Olivier

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L’Évangile du mois de juin 2022

Nous lirons ce passage le jour de la fête de la Sainte Trinité, dimanche 12 Juin.

Évangile de Jésus-Christ selon saint Jean

En ce temps-là, Jésus disait à ses disciples :
« J’ai encore beaucoup de choses à vous dire, mais pour l’instant vous ne pouvez pas les porter. Quand il viendra, lui, l’Esprit de vérité, il vous conduira dans la vérité tout entière. En effet, ce qu’il dira ne viendra pas de lui-même : mais ce qu’il aura entendu, il le dira ; et ce qui va venir, il vous le fera connaître. Lui me glorifiera, car il recevra ce qui vient de moi pour vous le faire connaître. Tout ce que possède le Père est à moi ; voilà pourquoi je vous ai dit : L’Esprit reçoit ce qui vient de moi pour vous le faire connaître. »

Le contexte
Nous sommes dans l’Évangile de Jean dans ce long discours d’adieu prononcé par Jésus. Il parle à la manière d’un grand frère qui, sur le pas de la porte, donne ses instructions avant de s’absenter pour un long voyage.

Qu’entendent-ils ?
On peut s’interroger sur la capacité des disciples à entendre les conseils de Jésus tant ils sont attachés à leur maitre et refusent en eux-mêmes sa fin inéluctable. Savons-nous dans nos propres vies entendre ces voix, celles de ceux qui vont partir comme celle de Dieu en son Esprit ? Jésus mieux que quiconque connait nos résistances. Il nous offre sa parole en acceptant que nous n’en tirions pas un grand profit.

Révélation d’un Dieu relation
Jésus annonce la venue de l’Esprit Saint, une présence continue de Dieu à l’œuvre en chacun. Ce qui est frappant, c’est le lien que Jésus fait entre le Père, l’Esprit, Lui et les croyants. Ainsi, tout ce que possède le Père est au Fils. L’Esprit le reçoit pour le faire connaitre aux croyants. Il ressort de tout cela que nous ne devons jamais voir Dieu à travers l’image d’un roi siégeant sur son trône, même flanqué d’un fils.…

L’Esprit Saint, Esprit de vérité…
L’Esprit se présente sous l’image d’un guide qui conduit les disciples dans le pays de la vérité. Mais attention, la vérité n’est pas un prêt-à-penser mais une personne qui est le « chemin, la vérité et la vie ». La vérité, c’est un chemin est une vie. Au fond, la vérité, c’est que l’Évangile de la croix opère un changement radical de notre compréhension du monde et de Dieu.

Il vous conduira dans la vérité
Le but de l’œuvre de l’Esprit est la glorification du Christ, la révélation de ce qu’il est en vérité. On remarquera que chacune des trois personnes de la Trinité renvoie aux autres. Ainsi, le Christ ne garde rien pour lui, il partage tout ce qu’il est et tout ce qu’il possède.

Pour actualiser…
Toutes ces considérations sur Dieu peuvent nous laisser indifférents. Pourtant, il y a un lien fort entre ce que l’on dit de Dieu et la manière dont on se comprend comme être humain. Dieu nous est révélé dans l’Ecriture comme Trinité, relations, communion de personnes et il nous est donné de participer à cela. Par conséquent, la vie divine à laquelle nous sommes appelés n’est pas une vie éthérée, hors du monde ou dans les nuages. Une vie divine est une existence reliée à Dieu et aux autres dans laquelle le désir de relations vraies, simples, belles et consistantes est premier.

Didier Rocca

Le mot du mois : Glorifier

« Glorifier » Dieu, c’est lui rendre gloire. Ce terme, en référence à Dieu, dans l’Ancien Testament, a une connotation de grandeur et de splendeur. Dans le Nouveau Testament, il signifie « dignité, honneur, louange et adoration ». En assemblant les deux, on comprend que glorifier Dieu, c’est reconnaître sa grandeur et lui rendre honneur en le louant et l’adorant car lui seul en est digne. La gloire de Dieu est l’essence même de sa nature et le glorifier implique de le reconnaître.

2022-05-26T16:39:57+02:00

Cherchez l’unité

Lettre de saint Paul aux Philippiens, chapitre 2, versets 1 à 4

S’il est vrai que, dans le Christ, on se réconforte les uns les autres, si l’on s’encourage avec amour, si l’on est en communion dans l’Esprit, si l’on a de la tendresse et de la compassion, alors, pour que ma joie soit complète, ayez les mêmes dispositions, le même amour, les mêmes sentiments ; recherchez l’unité. Ne soyez jamais intrigants ni vaniteux, mais ayez assez d’humilité pour estimer les autres supérieurs à vous-mêmes. Que chacun de vous ne soit pas préoccupé de ses propres intérêts ; pensez aussi à ceux des autres.

