Olivier

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Camp Hiver 2022 > les Cadets

Les Cadets à Larche

Bref,
Eux ce sont les Cadets, ils sont un groupe attachant toujours motivés, de bonne humeur, amusants et bienveillants.
Mardi nous sommes partis, nous sommes arrivés à Larche, nous avons déjeuné, fait les règles de vie puis loué les skis, bref c’était le premier jour.
Les autres jours, les Cadets étaient repartis par groupe de ski à savoir les verts, les bleus, les rouges et les noirs. Ils ont tous progressé et dépassé leurs limites pendant le ski.
Jeudi des vainqueurs des jeux olympiques sont venus leurs rendre visite pour les JO d’hiver du Sauze : OJJO AU SAUZ’OH ! Ils ont participé à ces jeux olympiques sous forme de défis et d’un relais, puis d’une cérémonie d’une remise des récompenses, bref c’était les JO.
Durant le camp les Cadets ont eu la visite de lugeurs qui étaient anti-skieurs ; des directrices de cinéma qui cherchaient des nouveaux acteurs ; et ils ont participé au lancement d’une nouvelle émission télévisée : le RISK à tout prix.
Les Cadets ont eu très beau temps durant cette semaine, avec une bonne neige au début qui a fondu de plus en plus chaque jour, bref c’était la météo du camp.
Le camp s’est résumé à des fous rires, de belles chutes, de très belles progression en ski, de la persévérance, un esprit d’équipe, de l’entraide et beaucoup de gaieté. Et des blessés… Bref, ce sont les risques du métier…
Dimanche, réveil matinal pour rentrer sur Marseille, tous fatigués mais la tête remplie de souvenirs.
Bref c’était les Cadets au ski.

