Olivier

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Camp été 2022 > les Grands Cadets

Les Grands Cadets dans les Pyrénées et en Espagne

Tok tok.
C’est la communauté tiktok.
Ola comment allez allez-vous ?
Les GKD sont allés un peu partout,
Entre Pyrénées, Valence, Barcelone, et le Canigou.
Une fois enfin arrivés,
Les guerres pour avoir les maillets ont commencées,
Création de stratégies,
Pour que notre tente soit la plus vite finie.
On s’est baignés dans le lac,
La bataille de vase commença,
Elle a fini un peu en vrac,
Certains en ont eu dans l’estomac !
On s’est divisés en quatre pour aller au rafting,
C’était le mauvais timing,
Car beaucoup ont fini la tête sous l’eau,
On ne savait plus qui étaient nos amigos.
On a fait neuf heures de master,
Avec de la transpi et une mauvaise odeur.
Pour arriver à Valence,
Où on a visité la cité des sciences,
Ainsi que l’aquarium,
Où on a vu des xathpholiums.
Le COVID fut légèrement présent,
Mais n’a pas empêché l’amusement !
Pic pic pic
Font les moustiques
C’était systématique,
Ils nous ont cassé la tête,
Fils y’a rien qui nous arrête.
Mais heureusement y’avait les petits chatons,
Qui étaient trop mignons.
Entre bracelets jaunes,
l’odeur du vomis à teco des toilettes,
Et le saucisson fuet,
On n’étaient sûrement pas dans les Bouches-du-Rhône.
Puis direcctión barcelonaaaaaa,
Où on est allé à Portaventura ! Où on a commencé par faire Ferrari-land,
Avec toute la bande.
Puis on a fait des auto-tamponneuses,
Tout le monde était d’humeur batailleuse.
Pourtant on entendait des OHHHH
Plus graves que la voix d’un alto.
On a fait un petit tour à la sagrada familia,
Emblème de Barcelona.
Puis on est allés à la maison de Gaudi,
Où olive disait des âneries.
On a aussi fait un petit tour au comico,
Pour le vol de sac à dos.
Mais la joie était quand même de notre côté,
On a pu se baigner,
Et s’amuser à se noyer,
Même si l’eau était chaude comme du pipi de chat.
Au dernier camping finalement on arriva,
Qui était bucolique et mimi,
On s’y est senti comme chez la family.
N’oublions pas le charisme,
Qui va avec notre humorisme.
On a commencé notre périple de deux jours,
Qui était pour certains très lourd.
Arrivés au refuge,
Nous avons évité le déluge.
Le temps d’un peu pour le repos,
Où un tour d’anecdotes fait le chaud.
Lendemain arrivé au pic,
à la vue non dégagée.
Le Drapeau de l’OM nous attendait
puis descente et boissons gratuites.
Dernier soir, on mangea des faritas,
comme des gros dégueulasses.
Mais malgré les ennuis,
Les 1res et 2es années ont fait des dingueries,
Tout ce qu’on a à vous dire c’est merci,
Pour les plus belles années de nos vies.

