Olivier

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Camp printemps 2022 > les Cadets

Les Cadets à Carabelle

La parole aux Cadets :
Hanna P. : j’ai adoré ce camp et je me suis fait pas mal de pote les jeux et les veillées étaient super bien, surtout le fil d’Ariane.
Louison : moi j’ai bien aimé le camp, les animateurs sont cool et c’est agréable d’être ici avec les collègues, j’ai adoré ce camp.
Louis : Super camp, même avec de « nouveaux animateurs », ils ont bien réussi à s’intégrer au groupe KD’s. En tout cas, hâte du grand camp. Par contre, Pierre, viens au grand camps sinon hagrad 😘
Margaux : c’était trop cool. Dans ma chambre on était trop, sinon le jeu des papiers, la bataille de peinture et le fil de machin c’était trooop cooool 🤪
Tristan : très bon camp, bonne ambiance comme d’hab. Le fil d’Ariane 🔥🔥 et sinon Cohalanta Tarpin bien ta vu, et pour les anim’s, changez pas, et Pierre, viens au grand camp stp du coup t’as le feu et inch’allah ça bouge pas.
Camille R. : super camp, j’ai adoré, super groupe. Je me rappelle de la première veillée super jeu 🤩 super animateurs 😍voilà 🤪
Camille B. : super camp, super ambiance, super groupe 🏻, super animateurs 💗, 0 embrouille, triste pour la dernière veillée car elle était assez courte à cause de notre comportement et triste car il n’y a pas eu de boom 🥲
Eloane : un super camp, il y a une très bonne ambiance et entente entre nous. J’ai rencontré des super personnes. C’est passé beaucoup trop vite.
Paul : Super camp, très bonnes rencontres (ou retrouvailles), gros fou-rires entre potes. Aussi des super jeux, surtout le fil d’Ariane. Bref super camp, merci aux animateurs et à tout le monde. Mais j’avoue c’est passé trop vite ❤️
Abel : Pour un premier camp j’ai vraiment adoré, je me suis fais plein de nouveaux potes, les activités étaient trop cool surtout celle du drapeau (lundi soir) qu’il fallait attraper dans le camp de l’autre équipe. J’ai trouvé dommage qu’il n’y ai pas eu de boum. Sinon c’est un super camp malgré le fait qu’il soit passé très vite.
Anna F. : j’ai passé un super camp ! Il y a une super ambiance dans le groupe ! Les jeux étaient trop bien et j’ai beaucoup aimé la journée à thème avec le fil d’Ariane. C’est passé trop vite.
Valentin : c’était vraiment super de faire ce camp, je me suis beaucoup amusé, j’ai adoré les jeux et l’endroit aussi était super mais par contre j’ai pas vu le camp passer.
César : j’ai beaucoup aimé ce camp mais je trouve que l’on n’écoutait jamais et du coup on perdait un temps fou et la pluie était énervante.
Andrea : tah le camp il était trop bien. Avec le fil d’Ariane c’était une dinguerie par contre y faisait moche h24 c’était dommage…
Gaël : Le camp était bien 👍🏻
Sandro : bonne ambiance, bon camp.
Félix : tah le camp il était trop bien avec le fils d’Ariane, c’était une dinguerie 🤟🫁🌮
Dalva : merci, c’étais incroyable ce camp avec la peinture et tout je vous 💗💗💗
Aurélien : En vrai j’ai adoré le camp mais… vas’y je m’énerve trop facilement donc ça me saoule, mais en vrai il était bien.
Elisa : j’ai adoré le camp mais il y avait beaucoup de clans et moi je me sentais parfois séparée du groupe, sinon c’était un beau 🥰 camp.
Arthur : j’ai bien aimé ce camp sachant que c’était mon tout premier. Je me suis repu comme dans un restaurant et j’ai adoré les tomates 🍅. Et j’ai pris des glands.
Hector : très amusant, pleins de surprises et souvenirs.
Tabatha : rempli de très très bons moment et plein de rire, j’ai été super contente de vivre ce camp avec vous tous, j’espère que le grand camp sera de même ! merci 💕
Mathilde : beaucoup de moments très drôles et plein de moments inoubliables.
Soren : plein de bons moments et de blagues, un camp super avec plein de surprises.
Virgile : une journée à thème inoubliable et dans l’ensemble je suis ravi d’avoir été là pour le camp, des fou-rires incroyables et une ambiance géniale 🤩
Joséphine : un très très bon camp, malgré la dernière soirée un peu courte. 0 embrouilles, une tarpin bonne ambiance, 1er camp avec Mayumi , et c’était hyper-cool, j’espère que ça va se reproduire ❤️❤️, merci beaucoup.
Mona : un camp super bien, super jeux et très bonne ambiance, beaucoup de fous rires, super temps 👍🏼, super anim’s, c’était vraiment cool, merci beaucoup c’était comme ça : 👍🏼, bisous bisous ❤️‍🔥❤️‍🔥
Cléa : des fous rires comme ça : 👍🏼, une ambiance incroyable, des animateurs pépites 🤌🏼, la cuisine comme ça : 👍🏼👍🏼, je vous aime les copains zoubi zoubi 💕💗
Anja : c’était cool de partager de bons moment avec mes amours de collègues 🥰 il y avait une bonne ambiance, c’était super👍🏼 je referai des camps !
Titouan : j’ai passer un bon camp comme d’hab, des bons anim’s et plein de bons copains.

