Olivier

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Fais de ma famille

Fais de ma famille une famille sainte Seigneur,
une famille où chacun à sa vrai place,
où les grands ont du temps pour écouter les plus petits,
du temps pour jouer avec eux,
du temps pour les élever…
le plus haut possible.

Une famille
où l’amour donné n’est jamais repris,
où le pardon guérit sans se lasser des blessures quotidiennes,
une famille
où les parents savent perdre du temps à se parler.
Fais de ma famille,
une famille où tu aies ta vraie place, Seigneur,
la première.

Frédéric Ozanam

2022-01-15T10:36:48+01:00

Moi, dit Dieu

Moi dit Dieu, j’ai donné la Vie. J’ai donné aux hommes le monde entier afin qu’ils puissent être heureux. Mais ce qu’ils ne comprennent toujours pas, c’est que, moi, Dieu, je suis la Vie et l’Amour et que je veux me lier à eux comme à des amis. Ce monde, avec toutes ses richesses, je veux qu’ils le partagent pour être heureux. Or, ils tuent la vie, l’enfant est oublié, le chômeur rejeté, le petit piétiné.

Alors, moi Dieu, j’ai eu peur ! et j’ai dit : « Il faut que j’envoie mon Fils ! » Et je lui ai dit : « Va, mon Fils, va, mon image, va leur dire qui je suis et pour quoi je les ai faits ! Dis-leur, dis-leur à tous que je les connais chacun par son nom et qu’ils comptent infiniment à mes yeux. Ainsi tu seras parmi eux mon visage humain : tu te feras enfant parmi les enfants et le jeu des enfants deviendra la joie de Dieu !
Tu te feras homme parmi les hommes et la joie des hommes deviendra la joie de Dieu. Tu pleureras de leurs pleurs : et leur souffrance deviendra la souffrance de Dieu. Tu crieras de leurs cris : et leurs cris deviendront le cri de Dieu. Témoigne de Moi, jusqu’au bout s’il le faut pour qu’ils sachent tous qu’ils sont appelés au bonheur… »

Mon Fils est allé chez les hommes comme une gerbe de soleil au milieu de leur nuit, et tout l’amour qui dormait en eux a jailli comme un feu ! Mon Fils a fait tout ce qu’il fallait faire. Il a donné sa Vie pour que l’homme vive, il a laissé son Message et son Esprit à ceux qui l’ont suivi et qui le suivent encore, et Moi, dit Dieu, je les aide dans cette tâche. Car je l’aime, ce monde : il fait partie de moi-même. Je voudrais que l’Amour et la Justice y règnent. Je voudrais que les croyants vivent de mon Esprit. Car il me tarde que tous, des plus petits aux plus grands, sachent de quel amour ils sont aimés.

2022-01-15T10:35:21+01:00

Changer son regard

Seigneur

Nous te prions.

Apprends nous à changer

Notre regard.

Ouvre nos yeux

Sur les réalités de notre monde

Pour que nous les voyons,

Pour que nous ne les méprisions pas,

Pour que nous ne les redoutions pas,

Pour que nous les accueillions

Comme un rendez-vous de Dieu.

Apprends-nous

À changer notre regard,

Sur les certitudes qui nous enferment,

Sur les valeurs qui nous rassurent,

Sur les autres que nous verrouillons

Dans nos jugements tout faits.

Donne-nous de savoir apporter,

De savoir recevoir,

De savoir demander,

De savoir dire à l’autre

Le besoin qu’on a de lui.

Apprends-nous à entrer dans l’avenir,

Non pas à reculons

Comme des nostalgiques,

Mais comme un avenir

Où Dieu nous attend,

Où Il est déjà visage.

Apprends-nous à écouter,

À reconnaître les besoins de l’autre

Comme des paroles de Dieu,

Et à ne pas avoir peur de l’inconnu.

Qui est le visage de Dieu qui vient.

Prière découverte dans une église sur le chemin de St-Jacques de Compostelle

2022-01-15T10:34:31+01:00

Les mains de nos frères

Seigneur Jésus, tu as autant de visages,

autant de mains, qu’il y a de visages

et de mains sur terre,

avec leurs taches de péchés

et leurs rides de souffrances.

Ces yeux durs et ces yeux pleins de tendresse :

ton visage, Seigneur.