Clémentine et Roxane

2022-08-21T21:50:04+02:00

Lettre du Villard – mai 2022

Lettre du Villard

Le Villard, le 15 mai 2022

Cher ami,

J’ai été tiré hier de la sieste par le tambourinement sur notre porte de Mademoiselle Raynaud venue sur sa nouvelle pétaradante moto de trial faire dans votre maison le ménage que vous avez la bonté, sinon l’inconscience, de lui confier. Comme elle me demandait une clé à molette pour réparer une fuite d’eau qu’elle constatait sous votre évier, j’ai cru prudent, en déférant à sa requête, de l’accompagner pour voir de quoi il retournait. Lorsqu’elle s’est enquise de savoir s’il fallait, pour serrer un écrou, tourner vers la gauche ou vers la droite, je me suis cru autorisé, sans ouvertement mettre en cause ses compétences, à lui conseiller d’avoir recours à un professionnel confirmé. Je crois que cela l’a finalement soulagée et je me suis chargé de trouver le Mozart des tuyauteries que requiert, il faut bien le dire, la vétusté de votre installation. Je pense à Bellon ou à Derbez, mais je ne ferai rien sans votre accord.
Ces modestes préoccupations domestiques ont le mérite de détourner temporairement notre attention de certains sujets qui commencent à occuper une part importante sur la toile de fond de nos existences. Vous m’écrivez que les développements de cette guerre que mène la Russie contre l’Ukraine, qui, au début, inspirait de la compassion pour l’agressé, mais qui ne paraissait pas devoir nous impliquer, semblent maintenant prendre une tout autre signification. Vous faites référence au Grand Jeu, dans lequel s’inscrit l’histoire de Kim1 dont vos années de scoutisme vous ont laissé la nostalgie. Le Grand Jeu est, chez Kipling, celui dans lequel, au xixe siècle, se sont opposés Anglais et Russes au nord de l’Inde par le biais d’États-tampons. Vous vous demandez en effet combien d’États-tampons européens sont susceptibles d’être pris dans le Grand Jeu actuel entre les Russes et les Américains qui ne se font plus prier pour porter du petit bois, voire pour entretenir le feu. On peut même se demander, dites-vous, si le moins irresponsable n’est pas celui que l’on croit.
J’ai rapporté à nos amis, venus cet après-midi prendre le café, votre comparaison entre le contexte des combats en Ukraine et le Grand Jeu anglo-russe de Kim. Beraud partage une partie de votre analyse et pense qu’un des ressorts de ce conflit n’est peut-être pas très éloigné de la situation qui a conduit au siège de La Rochelle en 1628 et au blocage du port par une digue sur laquelle se promène dans mon souvenir dans sa cape rouge un Richelieu en armure2. « La méthode est-elle si différente ? » hasarda-t-il ; « les Anglais, qui voulaient affaiblir la France de Louis XIII, se sont fait alors un malin plaisir de soutenir les protestants. Ceux-ci, il faut bien le dire, ne s’étaient pas contentés de conserver leurs distances (et leurs places de sûreté) par rapport au pouvoir royal : ils avaient proclamé en 1621 l’indépendance de la “Nouvelle République de La Rochelle” sur le modèle de celle de Genève. Buckingham, cher à Alexandre Dumas3, a, en aidant les parpaillots4 entretenu une guerre civile, sous couvert de défendre la liberté de pensée, de culte et j’en passe. »
«Halte là ! », lui dit Gastinel, « en assimilant le conflit actuel à une sorte de guerre civile qui se prolongerait parce que les Ukrainiens seraient manipulés par le bloc occidental, vous minimisez la gravité de l’agression russe contre un état indépendant. Et vous sous-entendez, de fait, que les deux nations n’en seraient qu’une. Vous vous mettez en porte à faux, tant par rapport à la doxa médiatique — que vous avez le droit d’ignorer – que par rapport à l’avis d’historiens – qu’il serait prudent de lire ». Beraud lui a fait remarquer que ces ratiocinages5 ne devaient pas occulter le fait que les Russes avaient pris l’initiative de la guerre et violaient le droit international ; il a par ailleurs relevé qu’à quelques exceptions près, les images qu’on reçoit de cette guerre n’ont pas grand-chose de commun avec celles qu’on connaît des « vraies guerres », telles celles qui constituaient les « actualités cinématographiques » de la guerre de 39/45 ou qui ont été publiées lors des conflits majeurs qui ont suivi. « De fait », reprit Gastinel, « à quelques drones près, la technologie qu’on nous montre nous donne l’impression qu’on repasse les films tournés pendant la “drôle de guerre” de 39-45 ». Béraud est convaincu que, dans la mesure où, dès l’origine de cette guerre, l’Europe a décidé des responsabilités respectives et mollement pris parti, nous avons accepté d’avoir des points de vue partisans, ce qui permet aux médias de conduire notre attention comme notre jugement. « Et », se désole-t-il, « si cette ingérence dans notre jugement se limitait à ce qui se passe ici ou là dans le monde ! Mais voyez la façon dont l’opinion publique est travaillée par les médias à la proximité des élections législatives. »
Cela m’a rappelé votre dernière lettre sur l’influence que la presse et la télévision auront peut-être sur le scrutin en se faisant les échos complaisants de certains ténors de la politique. Vous êtes étonné que les médias ne bruissent que des initiatives, suggestions, propositions et exigences d’un conglomérat constitué de courants de pensée qui se sont gaussés les uns des autres pendant la campagne pour l’élection présidentielle. Vous vous demandez si les idées qui fusent de cette cocotte-minute correspondent à la conception de l’avenir du pays qu’a en tête la majorité de nos compatriotes. Il est vrai qu’en n’écartant a priori pratiquement aucune revendication, on ratisse large. La force de ceux qui ont créé cette dynamique est d’être parvenus à persuader des gens qui n’ont entre eux que quelques points communs que même s’ils n’étaient pas tout à fait d’accord pour savoir ce qu’ils feraient ensuite ensemble, l’éviction de l’adversaire était un préalable et donc un objectif commun. La question de savoir si la mayonnaise prendra chez les électeurs vous interpelle. Vous vous demandez si le total des mécontentements se retrouvera dans la somme résultant des différents termes de l’addition lorsque chacun aura été affecté par l’électeur d’un coefficient de pondération. On nie donc pour le moment l’importance des pondérations. Mais vous admirez le « coup médiatique ». Et vous vous demandez pourquoi leurs adversaires ne leur ont pas emboîté le pas. Nous verrons bien.
J’ai cru comprendre que vous viendriez au Villard en juillet ; il n’est pas trop tôt pour se demander dès maintenant si nous trouverons un plombier qui accepte de réparer la fuite avant vos vacances.
Soyez assurés des sentiments les plus cordiaux que ma femme et moi éprouvons pour votre famille.

