Olivier

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Décalogue de la sérénité

1. Rien qu’aujourd’hui,
j’essaierai de vivre exclusivement la journée
sans tenter de résoudre le problème de toute ma vie.
2. Rien qu’aujourd’hui,
je porterai mon plus grand soin à mon apparence courtoise et à mes manières ;
je ne critiquerai personne et ne prétendrai redresser ou discipliner personne
si ce n’est moi-même.
3. Je serai heureux, rien qu’aujourd’hui,
dans la certitude d’avoir été créé pour le bonheur,
non seulement dans l’autre monde mais également dans celui-ci.
4. Rien qu’aujourd’hui,
je m’adapterai aux circonstances,
sans prétendre que celles-ci se plient à tous mes désirs.
5. Rien qu’aujourd’hui,
je consacrerai dix minutes à la bonne lecture
en me souvenant que comme la nourriture est nécessaire au corps,
la bonne lecture est nécessaire à la vie de l’âme.
6. Rien qu’aujourd’hui,
je ferai une bonne action et n’en parlerai à personne.
7. Rien qu’aujourd’hui,
je ferai au moins une chose que je n’ai pas envie de faire ;
et si j’étais offensé, j’essaierai que personne ne le sache.
8. Rien qu’aujourd’hui,
j’établirai un programme détaillé de ma journée.
Je ne m’en acquitterai peut-être pas entièrement,
mais je le rédigerai et me garderai de deux calamités : la hâte et l’indécision.
9. Rien qu’aujourd’hui,
je croirai fermement, même si les circonstances prouvent le contraire,
que la bonne providence de Dieu s’occupe de moi
comme si rien d’autre n’existait au monde
10. Rien qu’aujourd’hui,
je ne craindrai pas.
Et tout spécialement,
je n’aurai pas peur d’apprécier ce qui est beau et de croire en la bonté.

Bienheureux Jean XXIII

2022-01-15T10:24:20+01:00

Aimez-vous les uns les autres

Veux-tu honorer le Corps du Christ ? Ne commence pas par le mépriser quand il est nu. Ne l’honore pas ici avec des étoffes de soie, pour le négliger dehors où il souffre du froid et de la nudité. Car Celui qui a dit: Ceci est mon corps, est le même qui a dit: Vous m’avez vu affamé et vous ne m’avez pas nourri.
Quelle utilité à ce que la table soit chargée de coupes d’or, quand lui meurt de faim ? Rassasie d’abord l’affamé et orne ensuite sa table. Tu fabriques une coupe d’or et tu ne donnes pas une coupe d’eau. En ornant sa maison, veille à ne pas mépriser ton frère affiigé : car ce temple-ci est plus précieux que celui-là…
Qui pratique l’aumône exerce un ministère sacré. Tu veux voir ton autel ? Cet autel est constitué par les propres membres du Christ. Et le Corps du Seigneur devient pour toi un autel. Vénère-le. Il est plus grand que l’autel de pierre où tu célèbres l’Eucharistie. Et toi, tu ornes l’autel qui reçoit le Corps du Christ et tu méprises celui qui est le Corps du Christ. Cet autel-là, partout il t’est possible de le contempler, dans les rues et sur les places, et à toute heure tu peux y célébrer ta liturgie.

Homélie de St Jean Chrysostome sur Saint Matthieu 50,2-6

2022-01-15T10:23:40+01:00

Notre Père (sketch)