Violette

2022-02-21T16:48:33+01:00

Camp Hiver 2022 > les Grands Cadets

Les Grands Cadets à Larche

Ce camp de ski fut mon premier camp. Je suis heureux de vous le présenter. Tout d’abord nous sommes partis le 10 février à 8 h, ensuite nous avons pris le car jusqu’à 12 h 30. Nous sommes arrivés à la maison et nous avons pique-niqué devant la maison au soleil car les Jeunes Cadets occupaient déjà les tables pour manger à l’intérieur. Une fois que tout le monde a fini de manger, les animateurs nous ont demandé de nous répartir dans les chambres et nous ont dit le numéro de nos chambres. Ensuite on s’est dirigé vers notre chambre et on s’est installé. Une fois l’installation finie, on s’est donné rendez-vous à la salle d’en bas pour dire au revoir aux Jeunes Cadets car c’était le moment de leur départ. Ils nous ont chanté une merveilleuse chanson. Nous sommes tous montés dans le minibus pour aller louer nos skis pour être d’attaque le lendemain. Ensuite, arrivés à la maison, pause goûter et go aux douches ! D’abord les filles, ensuite les garçons, et pour les jours qui suivent on a tout simplement inversé. Une fois la douche prise c’est parti pour le 5/7 avec les BJ’s, nous nous sommes régalés ; et à 19h15 l’heure du repas on se mélange avec les BJ’s, et c’est très sympa ; fin du repas, le coordinateur prend la parole et demande des volontaires pour la table et pour la vaisselle. Une fois tous ces services terminés, c’est l’heure de la veillée pour les GKD’s. Le 1er jour, c’étaient Mathis et Octave qui s’en occupaient. La veillée était sur des débats : on a fait mayo/ketchup et plein d’autres. Deux équipes s’affrontaient dans un débat pour argumenter au mieux. Une fois la veillée terminée on s’allonge tous pour prier et une fois fini, on est appelé chambre par chambre et on va dormir. Voici pour le 1er jour. Vendredi, c’est l’heure du grand jour : 1er jour au ski. On se lève à 7 h, petit déjeuner, et hop on s’habille, on prend le minibus et go pour le Sauze. Le trajet dure 30 minutes, on skie de 9 h à 12 h pour la pause-déjeuner, on reprend aux alentours de 12 h 50 et on repart pour une après-midi de ski jusqu’à 16 h. Cela était vraiment cool car les animateurs nous ont autorisé à être autonomes sur les pistes à condition d’être 3 avec un téléphone pour rester joignables. Donc voici pour le 2e jour, après c’est comme d’habitude on a goûté, douche, 5/7, repas, veillée. Le 3e jour, samedi, c’est la même chose jusqu’à l’heure de la veillée où c’étaient Vassili et Enzo qui étaient les présentateurs. Leur jeu était top, on devait, comme pour une chaise musicale, marcher pendant que la musique tourne et quand elle s’arrêtait on devait avoir le pied sur les feuilles blanches sur le sol, le concept était original. Vassili et Enzo étaient 2 pianistes. Le 4e jour, dimanche, même routine jusqu’à l’heure de la messe vers 18h, car oui, c’est dimanche. On a tous passé un bon moment pour prier le Seigneur. Pour la veillée, c’était au tour de Cosima et Mathilde. Leur concept et le scénario étaient extrêmement cool ; il y avait différentes phases de jeu : donc la 1re était le même concept que la veillée précédente mais avec de la lumière, ensuite 2e phase du jeu on devait être sur la position demandée lorsque la lumière s’éteignait, et pour la 3e phase on était tous assis en rond et Cosima et Mathilde donc, les exorcistes, devaient nous faire réagir avec des bruits étranges et des mouvements ; si on perdait on devait les aider. Ce qui était assez cool c’était que si on perdait aussi, il y avais une file d’attente avec un jeu des signes où on jouait tous ensemble ; donc très bonne veillée de leur part : le bilan du lendemain a été très positif. Lundi, 5e jour, même programme. Pour la veillée c’était donc les animateurs qui l’ont préparée (Stan-Alexis-Maya). Le thème était le Nouvel an chinois, ils étaient déguisés en dragons chinois et ils désignaient au pif des personnes pour tourner la roue. Sur la roue il y avait différents animaux qui désignaient un jeu. On a passé un très bon moment dans la joie et la rigolade, on a eu droit à un oréo grâce à un jeu et à de la chantilly mais pour ça malheureusement on n’a pas réussi à en goûter ! Les animateurs nous mettaient de la chantilly sur le poignet et on devait se la mettre dans la bouche en l’envoyant en l’air, la galère ; cela a fait beaucoup de dégâts mais on a tous rigolé et tous profité, c’est l’essentiel. 6e jour, lundi, dernier jour de ski malheureusement, nous en avons profité un maximum. Pour le soir nous avons eu la chance de manger une très bonne raclette, on s’est régalé. Après ce fut la veillée commune avec les BJ et c’étaient Enzo, Clem, et Roxane les organisateurs. Le thème était sur des énigmes et quelques épreuves à réaliser pour trouver le secret du manoir. On a tous passé un bon moment, on était par groupe avec les BJ’s et c’était super. Le lendemain réveil à 8 h 30 pour préparer le départ. On a tous participé au grand ménage de la maison/chambre/toilettes/salle-à-manger/salle veillée/etc. pour accueillir l’arrivée des Cadets. Le midi nous avons mangé des cordons bleus avec des pâtes et hop, tous dans le car pour le retour à Marseille !

Sergio

2022-03-19T16:17:30+01:00

Édito Février 2022 > Dieu se donne

Avant la multiplication des pains, Jésus répond à ses disciples inquiets de savoir comment nourrir la foule de plus de 5 000 hommes, sans compter les femmes et les enfants, par la phrase : « Donnez-leur vous-même à manger ». Si on l’interprète par « débrouillez-vous », on comprend que les amis de Jésus soient démunis. D’ailleurs Jésus prend la situation en main et accomplit le miracle que l’on sait. Mais on peut aussi interpréter la formule de Jésus d’une autre manière. Peut-être veut-il dire : « Donner-leur à manger ce que vous êtes, vos personnes »… Cela peut sembler tiré par les cheveux, sauf si l’on connaît la fin des Évangiles et comment le Christ institue le repas de l’Eucharistie en disant à ses apôtres de considérer le pain et le vin du dernier repas pascal comme son corps et son sang. Jésus se donne lui-même comme nourriture. Et d’ailleurs on peut être frappé par le fait qu’à sa naissance l’enfant Jésus est déposé dans une mangeoire, préfiguration de ce repas eucharistique que nous célébrons à chaque messe : « prenez et mangez, ceci est mon corps et mon sang donnés pour vous »… Et le nom du village où Marie donne naissance à Jésus est très suggestif : Bethléem signifie « Maison du pain »…

