Olivier

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L’Évangile du mois de février 2024

Le 4 février prochain, nous entendrons le résumé d’une journée de Jésus à Capharnaüm. Le moins que l’on puisse dire est qu’il ne chôme pas…

Évangile de Jésus-Christ selon saint Marc

En sortant de la synagogue, il se rendit à la maison de Simon et André, avec Jacques et Jean. La belle-mère de Simon était au lit avec de la fièvre : tout de suite ils lui en parlent.Jésus s’approche et la soulève en la prenant par la main : la fièvre la quitte et elle commence à leur faire le service. Au soir, dès que le soleil fut couché, on commença de lui amener tous ceux qui souffraient de maladies ou de démons. 33 La ville entière se pressait devant sa porte. Jésus guérit de nombreux malades, atteints de diverses maladies, et chassa de nombreux démons. Mais il ne laissait pas parler les démons, car ils l’avaient reconnu. Au petit matin, alors qu’il faisait encore nuit, Jésus se leva, sortit et s’en alla dans un lieu désert. Il y resta en prière. 36 Simon et ses compagnons se mettent à sa recherche et, quand ils le trouvent, ils lui disent : « Tout le monde te cherche. » Il leur dit alors : « Sortons d’ici, allons aux villages voisins pour que j’y prêche aussi ; c’est pour cela que je suis sorti. » Il alla donc prêcher dans leurs synagogues par toute la Galilée ; il chassait aussi les démons.

Le contexte
Marc se fait l’écho tout au long de l’Évangile de la pensée de Pierre. Nous sommes au début de l’Évangile de Marc. La scène se situe à Capharnaüm, ville où habite Pierre. Jésus vient d’appeler quatre pêcheurs de métier Simon (Pierre), André, Jacques et Jean. Ensuite, il enseigne avec autorité dans la synagogue. Marc poursuit le récit d’une journée-type de Jésus et résume en quelque sorte toute l’activité de Jésus durant ces trois années de vie publique.

Que fait-il ?
Il guérit les malades, chasse les démons. Et dans ce rythme effréné, Jésus nous montre qu’il n’oublie pas l’essentiel dans son désir de prendre de la distance et de prier. Enfin, Jésus ne reste pas enfermé dans un lieu, une activité, il part. Sa vie est itinérante. Il est toujours en mouvement.

Un secret mal gardé
Au verset 34, une phrase énigma-tique : « Jésus ne laissait pas parler les démons, car ils l’avaient reconnu. ». Pourquoi donc ce secret ? Personne ne parvient à connaitre Dieu en quelques jours. Il faut un long temps d’amitié avec Dieu, avec le Christ pour le connaitre vraiment et pour pouvoir en dire quelque chose de vrai. Des définitions ne nourrissent pas le cœur si elles ne sont pas habitées d’un vrai amour. Une juste compréhension de l’identité de Jésus passe nécessairement par la Croix.

Quel est donc le sens de toutes ces guérisons ?
Une carotte pour attirer les gens afin qu’ils croient ? Ce serait terriblement choquant. Les miracles en général et les guérisons en particulier sont des signes pour dire que le Royaume de Dieu vient, qu’il s’approche. S’il est vrai que le risque est grand de repartir guéri sans avoir rencontré Dieu, Jésus l’assume. Petit à petit, il rapprochera guérison physique et conversion du cœur, miracle et foi.

Pour actualiser
Enfin, l’attitude de Jésus en tant qu’évangélisateur dit quelque chose de notre attitude. L’action (servir, soulager) et la contemplation (prier, faire silence) doivent aller de pair. Voici quelques phrases de notre ancien évêque Mgr Georges Pontier qui résume ce nécessaire équilibre :
« Tel est le beau défi du christianisme : tenir en même temps l’amour de Dieu et l’amour des frères, la mystique et le social, l’approfondissement de la vie spirituelle et le dynamisme de l’engagement pour les plus pauvres. Il s’agit pour nous de ne pas réduire le christianisme à des exercices de piété désincarnés, ni à un engagement humaniste sans intériorité ni référence à Dieu » (Lettre pastorale, Pâques 2011).

Didier Rocca

Le nom du mois : se lever
Le matin du sabbat, le samedi matin, Jésus prend la belle-mère de Pierre et l’aide à se lever. Le dimanche matin à la première heure, Jésus se lève pour aller rencontrer son Père. Au matin de Pâques, le Père fera relever Jésus d’entre les morts. Autrement, dit le verbe « se lever » dit beaucoup plus qu’une attitude du corps, il évoque la résurrection. Pour Marc, se lever est synonyme de ressusciter.

