Olivier

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Lettre du Villard – septembre 2022

Lettre du Villard

Le Villard, le 15 septembre 2022

Cher ami,
Je ne pense pas que vous ayez été informé du décès de Marcel Proal, qui était un ami de votre famille. Il a été « réuni à ses pères » selon la belle formule qu’on trouve dans le Livre des Rois de l’Ancien Testament ; il ne s’est simplement pas réveillé du sommeil des vivants. Nous espérons qu’il a ouvert des yeux émerveillés dans l’au-delà. Et nous voici un peu décontenancés, au Villard, d’avoir perdu le « père Proal ». En l’accompagnant au cimetière, nous nous demandions, avec Béraud et Gastinel, ce qui, en cette disparition, nous affectait. Nous n’étions pas intimes, même si une certaine façon de vivre assez semblable, des amis communs, une sorte de complicité nouée à partir de brins de conversation, avaient fait que nous nous sentions assez proches. Nous pensions à tout ce qui constituait son univers, à sa façon de voir les choses, à ses bons mots, à son bon sens mais nous sentions bien que ce n’était peut-être pas cela qui ferait que, comme on dit, il nous manquerait. Non, aussi curieux que cela paraisse, car je m’exprime sans doute mal, nous constations que ce qui nous affectait était que nous ne pourrions plus avoir de nouveaux moments partagés, de nouveaux souvenirs communs. Notre avenir nous paraissait désormais amputé de la place qu’occupait la sienne dans la nôtre. C’est peut-être banal, direz-vous, mais, avec l’âge, la perspective de perdre des amis nous fragilise. Enfin… Soyez gentil d’envoyer un petit mot à sa veuve ; elle y sera sensible.
Après l’enterrement, nous sommes allés déjeuner au restaurant de Madame Arnaud. Le Dauphiné traînait sur le comptoir. Béraud, en tendant à Gastinel la carte qu’il venait de consulter par principe (car, comme vous le savez, le menu ne change jamais) a jeté un coup d’œil aux titres du journal. Il a simplement relevé, morose, que le décès de la feue reine du Royaume Uni était pour les médias l’aubaine qu’ils attendaient impatiemment. Gastinel a voulu relancer la conversation en disant qu’il était bien difficile d’avoir un avis sur les mérites de cette personne dont on ne connaissait que ce qu’en avaient rapporté d’autres. Béraud, décidément morose, lui a fait remarquer qu’il pouvait au préalable se demander s’il était vraiment nécessaire d’avoir un avis en la matière, comme d’ailleurs sur l’ensemble des sujets qui ne nous concernent pas : « De minimis non curat praetor ! »1 a-t-il glissé. La commande passée, je me suis avancé à dire que, s’il fallait apprécier les gens en fonction de leurs actes, et comparer les actions de récents disparus, j’étais enclin à penser que ce qu’avait fait Gorbatchev était sans doute de plus d’importance pour la planète que ce que la reine avait pu apporter à son pays pendant toutes les décennies de son règne. Gastinel, qui ne porte pas les communistes dans son cœur, n’a pu manquer de relever qu’une personne qui avait su se hisser au premier rang du monde soviétique « ne devait pas être blanc-bleu »2 « Et, a-t-il ajouté, l’éclatement de l’URSS qu’il n’a pas pu ou su éviter n’est-il pas à l’origine de ce qui se passe actuellement en Ukraine ? Alors… Votre grand homme… ! » Béraud lui a fait remarquer que les nations qui, en son temps, ont été affranchies de la « tutelle » de l’URSS n’avaient pas lieu d’être regardantes quant à ce qui avait pu se passer auparavant au sein du Politburo.
En attendant l’arrivée du plat de ravioles, j’ai continué sur les funérailles de la défunte reine en relevant que notre goût pour les petits soldats de plomb avait été comblé par la vue des troupes en uniformes aussi surannés que chatoyants dont le spectacle constitue un des charmes de ces cérémonies qui se rattachent à l’imaginaire culturel des films de Sissi. La nostalgie d’une Europe qui faisait du monde à peu près ce qu’elle voulait a sans doute sa part dans cet attrait pour cette institution monarchique qui, avec son chic et sa morgue en était une des expressions la plus brillante et la plus achevée. « Cela ne signifie pas pour autant, a fait remarquer Gastinel, que ceux qui suivent la saga des “têtes couronnées” soient favorables à un système monarchique ; ils ont simplement la chance d’être les témoins des développements d’un roman dont, un jour, ils pourront être les lecteurs ». La conversation a alors roulé sur notre constat commun que la démocratie était le seul mode de gouvernement intellectuellement défendable. Donner aux citoyens la possibilité de désigner le meilleur d’entre eux est a priori l’organisation politique la moins injuste qu’on puisse concevoir. La difficulté est bien entendu qu’on ne voit que lorsqu’il a reçu l’onction du suffrage universel que le candidat qui paraissait avoir le plus de qualités a bien celles que la fonction exige. Le système n’est pas parfait, a relevé Béraud, mais n’est-il pas moins imparfait que celui qui consiste à accepter qu’une personne, dont on ne vérifie pas les compétences ni la moralité, s’installe de façon héréditaire et indiscutable sur le siège de l’ancêtre qui a conquis par la force, en des temps plus ou moins immémoriaux, le droit de l’occuper ? À Gastinel qui commençait à s’échauffer en cette fin de repas et qui s’insurgeait que Béraud fasse asseoir le système monarchique sur la force et l’usurpation, notre ami a répondu que, grâce au Ciel, et aux révolutions, les monarchies héréditaires européennes avaient perdu leur pouvoir de nuisance. Il l’a cependant invité à s’interroger sur l’origine du pouvoir des nobles féodaux et des aristocrates en général.
J’ai opéré une diversion en leur demandant leur avis sur la réunion du Conseil national de la refondation que le président de la République vient d’installer mais auquel ses adversaires ne veulent pas participer. « Ce défaut d’adhésion, dit Béraud, ne nous renvoie-t-il pas à ce que nous disions quant aux qualités qu’on ne peut découvrir qu’après une élection ? »
Le temps passait ; nous nous sommes séparés en rappelant quelques souvenirs du père Proal.
Sans doute en évoquerons-nous avec vous lorsque vous viendrez pour les vacances de Toussaint. Réjouissez-nous en nous le confirmant.
Avec toute notre amitié.