P. Deladret

  1. Kim, Roman de Rudyard Kipling, qui se déroule en Inde, paru en 1901.
  2. Le Cardinal de Richelieu au siège de La Rochelle, d’Henry-Paul Motte, 1881.
  3. Les Trois Mousquetaires, bien sûr !
  4. Parpaillot : terme de raillerie pour désigner les protestants.
  5. Ratiocinage : raisonnement spécieux.
2022-05-26T16:56:45+02:00

Édito Juin 2022 > Les sacrements

Les sacrements sont des éléments essentiels de la vie chrétienne et ils marquent les grandes étapes de l’existence humaine. Ils sont célébrés en communauté, souvent dans une église, chacun étant différencié par des gestes ou des symboles particuliers : du pain et du vin consommés, un bain dans de l’eau, une onction d’huile, un anneau passé au doigt…

7 sacrements
Les trois sacrements de l’initiation – le baptême, la confirmation et la communion – marquent l’inscription de notre vie dans l’histoire de la relation de Dieu avec l’humanité, ils signifient l’engagement de Dieu dans notre vie : par la plongée dans l’eau baptismale, nous célébrons notre naissance comme enfants de Dieu et notre libération de l’emprise du mal. Par la Confirmation (ou la Chrismation), nous reconnaissons que nous sommes habités par la force de l’Esprit de Dieu qui nous donne de vivre sa mission d’annonce de la Bonne Nouvelle du salut pour tous. Par l’Eucharistie, nous comprenons que nous sommes le temple de Dieu, le lieu qu’il choisit pour habiter le monde et pour se donner ! D’ailleurs, la communion ne signifie pas seulement la « consommation » du corps et du sang de Jésus, mais aussi notre fraternité : c’est tous ensemble que nous formons le corps du Christ agissant aujourd’hui dans le monde. Le sacrement du mariage vient signifier l’engagement de Dieu avec l’humanité : comme les époux se donnent l’un à l’autre et font dépendre leur bonheur de celui d’un autre, Dieu aime l’humanité, il se donne à elle, fait alliance avec elle, et désire son bonheur. Les mariés sont le signe et le moyen de l’engagement d’amour de Dieu pour le monde. Le sacrement de l’ordination signifie la présence du Christ agissant au cœur du monde… Par les diacres, les prêtres et les évêques, Dieu se communique, se révèle proche des plus petits, prenant soin de son peuple, les enseignant pour leur faire comprendre le véritable sens de la vie, travaillant à la communion entre tous. Le sacrement de réconciliation accompagne les chrétiens sur leur chemin : en luttant contre le péché, en nous offrant le relèvement et le pardon, en nous ouvrant un avenir, Dieu nous dit que nous comptons pour lui et qu’il compte sur nous. Enfin le sacrement des malades nous accompagne dans les épreuves de la vie, en particulier celles liées à la maladie, qu’elles soient physiques, psychologiques ou spirituelles… Il vient lutter contre le mal.

Signes et moyens
On dit que les sacrements sont le signe et le moyen de l’engagement de Dieu avec l’humanité. Signes parce qu’ils donnent à voir, de manière symbolique, dans un geste particulier sur une personne précise, ce que Dieu désire vivre avec tout le monde. Et moyens, parce que cet engagement de Dieu se concrétise par la manière de vivre de ceux qui adhèrent et répondent au projet de Dieu. Par exemple, le baptême est signe : par le symbole de la noyade et de la renaissance en étant plongés dans l’eau, il signifie que nous naissons comme enfants de Dieu purifiés du péchés. En même temps il est moyen, car c’est par les baptisés que Dieu agit dans le monde pour le libérer du mal et en faire son royaume d’amour : lorsque les chrétiens s’engagent contre les injustices, lorsqu’ils mettent en œuvre la solidarité et l’accueil, ils sont le moyen par lequel Dieu agit. De même pour les prêtres, qui sont ordonnés au service d’une communauté paroissiale ou autre : ils signifient que Dieu, seul prêtre véritable et accompli, vient vivre l’alliance entre le ciel et la terre, et que c’est en Église que tous les chrétiens sont les héritiers de cette mission. Parmi les chrétiens, certains sont désignés, ordonnés, pour signifier cette dimension qui concerne tout le peuple. Les prêtres, et tous les baptisés associés à ce ministère de prêtre, prophète et roi, sont aussi le moyen de vivre cet engagement de Dieu.

Nous sommes des être incarnés
Les chrétiens sont donc invités à vivre concrètement leur foi par la pratique des sacrements, comme des amoureux vivent concrètement leur amour par des gestes de tendresse, des attentions particulières… L’amour est une force et une source qui se trouve dans le tréfonds de notre cœur, et il est évident que ce ne sont pas les gestes, les mots ou les cadeaux qui le fondent, mais ils sont une manière concrète de l’incarner, de le partager : ils sont signes et moyens de l’amour. Un amour sans geste, sans parole, sans partage, est voué à s’éteindre, car nous sommes des êtres qui avons besoin que le plus profond et le plus spirituel prenne chair. Il en est de même pour les sacrements, ils sont pour nous les signes et les moyens qui nous aident à vivre notre foi comme une relation d’amour avec Dieu et avec toute l’humanité, dans une joie et une communion qui peuvent transcender notre monde et nos existences. C’est pour cette raison que l’Église – et donc l’Œuvre en ce qui concerne les lecteurs de cet humble journal – invite les croyants à célébrer la messe le dimanche, à vivre les grandes étapes de leur vie au rythme des sacrements, car ils nous accompagnent tout au long de notre existence et nous permettent de vivre notre foi et de la mettre en pratique dans la fraternité universelle.

Olivier

2022-05-26T16:37:38+02:00

L’Évangile du mois de juin 2022

Nous lirons ce passage le jour de la fête de la Sainte Trinité, dimanche 12 Juin.