– « Notre Père qui es aux cieux… »
– Oui !
– Qu’est-ce que c’est ?
– Tu m’as appelé ?
– Ah non ! Non, non. Je ne t’ai pas appelé. Je prie (…) «Notre Père qui es aux cieux… »
– Là, tu l’as encore fait !
– Mais qu’est-ce que j’ai fait ?
– Tu m’as appelé, Tu as dit : « Notre Père… », Je suis là. À quoi penses-tu ?
– Oh, à rien ! À rien du tout. Je prie. Je ne fais pas de mal, non ?
– Non, continue ta prière.
– « Que ton nom soit sanctifié… »
– Que veux-tu dire par-là ?
– Eh bien… Je veux dire que… je ne sais pas, moi, ce que je veux dire… Ca fait juste partie de la prière, c’est tout !
– Mon nom est différent des autres noms. Mon nom est « Je suis ». Cela ne te dit rien ?
– Si, je n’y avais jamais pensé… « Que ton règne vienne, que ta volonté soit faite sur la terre comme au ciel… »
– Que fais-tu pour que mon règne vienne ?
– Ce que je fais, moi ? Rien du tout. Mais, il me semble que ce ne serait pas si mal si tu venais diriger les choses, ici-bas, comme tu les diriges là-haut !
– Est-ce que je dirige ta vie ?
– Eh bien…, je vais à l’église… Enfin, à Noël, à Pâques. Bref, j’y vais, quoi !
– Tu sais, mon règne a déjà commencé. Mon royaume est en ceux qui suivent les traces de mon Fils. Es-tu sûr de marcher dans ses pas ?
– Écoute, Seigneur, je suis aussi bon que toutes ces personnes qui vont à la messe chaque dimanche !
– Comment veux-tu que ma volonté soit faite si ceux qui la demandent ne commencent pas par l’accomplir ?
– Oh, je sais que j’ai des problèmes. Je ne suis pas un saint…
– Moi aussi, je sais !
– Tu sais ? Alors, tu sais peut-être que j’aimerais me débarrasser de toutes ces vieilles histoires qui m’empêchent d’être vraiment libre !
– Bien. Mais avançons. Nous allons travailler ensemble, toi et moi, et voir des victoires…
– Ah non ! Ce soir, ça va trop loin ! Et puis, ça prend beaucoup trop de temps ! Donne-nous aujourd’hui notre pain de ce jour…
– Me fais-tu confiance pour le pain ?
– Oui.
– Prier est un acte dangereux. Tu pourrais finir par être changé, tu sais. Mais tu n’as pas fini avec ta prière. Continue ! Eh bien, continue !
– Je ne peux pas !
– Tu as peur ?
– Je ne sais pas ce que tu vas me dire.
– Essaie donc, tu verras !
– « Pardonne-nous nos offenses… comme nous pardonnons aussi… à ceux qui nous ont offensés… »
– Tu penses à Nathalie ?
– Voilà ! Je savais bien que tu allais me parler d’elle ! Mais, Seigneur, elle m’a fait beaucoup trop de mal ! Tu comprends ? Et moi, j’ai juré de me venger…
– Et ta prière ?
– Ça, c’est une question d’habitude, c’est tout !
– Tu es franc, au moins… Mais ce n’est pas facile de porter la haine en soi, n’est-ce pas ?
– Non ! Non, ce n’est pas facile… Mais je vais te dire… Une fois que je me serai vengé, j’irai beaucoup mieux.
– Ça n’ira pas mieux, au contraire ! Tu es déjà tellement triste ! Je peux changer tout ça.
– Toi ? Toi, tu peux ? Et comment ?
– Pardonne à Nathalie, comme un jour, moi, je t’ai pardonné.
– Non, Seigneur, je ne peux pas lui pardonner. Vraiment, je ne peux pas.
– Que disais-tu dans ta prière ?
– Je vais essayer de lui pardonner. Tu pourrais peut-être aller lui parler, à elle aussi. Je ne sais pas si elle te prie chaque matin.
– Ce n’est pas ce qui m’arrête. Finis ta prière !
– « Et ne nous soumets pas à la tentation… mais délivre-nous du mal… »
– C’est ce que je ferai. Mais toi, éloigne-toi du mal ! Apprends à vivre dans mon amour !
– « Car c’est à toi qu’appartiennent le règne, la puissance et la gloire pour les siècles des siècles ».
– Que ma grâce et ma paix t’accompagnent !
– « Amen »… Père ?
– Jean ?
– Merci… !

Sketch’up

2022-01-15T10:22:54+01:00

Seigneur, quand je suis affamé

Seigneur, quand je suis affamé,
donne-moi quelqu’un qui ait besoin de nourriture.
Quand j’ai soif,
envoie-moi quelqu’un qui ait besoin d’eau
Quand j’ai froid,
envoie-moi quelqu’un à réchauffer.
Quand je suis blessé,
donne-moi quelqu’un à consoler.

Quand ma croix devient lourde,
donne-moi la croix d’un autre à partager.
Quand je suis pauvre,
conduis-moi à quelqu’un dans le besoin.

Quand je n’ai pas de temps,
donne-moi quelqu’un que je puisse aider un instant.
Quand je suis humilié,
donne-moi quelqu’un dont j’aurai à faire l’éloge.

Quand je suis découragé,
envoie-moi quelqu’un à encourager.
Quand j’ai besoin de la compréhension des autres,
donne-moi quelqu’un qui ait besoin de la mienne.