P. Deladret

  1. Celui qui juge n’a pas à s’occuper des causes sans importance !
  2.  Blanc-bleu : se dit d’un diamant de qualité parfaite..
2022-09-19T22:13:38+02:00

Édito Octobre 2022 > L’humilité

Lors de la célébration de la création des nouveaux cardinaux à Rome le samedi 27 août dernier, l’archevêque de Marseille, Mgr Jean-Marc Aveline, faisait partie des vingt évêques choisis par le pape pour devenir ses proches collaborateurs. Dans ses différentes interventions publiques, le cardinal Aveline a repris un thème cher au pape François : celui de l’humilité. Bien que les cardinaux soient honorés de la plus haute distinction ecclésiale, ils sont invité à rester humbles et à garder les pieds sur terre, avec leurs frères humains. Leurs beaux vêtements, leurs places privilégiées dans les célébrations religieuses ou publiques, leur médiatisation, sont le signe non seulement d’un honneur mais surtout d’une responsabilité. Ils sont indéniablement des hommes de grande valeur, doués de qualités humaines, intellectuelles ou spirituelles exceptionnelles, mais ils sont aussi et avant tout de la même pâte humaine que tout le monde, sans supériorité par rapport au commun des mortels. D’ailleurs, lorsque l’on regarde leurs histoires personnelles et familiales on voit bien qu’ils sont pour la plupart d’humble condition et que rien ne les destinait à faire partie de l’élite de l’Église catholique ni des grands de ce monde.

Solidarité humaine
Cette commune condition humaine est précisément la racine de l’humilité : nous sommes tous issus de la même terre, du même humus, et si nous avons des responsabilités diverses, des qualités complémentaires et des itinéraires variés, nous avons cette appartenance à la même humanité qui nous rend solidaires et fraternels. Cela doit être d’autant plus vrai dans la vie de l’Église qui se fonde sur le Christ, frère universel par excellence et qui nous dit la proximité de Dieu avec chacune et chacun d’entre nous. L’incarnation est une notion essentielle et originale de la théologie chrétienne : Dieu se fait homme, proche de nous, frère. En Jésus Christ la proximité de Dieu est absolue : il partage la condition de vie des plus humbles et des plus petits. De sa naissance dans une pauvre crèche jusqu’à sa mort ignominieuse parmi les criminels, personne ne peut s’estimer loin de ce Dieu qui partage la vie des plus méprisés et qui accueille tout le monde comme un frère pour nous dire que nous sommes fils et filles du même Père.

Contre le cléricalisme
Cette solidarité intrinsèque à notre condition humaine est le premier remède contre une maladie de l’Église que le pape nous invite à combattre : la prétention à la supériorité des membres de l’Église institutionnelle – on les appelle les clercs dans le langage religieux – ou, pour le dire avec un mot savant, le cléricalisme. Dans toute institution humaine il y a le risque de voir les chefs prendre une position de supériorité et de domination par rapport aux autres, et l’Église, constituée d’hommes ordinaires, n’est pas préservée de cette tentation. Nombreuses sont les personnes qui se sont senties jugées et parfois condamnées par les représentants de l’institution religieuse : à cause de leur situation de vie, de leurs choix, de leurs erreurs, de leur histoire familiale, ils ont été mal accueillis et peut-être même rejetés. C’est affligeant, car c’est l’inverse que nous devrions mettre en œuvre dans l’Église. Nous avons à prendre notre part de la mission confiée par le Christ qui accueille tout le monde et se fait proche de chacune et chacun. Notre vocation n’est pas de juger et de condamner, mais d’aimer et d’accueillir. Jésus lui-même n’a ni jugé ni condamné, alors comment les personnes qui ont la charge de poursuivre sa mission peuvent le trahir au point de faire souffrir ceux qu’ils ont pour vocation d’aider et d’accompagner ?

Dieu compte sur nous
L’humilité n’est pas de la fausse modestie. Il ne s’agit pas de se dévaloriser ou de se rabaisser en se regardant le nombril pour faire une autocritique qui nous replie sur nous-mêmes. La véritable humilité consiste à avoir l’objectivité de se regarder tel que l’on est et de s’émerveiller que Dieu nous donne sa confiance et fasse le choix de nous confier une part de sa mission. Il n’attend pas que nous soyons parfaits pour nous appeler à le suivre, il ne nous dit pas que nous devons mériter son amour ou sa confiance. Il nous dit que nous avons du prix à ses yeux, et qu’il compte sur nous pour que nous donnions le meilleur de nous-mêmes, avec tout ce qui constitue notre existence : ce qui est grand et beau, et surtout ce qui est plus fragile et douloureux. Il sait bien que nous ne sommes pas parfaits et il ne nous demande pas d’atteindre la perfection par nos propres forces, mais il nous invite à découvrir que son amour en nous peut porter du fruit et nous aider à accomplir des choses qui nous dépassent. C’est merveilleux, parfois vertigineux, mais en même temps très libérateur, car tout ne dépend pas de nous. Les comptes que nous aurons à rendre ne concernent pas notre valeur personnelle, mais ce que nous aurons été capables de faire fructifier de ce que le Seigneur nous a confié.

Olivier

2022-09-19T22:09:15+02:00

L’Évangile du mois d’octobre 2022

Lisons ensemble un court extrait de l’Évangile de la Passion que nous lirons en cette fin d’année liturgique.