Évangile de Jésus-Christ selon saint Jean

En ce temps-là, Jésus disait à ses disciples :
« J’ai encore beaucoup de choses à vous dire, mais pour l’instant vous ne pouvez pas les porter. Quand il viendra, lui, l’Esprit de vérité, il vous conduira dans la vérité tout entière. En effet, ce qu’il dira ne viendra pas de lui-même : mais ce qu’il aura entendu, il le dira ; et ce qui va venir, il vous le fera connaître. Lui me glorifiera, car il recevra ce qui vient de moi pour vous le faire connaître. Tout ce que possède le Père est à moi ; voilà pourquoi je vous ai dit : L’Esprit reçoit ce qui vient de moi pour vous le faire connaître. »

Le contexte
Nous sommes dans l’Évangile de Jean dans ce long discours d’adieu prononcé par Jésus. Il parle à la manière d’un grand frère qui, sur le pas de la porte, donne ses instructions avant de s’absenter pour un long voyage.

Qu’entendent-ils ?
On peut s’interroger sur la capacité des disciples à entendre les conseils de Jésus tant ils sont attachés à leur maitre et refusent en eux-mêmes sa fin inéluctable. Savons-nous dans nos propres vies entendre ces voix, celles de ceux qui vont partir comme celle de Dieu en son Esprit ? Jésus mieux que quiconque connait nos résistances. Il nous offre sa parole en acceptant que nous n’en tirions pas un grand profit.

Révélation d’un Dieu relation
Jésus annonce la venue de l’Esprit Saint, une présence continue de Dieu à l’œuvre en chacun. Ce qui est frappant, c’est le lien que Jésus fait entre le Père, l’Esprit, Lui et les croyants. Ainsi, tout ce que possède le Père est au Fils. L’Esprit le reçoit pour le faire connaitre aux croyants. Il ressort de tout cela que nous ne devons jamais voir Dieu à travers l’image d’un roi siégeant sur son trône, même flanqué d’un fils.…

L’Esprit Saint, Esprit de vérité…
L’Esprit se présente sous l’image d’un guide qui conduit les disciples dans le pays de la vérité. Mais attention, la vérité n’est pas un prêt-à-penser mais une personne qui est le « chemin, la vérité et la vie ». La vérité, c’est un chemin est une vie. Au fond, la vérité, c’est que l’Évangile de la croix opère un changement radical de notre compréhension du monde et de Dieu.

Il vous conduira dans la vérité
Le but de l’œuvre de l’Esprit est la glorification du Christ, la révélation de ce qu’il est en vérité. On remarquera que chacune des trois personnes de la Trinité renvoie aux autres. Ainsi, le Christ ne garde rien pour lui, il partage tout ce qu’il est et tout ce qu’il possède.

Pour actualiser…
Toutes ces considérations sur Dieu peuvent nous laisser indifférents. Pourtant, il y a un lien fort entre ce que l’on dit de Dieu et la manière dont on se comprend comme être humain. Dieu nous est révélé dans l’Ecriture comme Trinité, relations, communion de personnes et il nous est donné de participer à cela. Par conséquent, la vie divine à laquelle nous sommes appelés n’est pas une vie éthérée, hors du monde ou dans les nuages. Une vie divine est une existence reliée à Dieu et aux autres dans laquelle le désir de relations vraies, simples, belles et consistantes est premier.

Didier Rocca

Le mot du mois : Glorifier

« Glorifier » Dieu, c’est lui rendre gloire. Ce terme, en référence à Dieu, dans l’Ancien Testament, a une connotation de grandeur et de splendeur. Dans le Nouveau Testament, il signifie « dignité, honneur, louange et adoration ». En assemblant les deux, on comprend que glorifier Dieu, c’est reconnaître sa grandeur et lui rendre honneur en le louant et l’adorant car lui seul en est digne. La gloire de Dieu est l’essence même de sa nature et le glorifier implique de le reconnaître.

2022-05-26T16:39:57+02:00

Cherchez l’unité

Lettre de saint Paul aux Philippiens, chapitre 2, versets 1 à 4

S’il est vrai que, dans le Christ, on se réconforte les uns les autres, si l’on s’encourage avec amour, si l’on est en communion dans l’Esprit, si l’on a de la tendresse et de la compassion, alors, pour que ma joie soit complète, ayez les mêmes dispositions, le même amour, les mêmes sentiments ; recherchez l’unité. Ne soyez jamais intrigants ni vaniteux, mais ayez assez d’humilité pour estimer les autres supérieurs à vous-mêmes. Que chacun de vous ne soit pas préoccupé de ses propres intérêts ; pensez aussi à ceux des autres.

2022-05-13T08:38:54+02:00

Camp printemps 2022 > les Benjamins

Les Benjamins à Carabelle

C’est sous un grand soleil que s’est déroulé le camp de Pâques des Benjamins. Grâce aux activités, à la piscine et aux copains, on peut dire qu’on s’est tous régalés ! Le quotidien du petit groupe a été marqué par la rencontre de nombreux personnages. Entre des lapins de Pâques déjantés, Ginette la foraine, des cuistos en manque de personnel, une compétition entre Jack Sparrow et Barbe Noire ou encore entre Obi-Wan Kenobi et Dark Nihilus, les Benjamins ne se sont jamais ennuyés. Leur grand ami Alfred Picou, dessinateur de comics en herbe, est même venu passer une journée avec eux, et il n’était pas seul ! En effet, un groupe de super-héros adolescents (Starfire, Raven et Robin) est venus montrer aux Benjamins le chemin à suivre pour devenir une équipe soudée. Ainsi, tout au long de la journée, entraide et créativité étaient requises pour réussir et on peut être fiers d’eux car ils ont relevé les super-défis haut la main ! Animateurs comme animés sont rentrés chez eux avec quelques coups de soleils mais surtout des souvenirs plein la tête. Toute l’équipe a hâte de retrouver les Benjamins pour le grand camp !