Antoni

2022-04-25T15:11:35+02:00

Camp printemps 2022 > les Grands Cadets

Les Grands Cadets à Faucon

Mardi 12 avril, 9 h pétantes, les Grands Cadets partent pour la bergerie de Faucon, près de la Palud sur Verdon, où beaucoup d’aventures les attendent. Arrivée à temps pour le déjeuner, pique-nique, puis montage du campement, les GKD sont fin prêts pour profiter pleinement de ces 5 jours intenses. Après une visite complète du lieu supervisée par les jeunes de Faucon, placés par la l’ASE (Aide sociale à l’enfance), et les présentations avec les nombreux animaux (chameaux, chèvres, daims, chevaux, lapins, chats, chiens, ânes, alpagas, lamas, sangliers, marcassins, oies, bufflonne, zébu, paons, canards, poules, chèvres naines…). Certains animaux nous marquèrent plus que d’autres comme « Amour » le chat, Roby, Popy et Paya les chiens,« Flocon » la chèvre naine et Poutine la chèvre, vint la première rencontre avec Guy Gilbert (plus connu comme étant le « curé des loubards ») un homme bavard, mais très intéressant. Le lendemain matin, direction la via cordata pour un moment fort en émotions et en sensations. Le jeudi, nous sommes partis à la découverte des gorges du Verdon à travers le sentier Martel. À l’arrivée Olivier nous attendait avec des rafraîchissements et, pour clôturer cette journée sous la garde du Seigneur, nous avons célébré la messe du Jeudi Saint avec Guy dans son chalet tout en bois. Le vendredi nous avons participé à une journée à thème organisée par trois de nos collègues GKD sur le thème de squid game, qui fut rythmée par le repas des animaux et le nettoyage de leur enclos, ainsi que la baignade dans le bassin de Faucon et la dernière visite à Guy. Et nous voilà arrivés à samedi, et oui déjà le départ, après un barbecue partagé avec les jeunes et les éducateurs de Faucon, un bilan très positif et un nettoyage efficace, les GKD sont de retour à Marseille !
Durant ce camp nous avons pu rencontrer des hippies, des présentateurs télé, les villageois de Kirikou, Marina et Zig, Triangle, Rond et Carré, Mulan, Mushu et Shang, durant les jeux et veillées. Et surtout la rencontre de jeunes tous plus touchants les uns que les autres avec qui nous avons noué de belles amitiés. À la suite de cette superbe semaine nous sommes tous impatients de nous retrouver cet été en Espagne pour de nouvelles aventures !
Merci à Lucas, Steven, Mathéo, Mathéo Bébél, Enzo, les éducateurs et Guy pour leur accueil chaleureux.

Roxane

2022-04-25T15:15:37+02:00

Lettre du Villard – mars 2022

Lettre du Villard

Le Villard, le 15 mars 2022

Cher homme de la plaine,
Nous nous réjouissons à l’avance de votre venue au Villard pour les vacances de Pâques qui, cette année, « tomberont » à bonne date. Vous vous empressez d’ajouter dans votre lettre « si toutefois la guerre en Ukraine ne nous en empêche pas et, dans un registre moins tragique, si le prix du carburant nous permet encore de circuler ! » Nous sommes, comme vous, atterrés par l’évolution tragique de cette situation qui paraissait improbable il y a seulement quelques semaines. Nous n’ignorions pas les frictions qui étaient apparues dans cette zone que les Russes disputent aux Ukrainiens mais nous pensions qu’il était de bonne guerre (si l’on peut dire) que les uns et les autres demandent plus que ce qu’ils espéraient pour parvenir à céder le moins possible. Il nous a fallu déchanter : ils ne bluffaient pas ! Et là, nous avons compris que nous ne savions rien de la situation réelle ni des protagonistes qui s’avançaient sur le devant de la scène. Sans doute n’avions-nous pas été assez curieux ni attentifs ; sans doute ceux qui font profession d’informer et de nous éclairer avaient-ils atteint les limites de leur compétence ; sans doute ceux qui, de façon symétrique, ont pour métier de nous désinformer, avaient-ils en revanche parfaitement travaillé… Le fait était là : nous nous sommes réveillés avec la guerre sur notre petit continent, partagés entre une compassion plus ou moins sincère avec les assaillis et la crainte qu’inspire un assaillant qui ne cache pas qu’il entend arriver à ses fins par la force. Vous reprenez dans votre lettre la citation latine « Cedant arma togae ! » qu’a utilisée Beraud le mois dernier dans un tout autre domaine. Que la confrontation laisse la place à la négociation ! Qui ne souscrit à la démarche ? Vous observez cependant que, depuis Cicéron à qui on attribue la formule, c’est plutôt la toge qui s’est inclinée devant les armes. Vous rappelez que Louis XIV, qui avait une certaine expérience des situations conflictuelles (c’est un euphémisme), faisait graver sur ses canons l’expression « Ultima ratio regum »1 pour dire que, lorsque tous les moyens pacifiques ont été épuisés, il ne reste plus aux rois que l’utilisation de la force pour faire prévaloir leurs vues. Et vous notez qu’il n’est pas certain (c’est aussi un euphémisme) que les Russes aient exploré toutes les voies pacifiques. Vous considérez qu’on a cru ou qu’on a fait mine de croire pendant longtemps qu’il devait être possible, en toutes circonstances, de trouver des solutions pacifiques. On avait oublié que celui qui est, ou qui pense être, le plus fort n’accepte que ses armes soient soumises à la toge que s’il le veut bien, c’est-à-dire si cela va dans le sens de ses intérêts.
Hier soir, nos conversations roulaient, mélancoliques, sur le sujet. Le colonel Gastinel ne décolérait pas, devant l’attitude des Russes ; « Ils ont tout de même signé des accords, des engagements ; ils sont tenus par leur signature ! » fulminait-il. « Le droit international ne permet pas cela ! » Beraud lui a fait remarquer qu’il n’y a pas de construction juridique qui tienne si une autorité supérieure n’est pas en place pour faire respecter le pacte. « Croyez-vous que deux propriétaires mitoyens s’entendraient spontanément si le juge de paix, comme on disait de mon temps, n’avait pas le pouvoir d’envoyer les gendarmes pour faire cesser un trouble de voisinage ? L’ordre international a peut-être des juges de paix, mais il n’a pas de gendarme. À moins que vous considériez les Casques bleus de l’ONU comme une force militaire, mais cela m’étonnerait de la part d’un ancien officier… N’oubliez pas, continua-t-il, que les États changent et que leurs dirigeants aussi ; ceux qui sont à un moment donné au pouvoir peuvent ne pas se sentir liés par les traités que leurs prédécesseurs ont signés. Ne serait-ce que parce que le contexte évolue ; ne soyez pas surpris si, dans quelques années, le changement climatique ou la construction de barrages rendent intenables des situations qui jusqu’alors étaient acceptables ». Gastinel, notant qu’on s’éloignait un peu du sujet, souligna que puisque, effectivement, la communauté internationale ne disposait pas de l’ultima ratio nécessaire pour contraindre ceux qui ne respectent pas le droit, il fallait développer le recours aux sanctions économiques.
Je sais que vous êtes assez réservé sur le sujet. Vous considérez en effet, « horresco referens »2 comme aurait dit Virgile, que les sanctions économiques, aussi vieilles que l’art (!) de la guerre, n’ont jamais eu l’effet escompté, c’est-à-dire de mettre à quia3 ceux qui étaient censés les subir. Vous prenez pour exemple le Blocus continental de Napoléon, les sanctions contre l’Italie lors de sa conquête de l’Éthiopie en 1936, celles contre Cuba ou contre l’Iran. Ces sanctions, m’écrivez-vous, dont le but premier est d’affaiblir un État, n’ont d’autre effet que d’en rendre le peuple un peu plus malheureux, sans que les dirigeants, qui sont en règle générale des autocrates, ne soient inquiétés. Dans le même ordre d’idée, Poulenc remarqua qu’il paraît illusoire de chercher à obtenir, en suscitant une guerre interne, ce qu’on ne peut obtenir d’une guerre extérieure, parce qu’on ne veut ou qu’on ne peut faire. « Avec le risque, ajouta Beraud, que les despotes ne se lancent dans une “vraie” guerre, en faisant valoir qu’il leur faut desserrer l’étau économique, et qu’ils sont en état de légitime défense ». Alors, que faire ?
Vous remarquiez dans votre lettre que le souhaitable bute contre le possible, et pas seulement en cette circonstance tragique. « C’est déjà tellement le cas dans notre propre vie ! » disiez-vous. Et j’ajouterai… dans les professions de foi des candidats à l’élection présidentielle du 10 avril !
J’espère que, lorsque vous viendrez au Villard, le temps des grandes souffrances sera passé.
Avec toute notre amitié.