2022-05-13T08:38:54+02:00

Camp printemps 2022 > les Benjamins

Les Benjamins à Carabelle

C’est sous un grand soleil que s’est déroulé le camp de Pâques des Benjamins. Grâce aux activités, à la piscine et aux copains, on peut dire qu’on s’est tous régalés ! Le quotidien du petit groupe a été marqué par la rencontre de nombreux personnages. Entre des lapins de Pâques déjantés, Ginette la foraine, des cuistos en manque de personnel, une compétition entre Jack Sparrow et Barbe Noire ou encore entre Obi-Wan Kenobi et Dark Nihilus, les Benjamins ne se sont jamais ennuyés. Leur grand ami Alfred Picou, dessinateur de comics en herbe, est même venu passer une journée avec eux, et il n’était pas seul ! En effet, un groupe de super-héros adolescents (Starfire, Raven et Robin) est venus montrer aux Benjamins le chemin à suivre pour devenir une équipe soudée. Ainsi, tout au long de la journée, entraide et créativité étaient requises pour réussir et on peut être fiers d’eux car ils ont relevé les super-défis haut la main ! Animateurs comme animés sont rentrés chez eux avec quelques coups de soleils mais surtout des souvenirs plein la tête. Toute l’équipe a hâte de retrouver les Benjamins pour le grand camp !

Zoé

2022-04-25T15:05:25+02:00

Lettre du Villard – avril 2022

Lettre du Villard

Le Villard, le 20 avril 2022

Cher ami,
J’espère que vous aurez la surprise de trouver ce mot dans votre boîte à lettres lorsque vous arriverez chez vous au terme du petit voyage que vous deviez faire en quittant le Villard pour rejoindre votre domicile. Je serais bien malheureux si la nouvelle factrice qui continue de « monter » le courrier dans notre bout du monde refusait de prendre la lettre mais je ne serais pas étonné que d’ici peu le Villard ne soit plus desservi. Lorsque votre agence bancaire vous indique benoîtement que « pour améliorer la qualité du service, votre agence ne délivrera désormais plus d’espèces », il faut s’attendre à tout. Ou se révolter. Oui, mais ne se révolte pas qui veut.
Ceci dit, cette disposition d’esprit paraît promise à un brillant avenir et j’ai bien noté les questions que vous inspire l’état de notre société. Vous nous exposiez l’autre jour que vous étiez plus que circonspect en voyant qu’on risquait de glisser imperceptiblement de l’« Indignez-vous ! » de Stéphane Hessel1, aux Insoumis puis aux Ingouvernables. Nous verrons ce qu’il va résulter de l’élection présidentielle en cours et surtout des législatives qui vont suivre. « Nous ne nous sentons pas représentés ! », entend-on dire par certains de ceux qui s’abstiennent. Peut-être pourraient-ils se demander si leurs aspirations ne sont pas à ce point irréalistes qu’aucun politique sérieux n’ose les reprendre à son compte ? Rien ne dit, cependant, souligniez-vous lorsque nous en parlions entre amis au Villard, que cela n’ait pas donné des idées à certains. Les candidats du premier tour des présidentielles n’ont certes pas promis la Lune, mais certains ont donné à penser qu’ils montraient du doigt un satellite qui ne devrait pas en être très éloigné et qui a l’avantage de ne pouvoir être atteint. « Il n’y a rien là que de très normal » a tempéré Me Beraud ; « le candidat se doit de se démarquer de ses concurrents et joue souvent au personnage2 qu’a popularisé un fabriquant de biscuits ». « Si bien », avait enchaîné Gastinel,  «  que certains programmes contiennent ici et là des promesses incompatibles avec nos engagements internationaux… ». « À moins, avez-vous ajouté, que nos irresponsables ne tentent de renverser la table et d’imposer leurs vues au risque de jeter non seulement le bébé avec l’eau du bain, mais même la baignoire par delà de la fenêtre ». « Bien des programmes, reprit Beraud, ne sont que les faire-valoir d’ambitions personnelles. Je ne suis pas loin d’être convaincu qu’un certain nombre de candidats ne se sont pas demandé, dans le huis clos de leur salle de bains, comme aurait dit Philippe Meyer,3 ce qu’ils pourraient bien imaginer pour attirer l’attention sur eux ». Ces propos désabusés, je le sais, vous irritent car vous croyez, comme moi, que la politique doit permettre d’influer sur le cours des choses et que de fortes convictions peuvent constituer un programme politique cohérent ; ce qui vous attriste, c’est que certains cherchent moins à convaincre qu’à faire rêver et qu’on mette l’accent plus sur ce qui divise que sur ce qui peut rapprocher. Beraud prétend que les médias se complaisent à jeter de l’huile sur le feu en montant les divisions en épingle. À vrai dire, ils n’ont pas tellement à insister tant les protagonistes se prêtent au jeu. Mais peut-être attendrait-on d’eux qu’ils apportent une information distancée.
La relation par les médias du développement de l’agression de l’Ukraine par la Russie vous paraît, nous avez-vous dit la semaine dernière, une des expressions les plus patentes de ces défauts de mise en perspective. Submergés de photos, de dépêches de presses, de commentaires, nous ne savons ce qui se passe exactement, nous ne nous sentons pas informés des enjeux réels du conflit et donc à quelles conditions il peut cesser. Nous croyons connaître ce que veut Poutine, ou les arrières-pensées des Américains… et nous flottons, partagés entre notre peur d’une extension du conflit et notre impuissance à contrer ses horreurs actuelles. Peut-être les protagonistes ont-ils dit ce qu’ils avaient en tête, mais le flot des informations ne nous permet que difficilement d’en retenir l’essentiel. Nous avons l’impression, dans ce domaine comme dans d’autres, d’être entraînés comme les radeliers d’autrefois4 par le courant, en limitant les chocs autant que possible mais sans vraiment réelle capacité de maîtrise des éléments. Ce n’est pas pour rien que ceux qui descendaient la Durance avaient édifié des oratoires dans le cours de la rivière !
Votre voisin Poulenc, qui, pourtant, paraît bien avoir supporté l’hivernage au Villard, considère que ce n’est pas seulement sur la pente de la guerre que nous glissons. Il craint, certes, que les Portes Scées qu’évoque Giraudoux5 ne restent ouvertes. Il voit surtout s’évanouir les repères culturels, religieux, moraux, sociaux qui ont structuré son existence. Alors qu’il se plaignait l’autre jour que tout ce à quoi il se rattache s’effrite, l’ami Beraud lui a rappelé le « Panta rhei »6 d’Héraclite : « la sagesse antique avait établi que le monde est en perpétuel mouvement. Je doute que nous n’ayons d’autre choix que de nous adapter à l’évolution de la société, en faisant retraite, pied à pied, pour conserver ce qui peut l’être. Ce qu’il en restera sera notre contribution au monde de demain ».
Sans doute serez-vous arrivé à votre domicile avant le deuxième tour de l’élection présidentielle et ne connaîtrez-vous pas encore le « monde de demain » que les candidats nous ont annoncé. Vous avez donc un peu de temps pour vous adapter…
J’espère que la « reprise » vous laissera quelques loisirs pour nous dire ce que vous percevez de l’humeur du temps.
Avec toute notre amitié.

