Olivier

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Pour les migrants

Seigneur, fais de nous des porteurs d’espoir
afin que, là où sont les ténèbres, règne ta lumière,
et que, là où il y a résignation, renaisse la confiance dans l’avenir.
Seigneur, fais de nous des instruments de ta justice,
afin que, là où il y a exclusion, fleurisse la fraternité,
et que, là où il y a de la cupidité, prospère le partage.
Seigneur, fais de nous des bâtisseurs de ton Royaume
Ensemble avec les migrants et les réfugiés
et avec tous les habitants des périphéries.
Seigneur, fais-nous apprendre combien il est beau
de vivre tous comme des frères et soeurs. Amen.

Pape François

2022-09-13T15:50:37+02:00

Lettre du Villard – aout 2022

Lettre du Villard

Le Villard, le 15 août 2022

Le Villard, le 15 août 2022
Bien cher ami,
Votre petit mot nous confirme que votre voyage de retour s’est déroulé sans anicroche. Visiblement un peu de votre cœur reste au Villard ; dans quelques jours, soyez en certain, la densité de votre vie aura chassé cette humeur tristounette. Nous avons, sauf exception, la faculté de nous adapter au cadre dans lequel nous évoluons. Dans bien des cas, c’est une grâce ; les rugosités de l’existence sont ainsi moins sensibles.
Cette aptitude à s’accommoder d’un nouveau contexte peut cependant ne pas être sans conséquences dans d’autres domaines. L’Histoire fourmille d’exemples ; ici, on a n’a pas jugé nécessaire de s’alarmer de mouvements de rues d’anarchistes, ou de communistes, ou encore de fanatiques religieux, là de l’émergence d’une majorité parlementaire fasciste. Et puis, un beau jour, il est apparu qu’on avait changé de monde.
Vous me disiez récemment, alors que nous commentions l’issue des dernières élections législatives, que vous ne pouviez souhaiter résultat plus conforme à vos vœux. Après tout, notiez-vous, l’absence de majorité absolue d’un parti peut éviter que le gouvernement ne s’engage sur des pistes sur lesquelles il doit ensuite, sous la pression de la rue, faire marche arrière. Les quinquennats qui ont précédé fourmillent d’exemple de décisions abrogées ou qui sont restées lettre morte. Les gouvernements ont pris l’habitude de retirer des mesures devant la perspective de levées de boucliers voire d’insurrections populaires qui traduisent une volonté que l’opposition parlementaire n’avait pas su ou pu exprimer.
L’ami Béraud, qui vous envoie ses amitiés, juge le pays désormais paralysé, ensablé, enlisé. La crainte de se mettre à dos l’opposition d’une minorité agissante fait que le pouvoir marche en permanence sur des charbons ardents. Cela se comprend, car le tam-tam médiatique est habile pour faire accéder des mécontentements sectoriels au statut de questions de société. Béraud ne cesse de se demander « qui il peut y avoir derrière ça ? » Le mouvement dans lequel nous sentons notre monde entraîné est-il inspiré par la stratégie d’états impérialistes, de religions prosélytes, de lobbies financiers occultes, qui tireraient les ficelles ? Gastinel nous rabâche depuis longtemps que, ne pouvant dominer l’Occident par la force, les dictatures d’obédience marxiste ont entrepris de le désagréger en le minant en divers secteurs. À l’entendre, les mouvements écologistes, qui seraient leurs faux nez, n’auraient d’autre but que de rendre les entreprises occidentales moins performantes. Il suffit que les états surchargent leurs entreprises d’une réglementation dont le reste du monde s’affranchit pour que le monde occidental en soufre. De même, le fait, pour certaines associations ou ONG à caractère humanitaire, de monter en épingle les droits des minorités ne viserait qu’à affaiblir le monde occidental en suscitant des divisions. Gastinel a tout un catalogue d’opinions qui le feraient mettre au pilori de l’opinion publique. J’ai le souvenir d’une conversation au cours de laquelle vous lui avez donné d’autres éléments de réflexion, notamment par la mise en perspective de divers courants de pensée qui émergent. Ils parcouraient le monde depuis toujours mais ils ont pris leur essor avec l’invention de l’imprimerie. À partir de ce moment-là, disiez-vous, la transmission des idées est devenue immédiate. Il a suffi de savoir lire, sans avoir besoin d’un des intermédiaires qui avaient alors accès au savoir. Encore fallait-il que celui qui avait quelque chose à dire ait un imprimeur voire un éditeur pour pouvoir diffuser ses idées. Ce passage obligé, que les gouvernements pouvaient plus ou moins contrôler, a disparu avec Internet. L’interconnection des réseaux mondiaux de communication permet à n’importe qui de porter ce qui lui passe par la tête à la connaissance de tous. Il y a peut-être autre chose, et de plus important, souligniez-vous. Internet a pour effet de mettre sur le même pied l’ensemble des cultures du monde, les cultures, c’est-à-dire les comportements, les modes de vie, de pensée, les croyances, la façon de se situer dans l’espace et dans le temps. Il ne faut pas s’étonner si ce qui vient à l’esprit d’un agité, lu par des personnes qui n’appartiennent pas à la même culture, c’est-à-dire qui manquent de recul, a toutes les chances d’être cru et admis en toute bonne foi.
Cela fait l’affaire des démagogues. Leur b.a-ba a, de tout temps, été de promettre qu’on allait raser gratis (ce qui, au passage, aurait du mettre la puce à l’oreille aux féministes…). Un vestige de scrupule retenait cependant certains de promettre trop. Ces scrupules sont démodés. Il faut dire que le champ des possibles s’est élargi par les progrès de la naïveté. Autrefois la grande masse admettait, en le regrettant, de ne pas savoir et s’abstenait prudemment de conclure ; on prête même à Socrate d’avoir dit : « Je sais que je ne sais rien » ; maintenant, tout un chacun estime avoir le « droit » de savoir et a sur tout des opinions qui ne reposent sur rien. On ne s’encombre pas de savoir si ce qui est proposé est possible, souhaitable, raisonnable. On voit d’ailleurs qu’en bien des cas ce que la rue (médiatique, s’entend) réclame avec le plus de force est souvent ce qui est avancé en dépit des évidences.
Je prenais l’autre soir le frais en devisant avec Mimiquet qui était venu à la tombée de la nuit pour, sans risquer de se faire repérer, arroser son pré que la sécheresse accable. « C’est pas les pandores qui nourriront mes moutons si je n’ai pas de regain ! »1 marmonnait-il en mâchonnant sa Gitane papier maïs. Encouragé par sa modeste fronde, je me suis cru autorisé à lui parler des conversations que nous avions eues avec Béraud et Gastinel. Il m’a alors regardé d’un air qui disait « mais qui es tu pour être aussi affirmatif ? Pour prétendre qu’il y a des ignorants, qui se laissent entraîner là où ils n’ont pas conscience d’aller et d’autres qui s’estiment plus malins au point de les qualifier de sots ? L’ignorance n’est pas une tare ; c’est un état, regrettable, mais tout relatif ». Je lui ai répondu par un sourire gêné. Mais, peut-être, n’avais-je pas bien compris.
J’aurais bien aimé que vous soyez avec nous pour poursuivre cette conversation. Peut-être, dans quelques semaines…
Nous espérons que toute votre petite famille aborde la rentrée avec enthousiasme.
Et vous assurons de nos sentiments les plus cordiaux.
P. Deladret