Sacrifice / Action de grâces
Dieu désire se donner à nous, et en Jésus il nous fait comprendre qu’il n’est pas dans le registre du mérite, mais du don gratuit. Son amour est premier et n’est pas relatif à nos efforts ou à nos bonnes actions, même s’il encourage une réponse de notre part. Les chrétiens sont appelés à se convertir à cette vision révolutionnaire et loin de nos conceptions humaines du marchandage et du mérite. Car Dieu est le tout-autre, il ne fonctionne pas comme nous, il est le seul parfait, le seul saint, celui qui aime totalement, sans limite, le tout puissant en amour. Une vie d’homme ne suffit pas pour comprendre cette relation de Dieu avec l’humanité, et tant que nous n’entrons pas dans cette logique, nous faisons fausse route et nous nous trompons dans nos relations interpersonnelles et dans notre vision de Dieu. Les saints sont des femmes et des hommes qui ont entraperçu cette merveille de la gratuité de l’amour et qui ont su y répondre par une vie de partage et non pas de marchandage. En Jésus, Dieu nous fait comprendre que la notion de sacrifice est totalement inversée : ce n’est pas l’homme qui peut faire des choses pour Dieu en échange d’une récompense ou pour éviter une punition, c’est Dieu qui nous donne tout, qui se donne lui-même. La mort et la résurrection du Christ signent la fin de l’ère des sacrifices et nous ouvre à celle de l’action de grâces. Face à Dieu, l’humanité n’a rien à offrir, elle n’a qu’à recevoir et à faire fructifier l’amour reçu.

Pratique religieuse
La démarche religieuse est transformée par cette compréhension. Nos pratiques, nos prières, nos liturgies, nos actions, n’ont pas pour but de nous attirer les bonnes grâces de Dieu, comme des sacrifices offerts à la divinité. Ce sont des réponses à la bonté de Dieu qui se donne à nous, qui se communique à l’humanité en se faisant homme, qui nous nourrit de son amour. Nos pratiques religieuse sont des célébrations de l’amour reçu et accepté. La fine pointe de la pratique religieuse, le résultat ultime de l’action de l’Esprit Saint en nous, c’est de nous aider à vivre ensemble et d’être unis, c’est que nous devenions capables à notre tour de donner sans compter. Ce qui est merveilleux, c’est que ce fruit de l’amour qui transforme nos relations peut être obtenu par d’autres voies que par la voie proprement chrétienne : nous connaissons tous des personnes qui vivent avec d’autres références religieuses, parfois même sans référence religieuse, mais avec une idéologie humaniste, sociale, philosophique ou politique, et qui mettent en pratique dans leur vie interpersonnelle l’amour, l’ouverture, la fraternité, la solidarité… Signe, pour les croyants, de l’action de l’Esprit qui travaille le monde de l’intérieur et porte du fruit partout, même dans les personnes qui ne connaissent pas les messages religieux tels que nous les concevons.

Jésus Christ
En Jésus, Dieu se donne et nous donne à voir comment nous pouvons être authentiquement humains dans la réception de ce don : nous sommes filles et fils de Dieu, aimés sans condition, appelés à nous aimer les uns les autres comme des sœurs et des frères. C’est toute la complexité du mystère de Jésus : il est à la fois Dieu qui se fait connaître et nous communique sa Bonne Nouvelle, et il est tout autant l’homme accompli qui nous ouvre le chemin du véritable sens de notre existence, à savoir la fraternité. Il est normal que nous ayons du mal à comprendre la nature du Christ : il a fallu plus de sept siècle de débats au début de l’histoire de l’Église pour que les chrétiens arrivent à exprimer de manière juste et équilibrée la double nature humaine et divine en Jésus, totalement homme et totalement Dieu, consubstantiel à Dieu et consubstantiel à l’humanité pour le dire avec les « gros mots » théologiques. Et ce qui reste le plus énorme et difficile à concevoir pour nous, c’est que nous sommes nous aussi de cette double nature, humaine et divine… Lorsque nous aurons véritablement intégré les conséquences de cette réalité, alors nous atteindrons notre accomplissement, nous réaliserons ce que nous sommes : filles et fils de Dieu.