P. Deladret

  1. Essai, 2010. L’auteur y développe notamment l’idée que la pire des attitudes est l’indifférence.
  2. Monsieur Plus.
  3. Journaliste et humoriste, titulaire d’une chronique quotidienne sur France-Inter de 1989 à 2000.
  4. Radelier : conducteur de radeaux constitués de troncs d’arbres assemblés pour descendre un cours d’eau.
  5. La Guerre de Troie n’aura pas lieu, 1935. Les Portes Scées de la ville de Troie étaient fermées en temps de paix.
  6. Toutes les choses coulent (passent), Héraclite, Philosophe grec du vie siècle avant J.-C.
2022-05-26T16:57:31+02:00

Édito Mai 2022 > La synodalité

Depuis plus d’un an, l’Église catholique, à l’initiative du pape François, est engagée dans un grand processus de réflexion. Le sujet de ce travail est la synodalité, un mot compliqué pour exprimer l’importance d’avoir un fonctionnement qui ne soit pas pyramidal et hiérarchique, mais selon lequel tout le monde est responsable et a une égale dignité, où tout le monde marche ensemble, en communion. L’objectif affiché par le pape est de faire en sorte que la lutte contre ce que l’on appelle le cléricalisme soit le combat de tous et non pas une décision qui viendrait d’en haut, ce qui alimenterait ce qu’il désire contrecarrer. Tous les chrétiens sont donc invités à prier, à réfléchir en groupe, à poser un regard objectif, critique et bienveillant sur la manière de vivre en Église, à faire des propositions afin que l’Église assume sa mission avec plus de fidélité à l’Évangile et au Christ.

Fidélité à l’Évangile
J’ai eu la chance d’être témoin et participant de plusieurs partages autour de ces questions, et j’ai compris que cette initiative du pape était bienvenue, en particulier en France après les diverses critiques faites à l’encontre de membres de l’Église qui se sont montrés capables des pires abominations envers des enfants, des femmes ou des personnes vulnérables, qui ont été manipulés, sous emprise, blessés dans leur âme, leur esprit ou leur chair. Cette Église qui parfois se permet de rejeter et de condamner les individus en outrepassant sa mission, qui ne consiste pas à juger mais à accompagner, relever, aimer et transmettre le pardon de Dieu. Il est juste de rappeler que l’Église est constituée d’être humains faillibles et fragiles, mais nos contemporains ont raison de vouloir que l’Église soit plus fidèle à ce qu’elle a pour charge d’annoncer et de vivre, surtout s’ils ont l’impression d’être parfois regardés de haut et méprisés par une élite. Il est aussi essentiel que tous les chrétiens puissent véritablement se sentir partie prenante de l’Église qui n’est pas une hiérarchie ni une structure autosuffisante, mais un peuple, une communauté, une famille. Je crois que le rêve du pape est que personne ne puisse se sentir étranger à l’Église qui a pour vocation de rassembler toute l’humanité et qui symbolise le projet de Dieu : nous faire vivre la fraternité universelle.