  1. Regain : se dit de l’herbe qui repousse sur une prairie déjà fauchée.
2022-09-19T22:12:47+02:00

Camp été 2022 > les Benjamins

Les Benjamins à Larche

Seigneur, c’est très certainement la dernière fois que je m’adresse à toi pendant un camp de l’Œuvre… et je dois dire que ça me fait quelque chose. Ça me fait quelque chose de prononcer ces mots, c’est très dur même, soyons honnêtes. C’est mon dernier soir auprès de ce que je qualifie de seconde famille. J’ai tellement de choses à te dire, de camps à te raconter, de discussion à te rapporter, de photos à te montrer, tellement de souvenirs. J’avais 15 ans, je n’avais pas de barbe, pas de bac, pas de permis non plus, pas de sens du don pour un groupe, pas le sens du sacrifice, pas le sens du réel partage, de l’entraide. Avec toi j’ai trouvé deux sœurs, un amour, des amitiés liées à vie, de l’expérience, bref plus que je n’aurai pu espérer. Aujourd’hui je dis au revoir au groupe mais surtout merci à toi Seigneur.
Chers Benjamins, j’ai passé une excellente année avec vous. C’est un défi que je me suis lancé en reprenant le groupe Benjamins cette année, et j’en suis très content ! J’ai trouvé des jeunes pleins d’énergies, peut-être un peu trop… Les enfants écoutez bien les mots qui vont suivre : vous avez un trésor dans vos mains. Le souci c’est que vous ne le voyez pas maintenant, vous vous en rendrez compte plus tard. Mais profitez, profitez au maximum de tout ça, vous n’aurez pas toujours des animateurs qui sont prêts à sacrifier autant gratuitement. Chérissez votre trésor, chérissez-le le plus possible, faites-le grandir, et vous trouverez tout ce que j’ai pu trouver. Je ne suis pour vous qu’un animateur de passage mais j’espère vous avoir transmis de belles choses, Aujourd’hui je vous dis au revoir mais surtout merci.
Tu sais Seigneur, je tourne aujourd’hui la première grande page de ma vie, et elle me paraît tellement lourde. Heureusement avec moi j’ai trois amis, les animateurs avec qui on a vécu cette année. Vous avez été extraordinaires. Que personne ne vous fasse croire le contraire. J’ai adoré vous découvrir ou redécouvrir. Noah, mon compatriote, mâle alpha de cette année, un grand nounours au cœur tendre, avec des valeurs, des principes, un esprit guerrier, un garçon comme il en manque beaucoup aujourd’hui, j’ai totalement confiance en toi et ton avenir, et je sais que tu sauras gérer tous ces matchs ! Pour nous accompagner dans cette aventure, nous avons eu avec nous deux filles : Zoé, merveilleuse, petit être au cœur immense, au caractère aussi trempé qu’hasardeux, j’ai énormément appris avec toi cette année, et j’espère t’avoir apporté tout ce que je pouvais. Ne stresse pas, laisse la vie avancer, ne te prends pas la tête pour des choses qui n’en valent pas la peine, sois forte et surtout, souris c’est important ! Et notre quatrième mousquetaire n’est autre que Vaiana en personne ! J’ai nommé Mayumi, la princesse des gonzesses, avec un goût pour l’aventure, la rigolade, bref une demoiselle géniale. Laisse les choses faire ce qu’elles ont à faire, sois patiente, tu trouveras ce que tu cherches, ce n’est peut-être pas aujourd’hui ou le mois prochain, mais tu trouveras, parce que tu es et seras une merveille pour toujours. Merci Monique pour ton soutien, de m’avoir accompagné, aidé et tout ce qui va avec… si j’en suis là aujourd’hui c’est en grande partie grâce à toi.
Chers animateurs, je suis fier de vous. J’ai essayé d’être le meilleur possible pour vous, d’être le plus présent et le plus à l’écoute. Évidemment je suis loin d’être comme je voudrai, je suis très impulsif, je n’utilise pas forcément les bons mots ou le bon ton. Quoi qu’il en soit aujourd’hui je vous dis au revoir mais surtout merci.
Ce camp fut riche en émotions, jeux, activités et rebondissements pour les Benjamins. J’espère qu’ils se sont régalés et qu’ils reviendront avec plaisir.