Ces mains crispées et ces mains caressantes :

tes mains, Seigneur.

Ces joues fraîches et ces joues flétries :

ton visage, Seigneur.

Ces mains fermées et ces mains ouvertes :

tes mains, Seigneur.

Cette bouche rassasiée et cette bouche affamée :

ton visage , Seigneur.

Ces mains blanches et ces mains noires :

tes mains, Seigneur.

Apprends-nous à voir ton visage et tes mains

dans le visage et les mains de tous nos frères.

Aide-nous à présenter au monde

quelque chose de ton visage et de tes mains,

jusqu’à l’heure où tes mains miséricordieuses

nous ouvriront la porte de la maison du Père,

pour y contempler ton visage achevé :

visage de ressuscité.

2022-01-15T10:31:24+01:00

Quand un à-Dieu s’envisage

S’il m’arrivait un jour – et ça pourrait être aujourd’hui – d’être victime du terrorisme qui semble vouloir englober maintenant tous les étrangers vivant en Algérie, j’aimerais que ma communauté, mon Église, ma famille, se souviennent que ma vie était donnée à Dieu et à ce pays.
Qu’ils acceptent que le Maître unique de toute vie ne saurait être étranger à ce départ brutal. Qu’ils prient pour moi : comment serais-je trouvé digne d’une telle offrande ? Qu’ils sachent associer cette mort à tant d’autres aussi violentes laissées dans l’indifférence de l’anonymat. Ma vie n’a pas plus de prix qu’une autre. Elle n’en a pas moins non plus. En tout cas, elle n’a pas l’innocence de l’enfance. J’ai suffisamment vécu pour me savoir complice du mal qui semble, hélas, prévaloir dans le monde, et même de celui-là qui me frapperait aveuglément.
J’aimerais, le moment venu, avoir ce laps de lucidité qui me permettrait de solliciter le pardon de Dieu et celui de mes frères en humanité, en même temps que de pardonner de tout cœur à qui m’aurait atteint.
Je ne saurais souhaiter une telle mort ; il me paraît important de le professer. Je ne vois pas, en effet, comment je pourrais me réjouir que ce peuple que j’aime soit indistinctement accusé de mon meurtre.
C’est trop cher payé ce qu’on appellera, peut-être, la « grâce du martyre » que de la devoir à un Algérien, quel qu’il soit, surtout s’il dit agir en fidélité à ce qu’il croit être l’islam. Je sais le mépris dont on a pu entourer les Algériens pris globalement. Je sais aussi les caricatures de l’islam qu’encourage un certain islamisme. Il est trop facile de se donner bonne conscience en identifiant cette voie religieuse avec les intégrismes de ses extrémistes.
L’Algérie et l’islam, pour moi, c’est autre chose, c’est un corps et une âme. Je l’ai assez proclamé, je crois, au vu et au su de ce que j’en ai reçu, y retrouvant si souvent ce droit-fil conducteur de l’Évangile appris aux genoux de ma mère, ma toute première Église, précisément en Algérie, et, déjà, dans le respect des croyants musulmans. Ma mort, évidemment, paraîtra donner raison à ceux qui m’ont rapidement traité de naïf, ou d’idéaliste : « Qu’il dise maintenant ce qu’il en pense ! » Mais ceux-là doivent savoir que sera enfin libérée ma plus lancinante curiosité. Voici que je pourrai, s’il plaît à Dieu, plonger mon regard dans celui du Père pour contempler avec lui ses enfants de l’islam tels qu’il les voit, tout illuminés de la gloire du Christ, fruits de sa Passion, investis par le don de l’Esprit dont la joie secrète sera toujours d’établir la communion et de rétablir la ressemblance, en jouant avec les différences.
Cette vie perdue, totalement mienne, et totalement leur, je rends grâce à Dieu qui semble l’avoir voulue tout entière pour cette joie-là, envers et malgré tout. Dans ce merci où tout est dit, désormais, de ma vie, je vous inclus bien sûr, amis d’hier et d’aujourd’hui, et vous, ô amis d’ici, aux côtés de ma mère et de mon père, de mes sœurs et de mes frères et des leurs, centuple accordé comme il était promis !
Et toi aussi, l’ami de la dernière minute, qui n’aura pas su ce que tu faisais. Oui, pour toi aussi je le veux, ce merci, et cet « à-Dieu » envisagé de toi. Et qu’il nous soit donné de nous retrouver, larrons heureux, en paradis, s’il plaît à Dieu, notre Père à tous deux. Amen !
Incha Allah !