P. Deladret

  1. Le dernier argument des rois.
  2. « Je suis saisi d’horreur en le rapportant », Virgile, Enéide, II 204.
  3. Mettre à quia : Empêcher de répliquer.
2022-04-25T15:02:47+02:00

Édito Avril 2022 > Plus fort que la haine

La période que nous traversons est marquée par un climat international et social très violent. La guerre est à nos portes et nous fait prendre conscience que les divers conflits qui ont marqué ces dernières années, s’ils étaient géographiquement plus éloignés et que nous nous identifiions moins à ces populations qu’à celle d’Ukraine, sont le signe que l’ère de paix et de justice que nous pensions atteinte reste fragile. La violence sociale est aussi un marqueur inquiétant : il suffit d’un prétexte pour que les gens laissent exploser une brutalité qui semble disproportionnée, on l’a vu à la marge des manifestations des gilets jaunes ou lors des mouvements contre les mesures sanitaires, on le voit en Corse en ce moment. La violence reste prégnante et trop souvent une solution instinctive de gestion des conflits.

L’attitude de Jésus
La fête de Pâques que nous allons célébrer nous donne à voir une autre manière de résoudre les conflits, solution apparemment infructueuse mais qui pourtant s’attaque à la racine du mal et refuse d’utiliser les mêmes armes que celles qui sont au service de la violence. Le Christ, en souffrance sur la croix, torturé et condamné à mort alors qu’il est innocent, invoque l’amour et le pardon. Il ne prend pas les armes, n’oppose aucune haine face à ceux qui le font souffrir ou qui le trahissent. Solution qui semble inefficace à première vue, et cependant porte un fruit plus durable que la violence, qui, elle, stoppe le conflit par sidération de l’ennemi sans éteindre le feu de la violence qui couve et qui peut reprendre son inexorable office dès qu’on arrête de l’étouffer.

La force de l’amour
Les personnes qui travaillent dans les milieux violents savent bien que le meilleur moyen de lutter contre le mal à long terme, c’est de le combattre à sa source et de refuser d’utiliser toute manœuvre violente pour le maitriser. Les sociétés qui sont les plus répressives ne sont pas à l’abri de la récidive et de l’escalade de la violence, au contraire. Le régime de la peur et du punitif porte des fruits à court terme, mais en instituant l’usage de la force et de la violence dans les structures de l’État on banalise le mal et on lui donne une légitimité qui engendre son escalade. Ce que le Christ a mis en œuvre n’est pas seulement une attitude de non-violence spirituelle et idéaliste réservée aux personnes qui aspirent à la sainteté : son attitude trouve un écho dans une réflexion humaine sur la gestion des conflits et des relations humaines. En cela la foi et la raison se rencontrent et aboutissent à la même conclusion : pour combattre la haine, la seule solution, c’est l’amour. Cela semble utopique et naïf, mais ce n’est pas une raison pour ne pas y réfléchir à deux fois avant de réagir trop vite face à la violence.