Baptiste

2022-08-21T21:44:14+02:00

Édito Septembre 2022 > L’engagement

Il est difficile de parler d’engagement de nos jours. L’incertitude quant à l’avenir, les diverses crises que nous traversons et qui se juxtaposent, qu’elles soient sanitaires, sociales, politiques, géopolitiques, spirituelles, familiales ou religieuses, nous plongent dans une ambiance morose et pessimiste qui peut être source de démission et d’inquiétude. Le premier réflexe quand on est en pleine chute est souvent de se replier sur soi-même. Pourtant l’oiseau apprend dès son premier saut dans le vide à se faire confiance et à faire confiance aux éléments : il lui faut prendre le risque d’ouvrir ses ailes pour ne pas s’écraser au sol comme un caillou. Pour nous aussi, la réaction première face aux difficultés est le repliement, mais cette solution ne nous permet pas de traverser les crises et les difficultés de notre temps. Le repli nous rassure mais il nous enferme et ajoute une crise existentielle aux différentes crises auxquelles nous sommes déjà confrontés, car l’homme n’est pas fait pour vivre seul ni centré sur lui-même, il est un être de relation et de partage. Ainsi nous pourrions concevoir qu’une manière de lutter contre les crises de notre temps serait de prôner l’engagement, car s’engager c’est s’ouvrir aux autres, avoir confiance en ses propres capacités, se projeter vers l’avenir, même si cela représente un risque et ne va pas dans le sens de la facilité.

L’engagement de Dieu
Les religions nous donnent à découvrir et à comprendre que Dieu lui-même s’engage dans une relation risquée avec l’humanité : il se révèle, dans la Bible et en particulier dans les Évangiles, comme le Dieu de la relation. Il fait alliance avec un peuple qui n’est pas moins humain, faillible et pécheur que les autres. Il ne choisit pas le peuple hébreu pour ses vertus morales, spirituelles ou politiques, mais parce qu’il est touché par sa misère et par l’injustice dont il est victime. Dieu ne fait pas un placement avec assurance de retour sur investissement, mais il s’engage à accompagner le peuple juif quoi qu’il arrive, malgré ses faiblesses et dans ses pires épreuves.

L’Église signe de l’engagement de Dieu
Nous pouvons découvrir cet engagement de Dieu envers le monde dans ce que vit l’Église, qui est aussi faillible, et qui renvoie un reflet de ce qu’est le monde : appelée à la sainteté, elle reste pourtant marquée par ce qu’il peut y avoir de plus médiocre dans l’humanité. Mais elle ne baisse pas les bras et ne se replie pas sur elle-même, au contraire elle fait le choix de l’ouverture au monde, elle donne la priorité aux pauvres et aux petits, elle se remet en cause et cherche à se convertir elle-même la première avant de se permettre de juger et de condamner les autres. Ce n’est pas gagné et loin d’être accompli, mais c’est le chemin sur lequel elle est engagée à la suite du Christ, chemin qui a été particulièrement promu lors du concile Vatican II dans les années 1965, chemin que les papes ont poursuivi depuis et que le pape François à la charge prophétique de nous rappeler. Ce chemin ne concerne pas seulement Église, car elle se veut un signe de ce vers quoi doit tendre toute l’humanité. Elle préfigure l’avenir offert à notre monde et elle est le moyen de transformation de ce monde qui est appelé à devenir l’accomplissement du Royaume de Dieu.

L’engagement source de joie
À l’Œuvre, nous avons la chance d’être témoins que l’engagement est source de joie et de sens. C’est un émerveillement de voir des adolescents capables de s’engager au service des plus jeunes, de donner de leur temps et de leur énergie pour accompagner les enfants sur leur chemin de croissance. Le choix n’est pas toujours simple et les épreuves en cours de route restent présentes, car l’engagement n’est pas facile à assumer et il induit des renoncements, mais quelle merveille de voir des jeunes qui découvrent la joie du don de soi et qui comprennent que c’est la source d’un authentique bonheur. Quand certains désespèrent de notre société et ont le sentiment que rien ne va plus, nous pouvons témoigner de la grande espérance qui nous habite lorsque nous voyons de quoi sont capables les jeunes de notre temps. Oui, l’Esprit d’amour de ce Dieu qui s’engage, tel que nous le révèle Jésus Christ, habite notre monde et reste bien présent et actif. Nous sommes invités à accompagner joyeusement l’engagement de Dieu envers le monde par nos propres engagements.

Olivier

2022-08-26T07:44:07+02:00

L’Évangile du mois de septembre 2022

Nous lirons ce passage le jour de la fête de la Sainte Trinité, dimanche 12 Juin.

