Aimer, c’est donner
Un cadeau, quel qu’il soit, est toujours plus qu’un cadeau. Il est chargé d’une intention, d’une affection. Dans ce que nous donnons, c’est nous-mêmes que nous voulons donner.
Aimer, c’est accueillir
Ouvrir la main pour le présent, c’est ouvrir son cœur à une présence. Ce que l’autre me donne est peut-être peu de choses, matériellement. Moins que rien : un geste ébauché, un sourire timide… Accueillir, deviner l’au-delà de cette apparence, c’est permettre au don d’aboutir, d’exister.
Aimer, c’est offrir
Faire le premier pas, sans attendre que l’autre ait besoin de demander mon aide, mon temps, mon service, c’est lui épargner mon humiliation, c’est courir le beau risque de la disponibilité. Offrir, m’offrir, sourire, souffrir : ces mots se tiennent dans l’amour.
Aimer, c’est demander
Par là, je reconnais ma pauvreté, ma dépendance. Mais aussi je puis dire ma confiance en l’autre, je suis sûr de sa bonté, j’espère, je crée un lien nouveau : la gratitude.
Aimer, c’est refuser
Je voudrais donner tout, jusqu’à ma vie. Mais parfois, ce que l’autre demande est impossible : il ne voit pas que sa requête n’est pas mûre, qu’il devrait attendre, ou qu’elle va à contre-courant de la vraie vie, de la vie totale, de son propre bien. Dire non à un plaisir, afin de dire oui à la joie.
Aimer, c’est pardonner
Le pardon, c’est le don extrême, le plus coûteux, le plus divin. Refuser la rancune ou la vengeance ne suffit pas. Il faut changer de cœur et de mémoire, pour oublier l’offense même. Dieu peut faire en moi ce miracle, si je me souviens que j’ai besoin, moi aussi, de pardon.