Quand j’ai besoin qu’on prenne soin de moi,
envoie-moi quelqu’un dont j’aurai à prendre soin.
Quand je ne pense qu’à moi,
tourne mes pensées vers autrui.

Mère Térésa

2022-01-15T10:21:47+01:00

Souviens-toi

Nous te louons et nous te bénissons de nous avoir révélé ton amour.
Fais-nous la grâce de marcher d’une manière digne de la vocation
que tu nous as adressée en ton Fils.

Souviens-toi de ton peuple dans le monde entier :
nous te prions pour l’Église qui dort, afin que tu la réveilles ;
pour l’Église sur la croix, afin que tu l’assistes de ta force ;
pour l’Église fidèle, afin qu’elle recherche ta seule gloire.

Souviens-toi de ceux qui détiennent dans le monde le pouvoir et la force :
nous te prions pour tous ceux qui gouvernent,
afin que tu leur apparaisses comme le Maître dont ils sont les serviteurs.
Nous te confions ceux qui gouvernent bien, afin que tu les affermisses,
et ceux qui gouvernent mal, afin que, selon ton bon plaisir,
tu convertisses leur cœur ou que tu mettes un terme à leur pouvoir.

Souviens-toi de ceux qui passent par l’épreuve :
nous te prions pour ceux qui doutent, afin que tu leur donnes la foi ;
pour ceux qui s’égarent, afin que tu les rencontres ;
pour ceux qui sont seuls ou abandonnés, afin que tu leur envoies des frères.

Nous te confions les affligés, les malades, les mourants,
afin que ta force se manifeste dans leur faiblesse.

Dieu tout-puissant, notre Père, qui accueilles avec bonté nos prières,
permets qu’à travers elles nous t’apportions aussi l’offrande de nos vies,
par Jésus Christ, notre Seigneur. Amen.

Karl Barth, théologien protestant (1886-1968)

2022-01-15T10:15:31+01:00

Je connais des bateaux

Je connais des bateaux qui restent dans le port
De peur que les courants les entraînent trop fort,
Je connais des bateaux qui rouillent dans le port
À ne jamais risquer une voile au dehors.

Je connais des bateaux qui oublient de partir
Ils ont peur de la mer à force de vieillir,
Et les vagues, jamais, ne les ont séparés,
Leur voyage est fini avant de commencer.

Je connais des bateaux tellement enchaînés
Qu’ils en ont désappris comment se regarder,
Je connais des bateaux qui restent à clapoter
Pour être vraiment sûrs de ne pas se quitter.

Je connais des bateaux qui s’en vont deux par deux
Affronter le gros temps quand l’orage est sur eux,
Je connais des bateaux qui s’égratignent un peu
Sur les routes océanes où les mènent leurs jeux.

Je connais des bateaux qui n’ont jamais fini
De s’épouser encore chaque jour de leur vie,
Et qui ne craignent pas, parfois, de s’éloigner
L’un de l’autre un moment pour mieux se retrouver.

Je connais des bateaux qui reviennent au port
Labourés de partout mais plus graves et plus forts,
Je connais des bateaux étrangement pareils
Quand ils ont partagé des années de soleil.

Je connais des bateaux qui reviennent d’amour
Quand ils ont navigué jusqu’à leur dernier jour,
Sans jamais replier leurs ailes de géants
Parce qu’ils ont le cœur à taille d’océan.