Testament spirituel du frère Christian de Chergé
Monastère Notre-Dame de l’Atlas à Tibhirine (Algérie), mai 1996, il y à 10 ans : sept moines sont assassinés ; à leur tête, le père Christian de Chergé. Homme de paix engagé dans un dialogue audacieux entre chrétiens et musulmans, il offre un témoignage missionnaire empreint de force et de simplicité. Homme de prière, sa profondeur spirituelle est révélée au grand public par la publication de son testament bouleversant.Alger, 1er décembre 1993.
Tibhirine, 1er janvier 1994.

2022-01-15T10:30:36+01:00

Partir en pèlerinage…

Partir en pèlerinage
C’est partir vers un ailleurs que l’on ne connaît pas.
C’est quitter les petites prisons quotidiennes,
Se réveiller enfin !
C’est oser mettre ses pieds dans les traces des anciens
Pour aller plus loin qu’eux.
Partir en pèlerinage
C’est donner un temps au temps pour l’essentiel ;
C’est partir ailleurs pour trouver le frère inconnu ;
C’est partir ailleurs pour se trouver soi-même ;
C’est partir ailleurs pour trouver Dieu.
Partir en pèlerinage
C’est chanter ensemble.
Et faire silence.
Et être seul face à sa liberté.
Partir en pèlerinage
C’est partir… Pour… Repartir dans la vie !
Partir en pèlerinage
C’est découvrir que nous sommes des milliers
Et que nous avons besoin de toi.

2022-01-15T10:28:38+01:00

Prière de l’éducateur

Dieu, Toi, l’au-delà de tout,
aucun mot ne t’exprime ;
Un jour Jésus de Nazareth a dévoilé ton Nom à ses amis…
Il t’a appelé « Père ».
Mais un jeune qui n’a jamais connu son père
ou qui a mal connu son Père
ou qui ne s’est pas senti aimé par son père,
pourra-t-il dire à Dieu : Père, notre Père ?
Notre mission n’est-elle pas d’être pour les jeunes
signes et porteurs de l’amour de Dieu pour chacun de nous ?
Seigneur, « que ton nom soit sanctifié ».

Jean-Marie Petitclerc

2022-01-15T10:28:02+01:00

Discerner les signes des temps

Il arrive souvent que dans l’exercice quotidien de notre ministère apostolique nos oreilles soient offensées en apprenant ce que disent certains qui, bien qu’enflammés de zèle religieux, manquent de justesse de jugement et de pondération dans leur façon de voir les choses. Dans la situation actuelle de la société, ils ne voient que ruines et calamités ; ils ont coutume de dire que notre époque a profondément empiré par rapport aux siècles passés ; ils se conduisent comme si l’histoire, qui est maîtresse de vie, n’avait rien à leur apprendre et comme si du temps des Conciles d’autrefois tout était parfait en ce qui concerne la doctrine chrétienne, les mœurs et la juste liberté de l’Église.
Il nous semble nécessaire de dire notre complet désaccord avec ces prophètes de malheur, qui annoncent toujours des catastrophes, comme si le monde était près de sa fin.
Dans le cours actuel des événements, alors que la société humaine semble à un tournant, il vaut mieux reconnaître les desseins mystérieux de la Providence divine qui, à travers la succession des temps et les travaux des hommes, la plupart du temps contre toute attente, atteignent leur fin et disposent tout avec sagesse pour le bien de l’Église, même les événements contraires.

Bienheureux pape Jean XXIII (1881-1963)
Discours à l’ouverture du Concile Vatican II (1962)

2022-01-15T10:26:55+01:00

À vous tous… Merci !