Évangile de Jésus-Christ selon saint Luc

En ce temps-là, à l’adresse de certains qui étaient convaincus d’être justes et qui méprisaient les autres, Jésus dit la parabole que voici : « Deux hommes montèrent au Temple pour prier. L’un était pharisien, et l’autre, publicain. Le pharisien se tenait debout et priait en lui-même :
“Mon Dieu, je te rends grâce parce que je ne suis pas comme les autres hommes – ils sont voleurs, injustes, adultères – ou encore comme ce publicain. Je jeûne deux fois par semaine et je verse le dixième de tout ce que je gagne.”
Le publicain, lui, se tenait à distance et n’osait même pas lever les yeux vers le ciel ;
mais il se frappait la poitrine, en disant : “Mon Dieu, montre-toi favorable au pécheur que je suis !”
Je vous le déclare : quand ce dernier redescendit dans sa maison, c’est lui qui était devenu un homme juste, plutôt que l’autre. Qui s’élève sera abaissé ; qui s’abaisse sera élevé. »

LeSe frapper la poitrine
Un publicain se frappe la poitrine. Ce geste religieux nous le connaissons et le pratiquons. Se frapper la poitrine de sa main droite est un geste de responsabilité qui implique l’intégralité de la personne. Oui, j’atteste que ce que je dis me concerne au plus haut point. C’est de moi dont il s’agit, pas du voisin. Nos liturgies ont conservé ce geste : lorsque nous disons au début de la messe « Oui, j’ai vraiment péché », par trois fois pendant le chant de l’Agneau de Dieu lors de la fraction du pain, et enfin au moment où nous nous souvenons de la déclaration d’un païen : « Seigneur, je ne suis pas digne de te recevoir, mais dis seulement une parole et je serai guéri ». Se frapper la poitrine pour faire résonner ce qui correspond à la situation du moment, quand je fais ce geste, je participe à rendre compte de la situation dans laquelle je suis, vécue dans la foi. Je parle et j’atteste.

Le pharisien
Le pharisien a de quoi rendre grâce à Dieu puisqu’il n’est pas comme les autres. Il en oublie de rendre grâce aussi pour ce qu’il a de commun avec eux ! Cet homme est seul, se contemplant dans son miroir, tout en faisant la liste exhaustive de ce qu’il fait. Il dresse ainsi en lui-même l’inventaire de ses actions confrontées au rapport qu’il entretient avec la Torah. Cela lui plaît et il a vraiment de quoi être fier. Sa logique verbale procède d’un soi à soi pour soi.

Le publicain
Le publicain, par la collecte à laquelle il participe pour l’occupant romain, a mauvaise presse. Ce sont des collaborateurs et des voleurs d’après la réputation qu’ils se sont faite. Il monte cependant au temple pour prier. Cet homme prend le risque d’être critiqué puisque publiquement de par sa profession, il n’est pas en règle avec la loi.

Nous serons toujours débiteurs
Le péché consiste à croire que nous pouvons être en règle avec Dieu et envers les autres. Un seul l’a été une fois pour toute en notre faveur. Dans la prière nous risquons de passer à côté de la rencontre si notre préoccupation de sainteté se borne à un aspect formel et rhétorique. Le publicain debout dans le temple baisse les yeux et se frappe la poitrine. Il parle à Dieu humblement et en vérité, c’est-à-dire sans faux-semblant. Sa logique verbale procède du soi à soi pour l’autre. Il ouvre son cœur à Celui en qui il croit. Il accepte en quelque sorte de se dévêtir sous le regard bienveillant de son Dieu et dans une confiance très grande. Il n’a rien d’autre à offrir que sa présence : un corps qui parle.

Compter d’abord sur Dieu
En fait, le publicain ne compte pas sur son bilan pour être sauvé, ni pour se prétendre juste. Tout au contraire, il compte sur Dieu. Voici l’attitude qui permet au croyant de se laisser ajuster au salut. Il pourra découvrir par la suite comment ce salut procède dans son histoire personnelle et collective. Il fait bien partie du peuple élu. Celui des deux hommes qui sera justifié de retour dans sa maison est l’homme qui a reconnu que le mérite est du côté de Dieu. Il croit en Lui comme en un Père miséricordieux, lent à la colère et plein de tendresse. Il se frappe la poitrine pour laisser surgir de son existence ce qui intéresse au plus haut degré ce Dieu qui l’a créé par amour, pour vivre l’Alliance. Tout le mérite vient de Dieu.

Pour actualiser
Le publicain confesse qu’il n’est pas à la hauteur de l’amour que le Seigneur a pour lui. En cela, chacun de nous peut se reconnaître pécheur, puisque nous ne pourrons jamais aimer qualitativement Dieu comme Il nous aime et se donne. Ainsi, la sainteté est ce chemin par lequel nous pouvons approcher et expérimenter cet amour jusqu’au jour où il nous embrasera entièrement, dans la fin des temps.

Didier Rocca

Le mot du mois : publicain
Dans l’administration romaine un publicain était un homme d’affaires appartenant généralement à l’ordre équestre, qui par contrat avec l’autorité civile, était autorisé à collecter les taxes en son nom.

2022-09-19T22:11:50+02:00

Pour les migrants

Seigneur, fais de nous des porteurs d’espoir
afin que, là où sont les ténèbres, règne ta lumière,
et que, là où il y a résignation, renaisse la confiance dans l’avenir.
Seigneur, fais de nous des instruments de ta justice,
afin que, là où il y a exclusion, fleurisse la fraternité,
et que, là où il y a de la cupidité, prospère le partage.
Seigneur, fais de nous des bâtisseurs de ton Royaume
Ensemble avec les migrants et les réfugiés
et avec tous les habitants des périphéries.
Seigneur, fais-nous apprendre combien il est beau
de vivre tous comme des frères et soeurs. Amen.