Évangile de Jésus-Christ selon saint Luc

En ce temps-là, Jésus disait à ses disciples : « Un homme riche avait un gérant qui lui fut dénoncé comme dilapidant ses biens. Il le convoqua et lui dit : “Qu’est-ce que j’apprends à ton sujet ? Rends-moi les comptes de ta gestion, car tu ne peux plus être mon gérant”. Le gérant se dit en lui-même : “Que vais-je faire, puisque mon maître me retire la gestion ? Travailler la terre ? Je n’en ai pas la force. Mendier ? J’aurais honte. Je sais ce que je vais faire, pour qu’une fois renvoyé de ma gérance, des gens m’accueillent chez eux”.
Il fit alors venir, un par un, ceux qui avaient des dettes envers son maître. Il demanda au premier : “Combien dois-tu à mon maître ?” Il répondit : “Cent barils d’huile”. Le gérant lui dit : “Voici ton reçu ; vite, assieds-toi et écris cinquante”. Puis il demanda à un autre : “Et toi, combien dois-tu ?” Il répondit : “Cent sacs de blé”. Le gérant lui dit : “Voici ton reçu, écris 80”.
Le maître fit l’éloge de ce gérant malhonnête car il avait agi avec habileté ; en effet, les fils de ce monde sont plus habiles entre eux que les fils de la lumière. Eh bien moi, je vous le dis : Faites-vous des amis avec l’argent malhonnête, afin que, le jour où il ne sera plus là, ces amis vous accueillent dans les demeures éternelles.
Celui qui est digne de confiance dans la moindre chose est digne de confiance aussi dans une grande. Celui qui est malhonnête dans la moindre chose est malhonnête aussi dans une grande. Si donc vous n’avez pas été dignes de confiance pour l’argent malhonnête, qui vous confiera le bien véritable ? Et si, pour ce qui est à autrui, vous n’avez pas été dignes de confiance, ce qui vous revient, qui vous le donnera ? Aucun domestique ne peut servir deux maîtres : ou bien il haïra l’un et aimera l’autre, ou bien il s’attachera à l’un et méprisera l’autre. Vous ne pouvez pas servir à la fois Dieu et l’argent.»

Le gérant malhonnête
C’est un véritable escroc que met en scène la parabole. Cet homme nous est présenté comme un mauvais gestionnaire coupable d’abus de confiance et de détournement de fonds. Sur le point d’être viré, il ne trouve rien de mieux à faire que de s’attirer les bonnes grâces des débiteurs de son patron, en leur faisant des remises considérables. Au moins, pense-t-il, il aura des gens qui le recevront chez eux quand il sera mis à la porte. Jésus conclut en disant que le maître « félicita son intendant pour son habileté ». La parabole est provocatrice comme souvent. Attention, elle n’invite pas à être malhonnête, mais astucieux. Il s’agit que « les fils de la lumière » (les disciples de Jésus) soient au moins aussi avisés que les gens du monde.

Une vie de relations, non de possession
Suit une séquence de paroles qui commente cette parabole. Comprenez : devant Dieu, vous, les riches, vous ne serez jamais que des gérants, et des gérants bons à mettre dehors si vous gérez mal les richesses qui vous ont été confiées. La seule issue est de gérer votre argent en le partageant. Vous êtes appelés à une vie de relation et non de possession. D’ailleurs l’argent est un bien étranger qui peut vous aliéner. Sa gestion est un lieu d’apprentissage, pour vous préparer à recevoir votre vrai bien : la richesse du Royaume. Dieu ou l’Argent, il faut impérativement choisir ; nul ne peut servir deux maîtres.

Sur le bon usage de l’argent
L’argent ne nous appartient pas, il nous est confié et nous avons à le gérer selon le dessein de celui qui nous l’a confié, à savoir Dieu. Il s’agit d’être « riche pour Dieu ». La parabole met bien en relief cette situation de gérance. L’argent nous est doublement étranger non seulement parce que nous n’en sommes pas les « propriétaires », mais les gestionnaires mais aussi parce qu’il n’est pas notre « vrai bien », seulement le terrain d’exercice où nous faisons la preuve que nous méritons confiance « en de petites choses ». C’est alors « le vrai bien » (la participation active au Royaume de Dieu) qui pourra nous être confié.

Dieu ou l’argent !
Dans la vie quotidienne, le choix entre ces deux réalités n’est pas simple. Il peut s’exprimer ainsi : Quelle est ma préférence ? La possession ou la relation ? Le don ou l’accumulation ? Vais-je mettre le prix dans l’éducation de mes enfants ? Vais-je privilégier des investissements « éthiques » ? Dans quelle mesure, suis-je capable de donner de l’argent, du temps, mes richesses humaines ? En quoi ce que je possède permet des liens plus étroits avec la famille, le quartier, les plus pauvres ? Nous avons qu’un seul maître : Dieu. L’argent peut nous permettre de l’honorer si on est capable de bien l’utiliser et de ne pas passer tout son temps à en gagner.