Olivier

2022-01-25T19:43:56+01:00

L’Évangile du mois de février 2022

Luc nous relate ici des paroles très connues de Jésus appelées les Béatitudes.

Évangile de Jésus-Christ selon saint Luc

En ce temps-là, Jésus descendit de la montagne avec les Douze et s’arrêta sur un terrain plat. Il y avait là un grand nombre de ses disciples, et une grande multitude de gens venus de toute la Judée, de Jérusalem, et du littoral de Tyr et de Sidon.
Et Jésus, levant les yeux sur ses disciples, déclara :
« Heureux, vous les pauvres, car le royaume de Dieu est à vous.
Heureux, vous qui avez faim maintenant, car vous serez rassasiés.
Heureux, vous qui pleurez maintenant, car vous rirez.
Heureux êtes-vous quand les hommes vous haïssent et vous excluent, quand ils insultent et rejettent votre nom comme méprisable, à cause du Fils de l’homme. Ce jour-là, réjouissez-vous, tressaillez de joie, car alors votre récompense est grande dans le ciel ; c’est ainsi, en effet, que leurs pères traitaient les prophètes.
Mais quel malheur pour vous, les riches, car vous avez votre consolation !
Quel malheur pour vous qui êtes repus maintenant, car vous aurez faim ! Quel malheur pour vous qui riez maintenant, car vous serez dans le deuil et vous pleurerez ! Quel malheur pour vous lorsque tous les hommes disent du bien de vous !
C’est ainsi, en effet, que leurs pères traitaient les faux prophètes. »

Le contexte

À la différence de Matthieu, Luc nous présente le discours des béatitudes au pied de la montagne. Jésus développe ici le programme qu’il avait évoqué dans la synagogue de Nazareth au tout début de sa vie publique : « L’Esprit du Seigneur est sur moi parce qu’il m’a conféré l’onction pour annoncer la Bonne Nouvelle aux pauvres ».

Heureux les pauvres
Jésus ne dit pas qu’y a plus de bonheur dans la pauvreté que dans l’aisance, il déclare ses disciples heureux au creux de leur pauvreté, de leurs privations, de leur faim et de leurs larmes.
Les pauvres sont déclarés heureux non pas parce qu’ils seraient meilleurs que les autres mais parce que Dieu veut faire de son règne une manifestation de sa justice et de son amour pour ceux qui sont dans la détresse. Le privilège des pauvres a son fondement en Dieu et non dans leurs supposées vertus.

Heureux ceux qui ont faim ! Heureux ceux qui pleurent !
On mesure le caractère paradoxal de cette déclaration. Ici, Jésus ne fait pas l’apologie du malheur, il annonce un royaume dans lequel les derniers seront les premiers. Heureux ceux qui ont faim de relations vraies, consistantes.
Dans l’Évangile, les larmes sont proches de l’amour. Elles sont comme un baume adoucissant nos cœurs endurcis. Ces deux dernières béatitudes nous obligent. Si nous voulons être témoins du royaume, commençons par rassasier ceux qui ont faim et consoler ceux qui pleurent.

Heureux quand on vous hait…
La mention importante est « à cause du Fils de l’Homme ». Cette béatitude ne s’applique pas lorsque nous sommes méprisés à cause de notre mauvais comportement mais pour les actions qui nous ont causé du tort à cause de Jésus.
Comment être heureux lorsqu’on est détesté, exclu ou insulté ? Il n’y a pas d’explication. Si cela arrive, c’est une grâce, celle des béatitudes. On peut penser à tous ceux qui vivent le rejet à cause de leur foi.

Quel malheur…
Attention, en regard, des quatre béatitudes, il y a quatre avertissements prononcés par Jésus. Ce ne sont pas des malédictions. Jésus ne veut pas notre malheur. Il nous dit simplement qu’un certain nombre de comportements peuvent nous éloigner du bonheur qu’il veut pour nous. Ainsi, ne rien attendre des autres, être complimenté en permanence, vivre en totale indépendance conduit au malheur.

Paradoxes
Jésus manie souvent dans l’Évangile le paradoxe. Il faut mourir pour vivre… Heureux ceux qui pleurent… Cette manière de parler est bien en cohérence avec sa vie. Il meurt sur la croix par amour pour l’humanité. Il donne sa vie à ceux qui voulaient la lui retirer. C’est le langage de la croix.