L’autre doit rester 
un prochain
Nous savons d’expérience que la réaction naturelle et instinctive face à la violence est la fuite ou l’affrontement, qui l’une et l’autre entérinent la rupture de la relation. Le Christ nous invite à mettre en œuvre une troisième voie, qu’il illustre avec un exemple choquant qui nous pousse à réfléchir : « Si quelqu’un te frappe sur une joue, présente-lui aussi l’autre ». En fait, il propose de continuer à faire face à l’adversaire, c’est-à-dire de ne pas fuir, mais sans entrer dans le cycle infernal de l’escalade de la violence. Il nous dit qu’il y a plus de courage et de force à ne pas répondre à la violence par la violence tout en maintenant la relation. L’autre doit rester un prochain.

Suivre le Christ
Jésus Christ a parfaitement mis en œuvre cette attitude, et nous sommes invités à mettre nos pas dans les siens. Nous sommes conscients que l’idéal qu’il a su si bien vivre est hors de notre portée, du moins si nous ne nous appuyons que sur nos propres forces. La foi nous invite à accepter humblement de recevoir de Dieu la force qui nous permettra de dépasser nos résistances, non pas pour devenir des humains supérieurs, mais pour accomplir notre humanité. Chercher à avancer sur le chemin de la sainteté, ce n’est pas autre chose que de devenir de plus en plus humain. Pour les chrétiens, l’humanité atteint sa parfaite consécration en Jésus Christ. Nous savons que nous ne serons jamais parfaits en ce monde, mais nous sommes invités à tendre vers cet accomplissement, avec l’espérance que, pas à pas, notre marche prend sens et que nous cheminons vers la mise en œuvre de notre humanité, en fidélité au projet de Dieu.

Olivier

2022-03-26T08:58:18+01:00

L’Évangile du mois d’avril 2022

Lisons ensemble un extrait de l’Évangile de la Passion que nous entendrons le dimanche des Rameaux.

Évangile de Jésus-Christ selon saint Luc

C’était déjà environ la sixième heure ; l’obscurité se fit sur toute la terre jusqu’à la neuvième heure, car le soleil s’était caché. Le rideau du Sanctuaire se déchira par le milieu. Alors, Jésus poussa un grand cri : « Père, entre tes mains je remets mon esprit. » Et après avoir dit cela, il expira. À la vue de ce qui s’était passé, le centurion rendit gloire à Dieu : « Celui-ci était réellement un homme juste. » Et toute la foule des gens qui s’étaient rassemblés pour ce spectacle, observant ce qui se passait, s’en retournaient en se frappant la poitrine. Tous ses amis, ainsi que les femmes qui le suivaient depuis la Galilée, se tenaient plus loin pour regarder.
Alors arriva un membre du Conseil, nommé Joseph ; c’était un homme bon et juste, qui n’avait donné son accord ni à leur délibération, ni à leurs actes. Il était d’Arimathie, ville de Judée, et il attendait le règne de Dieu. Il alla trouver Pilate et demanda le corps de Jésus. Puis il le descendit de la croix, l’enveloppa dans un linceul et le mit dans un tombeau taillé dans le roc, où personne encore n’avait été déposé. C’était le jour de la Préparation de la fête, et déjà brillaient les lumières du sabbat. Les femmes qui avaient accompagné Jésus depuis la Galilée suivirent Joseph. Elles regardèrent le tombeau pour voir comment le corps avait été placé. Puis elles s’en retournèrent et préparèrent aromates et parfums. Et, durant le sabbat, elles observèrent le repos prescrit.

Le contexte

Nous sommes à la fin du récit de la Passion. Le bon larron vient de demander à Jésus de se souvenir de lui quand il sera dans son Royaume. Jésus l’accueille et le bon larron sera au fond le premier sauvé.

Les signes qui accompagnent la mort de Jésus
Le signe des ténèbres rappelle ce que Jésus avait dit : c’est l’heure des Ténèbres en plein midi. De plus, le rideau du temple est déchiré. La séparation entre l’humain et le divin est à jamais abolie.

La mort de Jésus
Dans la bouche de Jésus un grand cri mais c’est un cri de confiance : « Père, entre tes mains, je remets mon esprit » Remarquons que deux paroles de Jésus encadrent le récit de son exécution : une parole de pardon au moment du crucifiement et une parole de remise de soi entre les mains du Père au moment de la mort. Père ? Jésus l’avait appelé ainsi lorsqu’à douze ans, il était venu au Temple et avait dialogué avec les docteurs de la Loi. La boucle est bouclée…

La réaction du centurion
Le centurion romain dit de Jésus que c’est un homme juste, et cela correspond exactement à l’un des traits majeurs du Christ de Luc dans le récit de la Passion, ce qui, en plus, le rapproche des croyants qui ont à vivre ce même itinéraire.

La conversion du peuple
Dans un premier temps, Luc mentionne « le peuple » qui s’était joint aux membres du tribunal religieux pour réclamer la mort de Jésus devant Pilate. Ensuite, il fait remarquer que le « peuple » observait durant la crucifixion mais sans se moquer comme les chefs. À la fin, Luc parle des « foules » qui repartent en se frappant la poitrine. Ainsi, par petites touches est soulignée les premiers fruits de la crucifixion de Jésus au profit du peuple présent lors de sa Passion.