2024-01-24T13:53:03+01:00

Le conte pour Noël – décembre 2023

Le conte pour Noël

Décembre 2023

Nous allions volontiers voir la crèche de l’Oncle Émile. D’abord, parce que comme la famille lui faisait visite le Jour de l’An, il nous glissait dans la main nos étrennes, en se dissimulant des parents qui, pourtant, ne perdaient rien de son manège. Ah ! Les étrennes de l’Oncle Émile ! C’était quelque chose ! Pour tout dire ce n’était qu’un petit billet de cinq francs, vous savez un de ces Victor Hugo, qui paraissait se languir d’entrer au Panthéon qui était sur le billet derrière lui. Mais, ce qui rendait ces étrennes extraordinaires, c’était le billet lui-même. C’était, en quelque sorte, une œuvre d’art. l’Oncle Émile avait dû le lisser, l’aplanir, le plier et le replier de telle façon qu’il ressemblait à une de ces feuilles de papier à cigarettes qu’il roulait entre ses doigts. Son frère, notre grand-père, prétendait qu’il les repassait à la pattemouille. Il faut dire que l’Oncle Émile était un peu original ; c’était un « vieux jeune homme », comme disait sa sœur, entendant par là qu’il ne s’était jamais marié et qu’il s’était avancé en âge sans s’assagir.
Mais la véritable raison qui faisait que nous aimions tant aller voir la crèche de l’Oncle Émile c’était qu’elle n’était jamais la même. Oh ! Bien sûr, comme tout le monde, d’une année sur l’autre, il changeait l’étable de place (à moins que la fantaisie ne lui prenne de la mettre dans une grotte), il déplaçait le ruisseau ou le moulin, mais si ce n’avait été que pour ça, on n’en aurait pas parlé. Non, ce qui était unique chez l’Oncle Émile, c’était que, d’un jour à l’autre, sa crèche était différente. Ne me faites pas dire ce que je ne dis pas : il se serait bien gardé de toucher à la Sainte Famille, même s’il ne mettait jamais les pieds à l’église. Une fois qu’il avait placé Marie et Joseph, il attendait l’Enfant Jésus et son sourire qui, d’après lui, semblait dire « J’ai pris votre apparence pour que vous me ressembliez ». Seulement, l’Oncle Émile ne supportait pas l’idée que la vie de la crèche s’arrête à partir du moment où arrivait le saint Enfant et qu’on n’ait plus qu’à attendre la Chandeleur, pour tout remettre dans le carton. « Pensez un peu, disait-il, à tous ces santons qui restent plantés là devant l’étable. L’adoration, la louange, c’est bien, mais ça n’a qu’un temps. Alors, j’essaie de leur donner un peu de vie, de leur faire raconter ce qui, d’après moi, aurait pu s’y passer. Vous vous doutez bien que lorsqu’ils ont entendu l’Ange Bouffareou, les santons n’ont pas tout laissé en plan pour aller voir l’Enfant-Jésus. Ou alors, les gens étaient bien différents de ce qu’ils sont aujourd’hui. Alors, je les fais arriver petit à petit. Je m’imagine que les notables se sont débrouillés pour être là les premiers, quitte à marcher un peu sur les pieds des autres. Je vois bien Margarido sur son âne, Jourdan, Roustido et tutti quanti. Une fois qu’ils ont pu s’assurer que tout le monde les avait reconnus, ils ont sans doute trouvé un prétexte pour retourner se mettre au chaud. Il faut dire que la placette commence à être noire de monde. Les braves gens qui sont venus pour voir la Merveille et pour remercier Jésus de prendre le risque de se faire homme, la Femme à l’enfant, l’Aveugle, les musiciens, je me les imagine pressés par ceux qui viennent avec leurs offrandes, le pêcheur, le boulanger, le chasseur et tous les autres. Je me dis chaque année, continuait l’Oncle Émile, que ces gens-là, qui se connaissent, doivent se saluer, prendre des nouvelles les uns des autres, qu’ils ne sont pas confits en dévotion et qu’au contraire, ils se réjouissent du bonheur qui leur arrive. Mais je me dis aussi que le temps passe, que la Femme au berceau se rend compte qu’elle doit nourrir son enfant, que la Bugadière dit à la Poissonnière : « Mon Dieu ! Madame Luce ! Avec toutes ces émotions, j’oublie le fricot sur la braise ! Adesias, je me sauve » ; ne parlons pas du Pescaïre qui ne peut pas rester trop longtemps avec ses poissons. Alors, ils vont, viennent, reviennent. Vous vous doutez bien que les moutons ont rapidement obligé les bergers à les suivre vers leur pâture. Ce qui n’empêche pas le Maître berger de venir reprendre sa méditation, de temps à autre. Et le Boumian ! Croyez-moi qu’il a fallu qu’il vienne plusieurs fois pour être convaincu de la noirceur de son âme ! Ne parlons pas du meunier ! Vous le voyez ici ? Il remonte au moulin, d’où il redescendra dans quelques jours avec un nouveau sac de sa farine la plus fine. Et les Rois Mages ! Il a bien fallu leur faire un peu de place, avec leurs chameaux et tout leur train, mais tout le monde sait qu’ils ne restent pas longtemps ».
Et comme ça, de semaine en semaine, l’Oncle Émile racontait chaque année à sa façon une histoire des santons de sa crèche. De façon presque insensible cependant, au fil des jours, leur nombre diminuait. Ceux qui avaient un métier, le rémouleur, le garde champêtre, le porteur d’eau et quelques autres étaient retournés à leur travail. Puis les commères avaient dû trouver d’autres endroits pour se raconter leurs malheurs. Peut-être même saint Joseph leur avait il fait comprendre que leurs bavardages empêchaient Jésus de dormir. De jour en jour, le petit monde des santons se retirait. Seuls étaient toujours là l’homme au fagot et sa femme, qui pendant des semaines avaient fait les allers et venues entre la colline et l’étable. Dans les jours qui précédaient la Chandeleur, l’Oncle Émile les installait définitivement devant l’Enfant Jésus. « Ceux-là, nous dit-il un jour, ce sont mes préférés. Ils sont vieux, tout cassés, tellement pauvres qu’ils n’ont à donner qu’un peu de bois sec pour réchauffer la Sainte Famille. Et ils restent jusqu’à la fin car ils savent bien qu’on n’est jamais trop bon pour le Bon Dieu ».
Nous n’avons compris que bien plus tard que ce « vieux jeune homme » qu’était l’Oncle Émile avait peut-être souffert de ne pas avoir connu un foyer auquel il se serait réchauffé.