La fraternité
Dans les diverses rencontres que j’ai vécues autour de cette question, la conclusion fréquente est une invitation à revenir à l’essentiel de l’attitude de Jésus Christ qui nous montre le chemin : vivre avec les autres en fraternité et avoir le souci des plus petits et des plus pauvres. Si l’Église à une mission à remplir, c’est avant tout d’être le signe de ce qu’elle propose : montrer ce qu’est le monde selon le désir de Dieu. Il s’agit d’un monde où nous sommes tous frères, capables de nous réjouir de nos différences en les considérant comme des richesses et non comme des occasions de jalousie ou de concurrence. Un monde dans lequel il n’y aurait pas d’indifférence ni de mépris, un monde dans lequel les injustices seraient révoltantes et la solidarité la norme. Dire cela peut sembler utopique et naïf, mais si l’Église n’est pas le lieu où l’on cherche à vivre cet idéal, alors elle sera une institution comme les autres, qui sera centrée sur son fonctionnement et sa survie.

L’option préférentielle 
pour les pauvres
L’autre boussole que nous sommes invités à garder comme priorité absolue, c’est ce que la tradition de l’Église appelle « l’option préférentielle pour les pauvres », qui en fait n’est pas une option mais une obligation : le Christ a fait ce choix premier de partager la vie des pauvres et de se faire proche des blessés de la vie. Comme incarnation de Dieu, il nous indique que l’Église est authentiquement fidèle à la tradition lorsqu’elle prend le même chemin. Le regard de Dieu se pose en priorité sur ceux qui ont le plus besoin d’être aimés et encouragés : on le découvre dans l’histoire de sa relation avec l’humanité, incarnée par l’élection du peuple juif et l’alliance du Seigneur qui reste fidèle à accompagner ce peuple vers plus de liberté et de paix. Pourtant l’histoire nous montre que cela n’a souvent pas été la réalité et que l’institution catholique a tourné le dos à sa mission en se compromettant avec le pouvoir et la richesse, ou, plus récemment, en ne prenant pas en compte les blessures infligées aux plus petits par des prêtres ou des religieux. Si l’Église veut rester vivante et dynamique, il lui faut être fidèle au Christ et décider de manière absolue que la priorité doit aller au souci des plus petits et des plus pauvres. Pour cela il nous faut découvrir ceux qui sont les petits et les pauvres de notre temps, ceux qui sont mal vus, rejetés, laissés pour compte, méprisés : ils ne sont les mêmes aujourd’hui que ceux du temps de Jésus. Nous pouvons rêver d’une Église qui se donnerait pour critère de discernement la priorité pour les plus petits et les plus pauvres, cela pourrait éclairer tous ses choix et ses actions.

L’Œuvre, lieu d’Église
Il me semble que l’Œuvre, lieu de vie englobant la dimension spirituelle, le vivre ensemble et l’accueil des diverses composantes du quartier, est un lieu d’expérimentation de la fraternité, fragile certes, qui a connu des échecs et qui en connaitra encore… Tout cela se travaille au quotidien, par le dialogue, le respect et la bienveillance et en relisant ce qui est vécu sous le regard de l’Évangile afin de garder la bonne inspiration et le bon cap, pour que chacun puisse se réajuster à lui-même, à Dieu, aux autres.

Olivier

2022-04-26T08:32:27+02:00

Camp printemps 2022 > les Jeunes Cadets

Les Jeunes Cadets à Carabelle

Lundi 11 avril, 9 h : départ de Marseille vers Carabelle. Une seule question en tête, va-t-il faire beau cette semaine ?
Des extraterrestres qui viennent chez vous pour jouer avec vous, ça vous choque ?
Et bien, les Jeunes Cadets, eux, non car à peine arrivés en camp, ils ont joués avec ces étranges personnes et ont appris à créer un vaisseau et à monter dedans. Loufoque n’est-ce pas ?
Entre Kenza Farah et Fushia les deux sœurs venues pour jouer aux ballons avec leurs amis les JKD, les deux Dark-Vador qui voulaient savoir qui était le vrai, et Monco Lionel et Mongé Néral venus pour former des futurs soldats, les Jeunes Cadets ont pu faire de nombreuses rencontres. Un collégien est même venu pour que les Jeunes Cadets jouent avec lui en interceptant notamment les antisèches des cancres.
Bien entendu, les dieux de l’Olympe sont venus leur rendre leur visite habituelle. Cette fois les Jeunes Cadets ont appris à s’exprimer par l’art et la peinture. Le matin, ils ont dû rechercher dans un immense terrain la Nuit étoilée de Van Gogh et l’après midi, ils ont peint une nuit étoilée en se battant pour qu’elle soit plus belle que celles des adversaires ; ils ont fini autant colorés que leurs œuvres ! Le soir, la veillée fut un peu spéciale… En effet, les enfants ont recherché où étaient passés les dieux car ils avaient mystérieusement disparu.
Le dernier soir, les enfants ont présenté chacun à leur tour l’autoportrait qu’ils ont fait pour se représenter avec leurs goûts. Pendant la semaine, chaque Jeune Cadet a peint sa vision de lui-même sur une grande fresque.
Pour répondre à la première question, il a fini par faire beau le deuxième jour de camp, parfait pour une belle bataille d’eau !
Vendredi 15 avril, 16 h : retour de Carabelle vers Marseille. Plein de souvenirs et deux questions en tête, « pourquoi c’est passé si vite ? » et « quand est-ce qu’on repart ? »
Alors rendez-vous le 8 juillet pour le grand camp 2022 des Jeunes Cadets !