Joseph d’Arimathie
Le récit de la mise au tombeau permet à Luc de caractériser Joseph d’Arimathie comme un homme droit et juste. Son courage le compromet en demandant à Pilate de descendre le corps de Jésus pour l’ensevelir. Après les ténèbres de midi, brillent déjà les lumières du sabbat. « Or, Marie de Magdala et Marie, mère de Joset, regardaient où on l’avait mis ». L’histoire est finie ou plutôt elle ne fait que commencer. Ces lumières nous préparent à recevoir la nouvelle incroyable de la Résurrection.

Récit d’un juste persécuté
En parlant de Juste persécuté, Luc veut faire de Jésus un exemple et un modèle à suivre. C’est ainsi que Jésus le Juste exhorte à la conversion ou que le bon larron nous apprend à prier à l’heure de notre mort. Simon de Cyrène est le type du disciple qui apprend à « porter la croix derrière Jésus ». Le récit de l’Agonie propre à Luc s’ouvre et se clôt par l’exhortation à prier…
Tout dans le récit de Luc indique que la Passion de Jésus n’est pas seulement un événement du passé. Comme lecteurs ou auditeurs, nous sommes invités à suivre et vivre ce « chemin de croix ».

Didier Rocca

Le mot du jour : Heure

Attention à l’époque, les montres, les minutes et encore moins les secondes n’avaient pas été définies. Il faudra attendre pour cela le xvie siècle. À l’époque de Jésus, la journée était divisée en douze heures de jour. La durée de ces heures variait selon les saisons et la latitude. Ainsi, l’été, les heures en journée étaient plus longues. Autour de la fête de Pâques, la 6e heure correspond à peu près à midi et la 9e heure un peu avant 15 h.

2022-03-26T09:01:05+01:00

Édito Mars 2022 > Le péché

Le temps du carême est souvent associé à la conversion et à la notion de péché. Il ne peut se réduire à cela car il est aussi un temps de joie et de retour sur soi pour que nous ne passions pas à côté de l’essentiel dans notre vie. Mais je voudrais en profiter pour insister sur l’attitude que les chrétiens peuvent avoir vis-à-vis du péché.

Pardon

Trop souvent, on parle de culpabilité judéo-chrétienne au sujet de cette notion, alors que réduire le message chrétien à du moralisme revient à le dévoyer. Il est évident que les croyants sont invités à avoir une vie bonne, et donc à lutter contre les compromis avec le mal, mais ce n’est pas l’apanage des religions que de prôner la morale et le bien-vivre ensemble. Tout système de vie collective, toute institution invite à la vie bonne, à la justice et à l’honnêteté. Donc si les religions parlent du mal, c’est avec une particularité : la notion du pardon et du relèvement après la chute. Nous découvrons cela tout au long de l’itinéraire du peuple juif accompagné par Dieu qui n’a de cesse de le remettre sur le droit chemin malgré ses égarements, ses erreurs et ses trahisons. Dans la Bible on découvre comment Dieu ne rompt jamais l’alliance alors que le peuple hébreu lui tourne le dos régulièrement et s’obstine à ne pas lui obéir. Le désir de Dieu n’est pas de punir mais de redresser, de remettre sur le droit chemin, et il passe par les prophètes pour mettre en œuvre cette relation avec le peuple élu. Le Christ aussi s’est fait proche des personnes qui étaient loin du droit chemin de la morale juive. Il a partagé leur vie, il a vécu à leur hauteur, il leur a montré que Dieu les aimait de manière inconditionnée et qu’il ne les rejetait pas. Si Jésus parle aux pécheurs et aborde souvent la question du mal, c’est pour mieux combattre le péché et libérer l’homme afin qu’il reprenne sa vie en main.

Liberté

Il peut sembler parfois que nous sommes obsédés par le mal, alors que si nous en parlons, c’est pour le combattre et parce que nous voulons que le bien, le bon et le beau l’emportent dans notre vie. Et pour cela nous devons regarder notre vie en vérité car le péché est ce qui nous défigure, ce qui empêche notre authentique visage d’apparaître au grand jour, et surtout à nos propres yeux. C’est l’écran qui nous sépare de ce que nous sommes appelés à devenir, chaque jour. Nous pouvons faire la comparaison avec le médecin qui s’intéresse aux maladies non par amour des virus, des microbes, des cancers ou des traumatismes, mais pour les combattre et parce que son objectif est de préserver ou faire recouvrer la santé. Ou encore la personne chargée du nettoyage d’un lieu : elle n’est pas passionnée par la saleté mais doit la prendre en compte pour s’en débarrasser. Il en est de même pour le péché. Si nous l’évoquons, si nous en parlons, ce n’est parce qu’il nous intéresse ou que nous en faisons une obsession, mais c’est pour le combattre et nous en libérer.

Accompagner

Sans doute devrions-nous être plus attentifs à notre manière d’évoquer ces questions sensibles. Les personnes que nous rencontrons sont parfois porteuses de fardeaux de culpabilité qui les empêchent d’avancer. Lorsque nous ajoutons du poids sur leurs épaules, nous ne les aidons pas et nous ne sommes pas fidèles au Christ. Si l’Église a un rôle à jouer pour accompagner les personnes qui traversent des périodes douloureuses, ce n’est pas en ajoutant de la culpabilité, mais en soulageant. Nous avons tous des exemples de personnes qui pensent qu’elles sont rejetées par Dieu parce qu’elle n’ont pas suivi la « bonne morale chrétienne ». Elles se sentent jugées et condamnées, alors que personne ne peut s’arroger le droit de condamner un autre individu. On peut juger des actes et des faits, mais la personne ne se réduit pas à ses actes ni à ses gestes. Jésus a critiqué des attitudes, mais il n’a jamais rejeté ou condamné quelqu’un. Si le Christ, Dieu incarné, ne l’a pas fait, comment l’Église, constituée d’hommes pécheurs, pourrait-elle se le permettre ? Elle commettrait un blasphème !