Pape François

2022-09-13T15:50:37+02:00

Lettre du Villard – aout 2022

Lettre du Villard

Le Villard, le 15 août 2022

Le Villard, le 15 août 2022
Bien cher ami,
Votre petit mot nous confirme que votre voyage de retour s’est déroulé sans anicroche. Visiblement un peu de votre cœur reste au Villard ; dans quelques jours, soyez en certain, la densité de votre vie aura chassé cette humeur tristounette. Nous avons, sauf exception, la faculté de nous adapter au cadre dans lequel nous évoluons. Dans bien des cas, c’est une grâce ; les rugosités de l’existence sont ainsi moins sensibles.
Cette aptitude à s’accommoder d’un nouveau contexte peut cependant ne pas être sans conséquences dans d’autres domaines. L’Histoire fourmille d’exemples ; ici, on a n’a pas jugé nécessaire de s’alarmer de mouvements de rues d’anarchistes, ou de communistes, ou encore de fanatiques religieux, là de l’émergence d’une majorité parlementaire fasciste. Et puis, un beau jour, il est apparu qu’on avait changé de monde.
Vous me disiez récemment, alors que nous commentions l’issue des dernières élections législatives, que vous ne pouviez souhaiter résultat plus conforme à vos vœux. Après tout, notiez-vous, l’absence de majorité absolue d’un parti peut éviter que le gouvernement ne s’engage sur des pistes sur lesquelles il doit ensuite, sous la pression de la rue, faire marche arrière. Les quinquennats qui ont précédé fourmillent d’exemple de décisions abrogées ou qui sont restées lettre morte. Les gouvernements ont pris l’habitude de retirer des mesures devant la perspective de levées de boucliers voire d’insurrections populaires qui traduisent une volonté que l’opposition parlementaire n’avait pas su ou pu exprimer.
L’ami Béraud, qui vous envoie ses amitiés, juge le pays désormais paralysé, ensablé, enlisé. La crainte de se mettre à dos l’opposition d’une minorité agissante fait que le pouvoir marche en permanence sur des charbons ardents. Cela se comprend, car le tam-tam médiatique est habile pour faire accéder des mécontentements sectoriels au statut de questions de société. Béraud ne cesse de se demander « qui il peut y avoir derrière ça ? » Le mouvement dans lequel nous sentons notre monde entraîné est-il inspiré par la stratégie d’états impérialistes, de religions prosélytes, de lobbies financiers occultes, qui tireraient les ficelles ? Gastinel nous rabâche depuis longtemps que, ne pouvant dominer l’Occident par la force, les dictatures d’obédience marxiste ont entrepris de le désagréger en le minant en divers secteurs. À l’entendre, les mouvements écologistes, qui seraient leurs faux nez, n’auraient d’autre but que de rendre les entreprises occidentales moins performantes. Il suffit que les états surchargent leurs entreprises d’une réglementation dont le reste du monde s’affranchit pour que le monde occidental en soufre. De même, le fait, pour certaines associations ou ONG à caractère humanitaire, de monter en épingle les droits des minorités ne viserait qu’à affaiblir le monde occidental en suscitant des divisions. Gastinel a tout un catalogue d’opinions qui le feraient mettre au pilori de l’opinion publique. J’ai le souvenir d’une conversation au cours de laquelle vous lui avez donné d’autres éléments de réflexion, notamment par la mise en perspective de divers courants de pensée qui émergent. Ils parcouraient le monde depuis toujours mais ils ont pris leur essor avec l’invention de l’imprimerie. À partir de ce moment-là, disiez-vous, la transmission des idées est devenue immédiate. Il a suffi de savoir lire, sans avoir besoin d’un des intermédiaires qui avaient alors accès au savoir. Encore fallait-il que celui qui avait quelque chose à dire ait un imprimeur voire un éditeur pour pouvoir diffuser ses idées. Ce passage obligé, que les gouvernements pouvaient plus ou moins contrôler, a disparu avec Internet. L’interconnection des réseaux mondiaux de communication permet à n’importe qui de porter ce qui lui passe par la tête à la connaissance de tous. Il y a peut-être autre chose, et de plus important, souligniez-vous. Internet a pour effet de mettre sur le même pied l’ensemble des cultures du monde, les cultures, c’est-à-dire les comportements, les modes de vie, de pensée, les croyances, la façon de se situer dans l’espace et dans le temps. Il ne faut pas s’étonner si ce qui vient à l’esprit d’un agité, lu par des personnes qui n’appartiennent pas à la même culture, c’est-à-dire qui manquent de recul, a toutes les chances d’être cru et admis en toute bonne foi.
Cela fait l’affaire des démagogues. Leur b.a-ba a, de tout temps, été de promettre qu’on allait raser gratis (ce qui, au passage, aurait du mettre la puce à l’oreille aux féministes…). Un vestige de scrupule retenait cependant certains de promettre trop. Ces scrupules sont démodés. Il faut dire que le champ des possibles s’est élargi par les progrès de la naïveté. Autrefois la grande masse admettait, en le regrettant, de ne pas savoir et s’abstenait prudemment de conclure ; on prête même à Socrate d’avoir dit : « Je sais que je ne sais rien » ; maintenant, tout un chacun estime avoir le « droit » de savoir et a sur tout des opinions qui ne reposent sur rien. On ne s’encombre pas de savoir si ce qui est proposé est possible, souhaitable, raisonnable. On voit d’ailleurs qu’en bien des cas ce que la rue (médiatique, s’entend) réclame avec le plus de force est souvent ce qui est avancé en dépit des évidences.
Je prenais l’autre soir le frais en devisant avec Mimiquet qui était venu à la tombée de la nuit pour, sans risquer de se faire repérer, arroser son pré que la sécheresse accable. « C’est pas les pandores qui nourriront mes moutons si je n’ai pas de regain ! »1 marmonnait-il en mâchonnant sa Gitane papier maïs. Encouragé par sa modeste fronde, je me suis cru autorisé à lui parler des conversations que nous avions eues avec Béraud et Gastinel. Il m’a alors regardé d’un air qui disait « mais qui es tu pour être aussi affirmatif ? Pour prétendre qu’il y a des ignorants, qui se laissent entraîner là où ils n’ont pas conscience d’aller et d’autres qui s’estiment plus malins au point de les qualifier de sots ? L’ignorance n’est pas une tare ; c’est un état, regrettable, mais tout relatif ». Je lui ai répondu par un sourire gêné. Mais, peut-être, n’avais-je pas bien compris.
J’aurais bien aimé que vous soyez avec nous pour poursuivre cette conversation. Peut-être, dans quelques semaines…
Nous espérons que toute votre petite famille aborde la rentrée avec enthousiasme.
Et vous assurons de nos sentiments les plus cordiaux.
P. Deladret

