Nous lirons ce passage le dimanche 9 juin, le 10e dimanche du temps ordinaire.
À l’Œuvre, ce sera le dimanche des premières communions…

Évangile de Jésus-Christ selon saint Marc

En ces temps-là, Jésus revint à la maison, où de nouveau la foule se rassembla, si bien qu’il n’était même pas possible de manger. Les gens de chez lui, l’apprenant, vinrent pour se saisir de lui, car ils affirmaient : « Il a perdu la tête. » Alors arrivent sa mère et ses frères. (…) Restant au-dehors, ils le font appeler. Une foule était assise autour de lui ; et on lui dit : « Voici que ta mère et tes frères sont là dehors : ils te cherchent. » Mais il leur répond : « Qui est ma mère ? Qui sont mes frères ? » Et parcourant du regard ceux qui étaient assis en cercle autour de lui, il dit : « Voici ma mère et mes frères. Celui qui fait la volonté de Dieu, celui-là est pour moi un frère, une sœur, une mère. »

Le contexte
Jésus revient à la maison. Elle se trouve à Nazareth, là où il a vécu une trentaine d’années avec sa famille. Il retrouve les siens après une première série de miracles effectués hors de sa ville natale et qui ont marqué les esprits. L’Évangile de ce jour est composé de deux épisodes qui évoquent les liens que Jésus entretenait avec sa famille.

Jésus étouffe
La première scène est particulièrement étonnante. Jésus est là et on ne peut même pas manger. C’est quand même incroyable, la plénitude du Royaume de Dieu, le Christ en personne est là et on ne peut pas manger ! Celui que Jean appellera le « pain de vie » empêche par sa présence à ses proches de pouvoir manger. Il y a quelque chose qui ne tourne pas rond. De plus, sa famille ne reconnait pas en lui le Messie, mais le petit charpentier qu’il a toujours été à la suite de Joseph. La foule l’oppresse et le considère comme un faiseur de miracles, comme une bête de foire. Bref, le début de la vie publique de Jésus est ici mal perçu.
Cela devrait nous rassurer chacun dans nos missions respectives : parents, personnes consacrées ou en recherche, nous aimerions parfois que notre chemin soit plus facile, que nos familles soient plus conciliantes avec nous.

Tel maitre, tels fils…
Ne prétendons pas vivre autrement que notre Seigneur Jésus-Christ. Accueillons les embûches de nos vies pour ce qu’elles sont, sans leur donner trop d’importance. Si nous regardions plus souvent les plus petits que nous devons servir, nous relativiserions davantage nos contrariétés, nos difficultés dans la mission ou dans nos vies. Et avec nos familles, acceptons de parfois être incompris, une occasion de plus de grandir en humilité.

Il a perdu la tête
Sa famille se fait du souci, « il a perdu la tête » dit l’un de ses proches. Le raisonnement est simple : Jésus est de chez nous, il est donc à nous, il est donc pour nous. C’est un phénomène classique d’appropriation que nous vivons quand nous profitons d’un membre de notre famille pour obtenir un piston ou de l’argent. Or, les miracles les plus impressionnants n’ont pas été exécutés à Nazareth mais ailleurs. Une forme de déception atteint sa famille puisqu’à leurs yeux, il est de chez eux mais il les ignore.

Un nouveau critère de choix
Dans le deuxième petit épisode, Jésus élargit considérablement la notion de famille. Elle n’est plus liée à l’appartenance à un même arbre généalogique mais au partage de la même foi. Font partie de la famille de Jésus « ceux qui font la volonté du Père ». On peut comprendre la circonspection de son entourage et nous, la joie de faire partie de sa famille.

Didier Rocca

Le nom du mois : Nazareth
Que reste-t-il aujourd’hui de ce Nazareth du temps de Jésus ? S’il n’existe plus aucune maison datant de l’époque du Christ, les nombreuses grottes creusées à même la roche sont encore visibles de nos jours. Parmi elles, la « maison de la Vierge » et la grotte de l’Annonciation, des lieux bénis que la tradition célèbre depuis des siècles comme ceux des évènements rapportés dans les Évangiles.