Maud

2022-04-25T15:10:16+02:00

L’Évangile du mois de mai 2022

Évangile du 3e dimanche du temps pascal..

Évangile de Jésus-Christ selon saint Jean

Après cela Jésus se manifesta encore à ses disciples à la mer de Tibériade. Voici comment il se manifesta.
Simon-Pierre, Thomas surnommé le Jumeau, Nathanaël de Cana en Galilée, et les fils de Zébédée étaient là ensemble avec deux autres disciples de Jésus. Simon-Pierre leur dit : “Je vais pêcher” ; et eux lui disent : “Nous y allons aussi avec toi.”Ils sortirent et montèrent dans la barque, mais cette nuit-là ils ne prirent rien. Lorsque déjà le jour se levait, Jésus se tint là sur le rivage, mais les disciples ne savaient pas que c’était Jésus. Jésus les appelle : “Dites donc, les enfants, avez-vous quelque chose à manger ?” Ils lui répondent : “Rien.” Alors il leur dit : “Jetez le filet sur la droite de la barque, vous allez trouver.” Donc, ils le jettent, mais ils n’arrivent pas à le ramener tellement il est plein de poissons. Alors le disciple que Jésus aimait dit à Pierre : “C’est le Seigneur.” Quand Simon-Pierre l’entend dire que c’est le Seigneur, il remet son vêtement, car il est sans rien, et il se jette à l’eau. Les autres disciples arrivent avec la barque ; de fait, ils ne sont pas loin du bord, une centaine de mètres, et ils traînent le filet avec les poissons. Quand ils sont descendus à terre, ils voient un feu de braises préparé avec du poisson dessus et du pain. Jésus leur dit : “Donnez-nous donc des poissons que vous avez pris.” Simon-Pierre monte dans la barque et amène le filet sur le rivage. Il était plein de gros poissons, 153 en tout, mais avec tout ce nombre le filet ne s’était pas déchiré. Alors Jésus leur dit : “Venez donc déjeuner.” Aucun des disciples n’osait lui demander : “Qui es-tu ?” Car ils savaient bien que c’était le Seigneur. Jésus s’avança, il prit le pain et le leur donna, et de même pour les poissons..

Le contexte
Cet épisode se situe quelques jours après la résurrection du Christ. Nous ne sommes plus à Jérusalem mais au bord de la mer de Galilée, région de naissance de la plupart des douze apôtres.

Une thématique
Certains mots de cet Évangile sont très évocateurs : barque, pêche, poissons, disciples, Pierre… On pressent qu’il s’agira d’un texte qui évoque l’Église et sa mission.

À propos des disciples
Sept des douze apôtres sont ici présents, le groupe est donc incomplet. De plus, il fait nuit. L’ambiance est morose. Ces disciples sont des pêcheurs professionnels et ne ramènent aucun poisson ! Ne reconnaissons-nous pas notre Église aujourd’hui ? Pourtant, au cœur de cette nuit, au cœur de l’échec, Jésus vient les aider et permettra aux disciples de trouver du poisson en abondance. Ainsi dans la mission, Jésus nous précède toujours. Nous sommes appelés à collaborer à ce qu’il fait avec confiance et à ne pas désespérer de nous-mêmes même si parfois les fruits paraissent à priori décourageants.

Le personnage de Pierre
C’est Pierre lui-même qui décide d’aller à la pêche. Lorsque Jean s’écrie que Jésus est là, Pierre se jette à l’eau même s’il n’est pas le premier à le reconnaitre. Ensuite, Jésus retrouve Pierre près d’un « feu de braise » quelques jours après avoir été trahi pour son ami près d’un autre feu de braise. Au fond, l’évangéliste veut nous faire comprendre que le lieu de la trahison est ici, aussi le lieu de la miséricorde. Quelques versets après, Jésus confie à Pierre la mission d’être pasteur du troupeau. Que cela est beau ! Personne n’est trop loin pour Dieu. Bienheureuse trahison qui permit à Pierre de bénéficier de la miséricorde de Dieu et d’être envoyé en mission. Pierre aurait pu avoir honte de retrouver Jésus, or, il a plongé ! Un exemple à suivre.

À propos du successeur de Pierre
François est le successeur de Pierre. Il n’est rien sans les autres évêques, sans les autres chrétiens. De la même manière, que Pierre n’était rien sans Jean et les saintes femmes qui ont rencontré et reconnu le Ressuscité, lorsque Pierre est parti à la pêche, il n’est pas parti tout seul ! Tous, nous avons tous à collaborer à la mission de l’Église qui n’est pas la mission du pape mais celle du Christ. Il n’y a rien de plus beau que de se jeter à l’eau. Telle est notre mission commune.

La pêche
Elle consiste à redonner à l’autre de l’espérance, de l’aider dans sa recherche spirituelle, de lui faire connaître le Christ. La pêche consiste aussi à humaniser notre quartier, à le rendre le monde plus humain et donc plus divin. La pêche consiste à ne pas avoir peur de se prendre pour le pape dans son désir d’être proche des plus petits, des plus pauvres. Soyons un peuple de pêcheurs. Les disciples n’ont pêché que 153 poissons, il en reste encore beaucoup.