Zoé

2022-04-25T15:05:25+02:00

Lettre du Villard – avril 2022

Lettre du Villard

Le Villard, le 20 avril 2022

Cher ami,
J’espère que vous aurez la surprise de trouver ce mot dans votre boîte à lettres lorsque vous arriverez chez vous au terme du petit voyage que vous deviez faire en quittant le Villard pour rejoindre votre domicile. Je serais bien malheureux si la nouvelle factrice qui continue de « monter » le courrier dans notre bout du monde refusait de prendre la lettre mais je ne serais pas étonné que d’ici peu le Villard ne soit plus desservi. Lorsque votre agence bancaire vous indique benoîtement que « pour améliorer la qualité du service, votre agence ne délivrera désormais plus d’espèces », il faut s’attendre à tout. Ou se révolter. Oui, mais ne se révolte pas qui veut.
Ceci dit, cette disposition d’esprit paraît promise à un brillant avenir et j’ai bien noté les questions que vous inspire l’état de notre société. Vous nous exposiez l’autre jour que vous étiez plus que circonspect en voyant qu’on risquait de glisser imperceptiblement de l’« Indignez-vous ! » de Stéphane Hessel1, aux Insoumis puis aux Ingouvernables. Nous verrons ce qu’il va résulter de l’élection présidentielle en cours et surtout des législatives qui vont suivre. « Nous ne nous sentons pas représentés ! », entend-on dire par certains de ceux qui s’abstiennent. Peut-être pourraient-ils se demander si leurs aspirations ne sont pas à ce point irréalistes qu’aucun politique sérieux n’ose les reprendre à son compte ? Rien ne dit, cependant, souligniez-vous lorsque nous en parlions entre amis au Villard, que cela n’ait pas donné des idées à certains. Les candidats du premier tour des présidentielles n’ont certes pas promis la Lune, mais certains ont donné à penser qu’ils montraient du doigt un satellite qui ne devrait pas en être très éloigné et qui a l’avantage de ne pouvoir être atteint. « Il n’y a rien là que de très normal » a tempéré Me Beraud ; « le candidat se doit de se démarquer de ses concurrents et joue souvent au personnage2 qu’a popularisé un fabriquant de biscuits ». « Si bien », avait enchaîné Gastinel,  «  que certains programmes contiennent ici et là des promesses incompatibles avec nos engagements internationaux… ». « À moins, avez-vous ajouté, que nos irresponsables ne tentent de renverser la table et d’imposer leurs vues au risque de jeter non seulement le bébé avec l’eau du bain, mais même la baignoire par delà de la fenêtre ». « Bien des programmes, reprit Beraud, ne sont que les faire-valoir d’ambitions personnelles. Je ne suis pas loin d’être convaincu qu’un certain nombre de candidats ne se sont pas demandé, dans le huis clos de leur salle de bains, comme aurait dit Philippe Meyer,3 ce qu’ils pourraient bien imaginer pour attirer l’attention sur eux ». Ces propos désabusés, je le sais, vous irritent car vous croyez, comme moi, que la politique doit permettre d’influer sur le cours des choses et que de fortes convictions peuvent constituer un programme politique cohérent ; ce qui vous attriste, c’est que certains cherchent moins à convaincre qu’à faire rêver et qu’on mette l’accent plus sur ce qui divise que sur ce qui peut rapprocher. Beraud prétend que les médias se complaisent à jeter de l’huile sur le feu en montant les divisions en épingle. À vrai dire, ils n’ont pas tellement à insister tant les protagonistes se prêtent au jeu. Mais peut-être attendrait-on d’eux qu’ils apportent une information distancée.
La relation par les médias du développement de l’agression de l’Ukraine par la Russie vous paraît, nous avez-vous dit la semaine dernière, une des expressions les plus patentes de ces défauts de mise en perspective. Submergés de photos, de dépêches de presses, de commentaires, nous ne savons ce qui se passe exactement, nous ne nous sentons pas informés des enjeux réels du conflit et donc à quelles conditions il peut cesser. Nous croyons connaître ce que veut Poutine, ou les arrières-pensées des Américains… et nous flottons, partagés entre notre peur d’une extension du conflit et notre impuissance à contrer ses horreurs actuelles. Peut-être les protagonistes ont-ils dit ce qu’ils avaient en tête, mais le flot des informations ne nous permet que difficilement d’en retenir l’essentiel. Nous avons l’impression, dans ce domaine comme dans d’autres, d’être entraînés comme les radeliers d’autrefois4 par le courant, en limitant les chocs autant que possible mais sans vraiment réelle capacité de maîtrise des éléments. Ce n’est pas pour rien que ceux qui descendaient la Durance avaient édifié des oratoires dans le cours de la rivière !
Votre voisin Poulenc, qui, pourtant, paraît bien avoir supporté l’hivernage au Villard, considère que ce n’est pas seulement sur la pente de la guerre que nous glissons. Il craint, certes, que les Portes Scées qu’évoque Giraudoux5 ne restent ouvertes. Il voit surtout s’évanouir les repères culturels, religieux, moraux, sociaux qui ont structuré son existence. Alors qu’il se plaignait l’autre jour que tout ce à quoi il se rattache s’effrite, l’ami Beraud lui a rappelé le « Panta rhei »6 d’Héraclite : « la sagesse antique avait établi que le monde est en perpétuel mouvement. Je doute que nous n’ayons d’autre choix que de nous adapter à l’évolution de la société, en faisant retraite, pied à pied, pour conserver ce qui peut l’être. Ce qu’il en restera sera notre contribution au monde de demain ».
Sans doute serez-vous arrivé à votre domicile avant le deuxième tour de l’élection présidentielle et ne connaîtrez-vous pas encore le « monde de demain » que les candidats nous ont annoncé. Vous avez donc un peu de temps pour vous adapter…
J’espère que la « reprise » vous laissera quelques loisirs pour nous dire ce que vous percevez de l’humeur du temps.
Avec toute notre amitié.