Didier Rocca

2022-08-21T21:52:52+02:00

Camp été 2022 > les Jeunes Cadets

Les Jeunes Cadets à Larche

Voici quelques phrases sur nos JKD’S adorés. Les animateurs sont très heureux d’avoir passé avec tous une bonne année
Vadim : Tu as beau être maladroit tu ne blesses jamais personne, merci pour ton énergie qui sait guider et tirer le groupe vers le haut.
Raphaël : Raphou le fou, tu parles beaucoup le sang quand même. Heureusement que parfois tes blagues sont drôles. Mais fait attention à ne pas trop parler quand même : -)
Théo : Bravo pour toutes tes connaissances inattendues sur plein de sujets, tu es un garçon très intéressant, tu as déjà bien grandi tu gagnerais vraiment à essayer d’aller vers des gens qui ne te ressemblent pas.
Gaspard : Gaspard la racaille, on t’a vu être très à l’écoute de tes camarades, ne te cache pas sous ta carapace et essaye de plus t’ouvrir. Tu seras tout autant accepté dans ce groupe.
Ferdinand : Sous tes airs d’ange tu sais toujours faire rire tes copains. sans pour autant en faire trop ni déranger le groupe merci
Albane : Tu as beau savoir plein de potins tu ne dis jamais rien, bravo pour ta fidélité envers tes copines.
Inès : Sous tes grands airs de star, tu as un cœur d’artichaut qui te permet d’être attentive et présente pour les autres, tu es une personne sur laquelle chacun des JKD’s peut s’appuyer.
Maeva : Sous tes airs d’asociale tu as bien grandi, et pris beaucoup de maturité, et plus le temps passe plus on découvre la vraie Maeva.
Victoire : Malgré ta timidité, tu as réussi au fil des camps à lâcher prise, et tous nous faire rire avec ton p’tit grain de folie. Continue à te faire confiance afin de nous partager ta joie de vivre.
Paul E. : Petit Paul, on sait que tu es la boule d’énergie des JKD’s et que tu es toujours chaud que tu motives toujours plus les troupes !
Paul P. : Un petit homme très discret, très sage mais plein de maturité, si tu pouvais te lâcher on est certains que ça pourrait donner quelque chose de génial pour la suite.
Jonas : Tu es souvent sur la lune mais tu as l’air de t’y plaire. On est persuadés que si tu redescendais plus souvent, ton caractère pourrait être bénéfique au groupe.
Enzo : Merci d’être bienveillant et attentionné auprès de tous les JKD’s, animateurs comme animés. Tu as un réel talent pour les dessins, tu pourras t’en servir plus tard.
Gab Tomassin : Tu es un jeune garçon joyeux, qui donne le sourire au groupe, tu sais prendre conscience de tes actes, anticipes juste les conséquences et tu seras un super bonhomme.
Joséphine : Toi et ton rire désastreux, tu es un moteur pour le groupe, de par ta bonne humeur et tes blagues des fois rigolotes. Continue comme ça.
Lunella : Toi aussi tu as un vieux rire, mais il est tout aussi emblématique. Tu fais partie du groupe moteur toi aussi, continue de le représenter jusqu’au bout.
Julie : La meuf qui raconte tous les potins du monde mais dès que ça parle un peu d’elle elle est super gênée et rougie au max. Reste aussi marrante et responsable de tes amis.
Lola : Petite princesse tiktokeuse, reste aussi souriante le plus longtemps possible car c’est un sourire qui se transmet.
Louison : La petite racaille du groupe qui parle trop mal, mais au fond on sait que tu as un petit cœur fragile de petite princesse.
Rita : Petit démon déguisé en ange, à première vue tu as l’air très calme, mais on ne s’attend pas à la suite. Continue d’être autant engagée et d’avoir autant envie.
Noah : Zoukeur refoulé, Wati by night de la mauvaise époque, tu nous fais trop rire avec tes blagues nulles. Mais parle un peu moins vite qu’on comprenne un peu.
Timothée : Toi et ton amour pour lancer des ballons avec ta main, tu es un grand bonhomme très agréable et très poli.
Pénélope : Tu es une fille hyperintelligente et mature, en KD tu seras hyperutile au groupe.
Suzanne : Merci à toi pour ta gentillesse, on espère pour toi que tu réaliseras ton rêve de devenir romancière.
Simone : j’ai jamais vu une personne aussi douce que toi, c’est vraiment agréable de t’avoir au quotidien. La petite Simone timide et craintive de l’année dernière a bien changé continue comme ça !
Gabriel Tur : Tu es vraiment un garçon sain, tu es propre à l’intérieur comme à l’extérieur, tu es une véritable bulle de pureté. Tu es super mature et intelligent, on le sait tous.
Thomas : Tu nous as tous beaucoup fait rire, tu es l’enfant le plus fou que l’on connaisse. Tu es un petit rayon de soleil, reste comme tu es, juste fait attention à ne pas blesser les autres.
Joseph : Tu nous fais tous beaucoup rire, tu fais semblant que tu es hypercostaud et que tu as un cœur de pierre alors que nous savons que tu es hypersensible et que tu réfléchis beaucoup. Ne change rien et tu deviendras un type en or.
Léon : Sous ton allure de petit fou, on sait que tu es très intelligent. On se souvient du petit Léon de l’année dernière, tu as beaucoup changé et malgré les apparences tu as énormément pris en maturité.
Chiarra : Tu es une fille super sympa et agréable, apprends à plus te lâcher en groupe car tu as un super bon caractère qui pourrait être bénéfique à ce groupe !
Lilou : On sait que tu as un petit peu de folie en toi qui pourrait faire rire tout le monde, alors dévoile-nous ton énergie afin qu’on en profite.
Allessandro : Grosse carotte au foot, malgré ça aujourd’hui on a découvert que tu pouvais être un grand garçon, alors cesse de nous le montrer c’est le moment.
Laszlo : Même si tu nous dis que tu as envie de revoir ta maman on sait qu’on va te manquer et que tu as kiffé le camp.
Gaëtan : Arrête de profiter de tes beaux yeux bleus pour te faire pardonner de toutes tes bêtises 🙂
Titouan : Titouan qui se plaint tout le temps et dont la vaisselle est mal lavée, on t’apprécie fortement.
Tristan : Un petit JKD qui ne tardera pas à devenir un élément moteur, aies confiance en ton autonomie et tes bonnes vannes.
Cassandra : Grâce à toi ta voix qui porte d’année en année, tu nous as montré que tu as grandi et pris confiance en toi, continue comme ça