Didier Rocca

Le nombre du mois : 153

Un dessin vaut mieux qu’un long discours…
La 1re et 2e ligne en rouge forment un petit triangle de trois cailloux figurant le sommet et la pierre angulaire de l’ensemble. Les trois lignes suivantes en jaune (3 + 4 + 5 = 12) désignent les douze apôtres dépendant de la pierre angulaire et appuyés sur elle. Les 12 lignes suivantes en bleu (de 6 à 17) figurent l’Église appuyée sur les 12 apôtres, lesquels se fondent sur la pierre angulaire. Au total, 153 cailloux, lesquels sont 153 « gros poissons ».

2022-04-25T14:53:50+02:00

Camp printemps 2022 > les Cadets

Les Cadets à Carabelle

La parole aux Cadets :
Hanna P. : j’ai adoré ce camp et je me suis fait pas mal de pote les jeux et les veillées étaient super bien, surtout le fil d’Ariane.
Louison : moi j’ai bien aimé le camp, les animateurs sont cool et c’est agréable d’être ici avec les collègues, j’ai adoré ce camp.
Louis : Super camp, même avec de « nouveaux animateurs », ils ont bien réussi à s’intégrer au groupe KD’s. En tout cas, hâte du grand camp. Par contre, Pierre, viens au grand camps sinon hagrad 😘
Margaux : c’était trop cool. Dans ma chambre on était trop, sinon le jeu des papiers, la bataille de peinture et le fil de machin c’était trooop cooool 🤪
Tristan : très bon camp, bonne ambiance comme d’hab. Le fil d’Ariane 🔥🔥 et sinon Cohalanta Tarpin bien ta vu, et pour les anim’s, changez pas, et Pierre, viens au grand camp stp du coup t’as le feu et inch’allah ça bouge pas.
Camille R. : super camp, j’ai adoré, super groupe. Je me rappelle de la première veillée super jeu 🤩 super animateurs 😍voilà 🤪
Camille B. : super camp, super ambiance, super groupe 🏻, super animateurs 💗, 0 embrouille, triste pour la dernière veillée car elle était assez courte à cause de notre comportement et triste car il n’y a pas eu de boom 🥲
Eloane : un super camp, il y a une très bonne ambiance et entente entre nous. J’ai rencontré des super personnes. C’est passé beaucoup trop vite.
Paul : Super camp, très bonnes rencontres (ou retrouvailles), gros fou-rires entre potes. Aussi des super jeux, surtout le fil d’Ariane. Bref super camp, merci aux animateurs et à tout le monde. Mais j’avoue c’est passé trop vite ❤️
Abel : Pour un premier camp j’ai vraiment adoré, je me suis fais plein de nouveaux potes, les activités étaient trop cool surtout celle du drapeau (lundi soir) qu’il fallait attraper dans le camp de l’autre équipe. J’ai trouvé dommage qu’il n’y ai pas eu de boum. Sinon c’est un super camp malgré le fait qu’il soit passé très vite.
Anna F. : j’ai passé un super camp ! Il y a une super ambiance dans le groupe ! Les jeux étaient trop bien et j’ai beaucoup aimé la journée à thème avec le fil d’Ariane. C’est passé trop vite.
Valentin : c’était vraiment super de faire ce camp, je me suis beaucoup amusé, j’ai adoré les jeux et l’endroit aussi était super mais par contre j’ai pas vu le camp passer.
César : j’ai beaucoup aimé ce camp mais je trouve que l’on n’écoutait jamais et du coup on perdait un temps fou et la pluie était énervante.
Andrea : tah le camp il était trop bien. Avec le fil d’Ariane c’était une dinguerie par contre y faisait moche h24 c’était dommage…
Gaël : Le camp était bien 👍🏻
Sandro : bonne ambiance, bon camp.
Félix : tah le camp il était trop bien avec le fils d’Ariane, c’était une dinguerie 🤟🫁🌮
Dalva : merci, c’étais incroyable ce camp avec la peinture et tout je vous 💗💗💗
Aurélien : En vrai j’ai adoré le camp mais… vas’y je m’énerve trop facilement donc ça me saoule, mais en vrai il était bien.
Elisa : j’ai adoré le camp mais il y avait beaucoup de clans et moi je me sentais parfois séparée du groupe, sinon c’était un beau 🥰 camp.
Arthur : j’ai bien aimé ce camp sachant que c’était mon tout premier. Je me suis repu comme dans un restaurant et j’ai adoré les tomates 🍅. Et j’ai pris des glands.
Hector : très amusant, pleins de surprises et souvenirs.
Tabatha : rempli de très très bons moment et plein de rire, j’ai été super contente de vivre ce camp avec vous tous, j’espère que le grand camp sera de même ! merci 💕
Mathilde : beaucoup de moments très drôles et plein de moments inoubliables.
Soren : plein de bons moments et de blagues, un camp super avec plein de surprises.
Virgile : une journée à thème inoubliable et dans l’ensemble je suis ravi d’avoir été là pour le camp, des fou-rires incroyables et une ambiance géniale 🤩
Joséphine : un très très bon camp, malgré la dernière soirée un peu courte. 0 embrouilles, une tarpin bonne ambiance, 1er camp avec Mayumi , et c’était hyper-cool, j’espère que ça va se reproduire ❤️❤️, merci beaucoup.
Mona : un camp super bien, super jeux et très bonne ambiance, beaucoup de fous rires, super temps 👍🏼, super anim’s, c’était vraiment cool, merci beaucoup c’était comme ça : 👍🏼, bisous bisous ❤️‍🔥❤️‍🔥
Cléa : des fous rires comme ça : 👍🏼, une ambiance incroyable, des animateurs pépites 🤌🏼, la cuisine comme ça : 👍🏼👍🏼, je vous aime les copains zoubi zoubi 💕💗
Anja : c’était cool de partager de bons moment avec mes amours de collègues 🥰 il y avait une bonne ambiance, c’était super👍🏼 je referai des camps !
Titouan : j’ai passer un bon camp comme d’hab, des bons anim’s et plein de bons copains.