Didier Rocca

Le mot du jour : Béatitudes

Les Béatitudes (du latin qui signifie, « le bonheur ») sont le nom donné à une partie du sermon sur la montagne rapporté dans l’Évangile selon Matthieu et à une partie du sermon dans la plaine de l’Évangile selon Luc (l’évangile du moins au chapitre 6, versets 20 à 23). Elles sont au nombre de huit dans l’Évangile selon Matthieu et de quatre dans l’Évangile selon Luc où elles sont suivies par quatre « malédictions ». Il existe d’autres béatitudes dans les Évangiles (Bienheureux ceux qui croient sans avoir vu) ou dans des sources juives antérieures aux évangiles.

2022-01-25T19:46:23+01:00

Lettre du Villard – janvier 2022

Lettre du Villard

Le Villard, le 15 janvier 2022

Mon cher,
Je faisais part hier à nos amis du Villard des vœux que contenait votre belle carte et qui leur étaient également destinés. Mimiquet a noté que votre geste montrait en quelle estime vous nous teniez : « À 1,16 € le timbre, il faut vraiment avoir envie de dire aux gens tout le bien qu’on pense d’eux ! », grommela-t-il. « Quand je pense qu’en 58, il suffisait, lorsque j’envoyais une carte de colonie de vacances, d’un timbre à 17 francs, d’anciens francs, bien sûr, 17 centimes de franc, quoi ! »
Nous arrivions d’une belle balade en raquette dans le « Haut pays » et nous nous retrouvions autour du thé plus ou moins arrosé qui fait le charme de ces fins d’après midis. Me Beraud acquiesça à la remarque de Mimiquet mais fit remarquer, après avoir consulté Wikipedia, que le prix du timbre, en dépit des apparences, n’avait pas tellement augmenté en 60 ans puisque qu’en 1958, le SMIG Brut mensuel permettait d’acheter 1521 timbres à 17 francs alors que le SMIC Brut actuel nous donne encore un pouvoir d’achat correspondant à 1381 timbres à 1,16 €.
Mimiquet n’en voulut rien croire, avança que les bases de calcul ne devaient pas être exactes et que tel ou tel de ses amis l’avait convaincu que la Poste se moquait de nous. Cela m’a fait penser à ce que vous disiez l’autre jour de certains : « Ils sont indécrottables ! Quoi que l’on dise, quoi que l’on fasse, ils ne changeront pas d’avis ». Vous aviez alors en tête diverses personnes, qui, sur le sujet de la vaccination contre le Covid, restent droites dans leurs bottes en invoquant des arguments dont elles ne sont pas à même d’apprécier la pertinence. Ce qui vous gênait surtout était le fait qu’elles se retranchent essentiellement derrière les opinions de scientifiques dont la force provient principalement de leur capacité de conviction. « Cette forme de pensée, disiez-vous, nous renvoie au Magister dixit1 des scolastiques du Moyen Âge qui entendaient clouer le bec de leurs contradicteurs par la seule référence à l’autorité du maître ; c’est médiéval ! » Gastinel avait abondé dans votre sens ; il était allé plus loin en ajoutant qu’il y avait des « indécrottables », disons des gens bornés, en tout domaine et que c’était perdre son temps que de chercher à les faire changer d’avis. « D’ailleurs, dit-il, de façon générale, lorsqu’un de mes interlocuteurs tient des propos qui me paraissent stupides, je ne perds même pas mon temps à le contredire ».
Vous lui aviez alors fait remarquer que ce n’était ni gentil, ni charitable, et qu’en vous refusant à donner à autrui la possibilité de reconnaître son erreur, vous le laissiez s’enferrer. Gastinel s’en était tiré en disant : « En prenant de l’âge, vous verrez ! », autrement dit en opposant ce qu’il interprétait comme étant son expérience (et qui n’était peut-être que de la lassitude) à l’élan généreux de votre – relative – jeunesse.
Vous êtes revenu sur le sujet quelques jours après, en soulignant que lorsqu’on n’a pas à cœur de faire partager ses convictions, lorsqu’on ne cherche pas à éclairer le jugement des autres, c’est bien souvent parce qu’on n’accorde pas d’importance à leurs opinions, ou bien parce qu’on n’a pas, soi-même, de convictions fortes. Ne pas avoir de conviction n’est pas aussi rare qu’on pourrait le croire ; sur certains sujets, nous avons des certitudes « molles » ; nous croyons, mais pas trop ; nous ne risquerions pas notre vie, ni une rupture, ni une dispute pour essayer de faire partager ce que nous pensons. Mais ne pas chercher à faire partager ses convictions est aussi une façon de dire à l’autre que son avis ne vous intéresse pas ; c’est une marque de mépris, d’indifférence.
Votre voisin Poulenc, qui est maintenant de toutes nos balades et qui prenait le thé avec nous, se demandait en feuilletant le quotidien qui traînait sur la table s’il ne présentait pas d’autres symptômes de la même maladie d’indifférence. « Je ne me sens concerné pratiquement par aucun des articles que je survole ; en quoi ce qui se passe en Ukraine, dans un camp de migrants ou le nombre d’hospitalisés pour cause de Covid interfère-t-il avec mon existence, justifie-t-il que je lui accorde intérêt ? Quelle incidence ces évènements ont ils réellement sur ma vie ? Je peux me gargariser de mots et affecter de l’attention, mais qu’y puis-je ? Je peux prier, certes, décider d’écarter de mes choix possibles tel ou tel des candidats pour la prochaine élection présidentielle, bien sûr… Mais il y a tellement loin de la coupe aux lèvres ! Je ne me sens concerné que par les évènements qui me sont proches, qui me concernent personnellement… » « Décidément, mon cher, la greffe a trop bien pris ! », plaisanta Beraud, « Depuis que vous vivez au Villard, enchaîna-t-il, vous êtes devenu un véritable somewhere – Un somewhere ? s’enquit Gastinel – « Les somewhere sont les gens “de quelque part”. Ce sont, d’après David Goodhart2 qui les distingue des anywhere, des gens attachés à leur cadre, national, régional ; ils sont peu mobiles et parfois peu diplômés ; à eux s’opposent les anywhere, ceux de partout, qui s’expatrient facilement, voyagent beaucoup, pratiquent couramment la langue anglaise, des citoyens du monde en quelque sorte, à qui “rien de ce qui est humain n’est étranger”, du moins dans leurs propos ».
Poulenc a fait remarquer que ce clivage de la société, qui se substitue ou s’ajoute au clivage droite/gauche, était déjà en train de se mettre en place comme le confirme le fait qu’un film3 jugé trop populaire et sans doute bon seulement pour des lourdauds, n’a même pas été programmé à Paris ni dans les métropoles régionales. « Étonnez-vous, fit-il, que la société se fragilise lorsque les anywhere décident pour les autres, de ce qu’il jugent bon pour les somewhere ! ».
Alors ? Vous sentez-vous anywhere ou somewhere ? J’ai ma petite idée. Préparez-vous ; nous en parlerons lorsque vous viendrez en février !
Croyez en nos fidèles sentiments.