Les animateurs Jeunes Cadets

2022-08-21T21:43:42+02:00

Camp été 2022 > les Cadets

Les Cadets autour du lac d’Annecy

Afin de clôturer cette belle année avec le groupe des Cadets, nous avons organisé un camp itinérant autour du lac d’Annecy, le principe est de faire plusieurs campings autour du lac, tout en découvrant ces beaux paysages. Notre voyage a commencé le 8 juillet avec un long trajet en car, nous sommes finalement arrivés au premier camping situé à Talloire. À deux minutes du lac, les Cadets en ont profité pour se baigner et jouer dans le lac, accompagnés d’un grand ciel bleu, une bonne température la journée et un peu de fraîcheur le soir : le rêve. Durant ce premier camping les Cadets ont fait la connaissance de nombreux personnages comme toute l’équipe de Star Wars qui ont demandé de l’aide aux cadets afin d’en finir avec la guerre entre la force et le côté obscur ! Ils ont également découvert les joies du paddle, pour certain lorsque la mer était calme et pour d’autre c’était un peu plus sportif avec une mer agitée. Pour aller à notre deuxième camping situé à Duingt, les Cadets sont montés sur des vélos et ont fait le tour du lac, un très beau spectacle visuel ! Dans ce camping les cadets ont pu faire du kayak, une belle marche dans la montagne, pleins de jeux organisés par les animateurs et les Cadets et enfin profiter du lac avec une bonne glace 😋. Enfin pour notre dernier camping, nous avons pris le ferry-boat pour passer la journée à Annecy, une ville magnifique qui nous a parfois fait penser a Venise ! Les Cadets sont arrivés à Veyrier du lac, au programme : baignade, jeux, accrobranche. Ils ont fait la rencontre de « vainqueurs des JO » qui avaient perdu les vrais JO et voulaient créer leur propre JO, mais attention aux rebondissements ! Enfin nous avons fini notre camp avec une belle veillée et une nuit à la belle étoile ⭐️.
L’année prochaine certains resteront en Cadets et d’autres iront dans un autre groupe, mais si on devait résumer le groupe des Cadets, nous dirions que c’est un groupe très attachant, avec des très bons joueurs, remplis d’imagination, bienveillants, parfois en petite rébellion, mais toujours cette joie de vivre, ce sont nos petits soleils ☀.
Alors un grand merci à vous les Cadets pour cette année remplie de rebondissements, magique et époustouflante 🙏🏻.

Les animateurs Cadets

2022-08-21T21:46:46+02:00

Camp été 2022 > les Grands Cadets

Les Grands Cadets dans les Pyrénées et en Espagne

Tok tok.
C’est la communauté tiktok.
Ola comment allez allez-vous ?
Les GKD sont allés un peu partout,
Entre Pyrénées, Valence, Barcelone, et le Canigou.
Une fois enfin arrivés,
Les guerres pour avoir les maillets ont commencées,
Création de stratégies,
Pour que notre tente soit la plus vite finie.
On s’est baignés dans le lac,
La bataille de vase commença,
Elle a fini un peu en vrac,
Certains en ont eu dans l’estomac !
On s’est divisés en quatre pour aller au rafting,
C’était le mauvais timing,
Car beaucoup ont fini la tête sous l’eau,
On ne savait plus qui étaient nos amigos.
On a fait neuf heures de master,
Avec de la transpi et une mauvaise odeur.
Pour arriver à Valence,
Où on a visité la cité des sciences,
Ainsi que l’aquarium,
Où on a vu des xathpholiums.
Le COVID fut légèrement présent,
Mais n’a pas empêché l’amusement !
Pic pic pic
Font les moustiques
C’était systématique,
Ils nous ont cassé la tête,
Fils y’a rien qui nous arrête.
Mais heureusement y’avait les petits chatons,
Qui étaient trop mignons.
Entre bracelets jaunes,
l’odeur du vomis à teco des toilettes,
Et le saucisson fuet,
On n’étaient sûrement pas dans les Bouches-du-Rhône.
Puis direcctión barcelonaaaaaa,
Où on est allé à Portaventura ! Où on a commencé par faire Ferrari-land,
Avec toute la bande.
Puis on a fait des auto-tamponneuses,
Tout le monde était d’humeur batailleuse.
Pourtant on entendait des OHHHH
Plus graves que la voix d’un alto.
On a fait un petit tour à la sagrada familia,
Emblème de Barcelona.
Puis on est allés à la maison de Gaudi,
Où olive disait des âneries.
On a aussi fait un petit tour au comico,
Pour le vol de sac à dos.
Mais la joie était quand même de notre côté,
On a pu se baigner,
Et s’amuser à se noyer,
Même si l’eau était chaude comme du pipi de chat.
Au dernier camping finalement on arriva,
Qui était bucolique et mimi,
On s’y est senti comme chez la family.
N’oublions pas le charisme,
Qui va avec notre humorisme.
On a commencé notre périple de deux jours,
Qui était pour certains très lourd.
Arrivés au refuge,
Nous avons évité le déluge.
Le temps d’un peu pour le repos,
Où un tour d’anecdotes fait le chaud.
Lendemain arrivé au pic,
à la vue non dégagée.
Le Drapeau de l’OM nous attendait
puis descente et boissons gratuites.
Dernier soir, on mangea des faritas,
comme des gros dégueulasses.
Mais malgré les ennuis,
Les 1res et 2es années ont fait des dingueries,
Tout ce qu’on a à vous dire c’est merci,
Pour les plus belles années de nos vies.