  1. Regain : se dit de l’herbe qui repousse sur une prairie déjà fauchée.
2022-09-19T22:12:47+02:00

Camp été 2022 > les Benjamins

Les Benjamins à Larche

Seigneur, c’est très certainement la dernière fois que je m’adresse à toi pendant un camp de l’Œuvre… et je dois dire que ça me fait quelque chose. Ça me fait quelque chose de prononcer ces mots, c’est très dur même, soyons honnêtes. C’est mon dernier soir auprès de ce que je qualifie de seconde famille. J’ai tellement de choses à te dire, de camps à te raconter, de discussion à te rapporter, de photos à te montrer, tellement de souvenirs. J’avais 15 ans, je n’avais pas de barbe, pas de bac, pas de permis non plus, pas de sens du don pour un groupe, pas le sens du sacrifice, pas le sens du réel partage, de l’entraide. Avec toi j’ai trouvé deux sœurs, un amour, des amitiés liées à vie, de l’expérience, bref plus que je n’aurai pu espérer. Aujourd’hui je dis au revoir au groupe mais surtout merci à toi Seigneur.
Chers Benjamins, j’ai passé une excellente année avec vous. C’est un défi que je me suis lancé en reprenant le groupe Benjamins cette année, et j’en suis très content ! J’ai trouvé des jeunes pleins d’énergies, peut-être un peu trop… Les enfants écoutez bien les mots qui vont suivre : vous avez un trésor dans vos mains. Le souci c’est que vous ne le voyez pas maintenant, vous vous en rendrez compte plus tard. Mais profitez, profitez au maximum de tout ça, vous n’aurez pas toujours des animateurs qui sont prêts à sacrifier autant gratuitement. Chérissez votre trésor, chérissez-le le plus possible, faites-le grandir, et vous trouverez tout ce que j’ai pu trouver. Je ne suis pour vous qu’un animateur de passage mais j’espère vous avoir transmis de belles choses, Aujourd’hui je vous dis au revoir mais surtout merci.
Tu sais Seigneur, je tourne aujourd’hui la première grande page de ma vie, et elle me paraît tellement lourde. Heureusement avec moi j’ai trois amis, les animateurs avec qui on a vécu cette année. Vous avez été extraordinaires. Que personne ne vous fasse croire le contraire. J’ai adoré vous découvrir ou redécouvrir. Noah, mon compatriote, mâle alpha de cette année, un grand nounours au cœur tendre, avec des valeurs, des principes, un esprit guerrier, un garçon comme il en manque beaucoup aujourd’hui, j’ai totalement confiance en toi et ton avenir, et je sais que tu sauras gérer tous ces matchs ! Pour nous accompagner dans cette aventure, nous avons eu avec nous deux filles : Zoé, merveilleuse, petit être au cœur immense, au caractère aussi trempé qu’hasardeux, j’ai énormément appris avec toi cette année, et j’espère t’avoir apporté tout ce que je pouvais. Ne stresse pas, laisse la vie avancer, ne te prends pas la tête pour des choses qui n’en valent pas la peine, sois forte et surtout, souris c’est important ! Et notre quatrième mousquetaire n’est autre que Vaiana en personne ! J’ai nommé Mayumi, la princesse des gonzesses, avec un goût pour l’aventure, la rigolade, bref une demoiselle géniale. Laisse les choses faire ce qu’elles ont à faire, sois patiente, tu trouveras ce que tu cherches, ce n’est peut-être pas aujourd’hui ou le mois prochain, mais tu trouveras, parce que tu es et seras une merveille pour toujours. Merci Monique pour ton soutien, de m’avoir accompagné, aidé et tout ce qui va avec… si j’en suis là aujourd’hui c’est en grande partie grâce à toi.
Chers animateurs, je suis fier de vous. J’ai essayé d’être le meilleur possible pour vous, d’être le plus présent et le plus à l’écoute. Évidemment je suis loin d’être comme je voudrai, je suis très impulsif, je n’utilise pas forcément les bons mots ou le bon ton. Quoi qu’il en soit aujourd’hui je vous dis au revoir mais surtout merci.
Ce camp fut riche en émotions, jeux, activités et rebondissements pour les Benjamins. J’espère qu’ils se sont régalés et qu’ils reviendront avec plaisir.

Baptiste

2022-08-21T21:44:14+02:00

Édito Septembre 2022 > L’engagement

Il est difficile de parler d’engagement de nos jours. L’incertitude quant à l’avenir, les diverses crises que nous traversons et qui se juxtaposent, qu’elles soient sanitaires, sociales, politiques, géopolitiques, spirituelles, familiales ou religieuses, nous plongent dans une ambiance morose et pessimiste qui peut être source de démission et d’inquiétude. Le premier réflexe quand on est en pleine chute est souvent de se replier sur soi-même. Pourtant l’oiseau apprend dès son premier saut dans le vide à se faire confiance et à faire confiance aux éléments : il lui faut prendre le risque d’ouvrir ses ailes pour ne pas s’écraser au sol comme un caillou. Pour nous aussi, la réaction première face aux difficultés est le repliement, mais cette solution ne nous permet pas de traverser les crises et les difficultés de notre temps. Le repli nous rassure mais il nous enferme et ajoute une crise existentielle aux différentes crises auxquelles nous sommes déjà confrontés, car l’homme n’est pas fait pour vivre seul ni centré sur lui-même, il est un être de relation et de partage. Ainsi nous pourrions concevoir qu’une manière de lutter contre les crises de notre temps serait de prôner l’engagement, car s’engager c’est s’ouvrir aux autres, avoir confiance en ses propres capacités, se projeter vers l’avenir, même si cela représente un risque et ne va pas dans le sens de la facilité.