Antoni

2022-04-25T15:11:35+02:00

Camp printemps 2022 > les Grands Cadets

Les Grands Cadets à Faucon

Mardi 12 avril, 9 h pétantes, les Grands Cadets partent pour la bergerie de Faucon, près de la Palud sur Verdon, où beaucoup d’aventures les attendent. Arrivée à temps pour le déjeuner, pique-nique, puis montage du campement, les GKD sont fin prêts pour profiter pleinement de ces 5 jours intenses. Après une visite complète du lieu supervisée par les jeunes de Faucon, placés par la l’ASE (Aide sociale à l’enfance), et les présentations avec les nombreux animaux (chameaux, chèvres, daims, chevaux, lapins, chats, chiens, ânes, alpagas, lamas, sangliers, marcassins, oies, bufflonne, zébu, paons, canards, poules, chèvres naines…). Certains animaux nous marquèrent plus que d’autres comme « Amour » le chat, Roby, Popy et Paya les chiens,« Flocon » la chèvre naine et Poutine la chèvre, vint la première rencontre avec Guy Gilbert (plus connu comme étant le « curé des loubards ») un homme bavard, mais très intéressant. Le lendemain matin, direction la via cordata pour un moment fort en émotions et en sensations. Le jeudi, nous sommes partis à la découverte des gorges du Verdon à travers le sentier Martel. À l’arrivée Olivier nous attendait avec des rafraîchissements et, pour clôturer cette journée sous la garde du Seigneur, nous avons célébré la messe du Jeudi Saint avec Guy dans son chalet tout en bois. Le vendredi nous avons participé à une journée à thème organisée par trois de nos collègues GKD sur le thème de squid game, qui fut rythmée par le repas des animaux et le nettoyage de leur enclos, ainsi que la baignade dans le bassin de Faucon et la dernière visite à Guy. Et nous voilà arrivés à samedi, et oui déjà le départ, après un barbecue partagé avec les jeunes et les éducateurs de Faucon, un bilan très positif et un nettoyage efficace, les GKD sont de retour à Marseille !
Durant ce camp nous avons pu rencontrer des hippies, des présentateurs télé, les villageois de Kirikou, Marina et Zig, Triangle, Rond et Carré, Mulan, Mushu et Shang, durant les jeux et veillées. Et surtout la rencontre de jeunes tous plus touchants les uns que les autres avec qui nous avons noué de belles amitiés. À la suite de cette superbe semaine nous sommes tous impatients de nous retrouver cet été en Espagne pour de nouvelles aventures !
Merci à Lucas, Steven, Mathéo, Mathéo Bébél, Enzo, les éducateurs et Guy pour leur accueil chaleureux.