Mannick
Paroles et Musique : Marie-Annick Rétif – 1980

2022-01-15T10:14:54+01:00

Notre Père qui es aux cieux

N’est-ce pas extraordinaire que nous puissions appeler Dieu « Père » ? Le mot que Jésus emploie est même plus familier, c’est plutôt « Papa ».
La prière nous place, non devant un Dieu terrifiant qui nous regarderait du haut de sa grandeur, mais sous le regard infiniment tendre et aimant d’un Père parfait. Pas de n’importe quel père : un père qui est Dieu. Infiniment proche de nous, Il est aussi « aux cieux », c’est-à-dire le Tout autre. Et ce n’est pas seulement mon Père, mais notre Père même si je prie tout seul, je suis relié à la multitude des hommes qui, tous, sont fils du Père. Je prie toujours avec mes frères.
Que ton nom soit sanctifié
Le nom est bien plus qu’une simple appellation le nom de Dieu, c’est Dieu Lui-même. Par la prière, Dieu nous fait entrer dans sa sainteté. Il nous apprend à la connaître, à la proclamer et à en vivre.
Que ton règne vienne
Tout l’Évangile annonce la venue du Royaume, et les derniers mots de la Bible, « Marana tha », l’appellent avec ardeur. Plus qu’une demande, il s’agit d’un cri de confiance et d’impatience, d’une parole d’Espérance : « Vienne la plénitude de ton règne qui est déjà là, en train de s’accomplir ».
Que ta volonté soit faite sur la Terre comme au Ciel
On pense souvent que cette demande nous impose de nous résigner devant les malheurs que Dieu semble permettre. Comme si Dieu voulait que nous soyons malheureux ! Au contraire Il nous a créés pour nous faire partager son bonheur. Mais Il ne peut pas nous rendre heureux malgré nous. Encore faut-il que nous acceptions de Le suivre. Faire la volonté de Dieu, répondre « oui » à ce qu’il demande, c’est exprimer dans le concret de nos vies que nous avons confiance en Lui : nous sommes sûrs qu’Il veut pour nous le meilleur.
Donne-nous aujourd’hui notre pain de ce jour
Le pain représente tout ce qui est nécessaire à la vie ; c’est donc plus que le pain : une maison, un travail, des vêtements. C’est aussi, bien sûr, le Pain Eucharistique. Nous demandons ce qu’il nous faut juste pour aujourd’hui parce que nous savons que, demain, le Père continuera de veiller sur nous. « Ne vous inquiétez pas du lendemain, nous dit Jésus, demain s’inquiétera de lui-même. À chaque jour suffit Sa peine » (Mt 6,34). Pour exaucer cette demande, Dieu a besoin de nous. Il compte sur nous pour soulager la faim de nos frères et offrir à chaque homme de quoi vivre dignement.
Pardonne-nous nos offenses comme nous pardonnons aussi
à ceux qui nous ont offensés
Lorsque Dieu nous pardonne, est-ce seulement parce que nous pardonnons aux autres ? Heureusement que non. La miséricorde de Dieu nous précède toujours. Nous serions incapables de pardonner à nos frères si Dieu ne nous pardonnait pas le premier. Mais Dieu ne nous impose pas son pardon : si nous Lui fermons notre cœur, son pardon reste à l’extérieur de nous-mêmes, comme un cadeau inutilisé. Le seul moyen d’ouvrir notre cœur pour accueillir le pardon de Dieu, c’est de pardonner.
Et ne nous soumets pas à la tentation
Ce n’est jamais Dieu qui nous tente, qui nous incite à faire le mal, c’est le Tentateur, le diviseur. Jésus Lui-même a connu la tentation, par trois fois, dans le désert : Il sait que pour en triompher nous avons besoin d’être unis au Père. « Veillez et priez, nous dit-il, pour ne pas entrer en tentation » (Mt 26,41)
Mais délivre-nous du Mal
En formulant cette demande, nous savons qu’elle est déjà exaucée : Jésus ressuscité est vainqueur à jamais du Mal. En Lui, déjà, nous sommes sauvés. Même si nous connaissons encore le péché, la souffrance, la maladie, la misère et la mort, nous sommes sûrs que le Mal n’aura pas le dernier mot.

2022-01-15T10:13:58+01:00

Dialogue amniotique

La vie existe-elle après l’accouchement ?
Dans le ventre d’une femme enceinte se trouvent deux embryons.
L’un est croyant, l’autre est non-croyant.
Le petit non-croyant :
Comment quelqu’un peut-il croire à la vie après l’accouchement ?
Le petit croyant :
Mais naturellement. Il n’y a aucun doute qu’il y ait une vie après l’accouchement. Notre vie ici n’a de sens que parce que l’on grandit pour nous préparer à la vie après l’accouchement. Nous devons ici prendre de la force pour ce qui nous attend plus tard.
Le petit non-croyant :
Cela n’a aucun sens. Il n’existe pas de vie après l’accouchement. Quelle forme peut avoir une telle vie ?
Le petit croyant :
Ça, je ne peux pas le savoir exactement. Mais c’est sûr qu’il y a plus de lumière qu’ici. Et peut être pourrons nous manger avec notre bouche, courir avec nos jambes et…
Le petit non-croyant :
Arrête un peu avec ces sornettes. Courir ? Ce n’est pas possible. Et une bouche qui mange est une image ridicule. Et pourquoi ? Nous avons notre cordon ombilical qui nous nourrit. Et c’est évident que le cordon ombilical ne peut nous conduire quelque part tellement il est court.
Le petit croyant :
Ce doit être sûrement possible. Ce sera sûrement totalement différent quand nous nous y habituerons.
Le petit non-croyant :
Et personne n’en est jamais revenu. Compris ? Avec l’accouchement finit la vie. C’est aussi simple que cela. Et surtout, la vie n’est rien de plus qu’une grande plaie dans le noir.
Le petit croyant :
Oui, je suis d’accord que nous n’avons aucune représentation de la vie après l’accouchement. Dans tous les cas, nous verrons enfin notre maman. Et elle prendra soin de nous.
Le petit non-croyant :
Maman ? Tu crois à une maman ? Et qui est-elle ?
Le petit croyant :
Elle est tout autour de nous. Nous vivons en elle et par elle. Sans elle, nous n’existerions pas.
Le petit non-croyant :
C’est le top de la confusion ! Je n’ai pas vu le moindre bout de maman ici. La conclusion finale est qu’il n’y en a pas !
Le petit croyant :
Quelquefois, quand un calme bienfaisant apparaît, nous pouvons percevoir son chant. Nous pouvons aussi sentir comment elle caresse notre monde. C’est pourquoi je suis sûr que c’est alors que la vraie vie commence.