Humilité

C’est avec une immense humilité que nous devrions poser un regard sur l’existence des autres, car nous ne sommes pas meilleurs et surtout parce que nous ne sommes pas à leur place. Que savons-nous de l’itinéraire d’une personne, de son histoire, de l’enchaînement des événements qui l’ont amenée à prendre telle ou telle décision ? Dans la même situation, aurions-nous fait d’autres choix, aurions-nous évité de commettre les mêmes erreurs ? Nous ne pouvons pas le savoir, nous ne sommes pas à leur place. Et si nous regardons notre vie avec objectivité, pouvons-nous dire que nous sommes meilleurs ? Que nous avons plus de mérite que les autres ? Notre mission n’est pas de nous mettre à la place de Dieu, mais de nous mettre au service de son projet : accueillir toute personne comme une sœur ou un frère, fille et fils de Dieu comme nous, aimée de manière inconditionnée, rendue capable du meilleur parce que consciente de cet amour absolu et gracieux qui ne veut que notre bien. Puissions-nous, au long de ce carême, nous convertir à cette manière de vivre selon le désir de Dieu.

Olivier

2022-02-22T08:42:37+01:00

Lettre du Villard – février 2022

Lettre du Villard

Le Villard, le 15 février 2022

Mon cher,
Je n’ai pu m’empêcher hier de lire de larges extraits de votre lettre à nos amis du Villard que nous avions retrouvés chez Me Beraud pour marquer avec un peu de retard la Chandeleur et avec un peu d’avance Mardi Gras. Chacun avait apporté quelques pâtisseries, si bien que nous nous sommes retrouvés devant une table chargée de crêpes, de bugnes, de merveilles, d’oreillettes, de navettes et de beignets. Votre lettre a heureusement permis d’élargir notre horizon au-delà des recettes de cuisine.
Vous nous faites découvrir l’étrange cours qu’a pris le fil de vos idées à partir du moment où votre imagination a donné un sens inattendu à l’affichette « Attention Angles morts » que vous veniez de lire sur le flanc d’un poids lourd que vous dépassiez. « On peut, bien sûr », notez-vous, « en rester au sens littéral et considérer que l’angle mort est une zone du champ de vision qui échappe au conducteur dont un écart de conduite peut vous causer un dommage. Sans que je comprenne pourquoi, cependant, un autre sens s’est révélé, un peu comme lorsque, par le passé, l’image des négatifs photos naissait dans le bain du révélateur. L’angle mort m’est apparu comme ce que, dans notre vie, nous ne voyons pas, non par l’effet de notre volonté mais par insouciance, par insensibilité ou par culture. Les angles morts de notre caractère, notre manque d’attention, font que nous pouvons, sans malice, blesser telle ou telle personne. Il y a également les angles morts de notre intelligence ; certains ont été dotés par la nature d’angles morts… disons assez larges. Comment, après cela, s’étonner s’ils ne voient pas le mal qu’ils peuvent causer ? Je pense ici aux enfants dont l’avenir est gâché par des parents frustes, dont de multiples angles morts restreignent le champ de l’intelligence. Et comment expliquer sinon par l’étendue des angles morts du jugement la crédulité des citoyens aux approches des élections ? Voyez, en d’autres domaines, les effets qu’ont pu avoir les angles morts culturels. Certains de nos colonisateurs du xixe siècle ne se doutaient pas des angles morts que comportait leur politique. Souvenez-vous des propos de Jules Ferry1. Et encore, il était franc-maçon ! »
Me Beraud a approuvé et a poursuivi en faisant remarquer que certains angles morts, qui ne sont pas innocents, ne constituaient pas une gêne pour ceux qui en étaient affectés. « Sans vouloir tomber dans le sensationnalisme, voyez les informations qu’on nous déverse actuellement au sujet des EHPAD. Tout le monde sait depuis longtemps que certains établissements ne fonctionnent pas correctement ; mais cela arrange la société de ne pas savoir, de se comporter comme si quelque chose lui avait été caché, comme si elle ne voyait pas ». « Oh ! fit Gastinel, il n’est pas nécessaire d’accabler la société ; nous sommes assez forts pour rétrécir notre champ visuel quand ça nous arrange. Nous nous fabriquons des angles morts pour éviter ce que nous ne voulons pas voir, ce que nous ne voulons pas entendre, ni comprendre ». Poulenc remarqua, après avoir tourné longuement sa cuillère dans sa tasse de thé, qu’il serait prudent, avant de prendre des décisions importantes ou d’arrêter des positions de principe, d’avoir la curiosité d’examiner les angles morts qu’ils peuvent comporter. Ne serait-ce que pour s’assurer de leur incidence ultérieure sur nos jugements, nos comportements, ou nos affections.
Gastinel revint sur votre observation relative aux angles morts en période électorale. « Je ne peux pas croire, poursuivit-il, que ceux qui aspirent à la magistrature suprême et qui, quoi qu’en disent certains, sont tous intelligents, pensent que, sous leur impulsion, le pays parviendra à réaliser ce qu’ils promettent. Les angles morts ne manquent donc pas dans leurs propositions. Pour essayer de voter de façon à peu près raisonnable, je tente donc d’imaginer les conséquences inattendues, involontaires ou délibérément cachées, de ce qu’ils proposent… » « Et alors ? » fit Béraud. « Pour rester dans le domaine automobile, je vous répondrai que j’aimerais bien garder mes distances… Mais nous sommes dans un flot de véhicules qui vont trop vite, où la moindre embardée peut provoquer un accident ». « Je ne sais, dit Poulenc, si c’est ce que vous aviez en tête, mais la primaire populaire, qui vient de donner, sinon une légitimité, du moins une tribune à une personne dont les partis politiques de gauche se seraient bien passé, me paraît ressortir de la catégorie des embardées qui peuvent générer de graves accidents. Ce genre d’initiative est une machine de guerre contre la démocratie représentative qui est certes imparfaite mais qui évite que celui qui crie le plus fort ou qui a les plus gros bras l’emporte sur les autres ». « Je vous suis parfaitement, dit Béraud, mais je crains que ceux qui n’ont pas vu les travers de cette désintermédiation2 aient ouvert une nouvelle boîte de Pandore ». Mimiquet qui, jusque-là s’était contenté de comparer les bugnes de Savoie aux merveilles de Gascogne, s’invita dans la conversation en demandant si un mouvement comme la primaire populaire ne pouvait pas également être considéré comme une réaction à la façon dont les partis dits de gouvernement baissent les bras devant la technocratie. « Et pourtant ! fit Beraud. Nous avons besoin de politique dépassionnée ! Cedant arma togae !3 » « Ce qui veut dire ? » « Cela veut dire pour moi, à peu près, que la technocratie doit aider la raison à l’emporter sur la passion ». « Si vous voulez, mais qui comprend le langage des technocrates ? » reprit Mimiquet. « C’est un truc pour faire croire à ceux qui ne jargonnent pas comme eux qu’ils n’y connaissent rien ! Souvenez-vous des pédagos qui désignaient un ballon comme un « référentiel bondissant » et le crayon comme un « outil scripteur » ! « En cette année Molière, fit remarquer Beraud, cela ne nous fait-il pas souvenir du langage des médecins du xviie siècle dont il s’est moqué dans le Malade imaginaire, et qui n’avait d’autre objet que de masquer leur ignorance. Je n’irai pas jusqu’à dire que le langage technocratique ne vise pas à autre chose, mais on peut parfois penser que… »
Comme vous pouvez le constater, cher ami, vos considérations à partir d’une affichette collée sur un camion ont nourri les débats du Villard. !
Cordialement.