P. Deladret

  1. Essai, 2010. L’auteur y développe notamment l’idée que la pire des attitudes est l’indifférence.
  2. Monsieur Plus.
  3. Journaliste et humoriste, titulaire d’une chronique quotidienne sur France-Inter de 1989 à 2000.
  4. Radelier : conducteur de radeaux constitués de troncs d’arbres assemblés pour descendre un cours d’eau.
  5. La Guerre de Troie n’aura pas lieu, 1935. Les Portes Scées de la ville de Troie étaient fermées en temps de paix.
  6. Toutes les choses coulent (passent), Héraclite, Philosophe grec du vie siècle avant J.-C.
2022-05-26T16:57:31+02:00

Édito Mai 2022 > La synodalité

Depuis plus d’un an, l’Église catholique, à l’initiative du pape François, est engagée dans un grand processus de réflexion. Le sujet de ce travail est la synodalité, un mot compliqué pour exprimer l’importance d’avoir un fonctionnement qui ne soit pas pyramidal et hiérarchique, mais selon lequel tout le monde est responsable et a une égale dignité, où tout le monde marche ensemble, en communion. L’objectif affiché par le pape est de faire en sorte que la lutte contre ce que l’on appelle le cléricalisme soit le combat de tous et non pas une décision qui viendrait d’en haut, ce qui alimenterait ce qu’il désire contrecarrer. Tous les chrétiens sont donc invités à prier, à réfléchir en groupe, à poser un regard objectif, critique et bienveillant sur la manière de vivre en Église, à faire des propositions afin que l’Église assume sa mission avec plus de fidélité à l’Évangile et au Christ.

Fidélité à l’Évangile
J’ai eu la chance d’être témoin et participant de plusieurs partages autour de ces questions, et j’ai compris que cette initiative du pape était bienvenue, en particulier en France après les diverses critiques faites à l’encontre de membres de l’Église qui se sont montrés capables des pires abominations envers des enfants, des femmes ou des personnes vulnérables, qui ont été manipulés, sous emprise, blessés dans leur âme, leur esprit ou leur chair. Cette Église qui parfois se permet de rejeter et de condamner les individus en outrepassant sa mission, qui ne consiste pas à juger mais à accompagner, relever, aimer et transmettre le pardon de Dieu. Il est juste de rappeler que l’Église est constituée d’être humains faillibles et fragiles, mais nos contemporains ont raison de vouloir que l’Église soit plus fidèle à ce qu’elle a pour charge d’annoncer et de vivre, surtout s’ils ont l’impression d’être parfois regardés de haut et méprisés par une élite. Il est aussi essentiel que tous les chrétiens puissent véritablement se sentir partie prenante de l’Église qui n’est pas une hiérarchie ni une structure autosuffisante, mais un peuple, une communauté, une famille. Je crois que le rêve du pape est que personne ne puisse se sentir étranger à l’Église qui a pour vocation de rassembler toute l’humanité et qui symbolise le projet de Dieu : nous faire vivre la fraternité universelle.

La fraternité
Dans les diverses rencontres que j’ai vécues autour de cette question, la conclusion fréquente est une invitation à revenir à l’essentiel de l’attitude de Jésus Christ qui nous montre le chemin : vivre avec les autres en fraternité et avoir le souci des plus petits et des plus pauvres. Si l’Église à une mission à remplir, c’est avant tout d’être le signe de ce qu’elle propose : montrer ce qu’est le monde selon le désir de Dieu. Il s’agit d’un monde où nous sommes tous frères, capables de nous réjouir de nos différences en les considérant comme des richesses et non comme des occasions de jalousie ou de concurrence. Un monde dans lequel il n’y aurait pas d’indifférence ni de mépris, un monde dans lequel les injustices seraient révoltantes et la solidarité la norme. Dire cela peut sembler utopique et naïf, mais si l’Église n’est pas le lieu où l’on cherche à vivre cet idéal, alors elle sera une institution comme les autres, qui sera centrée sur son fonctionnement et sa survie.

