Les sacrements sont des éléments essentiels de la vie chrétienne et ils marquent les grandes étapes de l’existence humaine. Ils sont célébrés en communauté, souvent dans une église, chacun étant différencié par des gestes ou des symboles particuliers : du pain et du vin consommés, un bain dans de l’eau, une onction d’huile, un anneau passé au doigt…

7 sacrements
Les trois sacrements de l’initiation – le baptême, la confirmation et la communion – marquent l’inscription de notre vie dans l’histoire de la relation de Dieu avec l’humanité, ils signifient l’engagement de Dieu dans notre vie : par la plongée dans l’eau baptismale, nous célébrons notre naissance comme enfants de Dieu et notre libération de l’emprise du mal. Par la Confirmation (ou la Chrismation), nous reconnaissons que nous sommes habités par la force de l’Esprit de Dieu qui nous donne de vivre sa mission d’annonce de la Bonne Nouvelle du salut pour tous. Par l’Eucharistie, nous comprenons que nous sommes le temple de Dieu, le lieu qu’il choisit pour habiter le monde et pour se donner ! D’ailleurs, la communion ne signifie pas seulement la « consommation » du corps et du sang de Jésus, mais aussi notre fraternité : c’est tous ensemble que nous formons le corps du Christ agissant aujourd’hui dans le monde. Le sacrement du mariage vient signifier l’engagement de Dieu avec l’humanité : comme les époux se donnent l’un à l’autre et font dépendre leur bonheur de celui d’un autre, Dieu aime l’humanité, il se donne à elle, fait alliance avec elle, et désire son bonheur. Les mariés sont le signe et le moyen de l’engagement d’amour de Dieu pour le monde. Le sacrement de l’ordination signifie la présence du Christ agissant au cœur du monde… Par les diacres, les prêtres et les évêques, Dieu se communique, se révèle proche des plus petits, prenant soin de son peuple, les enseignant pour leur faire comprendre le véritable sens de la vie, travaillant à la communion entre tous. Le sacrement de réconciliation accompagne les chrétiens sur leur chemin : en luttant contre le péché, en nous offrant le relèvement et le pardon, en nous ouvrant un avenir, Dieu nous dit que nous comptons pour lui et qu’il compte sur nous. Enfin le sacrement des malades nous accompagne dans les épreuves de la vie, en particulier celles liées à la maladie, qu’elles soient physiques, psychologiques ou spirituelles… Il vient lutter contre le mal.

Signes et moyens
On dit que les sacrements sont le signe et le moyen de l’engagement de Dieu avec l’humanité. Signes parce qu’ils donnent à voir, de manière symbolique, dans un geste particulier sur une personne précise, ce que Dieu désire vivre avec tout le monde. Et moyens, parce que cet engagement de Dieu se concrétise par la manière de vivre de ceux qui adhèrent et répondent au projet de Dieu. Par exemple, le baptême est signe : par le symbole de la noyade et de la renaissance en étant plongés dans l’eau, il signifie que nous naissons comme enfants de Dieu purifiés du péchés. En même temps il est moyen, car c’est par les baptisés que Dieu agit dans le monde pour le libérer du mal et en faire son royaume d’amour : lorsque les chrétiens s’engagent contre les injustices, lorsqu’ils mettent en œuvre la solidarité et l’accueil, ils sont le moyen par lequel Dieu agit. De même pour les prêtres, qui sont ordonnés au service d’une communauté paroissiale ou autre : ils signifient que Dieu, seul prêtre véritable et accompli, vient vivre l’alliance entre le ciel et la terre, et que c’est en Église que tous les chrétiens sont les héritiers de cette mission. Parmi les chrétiens, certains sont désignés, ordonnés, pour signifier cette dimension qui concerne tout le peuple. Les prêtres, et tous les baptisés associés à ce ministère de prêtre, prophète et roi, sont aussi le moyen de vivre cet engagement de Dieu.

Nous sommes des être incarnés
Les chrétiens sont donc invités à vivre concrètement leur foi par la pratique des sacrements, comme des amoureux vivent concrètement leur amour par des gestes de tendresse, des attentions particulières… L’amour est une force et une source qui se trouve dans le tréfonds de notre cœur, et il est évident que ce ne sont pas les gestes, les mots ou les cadeaux qui le fondent, mais ils sont une manière concrète de l’incarner, de le partager : ils sont signes et moyens de l’amour. Un amour sans geste, sans parole, sans partage, est voué à s’éteindre, car nous sommes des êtres qui avons besoin que le plus profond et le plus spirituel prenne chair. Il en est de même pour les sacrements, ils sont pour nous les signes et les moyens qui nous aident à vivre notre foi comme une relation d’amour avec Dieu et avec toute l’humanité, dans une joie et une communion qui peuvent transcender notre monde et nos existences. C’est pour cette raison que l’Église – et donc l’Œuvre en ce qui concerne les lecteurs de cet humble journal – invite les croyants à célébrer la messe le dimanche, à vivre les grandes étapes de leur vie au rythme des sacrements, car ils nous accompagnent tout au long de notre existence et nous permettent de vivre notre foi et de la mettre en pratique dans la fraternité universelle.

Olivier