P. Deladret

  1. Discours à la Chambre du 28 juillet 1885
  2. Désintermédiation : en ce sens, marginalisation des corps intermédiaires, partis, syndicats, etc.
  3. Cedant arma togae : « Que les armes cèdent devant la toge ! », Ciceron.
2022-04-25T15:03:11+02:00

L’Évangile du mois de mars 2022

 

Évangile de Jésus-Christ selon saint Luc

Un jour, des gens rapportèrent à Jésus l’affaire des Galiléens que Pilate avait fait massacrer, mêlant leur sang à celui des sacrifices qu’ils offraient. Jésus leur répondit : « Pensez-vous que ces Galiléens étaient de plus grands pécheurs que tous les autres Galiléens, pour avoir subi un tel sort ? Eh bien, je vous dis : pas du tout ! Mais si vous ne vous convertissez pas, vous périrez tous de même. Et ces dix-huit personnes tuées par la chute de la tour de Siloé, pensez-vous qu’elles étaient plus coupables que tous les autres habitants de Jérusalem ? Eh bien, je vous dis : pas du tout ! Mais si vous ne vous convertissez pas, vous périrez tous de même. » Jésus disait encore cette parabole :
Quelqu’un avait un figuier planté dans sa vigne. Il vint chercher du fruit sur ce figuier, et n’en trouva pas. Il dit alors à son vigneron : « Voilà trois ans que je viens chercher du fruit sur ce figuier, et je n’en trouve pas. Coupe-le. À quoi bon le laisser épuiser le sol ? » Mais le vigneron lui répondit : « Maître, laisse-le encore cette année, le temps que je bêche autour pour y mettre du fumier. Peut-être donnera-t-il du fruit à l’avenir. Sinon, tu le couperas. »

Le contexte

Luc présente son Évangile comme une longue montée de Jésus vers Jérusalem jalonnée de rencontres, de gestes qui nous permettent, à nous lecteurs, de saisir peu à peu qui il est. Au début du chapitre 13, Jésus est en dialogue au sujet de l’actualité locale du moment…

L’affaire des Galiléens

Au-delà de sa violence, ce fait divers est marquant parce que cette répression a eu lieu dans l’enceinte du Temple et le sang des victimes a été mélangé avec celui des animaux. Or, dans la tradition du judaïsme, ce qui  touche au sang est sacré et ce mélange est une profanation.

La faute à qui ?

Dans ces moments si douloureux, des questions surgissent : « Ceux à qui il arrive malheur, sont-ils plus coupables que les autres ? » ou « cette épreuve est-elle une punition ? ». La question du mal est une question cruciale pour les croyants et Jésus s’empare de ce sujet avec clarté. La faute et la souffrance ne sont pas deux notions qui sont systématiquement reliées. Un bébé qui agonise, un innocent qui meurt nous empêchent de penser ce lien absurde.

Jésus refuse d’entrer avec ses interlocuteurs dans un débat sur Dieu et le mal. En revanche, il les renvoie à l’urgence de leur propre foi. Ils n’ont qu’une vie et s’ils ne lui donnent pas du sens, elle disparaitra.

La tour de Siloé

Par la mention de cet accident, Jésus radicalise son propos. Si les Galiléens pouvaient être soupçonnés d’être de mauvais croyants, ici ce n’est pas le cas. Si Pilate est responsable du massacre dans le temple, qui est responsable de l’effondrement de la tour, sinon Dieu ?

Jésus apporte la même réponse : Si vous ne sortez pas de cette compréhension d’un Dieu qui punit les victimes du mal, vous deviendrez les victimes de votre façon de penser !