Clémentine et Roxane

2022-08-21T21:50:04+02:00

Lettre du Villard – mai 2022

Lettre du Villard

Le Villard, le 15 mai 2022

Cher ami,

J’ai été tiré hier de la sieste par le tambourinement sur notre porte de Mademoiselle Raynaud venue sur sa nouvelle pétaradante moto de trial faire dans votre maison le ménage que vous avez la bonté, sinon l’inconscience, de lui confier. Comme elle me demandait une clé à molette pour réparer une fuite d’eau qu’elle constatait sous votre évier, j’ai cru prudent, en déférant à sa requête, de l’accompagner pour voir de quoi il retournait. Lorsqu’elle s’est enquise de savoir s’il fallait, pour serrer un écrou, tourner vers la gauche ou vers la droite, je me suis cru autorisé, sans ouvertement mettre en cause ses compétences, à lui conseiller d’avoir recours à un professionnel confirmé. Je crois que cela l’a finalement soulagée et je me suis chargé de trouver le Mozart des tuyauteries que requiert, il faut bien le dire, la vétusté de votre installation. Je pense à Bellon ou à Derbez, mais je ne ferai rien sans votre accord.
Ces modestes préoccupations domestiques ont le mérite de détourner temporairement notre attention de certains sujets qui commencent à occuper une part importante sur la toile de fond de nos existences. Vous m’écrivez que les développements de cette guerre que mène la Russie contre l’Ukraine, qui, au début, inspirait de la compassion pour l’agressé, mais qui ne paraissait pas devoir nous impliquer, semblent maintenant prendre une tout autre signification. Vous faites référence au Grand Jeu, dans lequel s’inscrit l’histoire de Kim1 dont vos années de scoutisme vous ont laissé la nostalgie. Le Grand Jeu est, chez Kipling, celui dans lequel, au xixe siècle, se sont opposés Anglais et Russes au nord de l’Inde par le biais d’États-tampons. Vous vous demandez en effet combien d’États-tampons européens sont susceptibles d’être pris dans le Grand Jeu actuel entre les Russes et les Américains qui ne se font plus prier pour porter du petit bois, voire pour entretenir le feu. On peut même se demander, dites-vous, si le moins irresponsable n’est pas celui que l’on croit.
J’ai rapporté à nos amis, venus cet après-midi prendre le café, votre comparaison entre le contexte des combats en Ukraine et le Grand Jeu anglo-russe de Kim. Beraud partage une partie de votre analyse et pense qu’un des ressorts de ce conflit n’est peut-être pas très éloigné de la situation qui a conduit au siège de La Rochelle en 1628 et au blocage du port par une digue sur laquelle se promène dans mon souvenir dans sa cape rouge un Richelieu en armure2. « La méthode est-elle si différente ? » hasarda-t-il ; « les Anglais, qui voulaient affaiblir la France de Louis XIII, se sont fait alors un malin plaisir de soutenir les protestants. Ceux-ci, il faut bien le dire, ne s’étaient pas contentés de conserver leurs distances (et leurs places de sûreté) par rapport au pouvoir royal : ils avaient proclamé en 1621 l’indépendance de la “Nouvelle République de La Rochelle” sur le modèle de celle de Genève. Buckingham, cher à Alexandre Dumas3, a, en aidant les parpaillots4 entretenu une guerre civile, sous couvert de défendre la liberté de pensée, de culte et j’en passe. »
«Halte là ! », lui dit Gastinel, « en assimilant le conflit actuel à une sorte de guerre civile qui se prolongerait parce que les Ukrainiens seraient manipulés par le bloc occidental, vous minimisez la gravité de l’agression russe contre un état indépendant. Et vous sous-entendez, de fait, que les deux nations n’en seraient qu’une. Vous vous mettez en porte à faux, tant par rapport à la doxa médiatique — que vous avez le droit d’ignorer – que par rapport à l’avis d’historiens – qu’il serait prudent de lire ». Beraud lui a fait remarquer que ces ratiocinages5 ne devaient pas occulter le fait que les Russes avaient pris l’initiative de la guerre et violaient le droit international ; il a par ailleurs relevé qu’à quelques exceptions près, les images qu’on reçoit de cette guerre n’ont pas grand-chose de commun avec celles qu’on connaît des « vraies guerres », telles celles qui constituaient les « actualités cinématographiques » de la guerre de 39/45 ou qui ont été publiées lors des conflits majeurs qui ont suivi. « De fait », reprit Gastinel, « à quelques drones près, la technologie qu’on nous montre nous donne l’impression qu’on repasse les films tournés pendant la “drôle de guerre” de 39-45 ». Béraud est convaincu que, dans la mesure où, dès l’origine de cette guerre, l’Europe a décidé des responsabilités respectives et mollement pris parti, nous avons accepté d’avoir des points de vue partisans, ce qui permet aux médias de conduire notre attention comme notre jugement. « Et », se désole-t-il, « si cette ingérence dans notre jugement se limitait à ce qui se passe ici ou là dans le monde ! Mais voyez la façon dont l’opinion publique est travaillée par les médias à la proximité des élections législatives. »
Cela m’a rappelé votre dernière lettre sur l’influence que la presse et la télévision auront peut-être sur le scrutin en se faisant les échos complaisants de certains ténors de la politique. Vous êtes étonné que les médias ne bruissent que des initiatives, suggestions, propositions et exigences d’un conglomérat constitué de courants de pensée qui se sont gaussés les uns des autres pendant la campagne pour l’élection présidentielle. Vous vous demandez si les idées qui fusent de cette cocotte-minute correspondent à la conception de l’avenir du pays qu’a en tête la majorité de nos compatriotes. Il est vrai qu’en n’écartant a priori pratiquement aucune revendication, on ratisse large. La force de ceux qui ont créé cette dynamique est d’être parvenus à persuader des gens qui n’ont entre eux que quelques points communs que même s’ils n’étaient pas tout à fait d’accord pour savoir ce qu’ils feraient ensuite ensemble, l’éviction de l’adversaire était un préalable et donc un objectif commun. La question de savoir si la mayonnaise prendra chez les électeurs vous interpelle. Vous vous demandez si le total des mécontentements se retrouvera dans la somme résultant des différents termes de l’addition lorsque chacun aura été affecté par l’électeur d’un coefficient de pondération. On nie donc pour le moment l’importance des pondérations. Mais vous admirez le « coup médiatique ». Et vous vous demandez pourquoi leurs adversaires ne leur ont pas emboîté le pas. Nous verrons bien.
J’ai cru comprendre que vous viendriez au Villard en juillet ; il n’est pas trop tôt pour se demander dès maintenant si nous trouverons un plombier qui accepte de réparer la fuite avant vos vacances.
Soyez assurés des sentiments les plus cordiaux que ma femme et moi éprouvons pour votre famille.