À vous tous,
qui avez quitté notre terre,
emportés dans le mystérieux silence de Dieu,
je voudrais adresser cette prière :
Merci pour toute votre vie qui a marqué la mienne.
Merci pour tout ce que vous m’avez apporté de beau et de grand.
Merci pour tous vos gestes offerts et toutes vos paroles données.
Merci pour votre amour à jamais inscrit dans mon cœur.
Merci pour la lumière de votre visage et pour la clarté de votre regard.
Merci pour tout ce que j’ai pu lire tout au fond de vos yeux.
Merci pour les chemins parcourus ensemble,
pour les longues traversées, parfois rudes et fatigantes,
mais que nous avons eu le bonheur de vivre ensemble.
Merci pour votre travail, votre patience et votre courage.
Merci pour tous vos rires et merci pour vos larmes.
Merci aussi pour toutes vos hésitations, vos peurs et vos errances.
Merci pour tous les doutes et toutes vos erreurs :
C’est cela aussi qui fait le prix d’une vie !
Votre place est irrémédiablement vide et votre absence fait mal.
Vous me manquez aujourd’hui et vous me manquerez plus encore demain…
Merci de me donner le courage d’avancer encore vers Celui qui m’attend sur l’autre rive,
là où vous, maintenant, connaissez la Paix, l’Amour et la joie.
Avec tous nos frères et sœurs défunts
nous formons le peuple immense
de ceux qui cheminent vers la lumière

2022-01-15T10:26:06+01:00

Chercher Dieu… Se laisser trouver…

– C’est vrai Seigneur.
Je ne sais pas bien dire où j’en suis avec toi…
C’est difficile de faire le point, car j’ai toujours quelque chose à faire,
enfin c’est ce que je me dis.
Mais, aujourd’hui, j’ai du temps…
Et toi, as-tu une minute à me donner ?
J’aimerais bien te poser deux ou trois questions.
Cela me ferait plaisir que tu réagisses ;
Tu es si loin de ma vie ordinaire.

Si je savais prier, je crois que je te demanderais de m’aider.
Aujourd’hui bien sûr, et de temps en temps, je me fais du cinéma.
Mais, au fond,
je ne rêve pas de choses extraordinaires.
Ce que je cherche, au fond,
c’est d’être moi-même.
Oui, je me cherche… Et j’aimerais me trouver.

Donne-moi la force de chercher !
J’aimerais tellement connaître celui que je suis et que j’ignore.
Donne-moi, la force de me libérer, de l’habitude
et du confort douillet, de la timidité qui mine,
de la peur qui freine, de la violence qui aveugle, de la solitude qui blesse.

Donne-moi, la force de me lever, de me coucher, du silence et de la parole,
d’être vrai et confiant.
Donne-moi le courage de l’amitié et de l’amour.
Seigneur, si je savais prier je te demanderais de m’aider aujourd’hui à trouver quelqu’un
avec qui je puisse vraiment communiquer et qui m’aide à découvrir qui je suis.

J’aimerais tellement être reconnu, responsable.
J’aimerais tellement arrêter de jouer un rôle et de penser comme le dernier qui a parlé.
J’aimerais tellement savoir comprendre et être utile à quelqu’un.
J’aimerais tellement aider l’autre à grandir et lui apprendre à aimer.
Je sais danser, je sais chanter, j’aime la musique,
mais j’aimerais tellement, avec cela, savoir communiquer.

Seigneur, si je savais te prier je te demanderais de m’aider aujourd’hui.
Ce que je cherche, au fond, c’est d’être moi-même.
Oui, je me cherche… Et j’aimerais te trouver.

Voilà que j’entends d’une façon mystérieuse comme un appel, comme un murmure.
Au-delà de mon mensonge, de ma vérité, de mes rires et de mes peurs,
de la course pour les week-ends,
au-delà même de cette prière qui n’en est pas une,
au-delà et pourtant tout proche. Serait-ce toi, Seigneur ?

Est-ce toi Seigneur ?
Toi Dieu qui as tout fait, le ciel et la terre, toi qui as envoyé ton Fils mourir sur une croix.
Me parlerais-tu malgré le béton qui est dans mon cœur ?
Me parlerais-tu malgré ma tête en l’air ?
Malgré…
Est-ce Toi Seigneur ?– Oui, c’est moi.
Tu ne le savais pas.
Il y a longtemps que je te cherche.
Je suis comme un berger et tu es comme une brebis perdue.
Comment t’es-tu perdu, peu importe.
Je n’ai qu’une seule question à te poser :

Veux-tu te rapprocher, veux-tu vivre ?
Si tu le veux. Alors ne t’inquiète pas du voyage.
Je te porterai sur mes épaules.
N’aie pas peur. Seule, la confiance sauve.
Si tu veux, je te donnerai la vie. Crois-moi.

2022-01-15T10:25:22+01:00