J. Ducarre-Hénage

2023-12-22T08:55:19+01:00

Édito janvier 2024 > Le sens de l’Épiphanie

Depuis les débuts de l’Œuvre, Jean-Joseph Allemand, son fondateur, a proposé que la solennité de l’Épiphanie soit la plus grande fête pour les jeunes qui fréquentent la maison. Nous la célébrons encore de nos jours avec fidélité, et nous lui donnons un sens qui peut accompagner les jeunes vers une meilleure compréhension de ce que Dieu vient vivre avec chacun de nous en se faisant proche par l’humanité de Jésus.

Union entre le ciel et la terre
À Noël, nous comprenons que Dieu vient habiter notre terre, qu’il noue une relation avec nous, non pas en surplombant notre humanité – soit par le jugement soit par la condescendance – mais en venant partager notre condition, en choisissant de s’identifier aux plus petits, aux plus pauvres et aux plus méprisés. Ainsi aucune femme ni aucun homme ne peut penser qu’il est indigne de la rencontre avec Dieu, puisqu’il a fait le choix de ne pas mettre de distance morale ou sociale avec les personnes qu’il a rencontrées. Dans les récits de la nuit de Noël, ce sont les bergers, les plus bas dans l’échelle sociale de l’époque de Jésus, qui sont montrés comme prenant le relais des anges, les plus haut placés dans la hiérarchie céleste, pour annoncer la naissance du Messie, et pour chanter sa gloire aux personnes venues découvrir ce qui se passait dans l’étable de la nativité. Symboliquement, il n’y a plus de séparation entre le monde de Dieu et le monde des hommes, entre le ciel et la terre, entre le haut et le bas.

Union entre les hommes
À l’Épiphanie, ce sont des mages venus d’Orient – des savants étrangers – qui viennent rendre hommage à Jésus comme prince de la paix. Ils lui offrent des cadeaux en signe d’adoration, et par leur présence, nous donnent de comprendre que le message de Dieu incarné dans l’enfant de la crèche est universel et qu’il abolit les murs de séparation entre les hommes. Jésus, tout en étant un enfant juif, né dans une famille juive et totalement pétri de la foi biblique, nous montre que la vocation du peuple hébreu, aujourd’hui comme hier, est d’être un signe de l’alliance de Dieu avec toute l’humanité, alliance qui ne se réduit pas au peuple juif ou aux bons pratiquants. On peut dire la même chose de l’Église catholique : sa vocation est d’être le signe et le moyen de la relation de Dieu avec tout le monde, sans aucune limite. Elle n’a pas pour vocation de se préoccuper de son fonctionnement ou de sa survie, elle doit être focalisée sur l’accompagnement de la rencontre de l’humanité avec Dieu qui fait le premier pas vers elle. Pour Dieu, nous sommes tous des filles et des fils d’adoption, aimés et accompagnés, guidés et encouragés, appelés à répondre à son alliance en mettant l’amour au cœur de notre vie et dans nos relations avec les autres.

Mise en œuvre pour nous aujourd’hui…
Pour les jeunes de l’Œuvre, cela peut se déployer de diverses manières dans leur vie. Entre autres, en les invitant à comprendre qu’il n’y a pas plusieurs dieux, mais un seul, qu’il est le même pour tous, et que toutes les religions, à leur manière, avec des textes, des rites et des discours différents, sont des moyens pour aider les hommes à mieux comprendre Dieu et à entrer en relation avec lui. De ce fait les jeunes peuvent comprendre que les guerres de religions n’ont pas de sens et qu’il ne devrait pas y avoir de concurrence entre les croyants, sauf celle de la charité ; comme le disait un aumônier juif lors d’une rencontre interreligieuse avec des jeunes : « Si tu veux me prouver que ta religion est la meilleure, alors montre-moi ce que tu fais de bien pour les autres, c’est cela seul qui compte aux yeux de Dieu, et sûrement pas de te battre contre les autres en son nom ! »
Autre éclairage pour les jeunes de l’Œuvre, grâce aux fêtes de la Nativité et de l’Épiphanie : l’accueil du pauvre et de l’étranger. Ils sont présents dans ces récits et leur place est mise en valeur de manière très insistante pour nous faire comprendre que c’est un véritable choix de la part de Dieu. Il désire que tout le monde se sente en capacité d’être rejoint par lui, surtout ceux qui seraient pointés du doigt comme indignes, exclus ou trop mauvais. Personne n’est indigne de la relation et de l’amour de Dieu qui ne fait pas de frontière entre les hommes. Pour nous, cela veut dire que nous nous devons d’être les instruments de ce désir de Dieu de signifier la dignité de toute personne et de travailler à la fraternité universelle sans exclusion. Si nous faisons partie d’un groupe, d’une communauté, d’une religion, d’une Église, ce n’est pas pour nous séparer des autres et mettre des frontières entre nous, c’est pour mieux nous donner les moyens de comprendre et d’expérimenter la fraternité afin de pouvoir lui donner une dimension universelle.
Encore un autre éclairage qui peut nous guider dans toute notre vie, c’est l’abolition de la séparation entre le monde de Dieu et le monde des hommes. Nous ne sommes pas des individus cloisonnés, ni entre nous ni en nous. La dimension spirituelle et religieuse n’est pas séparée de la dimension sociale et politique de notre existence. Les deux registres, bien que très différents, interagissent et sont les deux mouvements d’une même respiration. Notre relation à Dieu nous donne de nous transcender et de donner un sens à notre existence en comprenant qu’elle est unique, impérissable et précieuse, car nous sommes aimés de manière absolue ; et notre relation aux autres est le lieu de la mise en œuvre concrète et incarnée de cet amour. Notre réponse à l’amour reçu de la part de Dieu, c’est d’aimer à notre tour toutes celles et tous ceux qu’il nous est donné de rencontrer au long de notre parcours de vie.