Roxane

2022-04-25T15:15:37+02:00

Lettre du Villard – mars 2022

Lettre du Villard

Le Villard, le 15 mars 2022

Cher homme de la plaine,
Nous nous réjouissons à l’avance de votre venue au Villard pour les vacances de Pâques qui, cette année, « tomberont » à bonne date. Vous vous empressez d’ajouter dans votre lettre « si toutefois la guerre en Ukraine ne nous en empêche pas et, dans un registre moins tragique, si le prix du carburant nous permet encore de circuler ! » Nous sommes, comme vous, atterrés par l’évolution tragique de cette situation qui paraissait improbable il y a seulement quelques semaines. Nous n’ignorions pas les frictions qui étaient apparues dans cette zone que les Russes disputent aux Ukrainiens mais nous pensions qu’il était de bonne guerre (si l’on peut dire) que les uns et les autres demandent plus que ce qu’ils espéraient pour parvenir à céder le moins possible. Il nous a fallu déchanter : ils ne bluffaient pas ! Et là, nous avons compris que nous ne savions rien de la situation réelle ni des protagonistes qui s’avançaient sur le devant de la scène. Sans doute n’avions-nous pas été assez curieux ni attentifs ; sans doute ceux qui font profession d’informer et de nous éclairer avaient-ils atteint les limites de leur compétence ; sans doute ceux qui, de façon symétrique, ont pour métier de nous désinformer, avaient-ils en revanche parfaitement travaillé… Le fait était là : nous nous sommes réveillés avec la guerre sur notre petit continent, partagés entre une compassion plus ou moins sincère avec les assaillis et la crainte qu’inspire un assaillant qui ne cache pas qu’il entend arriver à ses fins par la force. Vous reprenez dans votre lettre la citation latine « Cedant arma togae ! » qu’a utilisée Beraud le mois dernier dans un tout autre domaine. Que la confrontation laisse la place à la négociation ! Qui ne souscrit à la démarche ? Vous observez cependant que, depuis Cicéron à qui on attribue la formule, c’est plutôt la toge qui s’est inclinée devant les armes. Vous rappelez que Louis XIV, qui avait une certaine expérience des situations conflictuelles (c’est un euphémisme), faisait graver sur ses canons l’expression « Ultima ratio regum »1 pour dire que, lorsque tous les moyens pacifiques ont été épuisés, il ne reste plus aux rois que l’utilisation de la force pour faire prévaloir leurs vues. Et vous notez qu’il n’est pas certain (c’est aussi un euphémisme) que les Russes aient exploré toutes les voies pacifiques. Vous considérez qu’on a cru ou qu’on a fait mine de croire pendant longtemps qu’il devait être possible, en toutes circonstances, de trouver des solutions pacifiques. On avait oublié que celui qui est, ou qui pense être, le plus fort n’accepte que ses armes soient soumises à la toge que s’il le veut bien, c’est-à-dire si cela va dans le sens de ses intérêts.
Hier soir, nos conversations roulaient, mélancoliques, sur le sujet. Le colonel Gastinel ne décolérait pas, devant l’attitude des Russes ; « Ils ont tout de même signé des accords, des engagements ; ils sont tenus par leur signature ! » fulminait-il. « Le droit international ne permet pas cela ! » Beraud lui a fait remarquer qu’il n’y a pas de construction juridique qui tienne si une autorité supérieure n’est pas en place pour faire respecter le pacte. « Croyez-vous que deux propriétaires mitoyens s’entendraient spontanément si le juge de paix, comme on disait de mon temps, n’avait pas le pouvoir d’envoyer les gendarmes pour faire cesser un trouble de voisinage ? L’ordre international a peut-être des juges de paix, mais il n’a pas de gendarme. À moins que vous considériez les Casques bleus de l’ONU comme une force militaire, mais cela m’étonnerait de la part d’un ancien officier… N’oubliez pas, continua-t-il, que les États changent et que leurs dirigeants aussi ; ceux qui sont à un moment donné au pouvoir peuvent ne pas se sentir liés par les traités que leurs prédécesseurs ont signés. Ne serait-ce que parce que le contexte évolue ; ne soyez pas surpris si, dans quelques années, le changement climatique ou la construction de barrages rendent intenables des situations qui jusqu’alors étaient acceptables ». Gastinel, notant qu’on s’éloignait un peu du sujet, souligna que puisque, effectivement, la communauté internationale ne disposait pas de l’ultima ratio nécessaire pour contraindre ceux qui ne respectent pas le droit, il fallait développer le recours aux sanctions économiques.
Je sais que vous êtes assez réservé sur le sujet. Vous considérez en effet, « horresco referens »2 comme aurait dit Virgile, que les sanctions économiques, aussi vieilles que l’art (!) de la guerre, n’ont jamais eu l’effet escompté, c’est-à-dire de mettre à quia3 ceux qui étaient censés les subir. Vous prenez pour exemple le Blocus continental de Napoléon, les sanctions contre l’Italie lors de sa conquête de l’Éthiopie en 1936, celles contre Cuba ou contre l’Iran. Ces sanctions, m’écrivez-vous, dont le but premier est d’affaiblir un État, n’ont d’autre effet que d’en rendre le peuple un peu plus malheureux, sans que les dirigeants, qui sont en règle générale des autocrates, ne soient inquiétés. Dans le même ordre d’idée, Poulenc remarqua qu’il paraît illusoire de chercher à obtenir, en suscitant une guerre interne, ce qu’on ne peut obtenir d’une guerre extérieure, parce qu’on ne veut ou qu’on ne peut faire. « Avec le risque, ajouta Beraud, que les despotes ne se lancent dans une “vraie” guerre, en faisant valoir qu’il leur faut desserrer l’étau économique, et qu’ils sont en état de légitime défense ». Alors, que faire ?
Vous remarquiez dans votre lettre que le souhaitable bute contre le possible, et pas seulement en cette circonstance tragique. « C’est déjà tellement le cas dans notre propre vie ! » disiez-vous. Et j’ajouterai… dans les professions de foi des candidats à l’élection présidentielle du 10 avril !
J’espère que, lorsque vous viendrez au Villard, le temps des grandes souffrances sera passé.
Avec toute notre amitié.

P. Deladret

  1. Le dernier argument des rois.
  2. « Je suis saisi d’horreur en le rapportant », Virgile, Enéide, II 204.
  3. Mettre à quia : Empêcher de répliquer.
2022-04-25T15:02:47+02:00