P. Deladret

  1. Magister dixit : « Le Maître (c’est-à-dire Aristote) a dit ». Sous-entendu : « Il n’y a pas à discuter ».
  2. Essayiste anglais, né en 1956 ; distinction tirée de l’essai Les Deux clans, la nouvelle fracture mondiale. 2019.
  3. Les Bodins en Thaïlande, plus de 1,5 millions d’entrées en quelques semaines.
2022-04-25T15:03:36+02:00

Le premier commandement

Évangile selon saint Matthieu, chapitre 22, verset 35-40

Un docteur de la loi, demanda à Jésus pour le tenter : Maître, quel est le plus grand commandement de la Loi ? Jésus lui dit : « Tu aimeras le Seigneur ton Dieu de tout ton cœur, de toute ton âme et de tout ton esprit. » C’est là le plus grand et le premier commandement. Le second lui est semblable : « Tu aimeras ton prochain comme toi-même. » Dans ces deux commandements sont renfermés toute la Loi et les Prophètes.

2022-01-18T20:01:20+01:00

L’amour du prochain

1re lettre de saint Jean, chapitre 4, verset 20

Si quelqu’un dit: «J’aime Dieu», alors qu’il déteste son frère, c’est un menteur. En effet, si quelqu’un n’aime pas son frère qu’il voit, comment peut-il aimer Dieu qu’il ne voit pas?