Olivier

2023-12-22T08:50:43+01:00

L’Évangile du mois de janvier 2024

Le 14 janvier, ce sera la grande fête de l’Œuvre mais ailleurs, dans le monde entier, nous célèbrerons le 2e dimanche du temps ordinaire avec un bel Évangile écrit par saint Jean.

Évangile de Jésus-Christ selon saint Jean

Le lendemain, Jean-Baptiste était là de nouveau, et deux de ses disciples étaient avec lui. Jean-Baptiste fixa son regard sur Jésus qui passait et il dit : « Voici l’agneau de Dieu. » Lorsque ces deux disciples l’entendirent, ils allèrent et suivirent Jésus. Jésus se retourna et vit qu’ils le suivaient ; alors il leur dit : « Que cherchez-vous ? »
Ils lui dirent : « Rabbi (c’est-à-dire Maître), où demeures-tu ? » Jésus leur dit : « Venez et vous verrez ! »
Ils vinrent donc pour voir où il restait, et ce jour-là ils demeurèrent avec lui. Il était environ quatre heures de l’après-midi. L’un de ces deux disciples qui avaient écouté Jean et avaient suivi Jésus, était André, le frère de Simon-Pierre. Il alla d’abord trouver son frère Simon et lui dit : « Nous avons trouvé le Messie ». Et il l’amena à Jésus. Jésus le regarda et dit : « Tu es Simon, fils de Jean ; tu t’appelleras Képhas » (ce qui veut dire Pierre).

Le contexte
Nous sommes au début de l’Évangile de Jean, au lendemain du baptême de Jésus dans les eaux du Jourdain. Et le « Verbe fait chair » ne perd pas de temps puisque ce passage raconte l’appel de ses trois premiers disciples.

Jésus passait…
Les disciples de Jean-Baptiste sont comme nous, en recherche de la Vérité, ils marchent mais ils sentent bien que Jean-Baptiste n’est qu’un intermédiaire qui va leur faire découvrir quelqu’un de plus grand encore. C’est sans mérite de leur part qu’ils rencontrent Jésus. « Jésus passait » nous dit-on. C’est son œuvre principale, passer et nous faire passer avec lui de la mort à la vie.

Où demeures-tu ?
La question des disciples est étonnante. Si tu avais Jésus face à face, quelle question lui poserais-tu ?
Certainement pas celle du lieu où il demeure. Et pourtant, la demeure de Dieu qui intéresse tant les deux disciples est un thème très présent dans la Bible. Pour les juifs, c’est à Jérusalem, dans le Temple, que Dieu trouve son « repos ». C’est là que l’on viendra adorer Dieu et offrir des sacrifices. Plus tard, le peuple sera déporté et le temple détruit. Dès lors on comprendra mieux, ce que l’on sentait déjà confusément : Dieu est là où je me trouve si toutefois j’accepte de l’accueillir. Comment ? En accueillant les autres. Cette « réunion » fraternelle n’est pas forcément concrète : l’amour peut se vivre par la prière. Cette fraternité prend visage dans notre communauté rassemblée à la messe.

Un autre passage…
On va passer de l’Ancienne Alliance (les disciples du Baptiste en sont encore là) à la Nouvelle. « Venez voir », leur dit Jésus. Remarque l’abondance du verbe « voir » dans ce récit : on passe de l’audition à la vue, ainsi on entre dans la demeure de Dieu. Bientôt, il faudra en sortir et, plus tard, aller par le monde pour annoncer un Christ redevenu invisible puisque ressuscité. Le nouveau temple échappe au regard et n’est plus localisable. Il est fondé sur le Oui de Pierre.

Une nouvelle fraternité
Tu remarqueras que cette nouvelle fraternité autour de Jésus se constitue à partir d’une fraternité humaine puisqu’André et Pierre sont déjà frères. Jésus ne supprime pas les liens familiaux, il les élargit à la famille humaine.

Pour actualiser
« Venez et voyez » dit Jésus. Sois attentif cette semaine à ce que Jésus fait pour toi. Dans un même mouvement, communique à tes proches ces découvertes. C’est cela l’évangélisation qui passe toujours par le témoignage ! Ce n’est pas faire de la communication ou de la publicité pour Jésus mais c’est le laisser rayonner dans ta vie et par conséquent, donner à voir cette joie que tu portes !

Didier Rocca

Le nom du mois : agneau
De nos jours, l’agneau évoque un animal bien fragile, tout juste capable de bêler. Pour les disciples de Jean, l’agneau évoque immédiatement l’agneau pascal, égorgé et consommé la veille du départ d’Égypte vers la Terre promise. Cet animal évoque aussi la protection de Dieu : l’ange exterminateur qui viendra ravager l’Égypte passera (Pâque signifie passage) sans donner la mort devant les portes des Hébreux, marquées du sang de cet agneau. C’est donc à la Pâque que renvoie le thème de l’agneau. C’est dans le Christ que va se réaliser tout ce que l’agneau biblique préfigurait. C’est pourquoi à la messe pour parler de Jésus, on dit : « Voici l’agneau de Dieu… »