2022-01-15T10:06:57+01:00

Je Crois

Aujourd’hui, dans la nuit du monde
et dans l’espérance de la Bonne Nouvelle,
j’affirme avec audace ma foi dans l’avenir de l’humanité.
Je refuse de croire que les circonstances actuelles
rendent les hommes incapables de faire une terre meilleure.
Je refuse de croire que l’être humain ne soit qu’un fétu de paille
ballotté par le courant de la vie,
sans avoir la possibilité d’influencer en quoi que ce soit
le cours des évènements.
Je refuse de partager l’avis de ceux qui prétendent que l’homme
est à ce point captif de la nuit sans étoile,
du racisme et de la guerre ;
que l’aurore radieuse de la paix et de la fraternité
ne pourra jamais devenir une réalité.
Je refuse de faire mienne la prédiction cynique
que les peuples descendront l’un après l’autre dans le tourbillon du militarisme
vers l’enfer de la destruction thermonucléaire.
Je crois que la vérité et l’amour sans conditions
auront le dernier mot effectivement.
La vie, même vaincue provisoirement,
demeure toujours plus forte que la mort.
Je crois fermement que,
même au milieu des obus qui éclatent et des canons qui tonnent,
il reste l’espoir d’un matin radieux.
J’ose croire qu’un jour tous les habitants de la terre pourront recevoir
trois repas par jour pour la vie de leur corps,
l’éducation et la culture pour la santé de leur esprit,
l’égalité et la liberté pour la vie de leur cœur.
Je crois également qu’un jour toute l’humanité reconnaîtra en Dieu
la source de son amour.
Je crois que la bonté salvatrice et pacifique deviendra un jour la loi.
Le loup et l’agneau pourront se reposer ensemble.
Chaque homme pourra s’asseoir sous son figuier, dans sa vigne
et personne n’aura plus raison d’avoir peur.
Je crois fermement que nous l’emporterons.
Amen.

Martin Luther King
le 10 décembre 1964

2022-01-15T10:05:55+01:00

Je vous salue, Marie, pleine de grâce

Je vous salue, Marie, pleine de grâce,
Je vous prie pour les Vieux,
Ceux qui sont sans foyer, ceux qui n’ont plus de place
Et qui n’ont plus de feu.
Pour les petits enfants, je vous salue, Marie,
Pour les petits enfants, si la mère est partie.
Ils pleurent dans la nuit, quand la nuit est trop noire.
Ils n’ont plus de baisers, plus de belles histoires,
Si la mère est partie.
Vous qui fûtes bénie entre toutes les femmes
Je vous prie pour les femmes qui prostituent l’Amour
Je vous prie pour les Jeunes qui, se donnant sans âme
Profanent aussi l’Amour.
Pour toute la jeunesse, je vous salue, Marie.
La jeunesse à présent, qui ne sait plus qu’on prie
Qui ne sait plus qu’on aime, qui ne sait plus qu’on rit,
Et qui trouve la drogue en cherchant un abri.
Je vous prie pour les Jeunes qui tombaient pour nos haines
Dont le cri d’agonie est peut-être anathème
Je vous salue, Marie, pour tous les cœurs blasés
Je vous salue, Marie, pour tous les cœurs, brisés,
Je vous salue, Marie, pour tous les cœurs comblés.

Antoine de Saint-Exupery

2022-01-15T10:05:03+01:00