2022-01-18T19:58:37+01:00

Demeurez dans mon amour

Évangile selon saint Jean, chapitre 15, versets 10-13

Comme le Père m’a aimé, moi aussi je vous ai aimés. Demeurez dans mon amour. Si vous gardez mes commandements, vous demeurerez dans mon amour, comme moi, j’ai gardé les commandements de mon Père, et je demeure dans son amour. Je vous ai dit cela pour que ma joie soit en vous, et que votre joie soit parfaite. Mon commandement, le voici : Aimez-vous les uns les autres comme je vous ai aimés. Il n’y a pas de plus grand amour que de donner sa vie pour ceux qu’on aime.

2022-01-18T19:57:26+01:00

Les Béatitudes

Évangile selon saint Matthieu, chapitre 5, versets 1 à 10

Voyant les foules, Jésus monte sur la montagne et s’assoit là. Ses amis s’approchent de lui. Il ouvre la bouche, les enseigne et dit :
En marche, les humiliés du souffle ! Oui, le royaume des ciels est à eux !
En marche, les endeuillés ! Oui, ils seront réconfortés !
En marche les humbles ! Oui, ils hériteront la terre !
En marche, les affamés et les assoiffés de justice ! Oui, ils seront rassasiés !
En marche, les miséricordieux ! Oui, ils obtiendront miséricorde !
En marche, les cœurs purs ! Oui, ils verront Dieu !
En marche, les faiseurs de paix ! Oui, ils seront criés fils du Seigneur !
En marche, les persécutés à cause de la justice ! Oui, le royaume des cieux est à eux !
En marche, quand ils vous outragent et vous persécutent en mentant, vous accusent de tout crime à cause de moi.
Jubilez, exultez ! Votre salaire est grand aux ciels ! Oui, ainsi ont-ils persécuté les prophètes, ceux d’avant vous.

2022-01-18T19:42:55+01:00

Hymne à la charité

1re lettre de saint Paul apôtre aux Coronthiens, chapitre 12

Frères, parmi les dons de Dieu, vous cherchez à obtenir ce qu’il y a de meilleur. Eh bien, je vais vous indiquer une voie supérieure à toutes les autres.
J’aurais beau parler toutes les langues de la terre et du ciel, si je n’ai pas la charité, s’il me manque l’amour, je ne suis qu’un cuivre qui résonne, une cymbale retentissante. J’aurais beau être prophète, avoir toute la science des mystères et toute la connaissance de Dieu, et toute la foi jusqu’à transporter les montagnes, s’il me manque l’amour, je ne suis rien. J’aurais beau distribuer toute ma fortune aux affamés, j’aurais beau me faire brûler vif, s’il me manque l’amour, cela ne me sert à rien.
L’amour prend patience ; l’amour rend service ; l’amour ne jalouse pas ; il ne se vante pas, ne se gonfle pas d’orgueil ; il ne fait rien de malhonnête ; il ne cherche pas son intérêt ; il ne s’emporte pas ; il n’entretient pas de rancune ; il ne se réjouit pas de ce qui est mal, mais il trouve sa joie dans ce qui est vrai ; il supporte tout, il fait confiance en tout, il espère tout, il endure tout.
L’amour ne passera jamais. Un jour, les prophéties disparaîtront, le don des langues cessera, la connaissance que nous avons de Dieu disparaîtra. En effet, notre connaissance est partielle, nos prophéties sont partielles. Quand viendra l’achèvement, ce qui est partiel disparaîtra. Quand j’étais un enfant, je parlais comme un enfant, je pensais comme un enfant, je raisonnais comme un enfant. Maintenant que je suis un homme, j’ai fait disparaître ce qui faisait de moi un enfant. Nous voyons actuellement une image obscure dans un miroir ; ce jour-là, nous verrons face à face. Actuellement, ma connaissance est partielle ; ce jour-là, je connaîtrai vraiment, comme Dieu m’a connu. Ce qui demeure aujourd’hui, c’est la foi, l’espérance et la charité ; mais la plus grande des trois, c’est la charité.

2022-01-18T19:42:11+01:00