2023-12-22T08:53:12+01:00

Lettre du Villard – novembre 2023

Lettre du Villard

Le Villard, le 15 novembre 2023

Cher ami,
Les pluies abondantes qui sont tombées au Villard depuis votre départ nous ont un peu obligés à modifier nos habitudes, mais nous en sommes ravis. Nous redoutions jusqu’alors que notre vallée ait été condamnée à une sécheresse éternelle, et nous nous apprêtions à sommer le Grand Fontainier de respecter la « comptabilité céleste » qu’invoque ce pauvre Jean de Florette1. Nous n’avons pas dû aller jusqu’à ces extrémités. Les sources ont retrouvé leurs débits et, parait-il, « les nappes phréatiques se rechargent ». La marge de progression, comme on dit maintenant, est encore importante mais les bonnes nouvelles sont trop rares, n’est-ce pas, pour les dédaigner.
Ce que vit en effet notre monde nous incite à traquer la moindre lueur d’espoir. Le caractère assez régulièrement partisan des informations que nous recevons ne nous permet pas de savoir si des perspectives d’armistice en Ukraine sont vraisemblables et l’idée d’un cessez le feu au Proche-Orient n’apparaît pas parmi les hypothèses les plus sérieuses. Ces conflits ne nous sont pas frontaliers mais par divers aspects ils nous concernent. Gastinel faisait remarquer l’autre jour qu’on prêtait à Roland Dorgelès l’invention en 1939 de l’expression « la drôle de guerre ». Et il se demandait si nous ne vivions pas «une drôle de paix ». « Espérons, fit Beraud, que la drôle de paix s’étendra assez vite pour que le scénario d’une drôle de guerre ne devienne pas l’exutoire en quelque sorte nécessaire de la situation ». L’ami Mimiquet, qui nous avait apporté quelques châtaignes à griller pour accompagner un Pinot gris dont Beraud nous avait dit merveille, nous a fait remarquer, en nous montrant son agenda, qu’à la date du 11 novembre, on ne célébrait plus l’armistice de 1918, mais les « morts pour la patrie ». Gastinel, toujours très au fait du protocole, a indiqué qu’effectivement depuis 20122 la dénomination de la journée avait été modifiée. « Il n’y avait plus trop de raison, du fait de la disparition des derniers poilus, a-t-il commenté, de rappeler particulièrement le souvenir de cette guerre ». Beraud n’a pu s’empêcher d’évoquer Brassens en chantonnant :« Moi, mon colon, cell’que j’préfère/ C’est la guerr’de quatorz’dix-huit ! »3 et il a souligné que si ce conflit restait aussi présent dans les esprits, c’était bien parce qu’il avait anéanti autant de jeunes gens issus de la conscription, rendant ainsi l’« impôt du sang » insupportable. Un peu remonté – était-ce l’effet du Pinot (que Gastinel s’obstine à appeler Tokay par un effet de snobisme déplacé au Villard ) ? – Mimiquet a lancé : « Il vaudrait mieux consacrer cette journée à ceux qui sont morts pour les profiteurs et pour les idéologues, car enfin, on ne fera croire à personne que ceux qui ont été obligés de se faite tuer avaient vraiment accepté de mourir « pour la Patrie ». Ainsi une opprobre éternelle collerait-elle sur cette engeance à l’origine de toute guerre, comme la tunique de Nessus ! »4 « «Mazette ! s’exclama Béraud. Vous n’y allez pas avec le dos de la cuillère, disons avec le plat du sabre. Ceci dit, mais n’est ce pas le cas de presque toutes les guerres ? Regardez ce qui s’est passé, pendant la Révolution et l’Empire. On est discret sur le nombre de morts de cette hécatombe permanente dont on fait sonner les noms des victoires en oubliant qu’au bout du compte, en 1815, ces victoires et ces lauriers qu’arboraient les maréchaux inconstants n’avaient rien rapporté au pays ».
Vous nous manquiez, croyez-moi, pour renouveler le débat, aussi n’ai-je pas été surpris que Gastinel reviennent sur les deux tragédies entre lesquelles clapote notre « drôle de paix ». Son analyse est que les deux guerres en cours, du moins celles dont on parle, sont de nature différente en ce sens que, pour autant qu’ils ne conduisent pas à un embrasement général, les deux conflits nés de contestations d’occupations territoriales, ne peuvent avoir des issues similaires. La guerre en Ukraine, pense t-il, aura nécessairement une conclusion, alors qu’il n’est pas certain que les hostilités au Proche Orient puissent en connaître une. Dans un cas, dit-il, les motivations sont, si on peut dire, classiques, c’est-à-dire territoriales et donc essentiellement politiques. La volonté de constituer un glacis protecteur autour de son pré-carré est millénaire. En revanche, au Proche-Orient, la cause des combats lui paraît moins politique qu’idéologique, portée moins par un intérêt que par des convictions. Et, ce qui ne facilite pas les choses, ajoute t-il, c’est que la création sur ce territoire d’un État désormais au cœur du conflit a été favorisée au début du xxe siècle par les puissances occidentales qui n’aimeraient pas maintenant en subir les conséquences. Béraud lui ayant fait remarquer, sans le convaincre, qu’il paraissait un peu naïf de croire que la Russie n’avait pas d’objectif caché d’expansion, Gastinel lui a objecté que les arrières pensées des uns et des autres n’avaient rien à envier à celles de ceux qui les encouragent ou les conspuent. « J’en parle en connaissance de cause ; dans ma jeunesse chevelue, j’ai défilé en criant avec les autres “Paix au Viet-Nam !” comme le nigaud de la chanson de Brel5 ; j’étais sincère, comme la majorité des gens, mais nous ne nous rendions pas compte que nous étions les jouets de l’agitprop soviétique6 qui entendait ainsi déconsidérer les américains. Alors, de qui sommes-nous les jouets ?… »
Votre dernière lettre montre que vous en êtes au même point d’interrogation que nous ; peut-être vos idées sont-elles moins tranchées… Vous êtes un peu plus optimiste. Je vous accorde le crédit d’une moindre sclérose intellectuelle.
Nos amis se joignent à moi pour vous souhaiter une bonne fin de trimestre et – pourquoi pas ? – un Avent fervent.
Avec notre amitié.

