L’Évangile de ce mois sera proclamé le 14 juin prochain à l’occasion de la journée familiale qui devrait avoir lieu à Carabelle.

Évangile de Jésus-Christ selon saint Jean

Après la multiplication des pains, Jésus dit à la foule : « Je suis le pain vivant qui est descendu du ciel ; si quelqu’un mange de ce pain, il vivra pour toujours. Et ce pain que je donnerai, c’est ma chair livrée pour la vie du monde ». Les Juifs commencèrent à se diviser. Ils disaient : « Cet homme va-t-il nous donner à manger de la chair ? » Jésus leur dit : « En vérité, en vérité, je vous le dis : si vous ne mangez pas la chair du Fils de l’Homme et si vous ne buvez pas son sang, vous n’avez pas la vie en vous. Celui qui mange ma chair et boit mon sang vit de vie éternelle, et moi je le ressusciterai au dernier jour. Ma chair est vraiment nourriture, et mon sang est vraiment une boisson. Celui qui mange ma chair et boit mon sang demeure en moi et moi en lui. De même que je vis par le Père, car le Père qui m’a envoyé est vivant, de la même façon celui qui me mange vivra par moi. Voici le pain qui est descendu du ciel. Ce ne sera pas comme pour vos pères qui ont mangé, et ensuite ils sont morts : celui qui mange ce pain vivra pour toujours. »

La réception de ces paroles…

À la suite de ce discours, de nombreuses personnes ont cessé de suivre Jésus. Ce qu’il disait était inacceptable. Alors, il s’est retourné vers les Douze et il leur a demandé s’ils voulaient partir. C’est à ce moment-là que Pierre a répondu : « Seigneur, à qui irions-nous, tu as les paroles de la vie éternelle ».

La chair à manger ?

Comme les contemporains de Jésus, nous pouvons aussi nous interroger : « Comment cet homme peut-il nous donner sa chair à manger ? » Même avec du recul, « manger Jésus » reste une question. Sa présence dans ce bout de pain reste délicate à saisir et à exprimer. Pour s’en convaincre, il suffit d’essayer d’en parler autour de nous, en particulier à ceux qui ne partagent pas notre foi. D’ailleurs, ce n’est pas un petit paradoxe : les paroles que nous adresse Jésus semblent incompréhensibles et pourtant elles nous font vivre. Comment donc s’en sortir ? Il nous faut suivre le chemin de Pierre. Vivre de ces paroles, les laisser pénétrer en nous sans d’abord vouloir les expliquer ; autrement dit, pour comprendre l’Eucharistie, il faut avant tout la vivre, en vivre et laisser l’Esprit nous faire saisir peu à peu ce qu’elle est vraiment. Que cela ne nous empêche pas d’aller plus avant dans ce texte…

La vie…

Le mot « vie » avec ses dérivés revient souvent dans ce passage : « Je suis le pain vivant », « Si quelqu’un mange de ce pain, il vivra éternellement », « le pain que je donnerai, c’est ma chair, donnée pour que le monde ait la vie ». Que peut-on dire de cette vie dont nous parle Jésus ? Elle est d’abord un cadeau, cette vie est un don, elle nous est offerte par grâce. Cette vie que Jésus nous donne nous rend vivants, elle nous transforme en être vivant, en être capable de donner, de se donner et même de pardonner. 

Carburant hebdomadaire

Si au jour de notre baptême, nous avons reçu la vie de Dieu en nous, celle-ci a besoin d’un carburant qui pourra permettre à cette vie divine de s’exprimer dans notre vie quotidienne. Jésus en parle en termes de nourriture et de boisson. De la même manière que sans eau et sans alimentation, la vie humaine n’est pas possible au simple sens biologique, sans le corps et le sang du Christ reçus lors de la messe, notre vie spirituelle meurt peu à peu. Cette nourriture est absolument vitale. La communion, c’est notre pain pour la route.

Communion et confinement…

Ces derniers mois, nombreux ont été ceux qui ont été privés de la communion. S’ils n’ont pas pu communier concrètement parce que cela leur était interdit, ils ont pu vivre cette communion dans leur cœur. On appelle cela la communion de désir. C’est un peu comme lorsque ne pouvant pas embrasser la personne aimée parce qu’elle est en voyage ou absente, on lui envoie une lettre ou un message. Heureusement, cela est exceptionnel. Mais ce jeûne eucharistique forcé est un rappel pour chacun d’entre nous de réaliser son importance.

Didier Rocca
Monsieur de l’Œuvre

Le mot du jour : Vie

Ce mot désigne à la fois l’état de celui qui possède de la vitalité, ou qui est animé mais aussi et surtout dans le contexte de cet évangile la plénitude absolue de Vie, la Vie vouée à Dieu, bénie, même dans ce monde, pour ceux qui mettent leur confiance en Christ.