L’engagement de Dieu
Les religions nous donnent à découvrir et à comprendre que Dieu lui-même s’engage dans une relation risquée avec l’humanité : il se révèle, dans la Bible et en particulier dans les Évangiles, comme le Dieu de la relation. Il fait alliance avec un peuple qui n’est pas moins humain, faillible et pécheur que les autres. Il ne choisit pas le peuple hébreu pour ses vertus morales, spirituelles ou politiques, mais parce qu’il est touché par sa misère et par l’injustice dont il est victime. Dieu ne fait pas un placement avec assurance de retour sur investissement, mais il s’engage à accompagner le peuple juif quoi qu’il arrive, malgré ses faiblesses et dans ses pires épreuves.

L’Église signe de l’engagement de Dieu
Nous pouvons découvrir cet engagement de Dieu envers le monde dans ce que vit l’Église, qui est aussi faillible, et qui renvoie un reflet de ce qu’est le monde : appelée à la sainteté, elle reste pourtant marquée par ce qu’il peut y avoir de plus médiocre dans l’humanité. Mais elle ne baisse pas les bras et ne se replie pas sur elle-même, au contraire elle fait le choix de l’ouverture au monde, elle donne la priorité aux pauvres et aux petits, elle se remet en cause et cherche à se convertir elle-même la première avant de se permettre de juger et de condamner les autres. Ce n’est pas gagné et loin d’être accompli, mais c’est le chemin sur lequel elle est engagée à la suite du Christ, chemin qui a été particulièrement promu lors du concile Vatican II dans les années 1965, chemin que les papes ont poursuivi depuis et que le pape François à la charge prophétique de nous rappeler. Ce chemin ne concerne pas seulement Église, car elle se veut un signe de ce vers quoi doit tendre toute l’humanité. Elle préfigure l’avenir offert à notre monde et elle est le moyen de transformation de ce monde qui est appelé à devenir l’accomplissement du Royaume de Dieu.

L’engagement source de joie
À l’Œuvre, nous avons la chance d’être témoins que l’engagement est source de joie et de sens. C’est un émerveillement de voir des adolescents capables de s’engager au service des plus jeunes, de donner de leur temps et de leur énergie pour accompagner les enfants sur leur chemin de croissance. Le choix n’est pas toujours simple et les épreuves en cours de route restent présentes, car l’engagement n’est pas facile à assumer et il induit des renoncements, mais quelle merveille de voir des jeunes qui découvrent la joie du don de soi et qui comprennent que c’est la source d’un authentique bonheur. Quand certains désespèrent de notre société et ont le sentiment que rien ne va plus, nous pouvons témoigner de la grande espérance qui nous habite lorsque nous voyons de quoi sont capables les jeunes de notre temps. Oui, l’Esprit d’amour de ce Dieu qui s’engage, tel que nous le révèle Jésus Christ, habite notre monde et reste bien présent et actif. Nous sommes invités à accompagner joyeusement l’engagement de Dieu envers le monde par nos propres engagements.

Olivier

2022-08-26T07:44:07+02:00

L’Évangile du mois de septembre 2022

Nous lirons ce passage le jour de la fête de la Sainte Trinité, dimanche 12 Juin.

Évangile de Jésus-Christ selon saint Luc

En ce temps-là, Jésus disait à ses disciples : « Un homme riche avait un gérant qui lui fut dénoncé comme dilapidant ses biens. Il le convoqua et lui dit : “Qu’est-ce que j’apprends à ton sujet ? Rends-moi les comptes de ta gestion, car tu ne peux plus être mon gérant”. Le gérant se dit en lui-même : “Que vais-je faire, puisque mon maître me retire la gestion ? Travailler la terre ? Je n’en ai pas la force. Mendier ? J’aurais honte. Je sais ce que je vais faire, pour qu’une fois renvoyé de ma gérance, des gens m’accueillent chez eux”.
Il fit alors venir, un par un, ceux qui avaient des dettes envers son maître. Il demanda au premier : “Combien dois-tu à mon maître ?” Il répondit : “Cent barils d’huile”. Le gérant lui dit : “Voici ton reçu ; vite, assieds-toi et écris cinquante”. Puis il demanda à un autre : “Et toi, combien dois-tu ?” Il répondit : “Cent sacs de blé”. Le gérant lui dit : “Voici ton reçu, écris 80”.
Le maître fit l’éloge de ce gérant malhonnête car il avait agi avec habileté ; en effet, les fils de ce monde sont plus habiles entre eux que les fils de la lumière. Eh bien moi, je vous le dis : Faites-vous des amis avec l’argent malhonnête, afin que, le jour où il ne sera plus là, ces amis vous accueillent dans les demeures éternelles.
Celui qui est digne de confiance dans la moindre chose est digne de confiance aussi dans une grande. Celui qui est malhonnête dans la moindre chose est malhonnête aussi dans une grande. Si donc vous n’avez pas été dignes de confiance pour l’argent malhonnête, qui vous confiera le bien véritable ? Et si, pour ce qui est à autrui, vous n’avez pas été dignes de confiance, ce qui vous revient, qui vous le donnera ? Aucun domestique ne peut servir deux maîtres : ou bien il haïra l’un et aimera l’autre, ou bien il s’attachera à l’un et méprisera l’autre. Vous ne pouvez pas servir à la fois Dieu et l’argent.»