P. Deladret

  1. Jean Cadoret, dit Jean de Florette, personnage principal du 1er tome de L’Eau ses Collines de Marcel Pagnol, 1963.
  2. Loi n° 2012-273 du 28 février 2012 , fixant au 11 novembre la commémoration de tous les morts pour la France.
  3. Georges Brassens, 1962, dans l’album « Les trompettes de la renommée ».
  4. Tunique imprégnée du poison que contenait le sang de l’hydre de Lerne donnée par Nessus à la femme d’Hercule .Celui-ci, l’ayant revêtue, ne put s’en défaire et se jeta sur un bûcher pour échapper à ses souffrances.
  5. Il s’agit de la version 1967 des Bonbons, chanson de Jacques Brel sur l’album « Jacques Brel 67 ».
  6. Mode de communication, théorisé par les Soviétiques, conçu pour jouer sur l’émotion des foules.
2023-12-22T08:55:38+01:00

Camp Toussaint 2023 > les Benjamins

Les Benjamins à Carabelle

Samedi 21 octobre, 14 heures, c’est l’heure du départ pour les Benjamins ! Après une installation dans la bonne humeur, la mise en place des règles de vie, et quelques jeux pour apprendre à se connaître, les Benjamins font leur première rencontre : des agents secrets. S’ensuit la rencontre des ours Kenai et Denahi, des bergers Michel et Gérard, Luc Skywalker, de Barbie soirée et Barbie militaire, des artistes Annick et Annick, et d’un zombie en fuite avec un médecin à sa recherche. Les BJ ont même eu la visite des émotions qui les suivront tout au long de l’année : Joie, Colère, Peur, Tristesse, Surprise, et Dégoût qui avaient besoin de leur collaboration pour aider un joueur de foot qui n’arrivait plus à jouer. Les Benjamins ont réussi leur mission avec brio, en aidant les émotions à débloquer la notion de « respect » sur leur table de contrôle ! Les concours de hula hoop, la création des cabanes, et les concours de blagues ont bien rythmé leur camp, accompagnés de beaucoup de rires et d’amusement !
Avec toutes ces activités les Benjamins n’ont pas eu le temps de s’ennuyer et sont rentrés (du moins on l’espère) avec pleins de merveilleux souvenirs ! Toute l’équipe a hâte de retrouver les Benjamins pour le camp de ski !

Roxane

2023-11-24T16:02:20+01:00

Édito décembre 2023 > Le prince de la paix

En ce mois de décembre, nous entrons dans le temps de l’Avent qui prépare les célébration de Noël, la grande fête de la nativité du Christ, Jésus (« Dieu Sauve), Emmanuel (« Dieu avec nous »), prince de la paix. Et Dieu sait que notre monde a bien besoin de recevoir cette paix et son prince, tant notre actualité nous donne à assister, souvent impuissants, à la violence et à la guerre ; en Afghanistan, en Israël et dans les territoires palestiniens occupés, au Myanmar, en République démocratique du Congo, en Somalie, en Syrie, au Yémen, en Éthiopie, en Ukraine, dans le Haut-Karabakh… Une guerre et un drame nouveau effacent les précédents dans les médias, mais les violences se poursuivent et les victimes s’accumulent. Les raisons sont diverses, idéologiques ou économiques, souvent alimentées par la pauvreté, la frustration et l’injustice, mais le résultat pour les populations civiles est dramatique, les poussant à un exode risqué et contribuant à ajouter de la misère à la misère lors de leur arrivée dans des contrées où ils ne sont ni bienvenus ni bien accueillis.

Difficile solidarité
Le pape François, lors de sa venue à Marseille en septembre, n’a cessé de nous sensibiliser à cette question et nous invite à ne pas rester inactifs face à ces drames qui défigurent l’humanité. Mais comment agir dans le contexte de ces conflits qui ont des racines profondes et qui semblent insurmon-tables ? Il n’y a pas de solution miracle, mais nous pouvons nous associer les uns aux autres pour changer notre manière de nous comporter avec celles et ceux qui, autour de nous, proches de nous, traversent des épreuves. Une illustration frappante nous a été offerte lors de l’accueil des réfugiés ukrainiens au début de l’invasion de leur pays par l’armée russe : ils sont arrivés en masse aux portes de nos pays d’Europe de l’ouest, et pourtant leur prise en charge n’a pas été problématique. Certains diront que c’est parce que le choc culturel avec eux n’était pas trop grand, d’autres que c’est parce que nous pouvions nous identifier à eux alors que les rescapés qui viennent de l’autre côté de la Méditerranée nous semblent plus « étrangers », il n’en demeure pas moins que nous avons su être solidaires et contribuer, chacun à notre mesure, à l’accueil et à la solidarité. Nous le voyons aussi lors des catastrophes et des grands accidents : nous sommes capables de fraternité et même de sacrifices dans ces cas d’urgence. Il ne faudrait pas grand chose pour que le partage des richesses soit plus équitable entre les pays riches et ceux en cours de développement ou encore « pauvres », mais nous ne sommes ni prêts ni motivés pour des engagements à moyen et long terme. La sobriété heureuse à laquelle certains nous invitent va dans ce sens, mais nous ne sommes pas encore parvenus au point d’y consentir collectivement.