Comment actualiser ? Demande-toi, si tu savais que la vie s’arrêtait aujourd’hui, que ferais-tu ? Ce que tu ferais alors, fais-le maintenant. N’attends pas !

La parabole du figuier stérile

La stérilité du figuier renvoie au manque de conversion, au fait de rester passif devant le mal. La réaction du propriétaire n’est pas étonnante. Devant la stérilité du figuier, l’attitude la plus raisonnable est de le couper. Il se passe alors quelque chose d’inattendu. Le vigneron intercède auprès du maitre en faveur du figuier. Si le propriétaire est Dieu, le vigneron est le Christ. Il n’a pas été envoyé pour détruire mais pour soigner.Le sens de cette parabole est clair. Si nous ne portons pas de fruit, nous occupons la terre inutilement. De quels fruits s’agit-il ? L’amour, la joie, la paix, la patience, la bonté, la bienveillance, la foi, la douceur et la maitrise de soi. Ce sont les fruits de l’Esprit Saint. La parabole reste inachevée car c’est au lecteur d’écrire la conclusion par sa propre vie. Il est toujours temps de se convertir, de changer radicalement de chemin pour s’ouvrir à la joie d’aimer et de partager. Dieu est patient, certainement. Pour autant, comme le dit saint Augustin :

Certes si tu te convertis demain,
Dieu t’a promis sa grâce.
Mais qui t’a promis demain ?

Didier Rocca

Le mot du jour : Figuier et vigne

Si la vigne symbolise Israël, le figuier est un arbre méditerranéen qui donne des fruits, procure de l’ombre et représente la Torah, la Loi de Dieu. Ainsi les interlocuteurs de Jésus peuvent s’identifier soit à l’un, soit à l’autre.

2022-02-22T08:44:31+01:00

Camp Hiver 2022 > les Benjamins

Les Benjamins à Larche

Durant ce séjour au ski ⛷ les BJ’s ont pu, pour certains, faire leur première marche en raquettes ❄️, faire de la luge 🛷 et observer la faune et la flore à travers une longue-vue par la même occasion. Les Benjamins ont rencontré beaucoup de personnes qu’ils ont pu bien aider comme Baldur, un nain qui avait besoin d’aide pour reconstituer son village🏘, Bryan et Lætitia, un couple de danseurs 🕺qui était à la recherche de 2 autres binômes pour créer un groupe, et de nouveau Alfred Picou le grand dessinateur ✍️ qui avait besoin des Benjamins pour créer d’autres super-héros 🦸‍♂️. Ils ont également fait la rencontre d’un conteur qui leur a raconté des histoires 📖 comme s’il les avait vécues : les jeunes comme les animateurs ont adoré ce moment ! Les Benjamins se sont également retrouvés sur les pistes, répartis en groupe « détente », « plaisir » et « passion ». Pour les BJ’s qui n’avaient jamais skié, l’occasion d’apprendre s’est présentée grâce à une monitrice de ski. À la fin de la journée, ils ont reçu une étoile pour les féliciter de leurs progrès. Les autres groupes ont également profité des descentes sous un beau soleil ☀️ le premier jour et sous une belle neige 🌨 le second.
Durant ce séjour au ski les enfants se sont régalés! Et nous aussi !

Mayumi

2022-02-21T16:58:07+01:00

Camp Hiver 2022 > les Jeunes Cadets

Les Jeunes Cadets à Larche

C’est les vacances, c’est-à-dire camp pour les jeunes de l’Œuvre ! Les JKD’s sont les premiers à partir et vers 18 h le samedi 5 février ils arrivent enfin à Larche pour 5 jours de folie.
Le but de ce camp d’après les dieux de l’Olympe : représenter l’autre par la photo pour le décrire au mieux. Alors, toute la semaine les enfants ont travaillé plus en avant leur binôme. Rassurez-vous, ils ont quand même eu le temps de jouer avec des braqueurs et de recevoir la visite de Grizzy et d’un Lemming qui cherchaient à finir leur histoire. Deux Chinois leur ont aussi rendu visite afin que les enfants les aident à retrouver leur tigre pour le Nouvel an chinois ! Les photos leur ont occupé l’esprit mais ils se sont quand même bien amusés sur les pistes. Les enfants étaient séparés par type de piste qu’ils étaient supposés faire (blanc, vert, bleu, rouge, noir) mais au final tous les groupes sont passés par une piste rouge ! Ils sont forts ces jeunes cadets…
La journée défis photo a aussi permis aux enfants de se rajouter des contraintes sur leur manière de skier : ils skient aussi bien sans ski qu’avec un seul ou même tous en chenille. Les Jeunes Cadets ont tous bien progressé en ski cette semaine ! Il y a eu des rires, il y a eu des gamelles. Nous avons pu voir des chutes à foison dont une qui a conduit à une descente en barquette pour finalement remonter sur des skis le lendemain. Entre les mauvaises retombées après les bosses, les chutes phénoménales sur les téléskis et le fameux bouchon du pont, c’était un régal pour les yeux 😉 Heureusement qu’il y avait Bernard et Olivier, nos sauveurs skieurs professionnels.
Enfin, ces 33 garnements se sont bien fatigués sur les pistes et le dernier soir, Jean-Jacques Hanouna est venu présenter une vidéo souvenir de la semaine réalisée par la grande Véronique. Les JKD’s ont présenté les portraits qu’ils avaient réalisés pour représenter les autres. Une belle soirée à l’image de ce camp.
Bilan de la semaine : les Jeunes Cadets sont devenus des skieurs pro et un groupe soudé qui n’hésite pas à intégrer les nouveaux arrivants !
À bientôt pour de nouvelles aventures !

Maud

2022-02-21T16:52:21+01:00