Le gérant malhonnête
C’est un véritable escroc que met en scène la parabole. Cet homme nous est présenté comme un mauvais gestionnaire coupable d’abus de confiance et de détournement de fonds. Sur le point d’être viré, il ne trouve rien de mieux à faire que de s’attirer les bonnes grâces des débiteurs de son patron, en leur faisant des remises considérables. Au moins, pense-t-il, il aura des gens qui le recevront chez eux quand il sera mis à la porte. Jésus conclut en disant que le maître « félicita son intendant pour son habileté ». La parabole est provocatrice comme souvent. Attention, elle n’invite pas à être malhonnête, mais astucieux. Il s’agit que « les fils de la lumière » (les disciples de Jésus) soient au moins aussi avisés que les gens du monde.

Une vie de relations, non de possession
Suit une séquence de paroles qui commente cette parabole. Comprenez : devant Dieu, vous, les riches, vous ne serez jamais que des gérants, et des gérants bons à mettre dehors si vous gérez mal les richesses qui vous ont été confiées. La seule issue est de gérer votre argent en le partageant. Vous êtes appelés à une vie de relation et non de possession. D’ailleurs l’argent est un bien étranger qui peut vous aliéner. Sa gestion est un lieu d’apprentissage, pour vous préparer à recevoir votre vrai bien : la richesse du Royaume. Dieu ou l’Argent, il faut impérativement choisir ; nul ne peut servir deux maîtres.

Sur le bon usage de l’argent
L’argent ne nous appartient pas, il nous est confié et nous avons à le gérer selon le dessein de celui qui nous l’a confié, à savoir Dieu. Il s’agit d’être « riche pour Dieu ». La parabole met bien en relief cette situation de gérance. L’argent nous est doublement étranger non seulement parce que nous n’en sommes pas les « propriétaires », mais les gestionnaires mais aussi parce qu’il n’est pas notre « vrai bien », seulement le terrain d’exercice où nous faisons la preuve que nous méritons confiance « en de petites choses ». C’est alors « le vrai bien » (la participation active au Royaume de Dieu) qui pourra nous être confié.

Dieu ou l’argent !
Dans la vie quotidienne, le choix entre ces deux réalités n’est pas simple. Il peut s’exprimer ainsi : Quelle est ma préférence ? La possession ou la relation ? Le don ou l’accumulation ? Vais-je mettre le prix dans l’éducation de mes enfants ? Vais-je privilégier des investissements « éthiques » ? Dans quelle mesure, suis-je capable de donner de l’argent, du temps, mes richesses humaines ? En quoi ce que je possède permet des liens plus étroits avec la famille, le quartier, les plus pauvres ? Nous avons qu’un seul maître : Dieu. L’argent peut nous permettre de l’honorer si on est capable de bien l’utiliser et de ne pas passer tout son temps à en gagner.