L’option préférentielle 
pour les pauvres
L’autre boussole que nous sommes invités à garder comme priorité absolue, c’est ce que la tradition de l’Église appelle « l’option préférentielle pour les pauvres », qui en fait n’est pas une option mais une obligation : le Christ a fait ce choix premier de partager la vie des pauvres et de se faire proche des blessés de la vie. Comme incarnation de Dieu, il nous indique que l’Église est authentiquement fidèle à la tradition lorsqu’elle prend le même chemin. Le regard de Dieu se pose en priorité sur ceux qui ont le plus besoin d’être aimés et encouragés : on le découvre dans l’histoire de sa relation avec l’humanité, incarnée par l’élection du peuple juif et l’alliance du Seigneur qui reste fidèle à accompagner ce peuple vers plus de liberté et de paix. Pourtant l’histoire nous montre que cela n’a souvent pas été la réalité et que l’institution catholique a tourné le dos à sa mission en se compromettant avec le pouvoir et la richesse, ou, plus récemment, en ne prenant pas en compte les blessures infligées aux plus petits par des prêtres ou des religieux. Si l’Église veut rester vivante et dynamique, il lui faut être fidèle au Christ et décider de manière absolue que la priorité doit aller au souci des plus petits et des plus pauvres. Pour cela il nous faut découvrir ceux qui sont les petits et les pauvres de notre temps, ceux qui sont mal vus, rejetés, laissés pour compte, méprisés : ils ne sont les mêmes aujourd’hui que ceux du temps de Jésus. Nous pouvons rêver d’une Église qui se donnerait pour critère de discernement la priorité pour les plus petits et les plus pauvres, cela pourrait éclairer tous ses choix et ses actions.

L’Œuvre, lieu d’Église
Il me semble que l’Œuvre, lieu de vie englobant la dimension spirituelle, le vivre ensemble et l’accueil des diverses composantes du quartier, est un lieu d’expérimentation de la fraternité, fragile certes, qui a connu des échecs et qui en connaitra encore… Tout cela se travaille au quotidien, par le dialogue, le respect et la bienveillance et en relisant ce qui est vécu sous le regard de l’Évangile afin de garder la bonne inspiration et le bon cap, pour que chacun puisse se réajuster à lui-même, à Dieu, aux autres.

Olivier

2022-04-26T08:32:27+02:00

Camp printemps 2022 > les Jeunes Cadets

Les Jeunes Cadets à Carabelle

Lundi 11 avril, 9 h : départ de Marseille vers Carabelle. Une seule question en tête, va-t-il faire beau cette semaine ?
Des extraterrestres qui viennent chez vous pour jouer avec vous, ça vous choque ?
Et bien, les Jeunes Cadets, eux, non car à peine arrivés en camp, ils ont joués avec ces étranges personnes et ont appris à créer un vaisseau et à monter dedans. Loufoque n’est-ce pas ?
Entre Kenza Farah et Fushia les deux sœurs venues pour jouer aux ballons avec leurs amis les JKD, les deux Dark-Vador qui voulaient savoir qui était le vrai, et Monco Lionel et Mongé Néral venus pour former des futurs soldats, les Jeunes Cadets ont pu faire de nombreuses rencontres. Un collégien est même venu pour que les Jeunes Cadets jouent avec lui en interceptant notamment les antisèches des cancres.
Bien entendu, les dieux de l’Olympe sont venus leur rendre leur visite habituelle. Cette fois les Jeunes Cadets ont appris à s’exprimer par l’art et la peinture. Le matin, ils ont dû rechercher dans un immense terrain la Nuit étoilée de Van Gogh et l’après midi, ils ont peint une nuit étoilée en se battant pour qu’elle soit plus belle que celles des adversaires ; ils ont fini autant colorés que leurs œuvres ! Le soir, la veillée fut un peu spéciale… En effet, les enfants ont recherché où étaient passés les dieux car ils avaient mystérieusement disparu.
Le dernier soir, les enfants ont présenté chacun à leur tour l’autoportrait qu’ils ont fait pour se représenter avec leurs goûts. Pendant la semaine, chaque Jeune Cadet a peint sa vision de lui-même sur une grande fresque.
Pour répondre à la première question, il a fini par faire beau le deuxième jour de camp, parfait pour une belle bataille d’eau !
Vendredi 15 avril, 16 h : retour de Carabelle vers Marseille. Plein de souvenirs et deux questions en tête, « pourquoi c’est passé si vite ? » et « quand est-ce qu’on repart ? »
Alors rendez-vous le 8 juillet pour le grand camp 2022 des Jeunes Cadets !

Maud

2022-04-25T15:10:16+02:00

L’Évangile du mois de mai 2022

Évangile du 3e dimanche du temps pascal..