P. Deladret

  1. Kim, Roman de Rudyard Kipling, qui se déroule en Inde, paru en 1901.
  2. Le Cardinal de Richelieu au siège de La Rochelle, d’Henry-Paul Motte, 1881.
  3. Les Trois Mousquetaires, bien sûr !
  4. Parpaillot : terme de raillerie pour désigner les protestants.
  5. Ratiocinage : raisonnement spécieux.
2022-05-26T16:56:45+02:00

Édito Juin 2022 > Les sacrements

Les sacrements sont des éléments essentiels de la vie chrétienne et ils marquent les grandes étapes de l’existence humaine. Ils sont célébrés en communauté, souvent dans une église, chacun étant différencié par des gestes ou des symboles particuliers : du pain et du vin consommés, un bain dans de l’eau, une onction d’huile, un anneau passé au doigt…

7 sacrements
Les trois sacrements de l’initiation – le baptême, la confirmation et la communion – marquent l’inscription de notre vie dans l’histoire de la relation de Dieu avec l’humanité, ils signifient l’engagement de Dieu dans notre vie : par la plongée dans l’eau baptismale, nous célébrons notre naissance comme enfants de Dieu et notre libération de l’emprise du mal. Par la Confirmation (ou la Chrismation), nous reconnaissons que nous sommes habités par la force de l’Esprit de Dieu qui nous donne de vivre sa mission d’annonce de la Bonne Nouvelle du salut pour tous. Par l’Eucharistie, nous comprenons que nous sommes le temple de Dieu, le lieu qu’il choisit pour habiter le monde et pour se donner ! D’ailleurs, la communion ne signifie pas seulement la « consommation » du corps et du sang de Jésus, mais aussi notre fraternité : c’est tous ensemble que nous formons le corps du Christ agissant aujourd’hui dans le monde. Le sacrement du mariage vient signifier l’engagement de Dieu avec l’humanité : comme les époux se donnent l’un à l’autre et font dépendre leur bonheur de celui d’un autre, Dieu aime l’humanité, il se donne à elle, fait alliance avec elle, et désire son bonheur. Les mariés sont le signe et le moyen de l’engagement d’amour de Dieu pour le monde. Le sacrement de l’ordination signifie la présence du Christ agissant au cœur du monde… Par les diacres, les prêtres et les évêques, Dieu se communique, se révèle proche des plus petits, prenant soin de son peuple, les enseignant pour leur faire comprendre le véritable sens de la vie, travaillant à la communion entre tous. Le sacrement de réconciliation accompagne les chrétiens sur leur chemin : en luttant contre le péché, en nous offrant le relèvement et le pardon, en nous ouvrant un avenir, Dieu nous dit que nous comptons pour lui et qu’il compte sur nous. Enfin le sacrement des malades nous accompagne dans les épreuves de la vie, en particulier celles liées à la maladie, qu’elles soient physiques, psychologiques ou spirituelles… Il vient lutter contre le mal.

Signes et moyens
On dit que les sacrements sont le signe et le moyen de l’engagement de Dieu avec l’humanité. Signes parce qu’ils donnent à voir, de manière symbolique, dans un geste particulier sur une personne précise, ce que Dieu désire vivre avec tout le monde. Et moyens, parce que cet engagement de Dieu se concrétise par la manière de vivre de ceux qui adhèrent et répondent au projet de Dieu. Par exemple, le baptême est signe : par le symbole de la noyade et de la renaissance en étant plongés dans l’eau, il signifie que nous naissons comme enfants de Dieu purifiés du péchés. En même temps il est moyen, car c’est par les baptisés que Dieu agit dans le monde pour le libérer du mal et en faire son royaume d’amour : lorsque les chrétiens s’engagent contre les injustices, lorsqu’ils mettent en œuvre la solidarité et l’accueil, ils sont le moyen par lequel Dieu agit. De même pour les prêtres, qui sont ordonnés au service d’une communauté paroissiale ou autre : ils signifient que Dieu, seul prêtre véritable et accompli, vient vivre l’alliance entre le ciel et la terre, et que c’est en Église que tous les chrétiens sont les héritiers de cette mission. Parmi les chrétiens, certains sont désignés, ordonnés, pour signifier cette dimension qui concerne tout le peuple. Les prêtres, et tous les baptisés associés à ce ministère de prêtre, prophète et roi, sont aussi le moyen de vivre cet engagement de Dieu.

Nous sommes des être incarnés
Les chrétiens sont donc invités à vivre concrètement leur foi par la pratique des sacrements, comme des amoureux vivent concrètement leur amour par des gestes de tendresse, des attentions particulières… L’amour est une force et une source qui se trouve dans le tréfonds de notre cœur, et il est évident que ce ne sont pas les gestes, les mots ou les cadeaux qui le fondent, mais ils sont une manière concrète de l’incarner, de le partager : ils sont signes et moyens de l’amour. Un amour sans geste, sans parole, sans partage, est voué à s’éteindre, car nous sommes des êtres qui avons besoin que le plus profond et le plus spirituel prenne chair. Il en est de même pour les sacrements, ils sont pour nous les signes et les moyens qui nous aident à vivre notre foi comme une relation d’amour avec Dieu et avec toute l’humanité, dans une joie et une communion qui peuvent transcender notre monde et nos existences. C’est pour cette raison que l’Église – et donc l’Œuvre en ce qui concerne les lecteurs de cet humble journal – invite les croyants à célébrer la messe le dimanche, à vivre les grandes étapes de leur vie au rythme des sacrements, car ils nous accompagnent tout au long de notre existence et nous permettent de vivre notre foi et de la mettre en pratique dans la fraternité universelle.

Olivier

2022-05-26T16:37:38+02:00