Jésus nous ouvre la voie
L’incarnation de Dieu en Jésus peut nous aider à comprendre ce qu’il nous invite à mettre en œuvre. Jésus, hormis les miracles qui sont relatés dans les Évangiles et qui ne sont pas très nombreux, n’a pas eu un pouvoir de décision et d’action énorme en son temps. Il n’a pas créé une ONG ni fondé une famille missionnaire, cependant il nous ouvre une voie pour affronter les questions du mal, de la souffrance, de l’injustice et de la mort. Il ne s’est pas dérobé face à ces grands drames qui marquent l’humanité et nous bouleversent. Sa manière de les combattre a été de se faire proche de celles et ceux qui en étaient victimes, d’abord pour leur signifier sa proximité, sa sollicitude. Il a été plus loin dans la solidarité avec les pauvres et les exclus : il a partagé leur condition, il a souffert le rejet et l’exclusion, il a été trahi, condamné, torturé et tué. Il a porté cette misère du monde qui défigure tant de nos frères en humanité, et avec eux il a été victorieux du mal de la mort, il est sorti vivant du tombeau, il est ressuscité. En Jésus, Dieu se fait l’un de nous pour nous faire comprendre que nous sommes capables de vivre comme lui, de vaincre le mal, de refuser l’engrenage de la violence, de transformer nos cœurs de pierre en cœurs de chair, capables d’aimer plus que de haïr, capables de solidarité plutôt que de replis sur nous-même.

Changer nos cœurs de pierre en cœurs de chair
Face aux drames qui marquent notre actualité, tout cela semble bien gentil, mais loin de pouvoir inverser le mouvement de violence et d’injustice qui semble d’une puissance inéluctable. Cependant nous ne pouvons justifier notre inaction par l’énormité de ce qu’il faudrait faire. Chacune et chacun à notre mesure, dans le contexte qui est le nôtre, nous pouvons nous laisser inspirer par le prince de la paix dont nous célébrons l’avènement à Noël. Nous pouvons nous rendre solidaires de celles et ceux qui sont nos prochains les plus fragiles et les plus pauvres, nous pouvons partager de notre superflu, et même peut-être de notre nécessaire. Nous pouvons travailler à changer nos cœurs de pierre en cœurs de chair. Nous pouvons aider notre monde à comprendre que les solutions de repli et de haine sont dictés par la peur et l’ignorance mais qu’ils ne sont pas une solution face à l’injustice et à la misère. Nous pouvons être des signes de fraternité et de paix en ces temps troublés et incertains.

Olivier

2023-11-24T15:56:40+01:00

L’Évangile du mois de décembre 2023

Cet Évangile sera lu deux fois ce mois-ci, lors du 4e dimanche de l’Avent, le 24 décembre et le jour de la fête de l’Immaculée Conception de la Vierge, le 8 décembre.

Évangile de Jésus-Christ selon saint Luc

En ce temps-là, l’ange Gabriel fut envoyé par Dieu dans une ville de Galilée, appelée Nazareth, à une jeune fille vierge, accordée en mariage à un homme de la maison de David, appelé Joseph ; et le nom de la jeune fille était Marie. L’ange entra chez elle et dit :« Je te salue, Comblée-de-grâce, le Seigneur est avec toi. »
À cette parole, elle fut toute bouleversée, et elle se demandait ce que pouvait signifier cette salutation. L’ange lui dit alors : « Sois sans crainte, Marie, car tu as trouvé grâce auprès de Dieu. Voici que tu vas concevoir et enfanter un fils ; tu lui donneras le nom de Jésus. Il sera grand, il sera appelé Fils du Très-Haut ; Le Seigneur Dieu lui donnera le trône de David son père ; il régnera pour toujours sur la maison de Jacob, et son règne n’aura pas de fin. »
Marie dit à l’ange : « Comment cela va-t-il se faire, puisque je ne connais pas d’homme ? »
L’ange lui répondit : « L’Esprit Saint viendra sur toi, et la puissance du Très-Haut te prendra sous son ombre ; c’est pourquoi celui qui va naître sera saint, il sera appelé Fils de Dieu. Or voici que, dans sa vieillesse, Élisabeth, ta parente, a conçu, elle aussi, un fils et en est à son sixième mois, alors qu’on l’appelait la femme stérile. Car rien n’est impossible à Dieu. »
Marie dit alors : « Voici la servante du Seigneur ; que tout m’advienne selon ta parole. » Alors l’ange la quitta.

Le contexte
Luc construit le début de son Évangile comme deux vies parallèles, celle de Jean-Baptiste et celle de Jésus.
Après avoir raconté, la venue au monde de son cousin alors qu’Élisabeth est avancée en âge, Luc poursuit avec l’annonce de l’ange à propos de la naissance de Jésus. Ainsi, il s’attarde sur ce moment absolument inouï au cours duquel Marie apprend qu’elle va devenir la mère du Sauveur. On l’appelle le récit de l’Annonciation.

Curieux s’abstenir…
C’est un Évangile qui ne nous raconte pas d’abord comment cela s’est passé, le texte ayant été écrit au moins une génération après la mort de Jésus. Peu de détails sur l’ange, sur les circonstances de sa venue. Il n’est pas rédigé pour répondre à notre curiosité mais pour comprendre peu à peu qui est cet enfant, qui est ce Dieu qui surprend même les croyants.