Didier Rocca

2022-08-21T21:52:52+02:00

Camp été 2022 > les Jeunes Cadets

Les Jeunes Cadets à Larche

Voici quelques phrases sur nos JKD’S adorés. Les animateurs sont très heureux d’avoir passé avec tous une bonne année
Vadim : Tu as beau être maladroit tu ne blesses jamais personne, merci pour ton énergie qui sait guider et tirer le groupe vers le haut.
Raphaël : Raphou le fou, tu parles beaucoup le sang quand même. Heureusement que parfois tes blagues sont drôles. Mais fait attention à ne pas trop parler quand même : -)
Théo : Bravo pour toutes tes connaissances inattendues sur plein de sujets, tu es un garçon très intéressant, tu as déjà bien grandi tu gagnerais vraiment à essayer d’aller vers des gens qui ne te ressemblent pas.
Gaspard : Gaspard la racaille, on t’a vu être très à l’écoute de tes camarades, ne te cache pas sous ta carapace et essaye de plus t’ouvrir. Tu seras tout autant accepté dans ce groupe.
Ferdinand : Sous tes airs d’ange tu sais toujours faire rire tes copains. sans pour autant en faire trop ni déranger le groupe merci
Albane : Tu as beau savoir plein de potins tu ne dis jamais rien, bravo pour ta fidélité envers tes copines.
Inès : Sous tes grands airs de star, tu as un cœur d’artichaut qui te permet d’être attentive et présente pour les autres, tu es une personne sur laquelle chacun des JKD’s peut s’appuyer.
Maeva : Sous tes airs d’asociale tu as bien grandi, et pris beaucoup de maturité, et plus le temps passe plus on découvre la vraie Maeva.
Victoire : Malgré ta timidité, tu as réussi au fil des camps à lâcher prise, et tous nous faire rire avec ton p’tit grain de folie. Continue à te faire confiance afin de nous partager ta joie de vivre.
Paul E. : Petit Paul, on sait que tu es la boule d’énergie des JKD’s et que tu es toujours chaud que tu motives toujours plus les troupes !
Paul P. : Un petit homme très discret, très sage mais plein de maturité, si tu pouvais te lâcher on est certains que ça pourrait donner quelque chose de génial pour la suite.
Jonas : Tu es souvent sur la lune mais tu as l’air de t’y plaire. On est persuadés que si tu redescendais plus souvent, ton caractère pourrait être bénéfique au groupe.
Enzo : Merci d’être bienveillant et attentionné auprès de tous les JKD’s, animateurs comme animés. Tu as un réel talent pour les dessins, tu pourras t’en servir plus tard.
Gab Tomassin : Tu es un jeune garçon joyeux, qui donne le sourire au groupe, tu sais prendre conscience de tes actes, anticipes juste les conséquences et tu seras un super bonhomme.
Joséphine : Toi et ton rire désastreux, tu es un moteur pour le groupe, de par ta bonne humeur et tes blagues des fois rigolotes. Continue comme ça.
Lunella : Toi aussi tu as un vieux rire, mais il est tout aussi emblématique. Tu fais partie du groupe moteur toi aussi, continue de le représenter jusqu’au bout.
Julie : La meuf qui raconte tous les potins du monde mais dès que ça parle un peu d’elle elle est super gênée et rougie au max. Reste aussi marrante et responsable de tes amis.
Lola : Petite princesse tiktokeuse, reste aussi souriante le plus longtemps possible car c’est un sourire qui se transmet.
Louison : La petite racaille du groupe qui parle trop mal, mais au fond on sait que tu as un petit cœur fragile de petite princesse.
Rita : Petit démon déguisé en ange, à première vue tu as l’air très calme, mais on ne s’attend pas à la suite. Continue d’être autant engagée et d’avoir autant envie.
Noah : Zoukeur refoulé, Wati by night de la mauvaise époque, tu nous fais trop rire avec tes blagues nulles. Mais parle un peu moins vite qu’on comprenne un peu.
Timothée : Toi et ton amour pour lancer des ballons avec ta main, tu es un grand bonhomme très agréable et très poli.
Pénélope : Tu es une fille hyperintelligente et mature, en KD tu seras hyperutile au groupe.
Suzanne : Merci à toi pour ta gentillesse, on espère pour toi que tu réaliseras ton rêve de devenir romancière.
Simone : j’ai jamais vu une personne aussi douce que toi, c’est vraiment agréable de t’avoir au quotidien. La petite Simone timide et craintive de l’année dernière a bien changé continue comme ça !
Gabriel Tur : Tu es vraiment un garçon sain, tu es propre à l’intérieur comme à l’extérieur, tu es une véritable bulle de pureté. Tu es super mature et intelligent, on le sait tous.
Thomas : Tu nous as tous beaucoup fait rire, tu es l’enfant le plus fou que l’on connaisse. Tu es un petit rayon de soleil, reste comme tu es, juste fait attention à ne pas blesser les autres.
Joseph : Tu nous fais tous beaucoup rire, tu fais semblant que tu es hypercostaud et que tu as un cœur de pierre alors que nous savons que tu es hypersensible et que tu réfléchis beaucoup. Ne change rien et tu deviendras un type en or.
Léon : Sous ton allure de petit fou, on sait que tu es très intelligent. On se souvient du petit Léon de l’année dernière, tu as beaucoup changé et malgré les apparences tu as énormément pris en maturité.
Chiarra : Tu es une fille super sympa et agréable, apprends à plus te lâcher en groupe car tu as un super bon caractère qui pourrait être bénéfique à ce groupe !
Lilou : On sait que tu as un petit peu de folie en toi qui pourrait faire rire tout le monde, alors dévoile-nous ton énergie afin qu’on en profite.
Allessandro : Grosse carotte au foot, malgré ça aujourd’hui on a découvert que tu pouvais être un grand garçon, alors cesse de nous le montrer c’est le moment.
Laszlo : Même si tu nous dis que tu as envie de revoir ta maman on sait qu’on va te manquer et que tu as kiffé le camp.
Gaëtan : Arrête de profiter de tes beaux yeux bleus pour te faire pardonner de toutes tes bêtises 🙂
Titouan : Titouan qui se plaint tout le temps et dont la vaisselle est mal lavée, on t’apprécie fortement.
Tristan : Un petit JKD qui ne tardera pas à devenir un élément moteur, aies confiance en ton autonomie et tes bonnes vannes.
Cassandra : Grâce à toi ta voix qui porte d’année en année, tu nous as montré que tu as grandi et pris confiance en toi, continue comme ça

Les animateurs Jeunes Cadets

2022-08-21T21:43:42+02:00

Camp été 2022 > les Cadets

Les Cadets autour du lac d’Annecy

Afin de clôturer cette belle année avec le groupe des Cadets, nous avons organisé un camp itinérant autour du lac d’Annecy, le principe est de faire plusieurs campings autour du lac, tout en découvrant ces beaux paysages. Notre voyage a commencé le 8 juillet avec un long trajet en car, nous sommes finalement arrivés au premier camping situé à Talloire. À deux minutes du lac, les Cadets en ont profité pour se baigner et jouer dans le lac, accompagnés d’un grand ciel bleu, une bonne température la journée et un peu de fraîcheur le soir : le rêve. Durant ce premier camping les Cadets ont fait la connaissance de nombreux personnages comme toute l’équipe de Star Wars qui ont demandé de l’aide aux cadets afin d’en finir avec la guerre entre la force et le côté obscur ! Ils ont également découvert les joies du paddle, pour certain lorsque la mer était calme et pour d’autre c’était un peu plus sportif avec une mer agitée. Pour aller à notre deuxième camping situé à Duingt, les Cadets sont montés sur des vélos et ont fait le tour du lac, un très beau spectacle visuel ! Dans ce camping les cadets ont pu faire du kayak, une belle marche dans la montagne, pleins de jeux organisés par les animateurs et les Cadets et enfin profiter du lac avec une bonne glace 😋. Enfin pour notre dernier camping, nous avons pris le ferry-boat pour passer la journée à Annecy, une ville magnifique qui nous a parfois fait penser a Venise ! Les Cadets sont arrivés à Veyrier du lac, au programme : baignade, jeux, accrobranche. Ils ont fait la rencontre de « vainqueurs des JO » qui avaient perdu les vrais JO et voulaient créer leur propre JO, mais attention aux rebondissements ! Enfin nous avons fini notre camp avec une belle veillée et une nuit à la belle étoile ⭐️.
L’année prochaine certains resteront en Cadets et d’autres iront dans un autre groupe, mais si on devait résumer le groupe des Cadets, nous dirions que c’est un groupe très attachant, avec des très bons joueurs, remplis d’imagination, bienveillants, parfois en petite rébellion, mais toujours cette joie de vivre, ce sont nos petits soleils ☀.
Alors un grand merci à vous les Cadets pour cette année remplie de rebondissements, magique et époustouflante 🙏🏻.

Les animateurs Cadets

2022-08-21T21:46:46+02:00