Évangile de Jésus-Christ selon saint Jean

Après cela Jésus se manifesta encore à ses disciples à la mer de Tibériade. Voici comment il se manifesta.
Simon-Pierre, Thomas surnommé le Jumeau, Nathanaël de Cana en Galilée, et les fils de Zébédée étaient là ensemble avec deux autres disciples de Jésus. Simon-Pierre leur dit : “Je vais pêcher” ; et eux lui disent : “Nous y allons aussi avec toi.”Ils sortirent et montèrent dans la barque, mais cette nuit-là ils ne prirent rien. Lorsque déjà le jour se levait, Jésus se tint là sur le rivage, mais les disciples ne savaient pas que c’était Jésus. Jésus les appelle : “Dites donc, les enfants, avez-vous quelque chose à manger ?” Ils lui répondent : “Rien.” Alors il leur dit : “Jetez le filet sur la droite de la barque, vous allez trouver.” Donc, ils le jettent, mais ils n’arrivent pas à le ramener tellement il est plein de poissons. Alors le disciple que Jésus aimait dit à Pierre : “C’est le Seigneur.” Quand Simon-Pierre l’entend dire que c’est le Seigneur, il remet son vêtement, car il est sans rien, et il se jette à l’eau. Les autres disciples arrivent avec la barque ; de fait, ils ne sont pas loin du bord, une centaine de mètres, et ils traînent le filet avec les poissons. Quand ils sont descendus à terre, ils voient un feu de braises préparé avec du poisson dessus et du pain. Jésus leur dit : “Donnez-nous donc des poissons que vous avez pris.” Simon-Pierre monte dans la barque et amène le filet sur le rivage. Il était plein de gros poissons, 153 en tout, mais avec tout ce nombre le filet ne s’était pas déchiré. Alors Jésus leur dit : “Venez donc déjeuner.” Aucun des disciples n’osait lui demander : “Qui es-tu ?” Car ils savaient bien que c’était le Seigneur. Jésus s’avança, il prit le pain et le leur donna, et de même pour les poissons..

Le contexte
Cet épisode se situe quelques jours après la résurrection du Christ. Nous ne sommes plus à Jérusalem mais au bord de la mer de Galilée, région de naissance de la plupart des douze apôtres.

Une thématique
Certains mots de cet Évangile sont très évocateurs : barque, pêche, poissons, disciples, Pierre… On pressent qu’il s’agira d’un texte qui évoque l’Église et sa mission.

À propos des disciples
Sept des douze apôtres sont ici présents, le groupe est donc incomplet. De plus, il fait nuit. L’ambiance est morose. Ces disciples sont des pêcheurs professionnels et ne ramènent aucun poisson ! Ne reconnaissons-nous pas notre Église aujourd’hui ? Pourtant, au cœur de cette nuit, au cœur de l’échec, Jésus vient les aider et permettra aux disciples de trouver du poisson en abondance. Ainsi dans la mission, Jésus nous précède toujours. Nous sommes appelés à collaborer à ce qu’il fait avec confiance et à ne pas désespérer de nous-mêmes même si parfois les fruits paraissent à priori décourageants.

Le personnage de Pierre
C’est Pierre lui-même qui décide d’aller à la pêche. Lorsque Jean s’écrie que Jésus est là, Pierre se jette à l’eau même s’il n’est pas le premier à le reconnaitre. Ensuite, Jésus retrouve Pierre près d’un « feu de braise » quelques jours après avoir été trahi pour son ami près d’un autre feu de braise. Au fond, l’évangéliste veut nous faire comprendre que le lieu de la trahison est ici, aussi le lieu de la miséricorde. Quelques versets après, Jésus confie à Pierre la mission d’être pasteur du troupeau. Que cela est beau ! Personne n’est trop loin pour Dieu. Bienheureuse trahison qui permit à Pierre de bénéficier de la miséricorde de Dieu et d’être envoyé en mission. Pierre aurait pu avoir honte de retrouver Jésus, or, il a plongé ! Un exemple à suivre.

À propos du successeur de Pierre
François est le successeur de Pierre. Il n’est rien sans les autres évêques, sans les autres chrétiens. De la même manière, que Pierre n’était rien sans Jean et les saintes femmes qui ont rencontré et reconnu le Ressuscité, lorsque Pierre est parti à la pêche, il n’est pas parti tout seul ! Tous, nous avons tous à collaborer à la mission de l’Église qui n’est pas la mission du pape mais celle du Christ. Il n’y a rien de plus beau que de se jeter à l’eau. Telle est notre mission commune.

La pêche
Elle consiste à redonner à l’autre de l’espérance, de l’aider dans sa recherche spirituelle, de lui faire connaître le Christ. La pêche consiste aussi à humaniser notre quartier, à le rendre le monde plus humain et donc plus divin. La pêche consiste à ne pas avoir peur de se prendre pour le pape dans son désir d’être proche des plus petits, des plus pauvres. Soyons un peuple de pêcheurs. Les disciples n’ont pêché que 153 poissons, il en reste encore beaucoup.

Didier Rocca

Le nombre du mois : 153

Un dessin vaut mieux qu’un long discours…
La 1re et 2e ligne en rouge forment un petit triangle de trois cailloux figurant le sommet et la pierre angulaire de l’ensemble. Les trois lignes suivantes en jaune (3 + 4 + 5 = 12) désignent les douze apôtres dépendant de la pierre angulaire et appuyés sur elle. Les 12 lignes suivantes en bleu (de 6 à 17) figurent l’Église appuyée sur les 12 apôtres, lesquels se fondent sur la pierre angulaire. Au total, 153 cailloux, lesquels sont 153 « gros poissons ».

2022-04-25T14:53:50+02:00