Surprises, surprises…
Quelles surprises pour Marie ! Imaginez un peu… Sa vie semblait toute tracée, un mari, c’était presque fait, des enfants à venir, une famille. Bref, une vie comme pour la plupart d’entre nous, nous l’imaginons. Cette rencontre avec l’ange Gabriel, un messager de Dieu a donc de quoi surprendre.
Première surprise : La salutation d’un ange, c’est le début de l’Ave. « Réjouis-toi, Marie le Seigneur est avec toi ». Cela faisait si longtemps que Dieu s’était tu. Plus aucune prophétie, comme si Dieu devenait absent de notre monde. Et s’il reprend ici la parole, c’est à l’adresse d’une jeune fille que rien ne préparait particulièrement.
Deuxième surprise : L’annonce de l’ange est étonnante. Marie apprend qu’elle va être enceinte et va mettre au monde quelqu’un d’exceptionnel, d’unique…
Troisième surprise : Pour qu’il y ait un enfant, il faut bien un père. Ce sera l’Esprit Saint. Que s’est-il passé dans la tête et surtout dans le cœur de Marie ?
Enfin, une quatrième surprise qui donne du poids à l’annonce de l’ange : sa cousine Élisabeth est aussi enceinte. Tout ce que raconte ce message divin doit être vrai. D’ailleurs comme le dit l’ange en terminant : « Rien n’est impossible à Dieu ».

Qui est cet enfant ?
Notons les expressions qui disent son identité : Jésus (Dieu sauve), grand, fils du Très-haut, recevant le trône de David son Père, saint, Fils de Dieu. Cela fait beaucoup pour un seul homme. Nous comprendrons progressivement le sens de tous ces termes ancrés dans la mémoire biblique.

Pour actualiser…
Cette scène pleine de surprises nous interroge donc sur les événements imprévisibles qui peuvent arriver dans nos vies. Quelle attitude adopter ? Accepter de se laisser déranger par Dieu, par la vie. Accepter que le projet de Dieu dans ma vies ne soit pas celui que j’avais prévu. Marie en a fait les frais, ou plutôt elle a reçu cette grâce de recevoir tant de surprises. Allons plus loin… Il nous faut même accueillir les surprises, les imprévus comme des marques de la présence de Dieu dans nos vies, tel est le programme que Dieu par Marie nous propose aujourd’hui.

Didier Rocca

Le nom du mois : Annonciation
Les annonciations sont des scènes bibliques typiques. Dieu ou un de ses messagers annoncent à quelqu’un une nouvelle incroyable, souvent une naissance. Cette personne fait valoir que ce n’est pas possible. Il lui est alors donné un signe de ce qui doit arriver, aura véritablement lieu. Nous avons lu l’annonciation de l’ange Gabriel à Marie. Il existe dans les Évangiles une annonce à Joseph durant un songe. L’Ancien Testament n’est pas en reste : dans le livre de la Genèse, Dieu annonce à Abraham et à Sara qu’ils auront un enfant. Ces annonciations attestent de la toute-puissance de Dieu : là où il y a la mort, la stérilité, Dieu peut faire jaillir la vie.

2023-11-24T16:06:55+01:00

Camp Toussaint 2023 > les Jeunes Cadets

Les Jeunes Cadets à Carabelle

Pendant le camp de Toussaint, les Jeunes Cadets ont fait de nombreuses rencontres : des pirates, qui ont abordé de nombreux bateaux avec l’aide des enfants ; un Chevalier et un Gladiateur qui leur ont appris à se départager dans l’arène ; deux oies qui ne savaient pas quelle couleur choisir pour leur thé à thème ; le Loup et le Chasseur, en conflit, qui ont organisé une bataille pour définir lequel des deux aurait le village ; les enfants ont même pu apprendre à travailler dans le bâtiment et à reconnaître les objets utilisés sur les chantiers.
Ils ont regardé le film Shrek qui les a initiés au thème de l’année. Le lendemain du visionnage, les jeunes ont pu rencontrer les nouveaux amis de Shrek, notre personnage de l’année.
Le matin d’une journée spéciale en Allemagne, les jeunes ont fait le tour de la maison en aidant la sorcière à retrouver son bâton magique et en résolvant des énigmes avec succès. Après un bon repas, leur après-midi a été mouvementée grâce aux activités proposées par Hansel, Gretel, la sorcière et bien d’autres. Ils ont pu construire la cabane de rêve de Shrek, un travail d’équipe sur deux tâches différentes qui a permis de renforcer leur amitié. Pour finir, nous avons eu l’honneur de recevoir Papatissier et son équipe qui ont partagé la recette des « petits biscuits » avec les enfants. La journée s’est close par une chasse aux couleurs en plein air, avec tous les personnages qu’ils ont rencontrés dans la journée, un bon défouloir pour eux !
Ils ont quitté le camp des étoiles plein les yeux et des rêves plein la tête.

Les animateurs JKD’s

2023-11-24T16:02:06+01:00

Camp Toussaint 2023 > les Cadets

Les Cadets à Carabelle

Bonjour à tous les parents,
Voici un message pour vous parler de ce merveilleux camp qu’on a passé avec vos enfants. Au nom des animateurs, nous étions très admiratifs de la la joie et bonne humeur que partageaient vos enfants.
On a pu faire plusieurs jeux très agréables ainsi que de très bon temps libres où les enfants ont pu être très matures, ce qui a rendu l’atmosphère du camp bien agréable.
Un beau début de chemin vers l’autonomie !
Durant ce camp, vos enfants ont été plongés dans un monde d’amour ! Avec l’apparition du Petit Prince, de la Rose, l’Aviateur et Cupidon. L’objectif du camp avait pour but de faire comprendre aux jeunes qu’on n’est pas seul et qu’on vit en communauté et qu’on se doit d’aimer son prochain ! Et d’accepter les autres avec leurs différences.
Cette année s’annonce très belle, on a grand espoir que les enfants créent de belles amitiés et partagent de bons moments avec de nouvelles personnes !
Le meilleur à suivre…

L’Aviateur

2023-11-24T16:03:25+01:00