère.

Un geste-parole : le lavement des pieds
Pierre résiste à ce geste plus éloquent que toute parole, puis commence à comprendre ce que Jésus fait pour lui. Ce geste d’accueil fait habituellement par un esclave peut être vu comme la manière qu’aura le Christ de nous accueillir à la fin des temps, non pas du haut de son trône mais en s’abaissant, en se mettant à nos pieds pour nous les laver afin que nous rentrions dans le Royaume.

Un huitième sacrement ?
Ce geste que Jésus nous demande d’accomplir peut être considéré comme le sacrement du frère et celui-ci tout le monde peut le donner et le recevoir. Dans l’humble service du frère, dans cette mise à disposition à l’égard du prochain, nous faisons mémoire de Jésus qui est descendu au plus bas pour rejoindre les plus humiliés et les relever pour les faire entrer dans le Royaume. Ce commandement du service fraternel est donné, cela correspond à une alliance : le don de l’amour. Jésus ayant aimé l’infidèle Judas vient nous rejoindre dans nos infidélités.

Didier Rocca

2025-03-24T17:50:00+01:00